Effets de la caféine sur la santé ?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets du café sur le microbiote intestinal et les fonctions intestinales dans la santé et les maladies : une revue de la littérature
par Sena Saygili Nutrients 2024, 16(18), 3155 ;

Contexte et objectifs : Étant l'une des boissons les plus populaires au monde, le café est connu depuis longtemps pour affecter les fonctions intestinales telles que la motilité, la sécrétion et l'absorption. Des preuves récentes obtenues dans des études sur l'homme et l'animal suggèrent que le café a des effets modulateurs sur le microbiote intestinal. Nous souhaitons présenter un aperçu des effets spécifiques du café sur la composition, la diversité et la croissance du microbiote intestinal. Nous examinerons également de manière critique les impacts du café sur les fonctions intestinales dans la santé et les maladies et discuterons si le microbiote intestinal joue un rôle dans les changements fonctionnels associés au café dans le tractus gastro-intestinal. Méthodes : Nous avons effectué des recherches dans la littérature jusqu'en juin 2024 via PubMed, Web of Science et d'autres sources en utilisant des termes de recherche tels que café, caféine, microbiote, infection gastro-intestinale, motilité, sécrétion, axe intestin-cerveau, absorption et interaction médicamenteuse. Les recherches cliniques chez les patients et les études précliniques chez les rongeurs ont été incluses. Résultats : La majorité des études ont révélé qu'une consommation modérée de café (< 4 tasses par jour) augmentait l'abondance relative des embranchements bactériens bénéfiques tels que les Firmicutes et les Actinobacteria et diminuait les Bacteroidetes. Une consommation modérée de café augmentait également les Bifidobacterium spp. et diminuait l'abondance des Enterobacteria. La consommation de café augmenterait la diversité du microbiote intestinal. Bien que les effets du café sur les fonctions intestinales soient connus depuis longtemps, ce n'est que récemment que nous avons reconnu que certains des effets du café peuvent être en partie dus à ses impacts sur le microbiote.

Conclusions : La littérature actuelle suggère qu'une consommation modérée de café a des effets bénéfiques sur le microbiote oral et intestinal et sur la fonction de motilité. Cependant, une consommation excessive de café (> 5 tasses par jour) est impliquée dans les troubles du reflux, les maladies parodontales et la progression de la maladie de Crohn. Des recherches supplémentaires dans ce domaine sont nécessaires, car il existe de nombreux résultats contradictoires concernant les effets du café sur le tractus gastro-intestinal.

[Nutrimuscle-Conseils]

Coffee consumption and cardiometabolic health: a comprehensive review of the evidence
GeroScience Volume 46, pages 6473–6510, (2024) Zoltan Ungvari

This review provides a comprehensive synthesis of longitudinal observational and interventional studies on the cardiometabolic effects of coffee consumption. It explores biological mechanisms, and clinical and policy implications, and highlights gaps in the evidence while suggesting future research directions. It also reviews evidence on the causal relationships between coffee consumption and cardiometabolic outcomes from Mendelian randomization (MR) studies. Findings indicate that while coffee may cause short-term increases in blood pressure, it does not contribute to long-term hypertension risk. There is limited evidence indicating that coffee intake might reduce the risk of metabolic syndrome and non-alcoholic fatty liver disease.

Furthermore, coffee consumption is consistently linked with reduced risks of type 2 diabetes (T2D) and chronic kidney disease (CKD), showing dose-response relationships. The relationship between coffee and cardiovascular disease is complex, showing potential stroke prevention benefits but ambiguous effects on coronary heart disease. Moderate coffee consumption, typically ranging from 1 to 5 cups per day, is linked to a reduced risk of heart failure, while its impact on atrial fibrillation remains inconclusive. Furthermore, coffee consumption is associated with a lower risk of all-cause mortality, following a U-shaped pattern, with the largest risk reduction observed at moderate consumption levels. Except for T2D and CKD, MR studies do not robustly support a causal link between coffee consumption and adverse cardiometabolic outcomes.

