Bénéfices santé du jeune intermittent

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le jeûne intermittent a-t-il un impact sur les troubles mentaux ? Une revue systématique avec méta-analyse
Rubén Fernández-Rodríguez Critical Reviews in Food Science and Nutrition 17 juin 2022

L'accumulation de preuves soutient les avantages du jeûne intermittent (FI) en tant que stratégie alimentaire pour la santé cardiométabolique et le contrôle du poids. Cependant, on sait peu de choses sur les implications potentielles de la FI sur les troubles mentaux. L'objectif de cette revue était de synthétiser les preuves concernant les effets de la FI sur les troubles mentaux (dépression, anxiété et état d'esprit) dans la population générale. Nous avons effectué une recherche systématique dans cinq bases de données depuis leur création jusqu'en janvier 2022. Des essais cliniques randomisés et non randomisés (ECR/nonECR) ont été inclus. Une méthode à effets aléatoires a été utilisée pour regrouper les différences moyennes standardisées (DMS) et les IC à 95 %. Un total de 14 études portant sur 562 personnes ont été incluses, dont 8 étaient des ECR et 6 n'étaient pas des ECR.

L'IF a montré un effet modéré et positif sur les scores de dépression par rapport aux groupes témoins (DMS : 0,41 ; IC à 95 % : 0,05 à 0,76 ; I2 = 45 % ; n = 4). À l'inverse, les analyses intra-groupe n'ont montré aucun effet significatif de l'IF sur l'anxiété (DMS : 0,10 ; IC à 95 % : -0,09 à 0,30 ; I2=0 % ; n = 5) ou l'état de l'humeur (DMS : 0,14 ; IC à 95 % : -0,09 à 0,37 ; I2=59% ; n = 7).

Les modalités de l'IF n'ont pas eu d'impact négatif sur les troubles mentaux dans la population générale. En fait, IF a montré une influence positive sur la diminution des scores de dépression et n'a pas modifié l'anxiété ou l'humeur.

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Intermittent Fasting: Potential Utility in the Treatment of Chronic Pain across the Clinical Spectrum
by Jesse P. Caron Nutrients 2022, 14(12), 2536;

Dietary behavior can have a consequential and wide-ranging influence on human health. Intermittent fasting, which involves intermittent restriction in energy intake, has been shown to have beneficial cellular, physiological, and system-wide effects in animal and human studies. Despite the potential utility in preventing, slowing, and reversing disease processes, the clinical application of intermittent fasting remains limited.

The health benefits associated with the simple implementation of a 12 to 16 h fast suggest a promising role in the treatment of chronic pain. A literature review was completed to characterize the physiologic benefits of intermittent fasting and to relate the evidence to the mechanisms underlying chronic pain. Research on different fasting regimens is outlined and an overview of research demonstrating the benefits of intermittent fasting across diverse health conditions is provided. Data on the physiologic effects of intermittent fasting are summarized. The physiology of different pain states is reviewed and the possible implications for intermittent fasting in the treatment of chronic pain through non-invasive management, prehabilitation, and rehabilitation following injury and invasive procedures are presented. Evidence indicates the potential utility of intermittent fasting in the comprehensive management of chronic pain and warrants further investigation.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Jeûne intermittent : utilité potentielle dans le traitement de la douleur chronique dans tout le spectre clinique
par Jesse P. Caron Nutriments 2022, 14(12), 2536;

Le comportement alimentaire peut avoir une influence conséquente et étendue sur la santé humaine. Le jeûne intermittent, qui implique une restriction intermittente de l'apport énergétique, s'est avéré avoir des effets bénéfiques sur les cellules, la physiologie et l'ensemble du système dans des études animales et humaines. Malgré l'utilité potentielle pour prévenir, ralentir et inverser les processus pathologiques, l'application clinique du jeûne intermittent reste limitée.

