Bénéfices santé du jeune intermittent

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le jeûne intermittent et la stimulation protéique sont supérieurs à la restriction calorique pour la perte de poids et de graisse viscérale
Paul J. Arciero, Obésité 27 décembre 2022

Objectif
Cette étude a comparé le jeûne intermittent et la stimulation protéique (IF-P) à un régime de restriction calorique (CR) sain pour le cœur, appariés pour l'apport énergétique et la dépense énergétique de l'activité physique, sur le poids corporel, la masse grasse totale et viscérale et les résultats de santé cardiométabolique chez adultes obèses.

Méthodes
L'IF-P (n = 21) et la RC (n = 20) ont été évalués avant (semaine 0), au milieu (semaine 5) et après (semaine 9) l'intervention.

Résultats
Les deux groupes ont réduit (p < 0,05) le poids, la masse grasse totale et viscérale, la tension artérielle et les lipides, ainsi que le désir de manger et augmenté la proportion de masse sans graisse. L'IF-P a entraîné des réductions plus importantes (p < 0,05) du poids (−9 % contre −5 %), de la masse grasse totale (−16 % contre −9 %) et viscérale (−33 % contre −14 %). , et désir de manger (−17 % contre 1 %) et augmentation du pourcentage de masse sans graisse (6 % contre 3 %) par rapport à la RC. Ces améliorations ont été observées malgré un apport énergétique total hebdomadaire similaire (IF-P, 9470 ± 550 vs RC, 9095 ± 608 kcal/semaine ; p = 0,90) et une dépense énergétique liée à l'activité physique (IF-P, 300 ± 150 vs RC, 350 ± 200 kcal/j ; p = 0,79).

conclusion
IF-P et CR optimisent la perte de poids, la composition corporelle, la santé cardiométabolique et la gestion de la faim, IF-P offrant de plus grands avantages.

[Nutrimuscle-Conseils]

Eight-hour time-restricted eating does not lower daily myofibrillar protein synthesis rates: A randomized control trial
Evelyn B. Parr Obesity 22 December 2022

Objective
This study aimed to assess the impact of time-restricted eating (TRE) on integrated skeletal muscle myofibrillar protein synthesis (MyoPS) rates in males with overweight/obesity.

Methods
A total of 18 healthy males (age 46 ±  5 years; BMI: 30 ± 2 kg/m2) completed this exploratory, parallel, randomized dietary intervention after a 3-day lead-in diet. Participants then consumed an isoenergetic diet (protein: ~1.0 g/kg body mass per day) following either TRE (10:00 a.m. to 6:00 p.m.) or an extended eating control (idiot; 8:00 a.m. to 8:00 p.m.) protocol for 10 days. Integrated MyoPS rates were measured using deuterated water administration with repeated saliva, blood, and muscle sampling. Secondary measures included continuous glucose monitoring and body composition (dual-energy x-ray absorptiometry).

Results
There were no differences in daily integrated MyoPS rates (TRE: 1.28% ± 0.18% per day, idiot: 1.26% ± 0.22% per day; p = 0.82) between groups. From continuous glucose monitoring, 24-hour total area under the curve was reduced following TRE (−578 ± 271 vs. idiot: 12 ± 272 mmol/L × 24 hours; p = 0.001). Total body mass declined (TRE: −1.6 ± 0.9 and idiot: −1.1 ± 0.7 kg; p < 0.001) with no differences between groups (p = 0.22). Lean mass loss was greater following TRE compared with idiot (−1.0 ± 0.7 vs. −0.2 ± 0.5 kg, respectively; p = 0.01).

