Avantage et inconvénients santé des régimes végétariens?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Douleurs musculaires à apparition retardée après un exercice de résistance aigu chez des femmes non entraînées : une étude comparative entre végétaliennes et omnivores
Pressila Njeim Int J Sports Med 2024 ; 45(14) : 1 099-1 106

Cette étude visait à évaluer les niveaux de marqueurs de douleurs musculaires à apparition retardée (DOMS) chez des personnes adhérant à des régimes végétaliens et omnivores après avoir participé à un exercice de résistance aigu. Au total, 54 femmes jeunes, en bonne santé et de poids corporel normal (âge : 26,8 ± 4,1 ans ; indice de masse corporelle : 22,5 ± 2,7 kg/m2) non entraînées ont participé à l'étude. Les participants ont été classés en deux groupes : végétaliens (n = 27) et omnivores (n = 27) en fonction de leurs préférences alimentaires, tous les sujets ayant adhéré à leur régime alimentaire respectif pendant au moins 2 ans. Français Les DOMS ont été induites par une seule séance d'exercices de résistance excentrique, comprenant quatre exercices (presse à jambes, presse à poitrine, flexions des jambes et flexions des bras), chacun composé de quatre séries de 10 répétitions. Diverses mesures, notamment les facteurs alimentaires, l'état de bien-être, la composition corporelle, les circonférences musculaires, les seuils de points de pression musculaire (PPT) et la force musculaire, ont été enregistrées avant et 48 heures après la séance d'exercice. Les résultats ont montré que le bien-être et les circonférences musculaires sont restés inchangés ou ont affiché des changements similaires entre les groupes végétaliens et omnivores après un exercice de résistance aigu. Cependant, des différences notables ont été observées dans les PPT en faveur des végétaliens, en particulier pour le biceps droit (IC à 95 % : 1,4 à 10,2 ; p = 0,01), le vaste médial gauche (IC à 95 % : 0,5 à 6,4 ; p = 0,02) et le vaste latéral droit (IC à 95 % : 3,2 à 12,1 ; p = 0,001). De plus, des différences significatives dans la force de préhension droite ont été constatées en faveur des végétaliens après la séance d'exercice (IC à 95 % : 3,1 à 26,2 ; p = 0,01). En conclusion, nos résultats suggèrent que les végétaliens peuvent connaître des changements plus favorables dans les niveaux de DOMS après un exercice de résistance aiguë par rapport aux omnivores. Cette différence dans les marqueurs de DOMS peut indiquer une récupération musculaire améliorée chez les végétaliens.

[Nutrimuscle-Conseils]

Assessing the Nutrient Composition of a Carnivore Diet: A Case Study Model
by Sylvia Goedeke Nutrients 2025, 17(1), 140;

Background/Objectives: The rise in chronic metabolic diseases has led to the exploration of alternative diets. The carnivore diet, consisting exclusively of animal products, has gained attention, anecdotally, for imparting benefit for inflammatory conditions beyond that possible by other restrictive dietary approaches. The aim was to assess the micronutrient adequacy of four versions of the carnivore diet against national nutrient reference values (NRVs). Methods: This study assessed the nutrient adequacy of the carnivore diet against national NRVs from the Australian National Health and Medical Research Council (NHMRC) and New Zealand Ministry of Health. Four meal plans for hypothetical average Australian adults were developed and analysed using Foodworks.online (Version 1, Xyris Pty Ltd., Brisbane, Australia, 2024), dietary software. Two female and two male plans were included; one set including dairy products and the other set including offal.

Results: The carnivore diet met several NRV thresholds for nutrients such as riboflavin, niacin, phosphorus, zinc, Vitamin B6, Vitamin B12, selenium, and Vitamin A, and exceeded the sodium threshold. However, it fell short in thiamin, magnesium, calcium, and Vitamin C, and in iron, folate, iodine and potassium in some cases.

Fibre intake was significantly below recommended levels. Conclusion: The carnivore diet may offer benefits for managing certain chronic conditions. Whether the metabolic contexts from consuming such a diet facilitates a lower requirement of certain nutrients, or whether it poses risks of micronutrient inadequacies remains to be determined. Tailored nutritional guidance and supplementation strategies are recommended to ensure careful consideration of micronutrient intake to prevent deficiencies.

[Nutrimuscle-Conseils]

Leisure activity engagement attenuates the risks of cognitive impairment induced by unhealthy plant-based diets: a nationwide cohort study
Yingying Chen European Journal of Clinical Nutrition volume 79, pages15–23 (2025)

Objective
We intended to reveal the joint effects between LAE and uPDI on cognition in Chinese older adults.

Methods
Data were collected from the Chinese Longitudinal Healthy Longevity Survey. In total, 10,617 individuals aged 65 years and above without cognitive impairment or dementia at baseline were enrolled in 2008 and followed up in 2011, 2014, and 2018. The uPDI and the scores of LAE were derived from survey responses, and both were categorized into three groups (low, intermediate, and high). Individuals with a Mini-Mental State Examination (MMSE) score lower than 18 were considered to have cognitive impairment. Cox proportional hazards models were employed to explore the joint association of uPDI and LAE on cognitive impairment, followed by restricted cubic spline (RCS) to observe the effects of the continuous-type variable of uPDI and the scores of LAE on the risk of cognitive impairment. Stratified analysis was applied to examine the association of LAE with cognitive impairment in uPDI groups (high uPDI vs. low uPDI).