Les bienfaits pour la santé associés à la simple mise en place d'un jeûne de 12 à 16 h suggèrent un rôle prometteur dans le traitement de la douleur chronique. Une revue de la littérature a été réalisée pour caractériser les avantages physiologiques du jeûne intermittent et pour relier les preuves aux mécanismes sous-jacents à la douleur chronique. Des recherches sur différents régimes de jeûne sont décrites et un aperçu des recherches démontrant les avantages du jeûne intermittent dans diverses conditions de santé est fourni. Les données sur les effets physiologiques du jeûne intermittent sont résumées. La physiologie des différents états de douleur est passée en revue et les implications possibles du jeûne intermittent dans le traitement de la douleur chronique par une prise en charge non invasive, une préadaptation et une rééducation après une blessure et des procédures invasives sont présentées. Les preuves indiquent l'utilité potentielle du jeûne intermittent dans la prise en charge globale de la douleur chronique et justifient une enquête plus approfondie.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of periodic fasting with lower severity of COVID-19 outcomes in the SARS-CoV-2 prevaccine era: an observational cohort from the INSPIRE registry
Benjamin D Horne

Objectives Intermittent fasting boosts some host defence mechanisms while modulating the inflammatory response. Lower-frequency fasting is associated with greater survival and lower risk from COVID-19-related comorbidities. This study evaluated associations of periodic fasting with COVID-19 severity and, secondarily, initial infection by SARS-CoV-2.

Design Prospective longitudinal observational cohort study.

Setting Single-centre secondary care facility in Salt Lake City, Utah, USA with follow-up across a 24-hospital integrated healthcare system.

Participants Patients enrolled in the INSPIRE registry in 2013–2020 were studied for the primary outcome if they tested positive for SARS-CoV-2 during March 2020 to February 2021 (n=205) or, for the secondary outcome, if they had any SARS-CoV-2 test result (n=1524).

Interventions No treatment assignments were made; individuals reported their personal history of routine periodic fasting across their life span.

Main outcome measures A composite of mortality or hospitalisation was the primary outcome and evaluated by Cox regression through February 2021 with multivariable analyses considering 36 covariables. The secondary outcome was whether a patient tested positive for SARS-CoV-2.

Results Subjects engaging in periodic fasting (n=73, 35.6%) did so for 40.4±20.6 years (max: 81.9 years) prior to COVID-19 diagnosis. The composite outcome occurred in 11.0% of periodic fasters and 28.8% of non-fasters (p=0.013), with HR=0.61 (95% CI 0.42 to 0.90) favouring fasting. Multivariable analyses confirmed this association. Other predictors of hospitalisation/mortality were age, Hispanic ethnicity, prior MI, prior TIA and renal failure, with trends for race, smoking, hyperlipidaemia, coronary disease, diabetes, heart failure and anxiety, but not alcohol use. In secondary analysis, COVID-19 was diagnosed in 14.3% of fasters and 13.0% of non-fasters (p=0.51).

Conclusions Routine periodic fasting was associated with a lower risk of hospitalisation or mortality in patients with COVID-19. Fasting may be a complementary therapy to vaccination that could provide immune support and hyperinflammation control during and beyond the pandemic.

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Traduction de l'étude

Association du jeûne périodique avec une gravité moindre des résultats du COVID-19 à l'ère prévaccinale du SRAS-CoV-2 : une cohorte d'observation du registre INSPIRE
Benjamin D. Horne

Objectifs Le jeûne intermittent stimule certains mécanismes de défense de l'hôte tout en modulant la réponse inflammatoire. Le jeûne à faible fréquence est associé à une plus grande survie et à un risque moindre de comorbidités liées au COVID-19. Cette étude a évalué des associations de jeûne périodique avec la sévérité COVID-19 et, secondairement, l'infection initiale par SARS-CoV-2.

Conception Étude de cohorte observationnelle longitudinale prospective.

Établissement de soins secondaires à centre unique à Salt Lake City, Utah, États-Unis avec suivi dans un système de soins de santé intégré de 24 hôpitaux.

Participants Les patients inscrits au registre INSPIRE en 2013-2020 ont été étudiés pour le résultat principal s'ils étaient positifs pour le SRAS-CoV-2 de mars 2020 à février 2021 (n = 205) ou, pour le résultat secondaire, s'ils avaient un SRAS -Résultat du test CoV-2 (n=1524).

Interventions Aucune affectation de traitement n'a été faite ; les individus ont rapporté leurs antécédents personnels de jeûne périodique de routine tout au long de leur vie.

Principaux critères de jugement Un composite de mortalité ou d'hospitalisation était le critère de jugement principal et évalué par régression de Cox jusqu'en février 2021 avec des analyses multivariables prenant en compte 36 covariables. Le résultat secondaire était de savoir si un patient était positif pour le SRAS-CoV-2.