Conclusion
Consuming food within an 8-hour time-restricted period does not lower daily MyoPS rates when compared with an isoenergetic diet consumed over 12 hours. Future research should investigate whether these results translate to free-living TRE.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une alimentation limitée dans le temps de huit heures ne réduit pas les taux quotidiens de synthèse des protéines myofibrillaires : un essai contrôlé randomisé
Evelyn B. Parr Obésité 22 décembre 2022

Objectif
Cette étude visait à évaluer l'impact de l'alimentation limitée dans le temps (TRE) sur les taux de synthèse intégrée des protéines myofibrillaires du muscle squelettique (MyoPS) chez les hommes en surpoids/obésité.

Méthodes
Un total de 18 hommes en bonne santé (âgés de 46 ±  5 ans ; IMC : 30 ± 2 kg/m2) ont participé à cette intervention alimentaire exploratoire, parallèle et randomisée après un régime d'initiation de 3 jours. Les participants ont ensuite consommé un régime isoénergétique (protéines : ~1,0 g/kg de masse corporelle par jour) suivant soit TRE (10h00 à 18h00) soit un contrôle alimentaire prolongé (idiot ; 8h00 à 20h00). ) protocole pendant 10 jours. Les taux de MyoPS intégrés ont été mesurés en utilisant l'administration d'eau deutérée avec des prélèvements répétés de salive, de sang et de muscle. Les mesures secondaires comprenaient la surveillance continue de la glycémie et la composition corporelle (absorptiométrie à rayons X à double énergie).

Résultats
Il n'y avait aucune différence dans les taux de MyoPS intégrés quotidiens (TRE : 1,28 % ± 0,18 % par jour, idiot : 1,26 % ± 0,22 % par jour ; p = 0,82) entre les groupes. À partir de la surveillance continue du glucose, l'aire totale sous la courbe sur 24 heures a été réduite après TRE (−578 ± 271 vs idiot : 12 ± 272 mmol/L × 24 heures ; p = 0,001). La masse corporelle totale a diminué (TRE : -1,6 ± 0,9 et placebo: -1,1 ± 0,7 kg ; p < 0,001) sans différence entre les groupes (p = 0,22). La perte de masse maigre était plus importante après TRE par rapport à idiot (−1,0 ± 0,7 contre −0,2 ± 0,5 kg, respectivement ; p = 0,01).

Conclusion
Consommer de la nourriture dans un délai limité de 8 heures ne réduit pas les taux quotidiens de MyoPS par rapport à un régime isoénergétique consommé sur 12 heures. Les recherches futures devraient déterminer si ces résultats se traduisent par des TRE libres.

[Nutrimuscle-Conseils]

Fasted Sprint Interval Training Results in Some Beneficial Skeletal Muscle Metabolic, but Similar Metabolomic and Performance Adaptations Compared With Carbohydrate-Fed Training in Recreationally Active Male
in International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 2023 Tom P. Aird

Endurance training in fasted conditions (FAST) induces favorable skeletal muscle metabolic adaptations compared with carbohydrate feeding (CHO), manifesting in improved exercise performance over time.

Sprint interval training (SIT) is a potent metabolic stimulus, however nutritional strategies to optimize adaptations to SIT are poorly characterized. Here we investigated the efficacy of FAST versus CHO SIT (4–6 × 30-s Wingate sprints interspersed with 4-min rest) on muscle metabolic, serum metabolome and exercise performance adaptations in a double-blind parallel group design in recreationally active males. Following acute SIT, we observed exercise-induced increases in pan-acetylation and several genes associated with mitochondrial biogenesis, fatty acid oxidation, and NAD+-biosynthesis, along with favorable regulation of PDK4 (p = .004), NAMPT (p = .0013), and NNMT (p = .001) in FAST. Following 3 weeks of SIT, NRF2 (p = .029) was favorably regulated in FAST, with augmented pan-acetylation in CHO but not FAST (p = .033). SIT induced increases in maximal citrate synthase activity were evident with no effect of nutrition, while 3-hydroxyacyl-CoA dehydrogenase activity did not change. Despite no difference in the overall serum metabolome, training-induced changes in C3:1 (p = .013) and C4:1 (p = .010) which increased in FAST, and C16:1 (p = .046) and glutamine (p = .021) which increased in CHO, were different between groups. Training-induced increases in anaerobic (p = .898) and aerobic power (p = .249) were not influenced by nutrition.