The potential beneficial effects of coffee on cardiometabolic health are consistent across age, sex, geographical regions, and coffee subtypes and are multi-dimensional, involving antioxidative, anti-inflammatory, lipid-modulating, insulin-sensitizing, and thermogenic effects. Based on its beneficial effects on cardiometabolic health and fundamental biological processes involved in aging, moderate coffee consumption has the potential to contribute to extending the healthspan and increasing longevity. The findings underscore the need for future research to understand the underlying mechanisms and refine health recommendations regarding coffee consumption.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de café et santé cardiométabolique : une revue complète des données probantes
GeroScience Volume 46, pages 6473–6510, (2024) Zoltan Ungvari

Cette revue fournit une synthèse complète des études longitudinales observationnelles et interventionnelles sur les effets cardiométaboliques de la consommation de café. Elle explore les mécanismes biologiques et les implications cliniques et politiques, et met en évidence les lacunes dans les données probantes tout en suggérant des orientations de recherche futures. Elle examine également les données probantes sur les relations causales entre la consommation de café et les résultats cardiométaboliques des études de randomisation mendélienne (RM). Les résultats indiquent que si le café peut provoquer des augmentations à court terme de la pression artérielle, il ne contribue pas au risque d'hypertension à long terme. Il existe peu de preuves indiquant que la consommation de café pourrait réduire le risque de syndrome métabolique et de stéatose hépatique non alcoolique.

En outre, la consommation de café est systématiquement liée à une réduction des risques de diabète de type 2 (DT2) et d'insuffisance rénale chronique (IRC), montrant des relations dose-réponse. La relation entre le café et les maladies cardiovasculaires est complexe, montrant des avantages potentiels pour la prévention des accidents vasculaires cérébraux, mais des effets ambigus sur les maladies coronariennes. Une consommation modérée de café, allant généralement de 1 à 5 tasses par jour, est liée à un risque réduit d'insuffisance cardiaque, tandis que son impact sur la fibrillation auriculaire reste peu concluant. De plus, la consommation de café est associée à un risque plus faible de mortalité toutes causes confondues, suivant un modèle en U, la plus grande réduction du risque étant observée à des niveaux de consommation modérés. À l'exception du diabète de type 2 et de l'IRC, les études IRM ne soutiennent pas de manière solide un lien de cause à effet entre la consommation de café et les effets cardiométaboliques indésirables.

Les effets bénéfiques potentiels du café sur la santé cardiométabolique sont cohérents selon l'âge, le sexe, les régions géographiques et les sous-types de café et sont multidimensionnels, impliquant des effets antioxydants, anti-inflammatoires, modulateurs des lipides, insulino-sensibilisants et thermogéniques. Sur la base de ses effets bénéfiques sur la santé cardiométabolique et les processus biologiques fondamentaux impliqués dans le vieillissement, une consommation modérée de café a le potentiel de contribuer à prolonger la durée de vie en bonne santé et à augmenter la longévité. Ces résultats soulignent la nécessité de recherches futures pour comprendre les mécanismes sous-jacents et affiner les recommandations de santé concernant la consommation de café.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of different doses of caffeine on cognitive performance in healthy physically active individuals
María Ramírez-delaCruz Volume 63, pages 3025–3035, (2024) European Journal of Nutrition

Purpose
Caffeine is a potent central nervous system stimulant that increases the activity of the prefrontal cortex and can improve various cognitive skills. An improvement in these cognitive skills can lead to further benefits in athletic performance. Therefore, it is necessary to clarify the dose-response of caffeine on cognitive performance. This study aimed to determine the effects of different doses of caffeine on sport-related cognitive aspects.

Methods
Twenty-nine healthy physically active young adults were recruited. All participants completed three trials under the following conditions: (a) placebo, (b) 3 mg/kg, or (c) 6 mg/kg body mass of caffeine. In each trial, different cognitive abilities were evaluated with the following battery of tests: reaction time (Dynavision™ D2), anticipation (Bassin Anticipation Timer), sustained attention (Go/No-Go and Eriksen Flanker Test) and memory tests. Moreover, the side effects and the perceived sensation index were recorded 24 h after each test.