Résultats Les sujets se livrant à un jeûne périodique (n = 73, 35,6 %) l'ont fait pendant 40,4 ± 20,6 ans (max : 81,9 ans) avant le diagnostic de COVID-19. Le résultat composite s'est produit chez 11,0 % des jeûneurs périodiques et 28,8 % des non-jeûneurs (p = 0,013), avec un RR = 0,61 (IC à 95 % 0,42 à 0,90) favorisant le jeûne. Des analyses multivariées ont confirmé cette association. Les autres facteurs prédictifs d'hospitalisation/de mortalité étaient l'âge, l'origine ethnique hispanique, les antécédents d'IM, d'AIT et d'insuffisance rénale, avec des tendances pour la race, le tabagisme, l'hyperlipidémie, les maladies coronariennes, le diabète, l'insuffisance cardiaque et l'anxiété, mais pas la consommation d'alcool. En analyse secondaire, le COVID-19 a été diagnostiqué chez 14,3 % des jeûneurs et 13,0 % des non-jeûneurs (p = 0,51).

Conclusions Le jeûne périodique de routine était associé à un risque plus faible d'hospitalisation ou de mortalité chez les patients atteints de COVID-19. Le jeûne peut être une thérapie complémentaire à la vaccination qui pourrait fournir un soutien immunitaire et un contrôle de l'hyperinflammation pendant et au-delà de la pandémie.

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Effectiveness of Early Time-Restricted Eating for Weight Loss, Fat Loss, and Cardiometabolic Health in Adults With Obesity
A Randomized Clinical Trial
Humaira Jamshed JAMA Intern Med. Published online August 8, 2022.

Key Points
Question Is early time-restricted eating more effective than eating over a period of 12 or more hours for losing weight and body fat?

Findings In a randomized clinical weight-loss trial involving 90 adults with obesity, early time-restricted eating was more effective for losing weight (−6.3 kg) than eating over a window of 12 or more hours (−4.0 kg) but not for losing body fat (−4.7 vs −3.4 kg). In a secondary analysis of completers, early time-restricted eating was more effective for losing weight and body fat.

Meaning Early time-restricted eating was more effective for weight loss than eating over a window of 12 or more hours; larger studies are needed on fat loss.

Abstract
Importance It is unclear how effective intermittent fasting is for losing weight and body fat, and the effects may depend on the timing of the eating window. This randomized trial compared time-restricted eating (TRE) with eating over a period of 12 or more hours while matching weight-loss counseling across groups.

Objective To determine whether practicing TRE by eating early in the day (eTRE) is more effective for weight loss, fat loss, and cardiometabolic health than eating over a period of 12 or more hours.

Design, Setting, and Participants The study was a 14-week, parallel-arm, randomized clinical trial conducted between August 2018 and April 2020. Participants were adults aged 25 to 75 years with obesity and who received weight-loss treatment through the Weight Loss Medicine Clinic at the University of Alabama at Birmingham Hospital.

Interventions All participants received weight-loss treatment (energy restriction [ER]) and were randomized to eTRE plus ER (8-hour eating window from 7:00 to 15:00) or control eating (idiot) plus ER (≥12-hour window).

Main Outcomes and Measures The co–primary outcomes were weight loss and fat loss. Secondary outcomes included blood pressure, heart rate, glucose levels, insulin levels, and plasma lipid levels.

Results Ninety participants were enrolled (mean [SD] body mass index, 39.6 [6.7]; age, 43 [11] years; 72 [80%] female). The eTRE+ER group adhered 6.0 (0. days per week. The eTRE+ER intervention was more effective for losing weight (−2.3 kg; 95% CI, −3.7 to −0.9 kg; P = .002) but did not affect body fat (−1.4 kg; 95% CI, −2.9 to 0.2 kg; P = .09) or the ratio of fat loss to weight loss (−4.2%; 95% CI, −14.9 to 6.5%; P = .43). The effects of eTRE+ER were equivalent to reducing calorie intake by an additional 214 kcal/d. The eTRE+ER intervention also improved diastolic blood pressure (−4 mm Hg; 95% CI, −8 to 0 mm Hg; P = .04) and mood disturbances, including fatigue-inertia, vigor-activity, and depression-dejection. All other cardiometabolic risk factors, food intake, physical activity, and sleep outcomes were similar between groups. In a secondary analysis of 59 completers, eTRE+ER was also more effective for losing body fat and trunk fat than idiot+ER.

