Vitamine D et virus?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

[b]Rôle potentiel de la vitamine D dans la réponse immunitaire chez les patients atteints d'hépatite virale.
[/b]Catharina Gerhards Nutrition 30 mars 2024

Points forts
• La vitamine D joue un rôle dans le bon fonctionnement des cellules CD19+.
• Le VHB a des effets à long terme sur la régulation du CYP2R1 dans le foie,
• Il est nécessaire d'avoir des niveaux adéquats de vitamine D pour avoir une réponse immunitaire adéquate contre le virus de l'hépatite B.

Arrière-plan
Étudier la relation entre la vitamine D et les paramètres de réponse immunitaire innée et adaptative chez les patients atteints d'hépatite chronique B et C.

Méthodes
Les données de laboratoire entre le 01.01.2013 et le 01.01.2023 pour les patients atteints d'hépatite B chronique (CHB) et d'hépatite C chronique (CHC) ont été extraites. La 25-hydroxyvitamine D sérique, les marqueurs sérologiques du virus de l'hépatite B, les compléments et les sous-ensembles de lymphocytes T ont été déterminés. Les cohortes d'étude ont été divisées en groupes en fonction des taux sériques de 25-hydroxyvitamine D avec une évaluation plus approfondie des données de laboratoire.

Résultats
Chez les patients CHB et CHC, le pourcentage de lymphocytes T CD4+ et le rapport CD4+/CD8+ ont significativement diminué (p < 0,05), mais le pourcentage de CD8+ a augmenté (p < 0,05) par rapport au groupe témoin. Chez les patients CHB, la diminution de la vitamine D était significative (p < 0,001), mais pas chez les patients CHC. La vitamine D a montré une influence négative modérée sur le nombre de cellules CD8 chez les patients CHB. Le rapport positif de l’ADN du VHB et de l’AgHBs diminuait avec l’augmentation des taux sériques de vitamine D. Le groupe déficient en vitamine D a montré une production d'anticorps significativement inférieure à celle du groupe normal, ainsi qu'une diminution significative du nombre de CD4 et une augmentation du nombre de CD8 (p < 0,05 et p < 0,001, respectivement), tandis que le rapport CD4/CD8 était également significativement diminué dans le groupe déficient en vitamine D. groupe d’insuffisance (p < 0,001). Les niveaux de complément C3 n'étaient pas associés aux CD4 et CD8, mais avaient une relation inverse avec la vitamine D. Les niveaux de vitamine D étaient significativement associés aux niveaux de complément C3, CD8+, CD4+, CD19+ et d'ADN du VHB.

Conclusions
La vitamine D peut être un modulateur de la fonction immunitaire non seulement via les cellules CD8+ et CD4+, mais également via les cellules CD19+ au cours d'une infection chronique par le VHB. La relation négative entre la vitamine D et le complément C3 doit être élucidée. De plus, la proportion accrue de lymphocytes B et la diminution des lymphocytes CD4+ en cas de déficit en vitamine D perturbent la réponse immunitaire contre le VHB puisque la réponse en anticorps attendue n’a pas été obtenue malgré l’augmentation du ratio de lymphocytes B. Cela indique une influence des cellules CD4+ sur la fonctionnalité des cellules B. En résumé, des niveaux suffisants de vitamine D pourraient conduire à une réponse virologique soutenue, discutable, en corrigeant artificiellement la carence.

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The Efficacy of Multivitamin, Vitamin A, Vitamin B, Vitamin C, and Vitamin D Supplements in the Prevention and Management of COVID-19 and Long-COVID: An Updated Systematic Review and Meta-Analysis of Randomized Clinical Trials
by Alessandra Sinopoli Nutrients 2024, 16(9), 1345;

This review aims to evaluate the efficacy of any vitamin administration(s) in preventing and managing COVID-19 and/or long-COVID. Databases were searched up to May 2023 to identify randomized clinical trials comparing data on the effects of vitamin supplementation(s) versus placebo or standard of care on the two conditions of interest. Inverse-variance random-effects meta-analyses were conducted to estimate pooled risk ratios (RRs) and 95% confidence intervals (CIs) for all-cause mortality between supplemented and non-supplemented individuals.

