La vitamine D pour protéger le cerveau ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Follow-Up Period Affects the Association between Serum 25-Hydroxyvitamin D Concentration and Incidence of Dementia, Alzheimer’s Disease, and Cognitive Impairment
William B. Grant Nutrients 2024, 16(18), 3211;

Background/Objectives: Vitamin D’s effect on risk health outcomes is often evaluated using prospective cohort studies. For vitamin D, risk ratios (RRs) are based on health outcomes with respect to serum 25-hydroxyvitamin D [25(OH)D] concentrations measured at time of enrollment. Serum 25(OH)D concentrations vary over time, thereby diluting the effect of 25(OH)D for long follow-up periods. Inverse relationships between RR and follow-up period have been reported for all-cause mortality rate and cancer incidence rates. Here, the effect for neurological outcomes is evaluated.

Methods: The analysis examines how follow-up period affected results from nine cohort studies of all-cause dementia, six studies of Alzheimer’s disease, and nine for cognitive impairment with respect to vitamin D deficiency.

Results: For all-cause dementia, Alzheimer’s disease, and cognitive impairment, respectively, the linear regression fits are RR = 2.9 − 0.14 × years, r = 0.73, p = 0.02; RR = 2.9 − 0.14 × years, r = 0.69, p = 0.13; and RR = 1.8 − 0.066 × years, r = 0.72, p = 0.03. The regression fit to RR for the shortest follow-up period for each outcome is considered the best estimate of vitamin D deficiency’s effect on risk. Those values are approximately twice that found by averaging all RRs without considering the effect of follow-up period.

Conclusions: Vitamin D’s effect on risk of neurological conditions is inversely correlated with mean follow-up period in prospective cohort studies. This effect should be considered in the design and analysis of such studies. Additional studies should also be conducted regarding raising serum 25(OH)D concentrations to reduce risk of brain function decline.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La période de suivi affecte l’association entre la concentration sérique de 25-hydroxyvitamine D et l’incidence de la démence, de la maladie d’Alzheimer et des troubles cognitifs
William B. Grant Nutrients 2024, 16(18), 3211 ;

Contexte/Objectifs : L’effet de la vitamine D sur les résultats de santé à risque est souvent évalué à l’aide d’études de cohorte prospectives. Pour la vitamine D, les rapports de risque (RR) sont basés sur les résultats de santé par rapport aux concentrations sériques de 25-hydroxyvitamine D [25(OH)D] mesurées au moment de l’inscription. Les concentrations sériques de 25(OH)D varient au fil du temps, diluant ainsi l’effet de la 25(OH)D pour les longues périodes de suivi. Des relations inverses entre le RR et la période de suivi ont été signalées pour le taux de mortalité toutes causes confondues et les taux d’incidence du cancer. Ici, l’effet sur les résultats neurologiques est évalué.

Méthodes : L’analyse examine l’impact de la période de suivi sur les résultats de neuf études de cohorte sur la démence toutes causes confondues, de six études sur la maladie d’Alzheimer et de neuf études sur les troubles cognitifs liés à la carence en vitamine D.

Résultats : Pour la démence toutes causes confondues, la maladie d’Alzheimer et les troubles cognitifs, respectivement, les ajustements de régression linéaire sont RR = 2,9 − 0,14 × années, r = 0,73, p = 0,02 ; RR = 2,9 − 0,14 × années, r = 0,69, p = 0,13 ; et RR = 1,8 − 0,066 × années, r = 0,72, p = 0,03. L’ajustement de régression au RR pour la période de suivi la plus courte pour chaque résultat est considéré comme la meilleure estimation de l’effet de la carence en vitamine D sur le risque. Ces valeurs sont environ deux fois plus élevées que celles trouvées en faisant la moyenne de tous les RR sans tenir compte de l’effet de la période de suivi.

Conclusions : L’effet de la vitamine D sur le risque de troubles neurologiques est inversement corrélé à la période de suivi moyenne dans les études de cohorte prospectives. Cet effet doit être pris en compte dans la conception et l’analyse de ces études. Des études supplémentaires devraient également être menées sur l’augmentation des concentrations sériques de 25(OH)D afin de réduire le risque de déclin de la fonction cérébrale.