Results
Reaction time only improved following 6 mg/kg of caffeine intake (Physical reaction time: -0.04 s, 95% CI -0.08 to -0.01 s, P = 0.036, d = 0.5; Motor reaction time: -0.04 s, 95% CI -0.07 to -0.01 s, P = 0.008, d = 0.6) compared to the placebo condition. Anticipation, sustained attention, and memory were not affected after either caffeine dose intake (all P > 0.05). In addition, the 6 mg/kg dose of caffeine augmented the occurrence of the side effects of increased activeness (P = 0.046) and nervousness (P = 0.001).

Conclusion
Acute intake of 6 mg/kg caffeine is effective in improving reaction time despite increasing the occurrence of side effects in healthy physically active young adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de différentes doses de caféine sur les performances cognitives chez des individus physiquement actifs en bonne santé
María Ramírez-delaCruz Volume 63, pages 3025–3035, (2024) European Journal of Nutrition

Objectif
La caféine est un puissant stimulant du système nerveux central qui augmente l'activité du cortex préfrontal et peut améliorer diverses capacités cognitives. Une amélioration de ces capacités cognitives peut entraîner d'autres avantages en termes de performances sportives. Il est donc nécessaire de clarifier la relation dose-réponse de la caféine sur les performances cognitives. Cette étude visait à déterminer les effets de différentes doses de caféine sur les aspects cognitifs liés au sport.

Méthodes
Vingt-neuf jeunes adultes physiquement actifs en bonne santé ont été recrutés. Tous les participants ont réalisé trois essais dans les conditions suivantes : (a) placebo, (b) 3 mg/kg ou (c) 6 mg/kg de masse corporelle de caféine. Dans chaque essai, différentes capacités cognitives ont été évaluées avec la batterie de tests suivante : temps de réaction (Dynavision™ D2), anticipation (Bassin Anticipation Timer), attention soutenue (Go/No-Go et Eriksen Flanker Test) et tests de mémoire. De plus, les effets secondaires et l'indice de sensation perçue ont été enregistrés 24 h après chaque test.

Résultats
Le temps de réaction n'a été amélioré qu'après la prise de 6 mg/kg de caféine (temps de réaction physique : -0,04 s, IC à 95 % -0,08 à -0,01 s, P = 0,036, d = 0,5 ; temps de réaction motrice : -0,04 s, IC à 95 % -0,07 à -0,01 s, P = 0,008, d = 0,6) par rapport à la condition placebo. L'anticipation, l'attention soutenue et la mémoire n'ont pas été affectées après la prise de l'une ou l'autre dose de caféine (P > 0,05 pour toutes). De plus, la dose de 6 mg/kg de caféine a augmenté l'apparition des effets secondaires d'activité accrue (P = 0,046) et de nervosité (P = 0,001).

Conclusion
La prise aiguë de 6 mg/kg de caféine est efficace pour améliorer le temps de réaction malgré l'augmentation de l'apparition d'effets secondaires chez les jeunes adultes en bonne santé et physiquement actifs.

[Nutrimuscle-Conseils]

Caffeine Inhibits Both Basal and Insulin-Activated Urate Transport
Asim K. Mandal Arthritis & Rheumatology 26 June 2024

Objective
Caffeine, an adenosine receptor antagonist, is a potent central nervous system stimulant that also impairs insulin signaling. Recent studies have suggested that coffee consumption lowers serum urate (SU) and protects against gout by unknown mechanisms. We hypothesized that caffeine lowers SU by affecting activity of urate transporters.

Methods
We examined the effect of caffeine and adenosine on basal and insulin stimulation of net 14C-urate uptake in the human renal proximal tubule cell line PTC-05 and on individual urate transporters expressed in Xenopus laevis oocytes.