These findings suggest some beneficial muscle metabolic adaptations are evident in FAST versus CHO SIT following acute exercise and 3 weeks of SIT. However, this stimulus did not manifest in differential exercise performance adaptations.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Résultats de l'entraînement par intervalles de sprint à jeun dans certains métabolismes bénéfiques du muscle squelettique, mais des adaptations métaboliques et de performance similaires par rapport à l'entraînement alimenté en glucides chez un homme actif de manière récréative
dans International Journal of Sport Nutrition and Exercise Metabolism 2023 Tom P. Aird

L'entraînement d'endurance dans des conditions de jeûne (FAST) induit des adaptations métaboliques favorables du muscle squelettique par rapport à l'alimentation glucidique (CHO), se manifestant par une amélioration des performances physiques au fil du temps.

L'entraînement par intervalle de sprint (SIT) est un puissant stimulus métabolique, mais les stratégies nutritionnelles pour optimiser les adaptations au SIT sont mal caractérisées. Ici, nous avons étudié l'efficacité de FAST par rapport à CHO SIT (4–6 × 30 s Wingate sprints entrecoupés de 4 minutes de repos) sur le métabolisme musculaire, le métabolome sérique et les adaptations de la performance à l'exercice dans une conception de groupe parallèle en double aveugle chez les hommes actifs de manière récréative. Après une ITS aiguë, nous avons observé des augmentations induites par l'exercice de la pan-acétylation et de plusieurs gènes associés à la biogenèse mitochondriale, à l'oxydation des acides gras et à la biosynthèse du NAD+, ainsi qu'à une régulation favorable de PDK4 (p = .004), NAMPT (p = .0013 ), et NNMT (p = .001) dans FAST. Après 3 semaines de SIT, NRF2 (p = .029) était favorablement régulé dans FAST, avec une pan-acétylation augmentée dans CHO mais pas FAST (p = .033). Les augmentations induites par la SIT de l'activité maximale de la citrate synthase étaient évidentes sans effet de la nutrition, tandis que l'activité de la 3-hydroxyacyl-CoA déshydrogénase n'a pas changé. Malgré l'absence de différence dans le métabolome sérique global, les changements induits par l'entraînement dans C3:1 (p = .013) et C4:1 (p = .010) qui ont augmenté dans FAST, et C16:1 (p = .046) et la glutamine (p = .021) qui augmentaient en CHO, étaient différents entre les groupes. Les augmentations induites par l'entraînement de la puissance anaérobie (p = .898) et aérobie (p = .249) n'ont pas été influencées par la nutrition.

Ces résultats suggèrent que certaines adaptations métaboliques musculaires bénéfiques sont évidentes dans FAST par rapport à CHO SIT après un exercice aigu et 3 semaines de SIT. Cependant, ce stimulus ne s'est pas manifesté par des adaptations différentielles des performances physiques.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of Time-Restricted Eating and Resistance Training on High-Speed Strength and Body Composition
by Joana M. Correia Nutrients 2023, 15(2), 285;

This study examined the effects of four weeks of resistance training combined with time-restricted eating (TRE) vs. habitual diet on fat and fat-free mass as well as maximum and explosive force production in healthy, trained participants (18 males, aged 23.7 ± 2.6 years). The order of dieting was randomized and counterbalanced, and the participants served as their own controls. TRE involved an 8-h eating window and non-TRE involved a habitual meal pattern. Participants completed performance strength tests and body composition scans at baseline and post-intervention. The participants followed a structured training routine during each dietary intervention (four sets of maximum repetitions at 85% 1RM in five dynamic exercises, three times/week). Both interventions elicited deceases in fat mass (p < 0.05) but not in fat-free mass.