Overall, 37 articles were included: two regarded COVID-19 and long-COVID prevention and 35 records the COVID-19 management. The effects of vitamin D in preventing COVID-19 and long-COVID were contrasting. Similarly, no conclusion could be drawn on the efficacy of multivitamins, vitamin A, and vitamin B in COVID-19 management. A few positive findings were reported in some vitamin C trials but results were inconsistent in most outcomes, excluding all-cause mortality (RR = 0.84; 95% CI: 0.72–0.97). Vitamin D results were mixed in most aspects, including mortality, in which benefits were observed in regular administrations only (RR = 0.67; 95% CI: 0.49–0.91). Despite some benefits, results were mostly contradictory. Variety in recruitment and treatment protocols might explain this heterogeneity. Better-designed studies are needed to clarify these vitamins’ potential effects against SARS-CoV-2.

[Nutrimuscle-Conseils]

Comparing vitamin D receptor gene polymorphisms in rs11568820, rs7970314, rs4334089 between COVID-19 patients with mild and severe symptoms: a case control study
Noushin Mohammadifard Scientific Reports volume 14, Article number: 10170 (2024)

The associations of vitamin D receptor (VDR)- single nucleotide polymorphisms (SNPs) with the symptoms of COVID-19 may vary between patients with different severities of COVID-19. Therefore, in the present study, we aim to compare VDR polymorphisms in severe and mild COVID-19 patients. In this study, a total number of 85 hospitalized patients and 91 mild/moderate patients with COVID-19 were recruited. SNPs in VDR genes were determined using ARMS and then confirmed by sanger sequencing. The mean (SD) age of participants in hospitalized and non-hospitalized group was 59.0 (12.4) and 47.8 (14. years, respectively. Almost 46% of participants in hospitalized and 48% of participant in non-hospitalized group were male.

The frequency of TT genotype of SNP rs11568820 was significantly lower in hospitalized than non-hospitalized group (3.5% vs. 17.6%; P = 0.018). However, there was no significant differences between genotypes of SNPs rs7970314 and rs4334089 and also alleles frequencies in all SNPs of two groups. The genotype of rs11568820 SNP had an inverse association with hospitalization of patients with COVID-19 after adjustment for comorbidities [OR 0.18, 95% CI 0.04, 0.88; P = 0.034]. While, there was no relationship between genotypes of SNPs rs7970314 and rs4334089 and hospitalization.

The TT genotype of rs11568820 plays protective role in severe COVID-19 and hospitalization. Further studies with a large sample size which consider various confounding factors are warranted to confirm our results.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Comparaison des polymorphismes du gène du récepteur de la vitamine D dans rs11568820, rs7970314, rs4334089 entre des patients COVID-19 présentant des symptômes légers et sévères : une étude cas-témoins
Noushin Mohammadifard Scientific Reports volume 14, Numéro d'article : 10170 (2024)

Les associations entre les récepteurs de la vitamine D (VDR) et les polymorphismes mononucléotidiques (SNP) avec les symptômes du COVID-19 peuvent varier entre les patients présentant différentes gravités du COVID-19. Par conséquent, dans la présente étude, nous visons à comparer les polymorphismes VDR chez les patients atteints de COVID-19 sévère et léger. Dans cette étude, un nombre total de 85 patients hospitalisés et 91 patients légers/modérés atteints de COVID-19 ont été recrutés. Les SNP dans les gènes VDR ont été déterminés à l'aide d'ARMS, puis confirmés par séquençage Sanger. L'âge moyen (ET) des participants des groupes hospitalisés et non hospitalisés était de 59,0 (12,4) et 47,8 (14,8) ans, respectivement. Près de 46 % des participants hospitalisés et 48 % des participants du groupe non hospitalisé étaient des hommes.