Results
We found that caffeine and adenosine efficiently inhibited both basal and insulin stimulation of net 14C-urate uptake mediated by endogenous urate transporters in PTC-05 cells. In oocytes expressing individual urate transporters, caffeine (>0.2 mM) more efficiently inhibited the basal urate transport activity of GLUT9 isoforms, OAT4, OAT1, OAT3, NPT1, ABCG2, and ABCC4 than did adenosine without significantly affecting URAT1 and OAT10. However, unlike adenosine, caffeine at lower concentrations (<0.2 mM) very effectively inhibited insulin activation of urate transport activity of GLUT9, OAT10, OAT1, OAT3, NPT1, ABCG2, and ABCC4 by blocking activation of Akt and extracellular signal–regulated kinase.

Conclusion
We postulate that inhibition of urate transport activity of the re-absorptive transporters GLUT9, OAT10, and OAT4 by caffeine is a key mechanism in its urate-lowering effects. Additionally, the ability of caffeine to block insulin-activated urate transport by GLUT9a and OAT10 suggests greater relative inhibition of these transporters in hyperinsulinemia.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La caféine inhibe le transport de l'urate basal et activé par l'insuline
Asim K. Mandal Arthritis & Rheumatology 26 juin 2024

Objectif
La caféine, un antagoniste des récepteurs de l'adénosine, est un puissant stimulant du système nerveux central qui altère également la signalisation de l'insuline. Des études récentes ont suggéré que la consommation de café abaisse l'urate sérique (SU) et protège contre la goutte par des mécanismes inconnus. Nous avons émis l'hypothèse que la caféine abaisse le SU en affectant l'activité des transporteurs d'urate.

Méthodes
Nous avons examiné l'effet de la caféine et de l'adénosine sur la stimulation basale et insulinique de l'absorption nette de 14C-urate dans la lignée cellulaire du tubule proximal rénal humain PTC-05 et sur les transporteurs d'urate individuels exprimés dans les ovocytes de Xenopus laevis.

Résultats
Nous avons constaté que la caféine et l'adénosine inhibaient efficacement la stimulation basale et insulinique de l'absorption nette de 14C-urate médiée par les transporteurs d'urate endogènes dans les cellules PTC-05. Dans les ovocytes exprimant des transporteurs d'urate individuels, la caféine (> 0,2 mM) inhibait plus efficacement l'activité de transport d'urate basale des isoformes GLUT9, OAT4, OAT1, OAT3, NPT1, ABCG2 et ABCC4 que l'adénosine sans affecter significativement URAT1 et OAT10. Cependant, contrairement à l'adénosine, la caféine à des concentrations plus faibles (< 0,2 mM) inhibait très efficacement l'activation par l'insuline de l'activité de transport d'urate de GLUT9, OAT10, OAT1, OAT3, NPT1, ABCG2 et ABCC4 en bloquant l'activation d'Akt et de la kinase régulée par le signal extracellulaire.

Conclusion
Nous postulons que l'inhibition de l'activité de transport de l'urate des transporteurs réabsorbants GLUT9, OAT10 et OAT4 par la caféine est un mécanisme clé dans ses effets hypouricémiants. De plus, la capacité de la caféine à bloquer le transport de l'urate activé par l'insuline par GLUT9a et OAT10 suggère une plus grande inhibition relative de ces transporteurs dans l'hyperinsulinémie

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Association of coffee consumption with cardiometabolic multimorbidity: A prospective cohort study in the UK biobank
Dingkui Sun Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases Volume 34, Issue 12, December 2024, Pages 2779-2788

Highlights
• Coffee consumption was associated with the lower risk of CMM.
• Unsweetened coffee is an optimal choice for reducing the risk of CMM.
• People should limit the consumption of sugar and artificial sweetened coffee.