After training (controlling for baseline values as covariates), non-TRE was compatible with better lower body jump performance than TRE (p < 0.05). Conversely, training with TRE elicited higher values in terms of peak force and dynamic strength index at the level of the upper body (p < 0.05). Thus, it can be concluded that there were no differences in fat mass and fat-free mass changes between interventions in already trained young males. Additionally, while the combination of TRE and resistance training might be beneficial for individuals focusing on developing high-speed strength performance at the upper body level, this is not applicable to those focusing on training the lower body.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet de l'alimentation à durée limitée et de l'entraînement en résistance sur la force à grande vitesse et la composition corporelle
par Joana M. Correia Nutriments 2023, 15(2), 285 ;

Cette étude a examiné les effets de quatre semaines d'entraînement en résistance combinés à une alimentation limitée dans le temps (TRE) par rapport au régime habituel sur la masse grasse et sans graisse ainsi que sur la production de force maximale et explosive chez des participants en bonne santé et entraînés (18 hommes, âgés de 23,7 ans). ± 2,6 ans). L'ordre des régimes était randomisé et contrebalancé, et les participants servaient de leurs propres témoins. TRE impliquait une fenêtre d'alimentation de 8 heures et non-TRE impliquait un schéma de repas habituel. Les participants ont effectué des tests de force de performance et des analyses de composition corporelle au départ et après l'intervention. Les participants ont suivi une routine d'entraînement structurée lors de chaque intervention diététique (quatre séries de répétitions maximales à 85 % 1RM dans cinq exercices dynamiques, trois fois/semaine). Les deux interventions ont provoqué des décès dans la masse grasse (p < 0,05) mais pas dans la masse maigre.

Après l'entraînement (en contrôlant les valeurs de base comme covariables), le non-TRE était compatible avec une meilleure performance de saut du bas du corps que le TRE (p < 0,05). À l'inverse, l'entraînement avec TRE a suscité des valeurs plus élevées en termes de force maximale et d'indice de force dynamique au niveau du haut du corps (p < 0,05). Ainsi, on peut conclure qu'il n'y avait pas de différences dans les changements de masse grasse et de masse sans graisse entre les interventions chez les jeunes hommes déjà entraînés. De plus, bien que la combinaison de TRE et d'entraînement en résistance puisse être bénéfique pour les personnes qui se concentrent sur le développement de performances de force à grande vitesse au niveau du haut du corps, cela ne s'applique pas à ceux qui se concentrent sur l'entraînement du bas du corps.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Effects of Isocaloric Intermittent Fasting vs Daily Caloric Restriction on Weight Loss and Metabolic Risk Factors for Noncommunicable Chronic Diseases: A Systematic Review of Randomized Controlled or Comparative Trials
Armin Ezzati Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics 123, ISSUE 2, P318-329.E1, FEBRUARY 01, 2023