Results
Compared to participants maintained low scores of LAE and high uPDI, those who maintained high scores of LAE and low uPDI had a decreased risk of cognitive impairment (HR = 0.52, 95% CI, 0.43–0.62). The findings of the stratified analysis demonstrated that the protective effects of high scores of LAE on cognition was pronounced in individuals with low uPDI (HR = 0.61, 95% CI: 0.47–0.79) and those with high uPDI (HR = 0.63, 95% CI: 0.51–0.78).

Conclusions
In this cohort study, a higher score of uPDI, which indicated higher intake of salt-preserved vegetables, sugars, and refined grains, was associated with an increased risk of cognitive impairment, whereas this association may be mitigated by regular engagement in leisure activities.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'engagement dans des activités de loisirs atténue les risques de déficience cognitive induite par des régimes alimentaires malsains à base de plantes : une étude de cohorte nationale
Yingying Chen European Journal of Clinical Nutrition volume 79, pages15–23 (2025)

Objectif
Nous avions l'intention de révéler les effets conjoints entre le LAE et l'uPDI sur la cognition chez les personnes âgées chinoises.

Méthodes
Les données ont été collectées à partir de l'enquête longitudinale chinoise sur la longévité en bonne santé. Au total, 10 617 personnes âgées de 65 ans et plus sans déficience cognitive ni démence au départ ont été recrutées en 2008 et suivies en 2011, 2014 et 2018. L'uPDI et les scores de LAE ont été dérivés des réponses à l'enquête, et tous deux ont été classés en trois groupes (faible, intermédiaire et élevé). Les personnes ayant un score au Mini-Mental State Examination (MMSE) inférieur à 18 ont été considérées comme ayant une déficience cognitive. Des modèles de risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour explorer l'association conjointe de l'uPDI et de l'LAE sur la déficience cognitive, suivis d'une spline cubique restreinte (RCS) pour observer les effets de la variable de type continu de l'uPDI et des scores de LAE sur le risque de déficience cognitive. Une analyse stratifiée a été appliquée pour examiner l'association de LAE avec la déficience cognitive dans les groupes uPDI (uPDI élevé contre uPDI faible).

Résultats
Par rapport aux participants ayant conservé de faibles scores de LAE et un uPDI élevé, ceux qui ont conservé des scores élevés de LAE et un uPDI faible présentaient un risque réduit de déficience cognitive (HR = 0,52, IC à 95 %, 0,43-0,62). Les résultats de l’analyse stratifiée ont démontré que les effets protecteurs des scores élevés de LAE sur la cognition étaient prononcés chez les individus ayant un uPDI faible (HR = 0,61, IC à 95 % : 0,47-0,79) et chez ceux ayant un uPDI élevé (HR = 0,63, IC à 95 % : 0,51-0,78).

Conclusions
Dans cette étude de cohorte, un score uPDI plus élevé, qui indiquait une consommation plus élevée de légumes conservés au sel, de sucres et de céréales raffinées, était associé à un risque accru de déficience cognitive, alors que cette association peut être atténuée par la participation régulière à des activités de loisirs.

[Nutrimuscle-Conseils]

Eating to live well—Or worse? The role of vegan and vegetarian diets in mental health
Urska Dobersek Nutrition and Health January 24, 2025

Over the past two decades, there has been an increase in the prevalence of psychological conditions, such as depression, anxiety, disordered eating, and body image disturbances. In concert with this trend, there was a substantial rise in the advocacy and practice of restrictive dietary patterns, such as veganism and vegetarianism. These parallel developments suggest a relation between diet and mental health, but to date, research has failed to offer clear answers on whether these associations are causal, coincidental, or more complex than superficial analyses suggest.
Aim
Given this context, the purpose of this commentary is to offer a consilient perspective on the role of vegan and vegetarian diets in mental health.
Methods
We performed a broad qualitative synthesis of the current literature on diet and mental health from sociologic and psychologic perspectives.
Results
Several empirically supported hypotheses were presented with equivocal support.
Conclusion
The current evidence suggests that if a nutritionally adequate diet is consumed, the avoidance/consumption of meat and other animal foods will have no significant effects on physical and mental health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Manger pour bien vivre – ou pire ? Le rôle des régimes végétaliens et végétariens dans la santé mentale
Urska Dobersek Nutrition et santé 24 janvier 2025

Au cours des deux dernières décennies, la prévalence des troubles psychologiques, tels que la dépression, l’anxiété, les troubles de l’alimentation et les troubles de l’image corporelle, a augmenté. Parallèlement à cette tendance, on a assisté à une augmentation substantielle de la défense et de la pratique de régimes alimentaires restrictifs, tels que le véganisme et le végétarisme. Ces évolutions parallèles suggèrent une relation entre l’alimentation et la santé mentale, mais à ce jour, la recherche n’a pas réussi à offrir de réponses claires sur la question de savoir si ces associations sont causales, fortuites ou plus complexes que ne le suggèrent les analyses superficielles.
Objectif
Compte tenu de ce contexte, le but de ce commentaire est d’offrir une perspective cohérente sur le rôle des régimes végétaliens et végétariens dans la santé mentale.
Méthodes
Nous avons réalisé une vaste synthèse qualitative de la littérature actuelle sur l’alimentation et la santé mentale d’un point de vue sociologique et psychologique.
Résultats
Plusieurs hypothèses empiriquement étayées ont été présentées avec un soutien équivoque.
Conclusion
Les données actuelles suggèrent que si l’on suit un régime alimentaire adéquat sur le plan nutritionnel, l’évitement ou la consommation de viande et d’autres aliments d’origine animale n’aura pas d’effets significatifs sur la santé physique et mentale.