La fréquence du génotype TT du SNP rs11568820 était significativement plus faible dans le groupe hospitalisé que dans le groupe non hospitalisé (3,5 % contre 17,6 % ; P = 0,018). Cependant, il n'y avait pas de différences significatives entre les génotypes des SNP rs7970314 et rs4334089, ni entre les fréquences alléliques dans tous les SNP des deux groupes. Le génotype du SNP rs11568820 avait une association inverse avec l'hospitalisation des patients atteints de COVID-19 après ajustement pour les comorbidités [OR 0,18, IC à 95 % 0,04, 0,88 ; P = 0,034]. Cependant, il n'y avait aucune relation entre les génotypes des SNP rs7970314 et rs4334089 et l'hospitalisation.

Le génotype TT de rs11568820 joue un rôle protecteur en cas de COVID-19 grave et d'hospitalisation. D'autres études avec un échantillon de grande taille prenant en compte divers facteurs de confusion sont nécessaires pour confirmer nos résultats.

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Vitamin D and immune system
Advances in Food and Nutrition Research Volume 109, 2024, Pages 1-41 Geoffrey Brown

The active metabolite of vitamin D 1,25(OH)2D is well known for its role in regulating calcium-phosphate homeostasis of the human body. However, the immunomodulating activity of 1,25(OH)2D has been known for many years. There are numerous reports correlating low vitamin D levels in blood serum with the onset of autoimmune diseases and with the severe course of acute infections. In this chapter, we address the role of 1,25(OH)2D in these diseases, and we discuss the possible mechanisms of action of 1,25(OH)2D in immune cells.

It is well documented that a normal level of vitamin D is important to the functionality of the immune system regarding the elimination of invading pathogens. Aspects of both the innate and adaptive immune response are subject in many ways to regulation by 1,25(OH)2D. Many immune response genes are regulated by 1,25(OH)2D. Whether there is substantial benefit to be gained from the use of vitamin D to treat inappropriate responsiveness of the immune system, namely the various autoimmune diseases

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Traduction de l'étude

Vitamine D et système immunitaire
Avancées de la recherche sur l'alimentation et la nutrition Volume 109, 2024, pages 1-41 Geoffrey Brown

Le métabolite actif de la vitamine D 1,25(OH)2D est bien connu pour son rôle dans la régulation de l'homéostasie calcium-phosphate du corps humain. Cependant, l’activité immunomodulatrice du 1,25(OH)2D est connue depuis de nombreuses années. Il existe de nombreux rapports établissant une corrélation entre de faibles taux de vitamine D dans le sérum sanguin et l’apparition de maladies auto-immunes et l’évolution grave d’infections aiguës. Dans ce chapitre, nous abordons le rôle du 1,25(OH)2D dans ces maladies et nous discutons des mécanismes d'action possibles du 1,25(OH)2D dans les cellules immunitaires.

Il est bien documenté qu’un niveau normal de vitamine D est important pour le fonctionnement du système immunitaire en ce qui concerne l’élimination des agents pathogènes envahisseurs. Certains aspects de la réponse immunitaire innée et adaptative sont soumis à bien des égards à la régulation par le 1,25(OH)2D. De nombreux gènes de la réponse immunitaire sont régulés par le 1,25(OH)2D. Existe-t-il un bénéfice substantiel à tirer de l'utilisation de la vitamine D pour traiter une réactivité inappropriée du système immunitaire, à savoir les diverses maladies auto-immunes ?