Background and aims
Previous observational studies have investigated the association between coffee consumption and single cardiometabolic disease. Yet, the extent to which coffee might confer health advantages to individuals with a singular cardiometabolic disease remains unclear. This study aimed to further investigate the association of coffee consumption and the onset and progression from single cardiometabolic disease to cardiometabolic multimorbidity (CMM).
Methods and results
This prospective cohort study included 185,112 participants from the UK Biobank who were enrolled between 2006 and 2010 and followed up until 2020. Coffee consumption was collected using a 24-h dietary questionnaire. CMM was defined as the coexistence of at least two cardiometabolic diseases, including type 2 diabetes (T2D), coronary heart disease (CHD) and stroke. Cox proportional hazards and multi-state models estimated the associations between coffee consumption and CMM. During a median follow-up of 11.4 years, 1585 participants developed CMM. Compared with nonconsumers, coffee consumers had lower risks for the transitions from baseline to single cardiometabolic disease, with the respective lowest hazard ratios and 95% confidence intervals (CIs) for the transitions from baseline to T2D, CHD and stroke after multivariable adjustment being 0.79 (CI, 0.72–0.87), 0.91 (CI, 0.86–0.97) and 0.87 (CI, 0.78–0.96). Coffee consumption resulted in a significant reduction in the risk of the transitions from CHD and stroke to CMM, with the lowest estimates were 0.56 (CI, 0.43–0.73) and 0.60 (CI, 0.43–0.83). Similar associations were observed in unsweetened coffee. Sugar-sweetened coffee was associated with some transitions at low levels of consumption. The associations between artificially sweetened coffee and CMM were less consistent.
Conclusions
Coffee consumption was associated with lower risk for almost all transition phases of CMM development and consistent findings were observed with unsweetened coffee.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de café et la multimorbidité cardiométabolique : une étude de cohorte prospective dans la biobanque britannique
Dingkui Sun Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases Volume 34, Issue 12, December 2024, Pages 2779-2788

Points forts
• La consommation de café était associée à un risque plus faible de CMM.
• Le café non sucré est un choix optimal pour réduire le risque de CMM.
• Les personnes devraient limiter la consommation de sucre et de café artificiellement sucré.

Contexte et objectifs
Des études observationnelles antérieures ont examiné l'association entre la consommation de café et une maladie cardiométabolique unique. Cependant, la mesure dans laquelle le café pourrait conférer des avantages pour la santé aux personnes atteintes d'une maladie cardiométabolique singulière reste incertaine. Cette étude visait à étudier plus en détail l'association entre la consommation de café et l'apparition et la progression d'une maladie cardiométabolique unique vers la multimorbidité cardiométabolique (CMM).
Méthodes et résultats
Cette étude de cohorte prospective a porté sur 185 112 participants de la UK Biobank, recrutés entre 2006 et 2010 et suivis jusqu’en 2020. La consommation de café a été recueillie à l’aide d’un questionnaire alimentaire de 24 heures. La CMM a été définie comme la coexistence d’au moins deux maladies cardiométaboliques, dont le diabète de type 2 (DT2), la coronaropathie et l’accident vasculaire cérébral. Les risques proportionnels de Cox et les modèles multi-états ont estimé les associations entre la consommation de café et la CMM. Au cours d’un suivi médian de 11,4 ans, 1 585 participants ont développé une CMM. FrançaisPar rapport aux non-consommateurs, les consommateurs de café présentaient des risques plus faibles de transitions de la valeur initiale à une maladie cardiométabolique unique, les rapports de risque les plus faibles et les intervalles de confiance à 95 % (IC) pour les transitions de la valeur initiale au diabète de type 2, à la maladie coronarienne et à l'accident vasculaire cérébral après ajustement multivariable étant de 0,79 (IC, 0,72-0,87), 0,91 (IC, 0,86-0,97) et 0,87 (IC, 0,78-0,96). La consommation de café a entraîné une réduction significative du risque de transitions de la maladie coronarienne et de l'accident vasculaire cérébral à la maladie cardiométabolique chronique, les estimations les plus basses étant de 0,56 (IC, 0,43-0,73) et 0,60 (IC, 0,43-0,83). Des associations similaires ont été observées dans le café non sucré. Le café sucré était associé à certaines transitions à de faibles niveaux de consommation. Les associations entre le café artificiellement sucré et la maladie cardiométabolique chronique étaient moins cohérentes. Conclusions
La consommation de café était associée à un risque plus faible pour presque toutes les phases de transition du développement du CMM et des résultats cohérents ont été observés avec le café non sucré.