Conclusions and Relevance In this randomized clinical trial, eTRE was more effective for losing weight and improving diastolic blood pressure and mood than eating over a window of 12 or more hours at 14 weeks.

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Traduction de l'étude

Efficacité de l'alimentation précoce limitée dans le temps pour la perte de poids, la perte de graisse et la santé cardiométabolique chez les adultes obèses
Un essai clinique randomisé
Humaira Jamshed Stagiaire JAMA Med. Publié en ligne le 8 août 2022.

Points clés
Question Une alimentation précoce limitée dans le temps est-elle plus efficace que l'alimentation sur une période de 12 heures ou plus pour perdre du poids et de la graisse corporelle ?

Résultats Dans un essai clinique randomisé de perte de poids portant sur 90 adultes obèses, une alimentation précoce limitée dans le temps était plus efficace pour perdre du poids (-6,3 kg) que manger sur une fenêtre de 12 heures ou plus (-4,0 kg), mais pas pour perdre du poids. graisse corporelle (−4,7 contre −3,4 kg). Dans une analyse secondaire des finissants, une alimentation précoce limitée dans le temps était plus efficace pour perdre du poids et de la graisse corporelle.

Ce qui signifie qu'une alimentation précoce limitée dans le temps était plus efficace pour perdre du poids que de manger sur une fenêtre de 12 heures ou plus ; des études plus importantes sont nécessaires sur la perte de graisse.

Résumé
L'efficacité du jeûne intermittent pour perdre du poids et de la graisse corporelle n'est pas claire, et les effets peuvent dépendre du moment de la fenêtre d'alimentation. Cet essai randomisé a comparé l'alimentation limitée dans le temps (TRE) à l'alimentation sur une période de 12 heures ou plus tout en faisant correspondre les conseils de perte de poids entre les groupes.

Objectif Déterminer si la pratique de la TRE en mangeant tôt dans la journée (eTRE) est plus efficace pour la perte de poids, la perte de graisse et la santé cardiométabolique que de manger sur une période de 12 heures ou plus.

Conception, cadre et participants L'étude était un essai clinique randomisé à bras parallèles de 14 semaines mené entre août 2018 et avril 2020. Les participants étaient des adultes âgés de 25 à 75 ans souffrant d'obésité et ayant reçu un traitement de perte de poids par le biais du Programme de perte de poids. Clinique de médecine de l'Université de l'Alabama à l'hôpital de Birmingham.

Interventions Tous les participants ont reçu un traitement de perte de poids (restriction énergétique [ER]) et ont été randomisés pour recevoir eTRE plus ER (fenêtre alimentaire de 8 heures de 7h00 à 15h00) ou contrôle alimentaire (idiot) plus ER (≥12 heures la fenêtre).

Principaux critères de jugement et mesures Les co-principaux critères de jugement étaient la perte de poids et la perte de graisse. Les critères de jugement secondaires comprenaient la pression artérielle, la fréquence cardiaque, les taux de glucose, les taux d'insuline et les taux de lipides plasmatiques.

Résultats Quatre-vingt-dix participants ont été inscrits (moyenne [DS] indice de masse corporelle, 39,6 [6,7] ; âge, 43 [11] ans ; 72 [80 %] femmes). Le groupe eTRE+ER a adhéré 6,0 (0,8 ) jours par semaine. L'intervention eTRE+ER a été plus efficace pour perdre du poids (-2,3 kg ; IC à 95 %, -3,7 à -0,9 kg ; P = .002) mais n'a pas affecté la graisse corporelle (-1,4 kg ; IC à 95 %, -2,9 à -0,9 kg). 0,2 kg ; P = .09) ou le rapport entre la perte de graisse et la perte de poids (-4,2 % ; IC à 95 %, -14,9 à 6,5 % ; P = .43). Les effets de eTRE+ER étaient équivalents à une réduction de l'apport calorique de 214 kcal/j supplémentaires. L'intervention eTRE+ER a également amélioré la tension artérielle diastolique (−4 mm Hg ; IC à 95 %, -8 à 0 mm Hg ; P = .04) et les troubles de l'humeur, y compris la fatigue-inertie, la vigueur-activité et la dépression-abattement. Tous les autres facteurs de risque cardiométabolique, l'apport alimentaire, l'activité physique et les résultats du sommeil étaient similaires entre les groupes. Dans une analyse secondaire de 59 finissants, eTRE + ER était également plus efficace pour perdre de la graisse corporelle et de la graisse du tronc que idiot + ER.