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Dietary vitamin D3 supplementation enhances splenic NK cell activity in healthy and diabetic male mice
Minha Oh Nutrition Research Volume 127 , July 2024, Pages 144-155

Highlights
• Natural killer (NK) cell activity is low and NK cell maturation is suppressed in diabetic mice.
• Interferon-γ production of splenocyte is low in diabetic mice.
• Transforming growth factor-β expression in spleen is high in diabetic mice.
• Enhanced NK cell activity may be associated with changes in proportion of mature NK cells.
• Vitamin D supplementation enhanced interleukin-12 production.
• Vitamin D supplementation enhanced Bcl2 and Tbx21 expression in NK cells.

Type 2 diabetes mellitus negatively affects the immune system, resulting in reduced natural killer (NK) cell activity. Vitamin D has been shown to regulate innate and adaptive immune cells. However, the effects of vitamin D on NK cells remain inconclusive, especially in the context of diabetes. We hypothesized that dietary vitamin D3 supplementation can enhance NK cell activity in diabetic mice. Therefore, we investigated the effects of dietary vitamin D3 on NK cell activity in control and diabetic mice and explored the mechanisms of NK cell activity modulation by vitamin D3. Control (idiot) and diabetic mice (db/db) were randomly divided into 2 groups, then fed either a control diet (948 IU vitamin D3/kg diet, vDC) or a diet supplemented with vitamin D3 (9,477 IU vitamin D3/kg diet, vDS) for 8 weeks. Diabetic mice exhibited lower NK cell activity than control mice. The vDS group had significantly higher NK cell activity than the vDC group in both control and diabetic mice. The vDS group had a higher percentage of CD11b single-positive NK cells than the vDC group (CON-vDS 34%; db/db-vDS 30%; CON-vDC 27%; db/db-vDC 22%). The intracellular expression of splenic TGF-β was significantly higher in the db/db group than in the idiot group. Overall, vDS group had higher Bcl2 and Tbx21 mRNA expressions than the vDC group.

In conclusion, the present study shows that NK cell activity is impaired under diabetic conditions, possibly due to the reduced percentage of mature NK cells. Moreover, NK activity is enhanced by dietary supplementation in both control and diabetic mice that may be associated with changes in the proportion of mature NK cells.

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Traduction de l'étude

La supplémentation alimentaire en vitamine D3 améliore l'activité des cellules NK spléniques chez les souris mâles en bonne santé et diabétiques
Minha Oh Nutrition Research Volume 127, juillet 2024, pages 144-155

Points forts
• L'activité des cellules tueuses naturelles (NK) est faible et la maturation des cellules NK est supprimée chez les souris diabétiques.
• La production d'interféron-γ par les splénocytes est faible chez les souris diabétiques.
• L'expression du facteur de croissance transformant β dans la rate est élevée chez les souris diabétiques.
• Une activité accrue des cellules NK peut être associée à des changements dans la proportion de cellules NK matures.
• La supplémentation en vitamine D a amélioré la production d'interleukine-12.
• La supplémentation en vitamine D a amélioré l'expression de Bcl2 et Tbx21 dans les cellules NK.

Le diabète sucré de type 2 affecte négativement le système immunitaire, entraînant une réduction de l’activité des cellules tueuses naturelles (NK). Il a été démontré que la vitamine D régule les cellules immunitaires innées et adaptatives. Cependant, les effets de la vitamine D sur les cellules NK restent peu concluants, notamment dans le contexte du diabète. Nous avons émis l’hypothèse qu’une supplémentation alimentaire en vitamine D3 pouvait améliorer l’activité des cellules NK chez les souris diabétiques. Par conséquent, nous avons étudié les effets de la vitamine D3 alimentaire sur l’activité des cellules NK chez des souris témoins et diabétiques et exploré les mécanismes de modulation de l’activité des cellules NK par la vitamine D3. Les souris témoins (idiots) et diabétiques (db/db) ont été réparties au hasard en 2 groupes, puis nourries soit avec un régime témoin (948 UI de vitamine D3/kg de régime, vDC), soit avec un régime supplémenté en vitamine D3 (9 477 UI de vitamine D3/kg). régime, vDS) pendant 8 semaines. Les souris diabétiques présentaient une activité des cellules NK inférieure à celle des souris témoins. Le groupe vDS présentait une activité de cellules NK significativement plus élevée que le groupe vDC chez les souris témoins et diabétiques. Le groupe vDS présentait un pourcentage plus élevé de cellules NK CD11b simples positives que le groupe vDC (CON-vDS 34 % ; db/db-vDS 30 % ; CON-vDC 27 % ; db/db-vDC 22 %). L'expression intracellulaire du TGF-β splénique était significativement plus élevée dans le groupe db/db que dans le groupe idiot. Dans l’ensemble, le groupe vDS présentait des expressions d’ARNm Bcl2 et Tbx21 plus élevées que le groupe vDC.