[Nutrimuscle-Conseils]

Phenome-Wide Analysis of Coffee Intake on Health over 20 Years of Follow-Up Among Adults in Hong Kong Osteoporosis Study
by Jonathan K. L. Mak Nutrients 2024, 16(20), 3536;

Background/Objectives: There has been limited evidence on the long-term impacts of coffee intake on health. We aimed to investigate the association between coffee intake and the incidence of diseases and mortality risk over 20 years among community-dwelling Chinese adults.

Methods: Participants were from the Hong Kong Osteoporosis Study who attended baseline assessments during 1995–2010. Coffee intake was self-reported through a food frequency questionnaire and was previously validated. Disease diagnoses, which were mapped into 1795 distinct phecodes, and mortality data were obtained from linkage with territory-wide electronic health records. Cox models were used to estimate the association between coffee intake and the incidence of each disease outcome and mortality among individuals without a history of the respective medical condition at baseline. All models were adjusted for age, sex, body mass index, smoking, alcohol drinking, and education.

Results: Among the 7420 included participants (mean age 53.2 years, 72.2% women), 54.0% were non-coffee drinkers, and only 2.7% consumed more than one cup of coffee per day. Over a median follow-up of 20.0 years, any coffee intake was associated with a reduced risk of dementia, atrial fibrillation, painful respirations, infections, atopic dermatitis, and dizziness at a false discovery rate (FDR) of <0.05. Furthermore, any coffee intake was associated with an 18% reduced risk of all-cause mortality (95% confidence interval = 0.73–0.93).

Conclusion: In a population with relatively low coffee consumption, any coffee intake is linked to a lower risk of several neurological, circulatory, and respiratory diseases and symptoms, as well as mortality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Analyse phénoménologique de la consommation de café sur la santé au cours d'un suivi de 20 ans chez les adultes de l'étude sur l'ostéoporose à Hong Kong
par Jonathan K. L. Mak Nutrients 2024, 16(20), 3536 ;

Contexte/Objectifs : Il existe peu de preuves sur les impacts à long terme de la consommation de café sur la santé. Nous avons cherché à étudier l'association entre la consommation de café et l'incidence des maladies et le risque de mortalité sur 20 ans chez les adultes chinois vivant dans la communauté.

Méthodes : Les participants étaient issus de l'étude sur l'ostéoporose à Hong Kong et ont participé à des évaluations de base entre 1995 et 2010. La consommation de café a été autodéclarée au moyen d'un questionnaire sur la fréquence alimentaire et a été préalablement validée. Les diagnostics de maladie, qui ont été cartographiés en 1 795 phecodes distincts, et les données sur la mortalité ont été obtenus à partir d'un lien avec les dossiers médicaux électroniques à l'échelle du territoire. Des modèles de Cox ont été utilisés pour estimer l'association entre la consommation de café et l'incidence de chaque maladie et la mortalité chez les individus sans antécédents médicaux respectifs au départ. Tous les modèles ont été ajustés en fonction de l'âge, du sexe, de l'indice de masse corporelle, du tabagisme, de la consommation d'alcool et du niveau d'éducation.

Résultats : Parmi les 7 420 participants inclus (âge moyen 53,2 ans, 72,2 % de femmes), 54,0 % ne buvaient pas de café et seulement 2,7 % consommaient plus d'une tasse de café par jour. Sur un suivi médian de 20,0 ans, toute consommation de café était associée à un risque réduit de démence, de fibrillation auriculaire, de respirations douloureuses, d'infections, de dermatite atopique et d'étourdissements avec un taux de fausses découvertes (FDR) de < 0,05. De plus, toute consommation de café était associée à une réduction de 18 % du risque de mortalité toutes causes confondues (intervalle de confiance à 95 % = 0,73-0,93).