[Nutrimuscle-Conseils]

Vitamin D supplementation and incident dementia: Effects of sex, APOE, and baseline cognitive status
Maryam Ghahremani Alzheimers Dement (Amst). 2023 Mar 1;15(1):e12404.

Introduction: Despite the association of vitamin D deficiency with incident dementia, the role of supplementation is unclear. We prospectively explored associations between vitamin D supplementation and incident dementia in 12,388 dementia-free persons from the National Alzheimer's Coordinating Center.

Methods: Baseline exposure to vitamin D was considered D+; no exposure prior to dementia onset was considered D-. Kaplan-Meier curves compared dementia-free survival between groups. Cox models assessed dementia incidence rates across groups, adjusted for age, sex, education, race, cognitive diagnosis, depression, and apolipoprotein E (APOE) ε4. Sensitivity analyses examined incidence rates for each vitamin D formulation. Potential interactions between exposure and model covariates were explored.

Results: Across all formulations, vitamin D exposure was associated with significantly longer dementia-free survival and lower dementia incidence rate than no exposure (hazard ratio = 0.60, 95% confidence interval: 0.55-0.65). The effect of vitamin D on incidence rate differed significantly across the strata of sex, cognitive status, and APOE ε4 status.

Discussion: Vitamin D may be a potential agent for dementia prevention.

Highlights: In a prospective cohort study, we assessed effects of Vitamin D on dementia incidence in 12,388 participants from the National Alzheimer's Coordinating Center dataset.Vitamin D exposure was associated with 40% lower dementia incidence versus no exposure.Vitamin D effects were significantly greater in females versus males and in normal cognition versus mild cognitive impairment.Vitamin D effects were significantly greater in apolipoprotein E ε4 non-carriers versus carriers.Vitamin D has potential for dementia prevention, especially in the high-risk strata.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en vitamine D et démence incidente : effets du sexe, de l'APOE et de l'état cognitif initial
Maryam Ghahremani Alzheimers Dement (Amst). 1er mars 2023 ;15(1) : e12404.

Introduction : malgré l'association entre la carence en vitamine D et la démence incidente, le rôle de la supplémentation n'est pas clair. Nous avons exploré de manière prospective les associations entre la supplémentation en vitamine D et la démence incidente chez 12 388 personnes sans démence du National Alzheimer's Coordinating Center.

Méthodes : l'exposition initiale à la vitamine D était considérée comme D+ ; l'absence d'exposition avant l'apparition de la démence était considérée comme D-. Les courbes de Kaplan-Meier ont comparé la survie sans démence entre les groupes. Les modèles de Cox ont évalué les taux d'incidence de la démence dans les groupes, ajustés en fonction de l'âge, du sexe, de l'éducation, de la race, du diagnostic cognitif, de la dépression et de l'apolipoprotéine E (APOE) ε4. Les analyses de sensibilité ont examiné les taux d'incidence pour chaque formulation de vitamine D. Les interactions potentielles entre l'exposition et les covariables du modèle ont été explorées.

Résultats : Dans toutes les formulations, l'exposition à la vitamine D était associée à une survie sans démence significativement plus longue et à un taux d'incidence de démence plus faible que l'absence d'exposition (rapport de risque = 0,60, intervalle de confiance à 95 % : 0,55-0,65). L'effet de la vitamine D sur le taux d'incidence différait significativement selon les strates de sexe, d'état cognitif et de statut APOE ε4.

Discussion : La vitamine D pourrait être un agent potentiel de prévention de la démence.

Faits saillants : Dans une étude de cohorte prospective, nous avons évalué les effets de la vitamine D sur l'incidence de la démence chez 12 388 participants de l'ensemble de données du National Alzheimer's Coordinating Center. L'exposition à la vitamine D a été associée à une incidence de démence inférieure de 40 % par rapport à l'absence d'exposition. Les effets de la vitamine D étaient significativement plus importants chez les femmes que chez les hommes et dans la cognition normale par rapport à une déficience cognitive légère. Les effets de la vitamine D étaient significativement plus importants chez les non-porteurs de l'apolipoprotéine E ε4 que chez les porteurs. La vitamine D a un potentiel de prévention de la démence, en particulier dans les couches à haut risque.