Background
Intermittent fasting (IF) has gained favor as an alternative regimen to daily caloric restriction (DCR). Therefore, there is a need for systematic reviews of randomized controlled/comparison trials examining the effects of isocaloric IF vs DCR on metabolic risk factors for noncommunicable chronic diseases.
Objective
To systematically investigate the effects of isocaloric IF vs DCR on metabolic risk factors for noncommunicable chronic diseases in adults with overweight and obesity.
Methods
Five online databases (PubMed, Scopus, Web of Science, Cochrane Central Register of Controlled Trials, and Google Scholar) were searched for articles published from January 2000 through April 2022. The updated Cochrane Risk of Bias Assessment tool for randomized controlled/comparison trials was used to assess risk of bias in the included studies. This review includes randomized controlled/comparison trials with matched energy intakes (isocaloric) between IF and DCR among adults with overweight and obesity with ≥8-week durations, that assessed risk factors related to obesity and for diabetes, cardiovascular diseases, and cancers.
Results
Thirteen randomized controlled/comparison trials with matched energy intakes (isocaloric) between IF and DCR were identified. The effects of IF on weight loss and metabolic risk markers of diabetes, cardiovascular diseases, and cancers were varied but generally comparable with DCR. IF (4:3 and 5:2 diets) was superior to DCR for improving insulin sensitivity in two studies. Reductions in body fat were significantly greater with IF (5:2 diet and time-restricted eating) than DCR in two studies of isocaloric diets.
Conclusions
With matched energy intakes, IF interventions produced similar beneficial effects for weight loss and chronic disease risk factors compared with DCR. Very limited evidence suggests that IF may be more effective vs DCR for fat loss and insulin sensitivity, but conclusions cannot be drawn based on the current evidence. Future clinical studies with larger populations and longer durations are needed for further elucidation of any potential effects of IF regimens for prevention of noncommunicable chronic diseases.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les effets du jeûne intermittent isocalorique par rapport à la restriction calorique quotidienne sur la perte de poids et les facteurs de risque métaboliques pour les maladies chroniques non transmissibles : une revue systématique d'essais contrôlés ou comparatifs randomisés
Armin Ezzati Journal de l'Académie de nutrition et de diététique 123, NUMÉRO 2, P318-329.E1, 01 FÉVRIER 2023

Fond
Le jeûne intermittent (IF) a gagné en popularité en tant que régime alternatif à la restriction calorique quotidienne (DCR). Par conséquent, il est nécessaire de procéder à des revues systématiques d'essais contrôlés/comparatifs randomisés examinant les effets de l'IF isocalorique par rapport à la DCR sur les facteurs de risque métaboliques des maladies chroniques non transmissibles.

Objectif
Étudier systématiquement les effets de l'IF isocalorique par rapport à la DCR sur les facteurs de risque métaboliques des maladies chroniques non transmissibles chez les adultes en surpoids et obèses.

Méthodes
Cinq bases de données en ligne (PubMed, Scopus, Web of Science, Cochrane Central Register of Controlled Trials et Google Scholar) ont été consultées pour trouver des articles publiés de janvier 2000 à avril 2022. utilisé pour évaluer le risque de biais dans les études incluses. Cette revue inclut des essais contrôlés/comparatifs randomisés avec des apports énergétiques correspondants (isocaloriques) entre IF et DCR chez des adultes en surpoids et obèses avec des durées ≥ 8 semaines, qui ont évalué les facteurs de risque liés à l'obésité et au diabète, aux maladies cardiovasculaires et aux cancers.

Résultats
Treize essais randomisés contrôlés/de comparaison avec des apports énergétiques correspondants (isocaloriques) entre IF et DCR ont été identifiés. Les effets de l'IF sur la perte de poids et les marqueurs de risque métabolique du diabète, des maladies cardiovasculaires et des cancers étaient variés mais généralement comparables à ceux de la DCR. IF (régimes 4:3 et 5:2) était supérieur au DCR pour améliorer la sensibilité à l'insuline dans deux études. Les réductions de graisse corporelle étaient significativement plus importantes avec IF (régime 5: 2 et alimentation limitée dans le temps) qu'avec DCR dans deux études sur les régimes isocaloriques.

conclusion
Avec des apports énergétiques correspondants, les interventions IF ont produit des effets bénéfiques similaires pour la perte de poids et les facteurs de risque de maladies chroniques par rapport à la DCR. Des preuves très limitées suggèrent que la FI pourrait être plus efficace que la DCR pour la perte de graisse et la sensibilité à l'insuline, mais des conclusions ne peuvent être tirées sur la base des preuves actuelles. De futures études cliniques avec des populations plus importantes et des durées plus longues sont nécessaires pour élucider davantage les effets potentiels des schémas thérapeutiques IF pour la prévention des maladies chroniques non transmissibles.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of Eating and Sleeping Intervals With Weight Change Over Time: The Daily24 Cohort
Di Zhao, Journal of the American Heart Association 18 Jan 2023

Background
We aim to evaluate the association between meal intervals and weight trajectory among adults from a clinical cohort.