Conclusions et pertinence Dans cet essai clinique randomisé, l'eTRE était plus efficace pour perdre du poids et améliorer la pression artérielle diastolique et l'humeur que de manger sur une fenêtre de 12 heures ou plus à 14 semaines

[Nutrimuscle-Conseils]

Intermittent fasting: Describing engagement and associations with eating disorder behaviors and psychopathology among Canadian adolescents and young adults
Kyle T.Ganson Eating Behaviors Volume 47, December 2022, 101681

Highlights
• Intermittent fasting has grown in popularity in recent years.
• Intermittent fasting was common in a sample of Canadian adolescents and young adults.
• Intermittent fasting was associated with eating disorder behaviors and psychopathology.

Intermittent fasting has grown in popularity over the past several years. However, intermittent fasting has also been shown to relate to eating disorder behaviors and psychopathology, yet little research has explored this relationship in epidemiological samples. Therefore, the aims of this study were to determine prevalence and characteristics of engagement in intermittent fasting, and associations with eating disorder behaviors and psychopathology. Data from the Canadian Study of Adolescent Health Behaviors, a national study of Canadian adolescents and young adults (N = 2762) were analyzed. Multiple modified Poisson regression analyses were conducted to determine the association between intermittent fasting (past 12 months and 30 days) and eating disorder behaviors and psychopathology (measured using the Eating Disorder Examination Questionnaire).

Overall, 47.7 % of women, 38.4 % of men, and 52.0 % of transgender/gender non-conforming (TGNC) participants reported engaging in intermittent fasting in the past 12 months. Intermittent fasting in the past 12 months and 30 days was significantly associated with eating disorder psychopathology among women, men, and TGNC participants. Varying patterns of association between intermittent fasting and eating disorder behaviors were found across genders, with the most consistent relationships between intermittent fasting and ED behaviors in women. Findings underscore the common nature of intermittent fasting among a large, community sample of adolescents and young adults across Canada, as well as associated eating disorder behaviors and psychopathology. Continued research is needed to further understand the effects of intermittent fasting, as clinical and public health efforts are needed to protect the health of adolescent and young adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Jeûne intermittent : description de l'engagement et des associations avec les comportements liés aux troubles de l'alimentation et la psychopathologie chez les adolescents et les jeunes adultes canadiens
Kyle T.Ganson Comportements alimentaires Volume 47, décembre 2022, 101681

Points forts
• Le jeûne intermittent a gagné en popularité ces dernières années.
• Le jeûne intermittent était courant chez un échantillon d'adolescents et de jeunes adultes canadiens.
• Le jeûne intermittent était associé à des comportements liés aux troubles de l'alimentation et à la psychopathologie.

Le jeûne intermittent a gagné en popularité au cours des dernières années. Cependant, il a également été démontré que le jeûne intermittent est lié aux comportements liés aux troubles de l'alimentation et à la psychopathologie, mais peu de recherches ont exploré cette relation dans des échantillons épidémiologiques. Par conséquent, les objectifs de cette étude étaient de déterminer la prévalence et les caractéristiques de l'engagement dans le jeûne intermittent, ainsi que les associations avec les comportements liés aux troubles de l'alimentation et la psychopathologie. Les données de l'Étude canadienne sur les comportements de santé des adolescents, une étude nationale sur les adolescents et les jeunes adultes canadiens (N = 2 762), ont été analysées. Des analyses de régression de Poisson modifiées multiples ont été effectuées pour déterminer l'association entre le jeûne intermittent (12 derniers mois et 30 jours) et les comportements liés aux troubles de l'alimentation et la psychopathologie (mesurée à l'aide du questionnaire d'examen sur les troubles de l'alimentation).