En conclusion, la présente étude montre que l’activité des cellules NK est altérée dans des conditions diabétiques, probablement en raison du pourcentage réduit de cellules NK matures. De plus, l’activité NK est renforcée par une supplémentation alimentaire chez les souris témoins et diabétiques, qui peut être associée à des modifications de la proportion de cellules NK matures.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of Vitamin D3 Supplementation on Severe COVID-19: A Meta-Analysis of Randomized Clinical Trials
by Marharyta Sobczak Nutrients 2024, 16(10), 1402;

Since the beginning of the COVID-19 pandemic, vitamin D has attracted interest due to its immunomodulatory properties. Numerous studies show a correlation between vitamin D levels and COVID-19 cases and mortality. Therefore, we conducted a meta-analysis in order to assess the relationship between vitamin D3 supplementation and COVID-19 severity. We included 13 randomized clinical trials that contained the analyzed endpoints: length of COVID-19 hospitalization, number of intensive care unit (ICU) admissions, length of stay in the ICU, number of cases requiring any supplemental oxygenation, duration of any supplemental oxygenation, number of overall mortality and number of deaths associated with COVID-19. The relative risk with 95% confidence interval (CI) and the mean difference with 95% CI were calculated to compare the effect. A random effects model was used to calculate effect sizes.

Our meta-analysis showed a positive effect of vitamin D3 supplementation on ICU admission (RR = 0.73; 95% CI [0.57; 0.95], p = 0.02, I2 = 19.6%) and mortality associated with COVID-19 among patients (RR = 0.56; 95% CI [0.34; 0.91]; p = 0.02; I2 = 0%). Vitamin D3 supplementation may potentially reduce the risk of ICU admission and death associated with COVID-19.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet de la supplémentation en vitamine D3 sur la COVID-19 grave : une méta-analyse d'essais cliniques randomisés
par Marharyta Sobczak Nutrients 2024, 16(10), 1402 ;

Depuis le début de la pandémie de COVID-19, la vitamine D suscite l'intérêt en raison de ses propriétés immunomodulatrices. De nombreuses études montrent une corrélation entre les niveaux de vitamine D et les cas et la mortalité de COVID-19. Par conséquent, nous avons mené une méta-analyse afin d'évaluer la relation entre la supplémentation en vitamine D3 et la gravité de la COVID-19. Nous avons inclus 13 essais cliniques randomisés contenant les critères d'évaluation analysés : durée d'hospitalisation pour COVID-19, nombre d'admissions en unité de soins intensifs (USI), durée du séjour en USI, nombre de cas nécessitant une oxygénation supplémentaire, durée de toute oxygénation supplémentaire, nombre de mortalité globale et nombre de décès associés à la COVID-19. Le risque relatif avec un intervalle de confiance (IC) à 95 % et la différence moyenne avec un IC à 95 % ont été calculés pour comparer l'effet. Un modèle à effets aléatoires a été utilisé pour calculer les tailles d'effet.