Methods and Results
This is a multisite prospective cohort study of adults recruited from 3 health systems. Over the 6‐month study period, 547 participants downloaded and used a mobile application to record the timing of meals and sleep for at least 1 day. We obtained information on weight and comorbidities at each outpatient visit from electronic health records for up to 10  years before until 10 months after baseline. We used mixed linear regression to model weight trajectories. Mean age was 51.1 (SD 15.0) years, and body mass index was 30.8 (SD 7. kg/m2; 77.9% were women, and 77.5% reported White race. Mean interval from first to last meal was 11.5 (2.3) hours and was not associated with weight change. The number of meals per day was positively associated with weight change. The average difference in annual weight change (95% CI) associated with an increase of 1 daily meal was 0.28 kg (0.02–0.53).

Conclusions
Number of daily meals was positively associated with weight change over 6 years. Our findings did not support the use of time‐restricted eating as a strategy for long‐term weight loss in a general medical population.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association des intervalles d'alimentation et de sommeil avec le changement de poids au fil du temps : la cohorte Daily24
Di Zhao, Journal de l'American Heart Association 18 janvier 2023

Fond
Notre objectif est d'évaluer l'association entre les intervalles entre les repas et la trajectoire pondérale chez les adultes d'une cohorte clinique.

Méthodes et résultats
Il s'agit d'une étude de cohorte prospective multisite d'adultes recrutés dans 3 systèmes de santé. Au cours de la période d'étude de 6 mois, 547 participants ont téléchargé et utilisé une application mobile pour enregistrer l'heure des repas et du sommeil pendant au moins 1 jour. Nous avons obtenu des informations sur le poids et les comorbidités à chaque visite ambulatoire à partir des dossiers de santé électroniques jusqu'à 10 ans avant jusqu'à 10 mois après le départ. Nous avons utilisé la régression linéaire mixte pour modéliser les trajectoires de poids. L'âge moyen était de 51,1 (ET 15,0) ans et l'indice de masse corporelle était de 30,8 (ET 7,8) kg/m2 ; 77,9% étaient des femmes et 77,5% ont déclaré être de race blanche. L'intervalle moyen entre le premier et le dernier repas était de 11,5 (2,3) heures et n'était pas associé à un changement de poids. Le nombre de repas par jour était positivement associé au changement de poids. La différence moyenne de changement de poids annuel (IC à 95 %) associée à une augmentation d'un repas quotidien était de 0,28 kg (0,02 à 0,53).

conclusion
Le nombre de repas quotidiens était positivement associé au changement de poids sur 6 ans. Nos résultats n'étayent pas l'utilisation d'une alimentation limitée dans le temps comme stratégie de perte de poids à long terme dans une population médicale générale.

[Nutrimuscle-Conseils]

The antitumour effects of caloric restriction are mediated by the gut microbiome
Yu-Qin Mao Nature Metabolism volume 5, pages96–110 (2023)

Calorie restriction (CR) and intermittent fasting (IF) without malnutrition reduce the risk of cancer development. Separately, CR and IF can also lead to gut microbiota remodelling. However, whether the gut microbiota has a role in the antitumour effect related to CR or IF is still unknown.

Here we show that CR, but not IF, protects against subcutaneous MC38 tumour formation through a mechanism that is dependent on the gut microbiota in female mice. After CR, we identify enrichment of Bifidobacterium through 16S rRNA sequencing of the gut microbiome. Moreover, Bifidobacterium bifidum administration is sufficient to rescue the antitumour effect of CR in microbiota-depleted mice.