Conclusion : Dans une population ayant une consommation de café relativement faible, toute consommation de café est associée à un risque moindre de plusieurs maladies et symptômes neurologiques, circulatoires et respiratoires, ainsi qu’à une mortalité.

[Nutrimuscle-Conseils]

Impact of coffee intake on human aging: Epidemiology and cellular mechanisms
Ageing Research Reviews Volume 102, December 2024, 102581 Cátia R. Lopes

Highlights
• The regular consumption of moderate doses of coffee attenuates all-cause mortality
• Coffee intake attenuates age-associated diseases (cardiovascular, stroke, cancer)
• Coffee and its main components (caffeine, chlorogenic acids) control stress adaptation
• Coffee intake preserves the main biological mechanisms of aging

The conception of coffee consumption has undergone a profound modification, evolving from a noxious habit into a safe lifestyle actually preserving human health. The last 20 years also provided strikingly consistent epidemiological evidence showing that the regular consumption of moderate doses of coffee attenuates all-cause mortality, an effect observed in over 50 studies in different geographic regions and different ethnicities. Coffee intake attenuates the major causes of mortality, dampening cardiovascular-, cerebrovascular-, cancer- and respiratory diseases-associated mortality, as well as some of the major causes of functional deterioration in the elderly such as loss of memory, depression and frailty.

The amplitude of the benefit seems discrete (17 % reduction) but nonetheless corresponds to an average increase in healthspan of 1.8 years of lifetime. This review explores evidence from studies in humans and human tissues supporting an ability of coffee and of its main components (caffeine and chlorogenic acids) to preserve the main biological mechanisms responsible for the aging process, namely genomic instability, macromolecular damage, metabolic and proteostatic impairments with particularly robust effects on the control of stress adaptation and inflammation and unclear effects on stem cells and regeneration. Further studies are required to detail these mechanistic benefits in aged individuals, which may offer new insights into understanding of the biology of aging and the development of new senostatic strategies. Additionally, the safety of this lifestyle factor in the elderly prompts a renewed attention to recommending the maintenance of coffee consumption throughout life as a healthy lifestyle and to further exploring who gets the greater benefit with what schedules of which particular types and doses of coffee.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Impact de la consommation de café sur le vieillissement humain : épidémiologie et mécanismes cellulaires
Ageing Research Reviews Volume 102, décembre 2024, 102581 Cátia R. Lopes

Points forts
• La consommation régulière de doses modérées de café atténue la mortalité toutes causes confondues
• La consommation de café atténue les maladies liées à l'âge (cardiovasculaires, AVC, cancer)
• Le café et ses principaux composants (caféine, acides chlorogéniques) contrôlent l'adaptation au stress
• La consommation de café préserve les principaux mécanismes biologiques du vieillissement

La conception de la consommation de café a subi une profonde modification, passant d'une habitude nocive à un mode de vie sûr préservant réellement la santé humaine. Les 20 dernières années ont également fourni des preuves épidémiologiques étonnamment cohérentes montrant que la consommation régulière de doses modérées de café atténue la mortalité toutes causes confondues, un effet observé dans plus de 50 études dans différentes régions géographiques et différentes ethnies. La consommation de café atténue les principales causes de mortalité, en réduisant la mortalité associée aux maladies cardiovasculaires, cérébrovasculaires, cancéreuses et respiratoires, ainsi que certaines des principales causes de détérioration fonctionnelle chez les personnes âgées telles que la perte de mémoire, la dépression et la fragilité.