Notre méta-analyse a montré un effet positif de la supplémentation en vitamine D3 sur l'admission en USI (RR = 0,73 ; IC à 95 % [0,57 ; 0,95], p = 0,02, I2 = 19,6 %) et la mortalité associée à la COVID-19 chez les patients (RR = 0,56 ; IC à 95 % [0,34 ; 0,91] ; p = 0,02 ; I2 = 0 %). La supplémentation en vitamine D3 peut potentiellement réduire le risque d'admission en USI et de décès associé à la COVID-19.

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Changes in vitamin D status among adults from the COVID-19 pandemic to post-pandemic normality
Yanzhao Chen Front. Nutr., 02 August 2024

Introduction: The COVID-19 pandemic has prompted widespread lockdown measures globally, significantly impacting daily activities and outdoor exposure. This study investigates the effect of the pandemic on vitamin D levels and the prevalence of vitamin D deficiency in the adult population, with a focus on gender-specific differences.

Methods: A total of 1525 adults from Henan Provincial People’s Hospital were included. Serum 25-hydroxyvitamin D (25(OH)D) levels were measured using the Elecsys® Vitamin D total kit on the Roche Cobas® 8000 analyzer. The Clinical Application Consensus on Vitamin D and Its Analogs defined deficiency as 25(OH)D levels below 20 ng/ml. Statistical analysis was performed using SPSS 23.0 and GraphPad Prism 8 software.

Results: The overall 25(OH)D levels increased from 18.14 ng/ml [IQR: 13.78, 23.68] in 2022 to 19.15 ng/ml [IQR: 14.88, 25.01] in 2023 (p=0.004). Males exhibited significant improvement in 25(OH)D levels from 18.01 ng/ml [IQR: 14.10, 23.53] in 2022 to 20.49 ng/ml [IQR: 16.11, 26.01] in 2023 (p<0.001). The prevalence of vitamin D deficiency decreased from 62% in 2022 to 54.9% in 2023 (p=0.009), with a notable reduction in males (64.1% in 2022 to 47.2% in 2023). Among 168 individuals tested in both years, 25(OH)D levels increased from 20.73 ± 9.37 ng/ml in 2022 to 22.28 ± 8.59 ng/ml in 2023 (p=0.012), and the deficiency rate decreased from 58.3% in 2022 to 47.0% in 2023 (p=0.038). The 40–49 age group showed significant improvement in 25(OH)D levels from 16.10 ng/ml [IQR: 12.41, 21.18] in 2022 to 18.28 ng/ml [IQR: 13.91, 23.86] in 2023 (p=0.005), with a reduction in deficiency rate from 72.8% to 59.9% (p=0.02). Furthermore, in February, March, and April, 2022, 25(OH)D levels were significantly lower compared to 2023 (p<0.001, p=0.002, p<0.001, respectively), accompanied by a higher prevalence of vitamin D deficiency (p<0.001, p=0.015, p<0.001, respectively).

Discussion: This study demonstrates that the COVID-19 pandemic significantly impacted vitamin D levels, leading to an increased prevalence of deficiency, particularly among males. These findings highlight the critical importance of maintaining sufficient outdoor activities to ensure adequate vitamin D levels. The data underscore the need for public health strategies to address potential deficiencies during prolonged periods of limited outdoor exposure.

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Traduction de l'étude

Évolution du statut en vitamine D chez les adultes depuis la pandémie de COVID-19 jusqu'à la normalité post-pandémique
Yanzhao Chen Front. Nutr., 02 août 2024

Introduction : La pandémie de COVID-19 a entraîné des mesures de confinement généralisées à l'échelle mondiale, ce qui a eu un impact significatif sur les activités quotidiennes et l'exposition à l'extérieur. Cette étude examine l'effet de la pandémie sur les niveaux de vitamine D et la prévalence de la carence en vitamine D dans la population adulte, en mettant l'accent sur les différences spécifiques au sexe.