Mechanistically, B. bifidum mediates the CR-induced antitumour effect through acetate production and this effect is also dependent on the accumulation of interferon-γ+CD8+ T cells in the tumour microenvironment. Our results demonstrate that CR can modulate the gut taxonomic composition, which should be of oncological significance in tumour growth kinetics and cancer immunosurveillance.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les effets antitumoraux de la restriction calorique sont médiés par le microbiome intestinal
Yu-Qin Mao Nature Metabolism volume 5, pages 96–110 (2023)

La restriction calorique (CR) et le jeûne intermittent (FI) sans malnutrition réduisent le risque de développement du cancer. Séparément, CR et IF peuvent également conduire à un remodelage du microbiote intestinal. Cependant, on ne sait toujours pas si le microbiote intestinal joue un rôle dans l'effet antitumoral lié à la CR ou à la FI.

Ici, nous montrons que CR, mais pas IF, protège contre la formation de tumeurs MC38 sous-cutanées par un mécanisme qui dépend du microbiote intestinal chez les souris femelles. Après CR, nous identifions l'enrichissement de Bifidobacterium par le séquençage de l'ARNr 16S du microbiome intestinal. De plus, l'administration de Bifidobacterium bifidum est suffisante pour sauver l'effet antitumoral de la CR chez les souris appauvries en microbiote.

Mécaniquement, B. bifidum médie l'effet antitumoral induit par la CR par la production d'acétate et cet effet dépend également de l'accumulation d'interféron-γ + CD8 + lymphocytes T dans le microenvironnement tumoral. Nos résultats démontrent que la CR peut moduler la composition taxonomique intestinale, ce qui devrait avoir une importance oncologique dans la cinétique de croissance tumorale et l'immunosurveillance du cancer.

[Nutrimuscle-Conseils]

Meal Skipping and Shorter Meal Intervals Are Associated with Increased Risk of All-Cause and Cardiovascular Disease Mortality among US Adults
Yangbo Sun, Journal of the Academy of Nutrition and Dietetics: VOLUME 123, ISSUE 3, P417-426.E3, MARCH 2023

Background
Previous dietary studies and current dietary guidelines have mainly focused on dietary intake and food patterns. Little is known about the association between eating behaviors such as meal frequency, skipping and intervals, and mortality.
Objective
The objective was to examine the associations of meal frequency, skipping, and intervals with all-cause and cardiovascular disease (CVD) mortality.
Design
This was a prospective study.
Participants/setting
A total of 24,011 adults (aged ≥40 years) who participated in the National Health and Nutrition Examination Survey 1999-2014 were included in this study. Eating behaviors were assessed using 24-hour recall. Death and underlying causes of death were ascertained by linkage to death records through December 31, 2015.
Main outcome measures
The outcomes were all-cause and CVD mortality.
Statistical analyses performed
Multivariable Cox proportional hazards models were used to estimate adjusted hazard ratios (HRs) of all-cause and CVD mortality.
Results
During 185,398 person-years of follow-up period, 4,175 deaths occurred, including 878 cardiovascular deaths. Most participants ate three meals per day. Compared with participants eating three meals per day, the multivariable-adjusted HRs for participants eating one meal per day were 1.30 (95% CI 1.03 to 1.64) for all-cause mortality, and 1.83 (95% CI 1.26 to 2.65) for CVD mortality. Participants who skipped breakfast have multivariable-adjusted HRs 1.40 (95% CI 1.09 to 1.78) for CVD mortality compared with those who did not. The multivariable-adjusted HRs for all-cause mortality were 1.12 (95% CI 1.01 to 1.24) for skipping lunch and 1.16 (95% CI 1.02 to 1.32) for skipping dinner compared with those who did not. Among participants eating three meals per day, the multivariable-adjusted HR for participants with an average interval of ≤4.5 hours in two adjacent meals was 1.17 (95% CI 1.04 to 1.32) for all-cause mortality, comparing with those having a meal interval of 4.6 to 5.5 hours.
Conclusions
In this large, prospective study of US adults aged 40 years or older, eating one meal per day was associated with an increased risk of all-cause and CVD mortality.