L'amplitude du bénéfice semble discrète (réduction de 17 %) mais correspond néanmoins à une augmentation moyenne de l'espérance de vie en bonne santé de 1,8 an. Cette revue explore les preuves issues d'études sur les humains et les tissus humains soutenant la capacité du café et de ses principaux composants (caféine et acides chlorogéniques) à préserver les principaux mécanismes biologiques responsables du processus de vieillissement, à savoir l'instabilité génomique, les dommages macromoléculaires, les altérations métaboliques et protéostatiques avec des effets particulièrement robustes sur le contrôle de l'adaptation au stress et de l'inflammation et des effets peu clairs sur les cellules souches et la régénération. D'autres études sont nécessaires pour détailler ces bénéfices mécanistiques chez les personnes âgées, ce qui pourrait offrir de nouvelles perspectives pour la compréhension de la biologie du vieillissement et le développement de nouvelles stratégies sénostatiques. De plus, la sécurité de ce facteur de style de vie chez les personnes âgées incite à porter une attention renouvelée à la recommandation du maintien de la consommation de café tout au long de la vie en tant que mode de vie sain et à explorer davantage qui bénéficie le plus de quels horaires et de quels types et doses particuliers de café.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of coffee and tea consumption on glioma risk: An umbrella review of systematic reviews and meta-analyses
Clin Nutr Volume 64p37-43 December 2024 Hamid Abbasi

Background
Coffee and tea are considered to have some effects on the risk of glioma as one of the most prevalent intracranial malignant tumors in adults. However, the precise effect of coffee and tea consumption on glioma is not obvious. This umbrella review aimed to evaluate the impact of tea and coffee consumption on glioma risk.
Methods
Three online databases containing Scopus, Web of Science, and PubMed were thoroughly searched from the beginning to February 23, 2024 with no language constraints. Relying on I2 and Q statistics, a random-effect model or a fixed-effect model was applied. The PICO structure was followed as Population (Patients with glioma), Intervention (Coffee and tea consumption), Comparison (Standard treatment or placebo), and Outcome (Risk of glioma).
Results
Totally, seven meta-analyses and systematic reviews contain 23,591 patients were included in this umbrella review. Coffee and tea consumption led to significant 15% and 16% reductions in glioma risk, respectively (RR = 0.85; 95% CI: 0.74, 0.98; RR = 0.84; 95% CI: 0.79, 0.89). The results did not change after subgroup analyses.
Conclusion
This umbrella review revealed that the coffee and tea consumption may decrease the glioma risk. Consumption of tea and coffee may be considered as dietary strategies against glioma.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de la consommation de café et de thé sur le risque de gliome : une revue générale des revues systématiques et des méta-analyses
Clin Nutr Volume 64p37-43 Décembre 2024 Hamid Abbasi

Contexte
Le café et le thé sont considérés comme ayant certains effets sur le risque de gliome, l'une des tumeurs malignes intracrâniennes les plus répandues chez les adultes. Cependant, l'effet précis de la consommation de café et de thé sur le gliome n'est pas évident. Cette revue générale visait à évaluer l'impact de la consommation de thé et de café sur le risque de gliome.
Méthodes
Trois bases de données en ligne contenant Scopus, Web of Science et PubMed ont fait l'objet d'une recherche approfondie du début jusqu'au 23 février 2024 sans aucune contrainte linguistique. En s'appuyant sur les statistiques I2 et Q, un modèle à effets aléatoires ou un modèle à effets fixes a été appliqué. La structure PICO a été suivie comme suit : Population (Patients atteints de gliome), Intervention (Consommation de café et de thé), Comparaison (Traitement standard ou placebo) et Résultat (Risque de gliome).
Résultats
Au total, sept méta-analyses et revues systématiques contenant 23 591 patients ont été incluses dans cette revue générale. La consommation de café et de thé a entraîné des réductions significatives de 15 % et 16 % du risque de gliome, respectivement (RR = 0,85 ; IC à 95 % : 0,74, 0,98 ; RR = 0,84 ; IC à 95 % : 0,79, 0,89). Les résultats n'ont pas changé après les analyses de sous-groupes.
Conclusion
Cette revue générale a révélé que la consommation de café et de thé peut réduire le risque de gliome. La consommation de thé et de café peut être considérée comme une stratégie alimentaire contre le gliome.