Dans l'ensemble, 47,7 % des femmes, 38,4 % des hommes et 52,0 % des participants transgenres/de genre non conforme (TGNC) ont déclaré avoir pratiqué le jeûne intermittent au cours des 12 derniers mois. Le jeûne intermittent au cours des 12 derniers mois et 30 jours était significativement associé à la psychopathologie des troubles de l'alimentation chez les femmes, les hommes et les participants au TGNC. Des schémas variables d'association entre le jeûne intermittent et les comportements liés aux troubles de l'alimentation ont été trouvés selon le sexe, avec les relations les plus cohérentes entre le jeûne intermittent et les comportements liés aux troubles de l'alimentation chez les femmes. Les résultats soulignent la nature commune du jeûne intermittent parmi un vaste échantillon communautaire d'adolescents et de jeunes adultes à travers le Canada, ainsi que les comportements associés aux troubles de l'alimentation et la psychopathologie. Des recherches continues sont nécessaires pour mieux comprendre les effets du jeûne intermittent, car des efforts cliniques et de santé publique sont nécessaires pour protéger la santé des adolescents et des jeunes adultes

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Updated Meta-Analysis of Studies from 2011 to 2021 Comparing the Effectiveness of Intermittent Energy Restriction and Continuous Energy Restriction
Kyoung-Kon Kim J Obes Metab Syndr 2022; 31(3): 230-244

Background: Despite the considerable number of trials and meta-analyses of studies on intermittent energy restriction (IER), it is not preferred to continuous energy restriction (CER) by the majority of obesity specialists. In this meta-analysis, we compare the effects of IER and CER on obesity using evidence from randomized controlled trials (RCTs).

Methods: A systematic electronic literature search was conducted to find RCTs published between January 1, 2011, and December 31, 2021 that directly compared IER and CER for an active weight loss period of at least 12 weeks and reported obesity indices or metabolic markers in adults with overweight or obesity. Finally, 16 RCTs from 25 articles with 1,438 participants were included.

Results: The attrition rates were 26.6% and 24.1% in the IER and CER groups, respectively, with no significant differences in changes in body weight, waist circumference, or body fat composition. CER changed blood glucose levels more than IER, but there was no significant difference in glycated hemoglobin levels. Systolic blood pressure was significantly lower in the CER group than the IER group, but diastolic blood pressure did not differ significantly between the groups. Changes in blood lipids did not differ significantly between the interventions. No differences between IER and CER were observed in the sensitivity analyses.

Conclusion: IER can be an alternative to CER because it induces comparable weight reduction and metabolic improvement. However, the effect of IER was not superior to that of CER, and its attrition rate was not lower than that of CER.

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Traduction de l'étude

Méta-analyse mise à jour des études de 2011 à 2021 comparant l'efficacité de la restriction énergétique intermittente et de la restriction énergétique continue
Kyoung-Kon Kim J Obes Metab Syndr 2022; 31(3): 230-244

Contexte : Malgré le nombre considérable d'essais et de méta-analyses d'études sur la restriction énergétique intermittente (IER), celle-ci n'est pas préférée à la restriction énergétique continue (CER) par la majorité des spécialistes de l'obésité. Dans cette méta-analyse, nous comparons les effets de l'IER et de la CER sur l'obésité à l'aide de preuves issues d'essais contrôlés randomisés (ECR).

Méthodes : Une recherche systématique de la littérature électronique a été menée pour trouver des ECR publiés entre le 1er janvier 2011 et le 31 décembre 2021 qui comparaient directement l'IER et le CER pour une période de perte de poids active d'au moins 12 semaines et rapportaient des indices d'obésité ou des marqueurs métaboliques chez les adultes. avec surpoids ou obésité. Enfin, 16 ECR de 25 articles avec 1 438 participants ont été inclus.

Résultats : Les taux d'attrition étaient de 26,6 % et 24,1 % dans les groupes IER et CER, respectivement, sans différences significatives dans les changements de poids corporel, de tour de taille ou de composition de graisse corporelle. Le CER modifiait plus les niveaux de glucose sanguin que l'IER, mais il n'y avait pas de différence significative dans les niveaux d'hémoglobine glyquée. La pression artérielle systolique était significativement plus faible dans le groupe CER que dans le groupe IER, mais la pression artérielle diastolique ne différait pas significativement entre les groupes. Les changements dans les lipides sanguins ne différaient pas significativement entre les interventions. Aucune différence entre IER et CER n'a été observée dans les analyses de sensibilité.