Skipping breakfast was associated with increased risk of CVD mortality, whereas skipping lunch or dinner was associated with increased risk of all-cause mortality. Among participant with three meals per day, a meal interval of ≤4.5 hours in two adjacent meals was associated with higher all-cause mortality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le saut de repas et les intervalles de repas plus courts sont associés à un risque accru de mortalité toutes causes confondues et de maladies cardiovasculaires chez les adultes américains
Yangbo Sun, Journal de l'Académie de nutrition et de diététique : VOLUME 123, NUMÉRO 3, P417-426.E3, MARS 2023

Arrière-plan
Les études diététiques précédentes et les directives diététiques actuelles se sont principalement concentrées sur l'apport alimentaire et les habitudes alimentaires. On sait peu de choses sur l'association entre les comportements alimentaires tels que la fréquence des repas, les sauts et les intervalles, et la mortalité.
Objectif
L'objectif était d'examiner les associations entre la fréquence des repas, le saut et les intervalles avec la mortalité toutes causes confondues et les maladies cardiovasculaires (MCV).
Conception
Il s'agissait d'une étude prospective.
Participants/environnement
Un total de 24 011 adultes (âgés de ≥ 40 ans) qui ont participé à l'enquête nationale sur la santé et la nutrition 1999-2014 ont été inclus dans cette étude. Les comportements alimentaires ont été évalués à l'aide d'un rappel de 24 heures. Le décès et les causes sous-jacentes de décès ont été déterminés par couplage avec les enregistrements de décès jusqu'au 31 décembre 2015.
Principaux critères de jugement
Les critères de jugement étaient la mortalité toutes causes confondues et par MCV.
Analyses statistiques effectuées
Des modèles multivariables de risques proportionnels de Cox ont été utilisés pour estimer les rapports de risque (RR) ajustés de la mortalité toutes causes confondues et par MCV.
Résultats
Au cours des 185 398 années-personnes de la période de suivi, 4 175 décès sont survenus, dont 878 décès cardiovasculaires. La plupart des participants mangeaient trois repas par jour. Par rapport aux participants prenant trois repas par jour, les RR ajustés à plusieurs variables pour les participants prenant un repas par jour étaient de 1,30 (IC à 95 % 1,03 à 1,64) pour la mortalité toutes causes confondues et de 1,83 (IC à 95 % 1,26 à 2,65) pour la mortalité cardiovasculaire. . Les participants qui ont sauté le petit-déjeuner ont des RR ajustés à plusieurs variables de 1,40 (IC à 95 % 1,09 à 1,78) pour la mortalité par MCV par rapport à ceux qui ne l'ont pas fait. Les RR ajustés à plusieurs variables pour la mortalité toutes causes confondues étaient de 1,12 (IC à 95 % 1,01 à 1,24) pour sauter le déjeuner et de 1,16 (IC à 95 % 1,02 à 1,32) pour sauter le dîner par rapport à ceux qui ne le faisaient pas. Parmi les participants prenant trois repas par jour, le RR ajusté à plusieurs variables pour les participants avec un intervalle moyen de ≤ 4,5 heures entre deux repas adjacents était de 1,17 (IC à 95 % 1,04 à 1,32) pour la mortalité toutes causes confondues, par rapport à ceux ayant un intervalle de repas de 4,6 à 5,5 heures.
conclusion
Dans cette vaste étude prospective menée auprès d'adultes américains âgés de 40 ans ou plus, la consommation d'un repas par jour était associée à un risque accru de mortalité toutes causes confondues et par MCV.

Le fait de sauter le petit-déjeuner était associé à un risque accru de mortalité par MCV, tandis que le fait de sauter le déjeuner ou le dîner était associé à un risque accru de mortalité toutes causes confondues. Parmi les participants prenant trois repas par jour, un intervalle de repas de ≤ 4,5 heures en deux repas adjacents était associé à une mortalité toutes causes plus élevée.