Méthodes : Un total de 1525 adultes de l'hôpital populaire provincial du Henan ont été inclus. Les taux sériques de 25-hydroxyvitamine D (25(OH)D) ont été mesurés à l'aide du kit Elecsys® Vitamin D total sur l'analyseur Roche Cobas® 8000. Le consensus d'application clinique sur la vitamine D et ses analogues a défini la carence comme des niveaux de 25(OH)D inférieurs à 20 ng/ml. L'analyse statistique a été réalisée à l'aide des logiciels SPSS 23.0 et GraphPad Prism 8.

Résultats : Les taux globaux de 25(OH)D sont passés de 18,14 ng/ml [IQR : 13,78, 23,68] en 2022 à 19,15 ng/ml [IQR : 14,88, 25,01] en 2023 (p = 0,004). Les mâles ont montré une amélioration significative des taux de 25(OH)D de 18,01 ng/ml [IQR : 14,10, 23,53] en 2022 à 20,49 ng/ml [IQR : 16,11, 26,01] en 2023 (p < 0,001). Français La prévalence de la carence en vitamine D a diminué de 62 % en 2022 à 54,9 % en 2023 (p = 0,009), avec une réduction notable chez les hommes (de 64,1 % en 2022 à 47,2 % en 2023). Parmi les 168 personnes testées au cours des deux années, les taux de 25(OH)D sont passés de 20,73 ± 9,37 ng/ml en 2022 à 22,28 ± 8,59 ng/ml en 2023 (p = 0,012), et le taux de carence a diminué de 58,3 % en 2022 à 47,0 % en 2023 (p = 0,038). La tranche d'âge des 40 à 49 ans a montré une amélioration significative des taux de 25(OH)D de 16,10 ng/ml [IQR : 12,41, 21,18] en 2022 à 18,28 ng/ml [IQR : 13,91, 23,86] en 2023 (p = 0,005), avec une réduction du taux de carence de 72,8 % à 59,9 % (p = 0,02). De plus, en février, mars et avril 2022, les taux de 25(OH)D étaient significativement plus faibles par rapport à 2023 (p < 0,001, p = 0,002, p < 0,001, respectivement), accompagnés d'une prévalence plus élevée de carence en vitamine D (p < 0,001, p = 0,015, p < 0,001, respectivement).

Discussion : Cette étude démontre que la pandémie de COVID-19 a eu un impact significatif sur les niveaux de vitamine D, entraînant une prévalence accrue de carence, en particulier chez les hommes. Ces résultats soulignent l'importance cruciale de maintenir suffisamment d'activités de plein air pour garantir des niveaux adéquats de vitamine D. Les données soulignent la nécessité de stratégies de santé publique pour remédier aux carences potentielles pendant les périodes prolongées d'exposition limitée à l'extérieur

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In vivo vitamin D targets reveal the upregulation of focal adhesion-related genes in primary immune cells of healthy individuals
Ranjini Ghosh Dastidar Scientific Reports volume 14, Article number: 17552 (2024)

Vitamin D modulates innate and adaptive immunity, the molecular mechanisms of which we aim to understand under human in vivo conditions. Therefore, we designed the study VitDHiD (NCT03537027) as a human investigation, in which 25 healthy individuals were supplemented with a single vitamin D3 bolus (80,000 IU). Transcriptome-wide differential gene expression analysis of peripheral blood mononuclear cells (PBMCs), which were isolated directly before and 24 h after supplementation, identified 452 genes significantly (FDR < 0.05) responding to vitamin D.

In vitro studies using PBMCs from the same individuals confirmed 138 of these genes as targets of 1α,25-dihydroxyvitamin D3. A subset of the 91 most regulated in vivo vitamin D target genes indicated focal adhesion as the major pathway being upregulated by vitamin D3 supplementation of healthy individuals. Differences in the individual-specific responsiveness of in vivo vitamin D target genes in relation to the increase of the person’s vitamin D status allowed a segregation of the VitDHiD participants into 9 high, 12 mid and 4 low responders. The expression profile of nearly 600 genes elucidate the difference between high and low vitamin D responders, the most prominent of which is the HLA-C (major histocompatibility complex, class I, C) gene.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les cibles de vitamine D in vivo révèlent la régulation positive des gènes liés à l'adhésion focale dans les cellules immunitaires primaires d'individus sains
Ranjini Ghosh Dastidar Scientific Reports volume 14, Numéro d'article : 17552 (2024)