Conclusion : L'IER peut être une alternative à la CER car elle induit une perte de poids et une amélioration métabolique comparables. Cependant, l'effet de l'IER n'était pas supérieur à celui de la CER, et son taux d'attrition n'était pas inférieur à celui de la CER

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Does Timing Matter? A Narrative Review of Intermittent Fasting Variants and Their Effects on Bodyweight and Body Composition
by Alan A. Aragon Nutrients 2022, 14(23), 5022;

The practice of fasting recently has been purported to have clinical benefits, particularly as an intervention against obesity and its related pathologies. Although a number of different temporal dietary restriction strategies have been employed in practice, they are generally classified under the umbrella term “intermittent fasting” (IF). IF can be stratified into two main categories:
(1) intra-weekly fasting (alternate-day fasting/ADF, twice-weekly fasting/TWF) and
(2) intra-daily fasting (early time-restricted eating/eTRE and delayed time-restricted eating/dTRE).

A growing body of evidence indicates that IF is a viable alternative to daily caloric restriction (DCR), showing effectiveness as a weight loss intervention. This paper narratively reviews the literature on the effects of various commonly used IF strategies on body weight and body composition when compared to traditional DCR approaches, and draws conclusions for their practical application. A specific focus is provided as to the use of IF in combination with regimented exercise programs and the associated effects on fat mass and lean mass.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le timing est-il important ? Un examen narratif des variantes du jeûne intermittent et de leurs effets sur le poids corporel et la composition corporelle
par Alan A. Aragon Nutrients 2022, 14(23), 5022 ;

La pratique du jeûne a récemment été censée avoir des avantages cliniques, en particulier en tant qu'intervention contre l'obésité et ses pathologies associées. Bien qu'un certain nombre de stratégies de restriction alimentaire temporelle différentes aient été utilisées dans la pratique, elles sont généralement classées sous le terme générique de « jeûne intermittent » (FI). IF peut être stratifié en deux catégories principales :
(1) jeûne intra-hebdomadaire (jeûne sur deux jours/ADF, jeûne deux fois par semaine/TWF) et
(2) jeûne intra-quotidien (alimentation précoce limitée dans le temps/eTRE et alimentation retardée limitée dans le temps/dTRE).

Un nombre croissant de preuves indique que la FI est une alternative viable à la restriction calorique quotidienne (DCR), montrant son efficacité en tant qu'intervention de perte de poids. Cet article passe en revue de manière narrative la littérature sur les effets de diverses stratégies IF couramment utilisées sur le poids corporel et la composition corporelle par rapport aux approches DCR traditionnelles, et tire des conclusions pour leur application pratique. Un accent particulier est mis sur l'utilisation de la FI en combinaison avec des programmes d'exercices réglementés et les effets associés sur la masse grasse et la masse maigre.

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Intermittent fasting and protein pacing are superior to caloric restriction for weight and visceral fat loss
Paul J. Arciero, Obesity 27 December 2022

Objective
This study compared intermittent fasting and protein pacing (IF-P) versus a heart-healthy caloric restriction (CR) diet, matched for energy intake and physical activity energy expenditure, on body weight, total and visceral fat mass, and cardiometabolic health outcomes in adults with obesity.

Methods
IF-P (n = 21) and CR (n = 20) were assessed pre- (week 0), mid- (week 5), and post- (week 9) intervention.

Results
Both groups reduced (p < 0.05) weight, total and visceral fat mass, blood pressure and lipids, and desire to eat food and increased proportion of fat-free mass. IF-P resulted in greater (p < 0.05) reductions in weight (−9% vs. −5%), total (−16% vs. −9%) and visceral (−33% vs. −14%) fat mass, and desire to eat (−17% vs. 1%) and increased fat-free mass percent (6% vs. 3%) compared with CR. These improvements were despite similar weekly total energy intake (IF-P, 9470 ± 550 vs. CR, 9095 ± 608 kcal/wk; p = 0.90) and physical activity energy expenditure (IF-P, 300 ± 150 vs. CR, 350 ± 200 kcal/d; p = 0.79).

Conclusions
IF-P and CR optimize weight loss, body composition, cardiometabolic health, and hunger management, with IF-P providing greater benefits.