La vitamine D module l'immunité innée et adaptative, dont nous souhaitons comprendre les mécanismes moléculaires dans des conditions humaines in vivo. Par conséquent, nous avons conçu l'étude VitDHiD (NCT03537027) comme une enquête humaine, dans laquelle 25 individus sains ont reçu un seul bolus de vitamine D3 (80 000 UI). L’analyse de l’expression différentielle des gènes à l’échelle du transcriptome des cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC), qui ont été isolées directement avant et 24 h après la supplémentation, a identifié 452 gènes répondant de manière significative (FDR < 0,05) à la vitamine D.

Des études in vitro utilisant des PBMC des mêmes individus ont confirmé que 138 de ces gènes étaient des cibles de la 1α,25-dihydroxyvitamine D3. Un sous-ensemble des 91 gènes cibles de la vitamine D in vivo les plus régulés a indiqué que l’adhésion focale était la principale voie régulée à la hausse par la supplémentation en vitamine D3 des individus en bonne santé. Les différences dans la réactivité individuelle spécifique des gènes cibles de la vitamine D in vivo par rapport à l’augmentation du statut en vitamine D de la personne ont permis une séparation des participants VitDHiD en 9 répondants élevés, 12 répondants moyens et 4 répondants faibles. Le profil d'expression de près de 600 gènes permet d'éclairer la différence entre les répondeurs élevés et faibles en vitamine D, le plus important d'entre eux étant le gène HLA-C (complexe majeur d'histocompatibilité, classe I, C).

[Nutrimuscle-Conseils]

Optimal methods of vitamin D supplementation to prevent acute respiratory infections: a systematic review, dose–response and pairwise meta-analysis of randomized controlled trials
Chih-Hung Wang Nutrition Journal volume 23, Article number: 92 (2024)

Background
Vitamin D supplementation may prevent acute respiratory infections (ARIs). This study aimed to identify the optimal methods of vitamin D supplementation.

Methods
PubMed, Embase, Cochrane Central Register of Controlled Trials, Web of Science, and the ClinicalTrials.gov registry were searched from database inception through July 13, 2023. Randomized-controlled trials (RCTs) were included. Data were pooled using random-effects model. The primary outcome was the proportion of participants with one or more ARIs.

Results
The analysis included 43 RCTs with 49320 participants. Forty RCTs were considered to be at low risk for bias. The main pairwise meta-analysis indicated there were no significant preventive effects of vitamin D supplementation against ARIs (risk ratio [RR]: 0.99, 95% confidence interval [CI]: 0.97 to 1.01, I2 = 49.6%). The subgroup dose–response meta-analysis indicated that the optimal vitamin D supplementation doses ranged between 400–1200 IU/day for both summer-sparing and winter-dominant subgroups. The subgroup pairwise meta-analysis also revealed significant preventive effects of vitamin D supplementation in subgroups of daily dosing (RR: 0.92, 95% CI: 0.85 to 0.99, I2 = 55.7%, number needed to treat [NNT]: 36), trials duration < 4 months (RR: 0.81, 95% CI: 0.67 to 0.97, I2 = 48.8%, NNT: 16), summer-sparing seasons (RR: 0.85, 95% CI: 0.74 to 0.98, I2 = 55.8%, NNT: 26), and winter-dominant seasons (RR: 0.79, 95% CI: 0.71 to 0.89, I2 = 9.7%, NNT: 10).

Conclusion
Vitamin D supplementation may slightly prevent ARIs when taken daily at doses between 400 and 1200 IU/d during spring, autumn, or winter, which should be further examined in future clinical trials.