Effets de la caféine sur la santé ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Impact of coffee intake on human aging: Epidemiology and cellular mechanisms
Cátia R. Lopes Ageing Research Reviews Volume 102, December 2024, 102581

Highlights
• The regular consumption of moderate doses of coffee attenuates all-cause mortality
• Coffee intake attenuates age-associated diseases (cardiovascular, stroke, cancer)
• Coffee and its main components (caffeine, chlorogenic acids) control stress adaptation
• Coffee intake preserves the main biological mechanisms of aging

The conception of coffee consumption has undergone a profound modification, evolving from a noxious habit into a safe lifestyle actually preserving human health. The last 20 years also provided strikingly consistent epidemiological evidence showing that the regular consumption of moderate doses of coffee attenuates all-cause mortality, an effect observed in over 50 studies in different geographic regions and different ethnicities. Coffee intake attenuates the major causes of mortality, dampening cardiovascular-, cerebrovascular-, cancer- and respiratory diseases-associated mortality, as well as some of the major causes of functional deterioration in the elderly such as loss of memory, depression and frailty.

The amplitude of the benefit seems discrete (17 % reduction) but nonetheless corresponds to an average increase in healthspan of 1.8 years of lifetime. This review explores evidence from studies in humans and human tissues supporting an ability of coffee and of its main components (caffeine and chlorogenic acids) to preserve the main biological mechanisms responsible for the aging process, namely genomic instability, macromolecular damage, metabolic and proteostatic impairments with particularly robust effects on the control of stress adaptation and inflammation and unclear effects on stem cells and regeneration. Further studies are required to detail these mechanistic benefits in aged individuals, which may offer new insights into understanding of the biology of aging and the development of new senostatic strategies. Additionally, the safety of this lifestyle factor in the elderly prompts a renewed attention to recommending the maintenance of coffee consumption throughout life as a healthy lifestyle and to further exploring who gets the greater benefit with what schedules of which particular types and doses of coffee.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Impact de la consommation de café sur le vieillissement humain : épidémiologie et mécanismes cellulaires
Cátia R. Lopes Ageing Research Reviews Volume 102, décembre 2024, 102581

Points forts
• La consommation régulière de doses modérées de café atténue la mortalité toutes causes confondues
• La consommation de café atténue les maladies liées à l'âge (cardiovasculaires, AVC, cancer)
• Le café et ses principaux composants (caféine, acides chlorogéniques) contrôlent l'adaptation au stress
• La consommation de café préserve les principaux mécanismes biologiques du vieillissement

La conception de la consommation de café a subi une profonde modification, passant d'une habitude nocive à un mode de vie sûr préservant réellement la santé humaine. Les 20 dernières années ont également fourni des preuves épidémiologiques étonnamment cohérentes montrant que la consommation régulière de doses modérées de café atténue la mortalité toutes causes confondues, un effet observé dans plus de 50 études dans différentes régions géographiques et différentes ethnies. La consommation de café atténue les principales causes de mortalité, en réduisant la mortalité associée aux maladies cardiovasculaires, cérébrovasculaires, cancéreuses et respiratoires, ainsi que certaines des principales causes de détérioration fonctionnelle chez les personnes âgées telles que la perte de mémoire, la dépression et la fragilité.

L'amplitude du bénéfice semble discrète (réduction de 17 %) mais correspond néanmoins à une augmentation moyenne de l'espérance de vie en bonne santé de 1,8 an. Cette revue explore les preuves issues d'études sur les humains et les tissus humains soutenant la capacité du café et de ses principaux composants (caféine et acides chlorogéniques) à préserver les principaux mécanismes biologiques responsables du processus de vieillissement, à savoir l'instabilité génomique, les dommages macromoléculaires, les altérations métaboliques et protéostatiques avec des effets particulièrement robustes sur le contrôle de l'adaptation au stress et de l'inflammation et des effets peu clairs sur les cellules souches et la régénération. D'autres études sont nécessaires pour détailler ces bénéfices mécanistiques chez les personnes âgées, ce qui pourrait offrir de nouvelles perspectives pour la compréhension de la biologie du vieillissement et le développement de nouvelles stratégies sénostatiques. De plus, la sécurité de ce facteur de style de vie chez les personnes âgées incite à porter une attention renouvelée à la recommandation du maintien de la consommation de café tout au long de la vie en tant que mode de vie sain et à explorer davantage qui bénéficie le plus de quels horaires et de quels types et doses particuliers de café.

[Nutrimuscle-Conseils]

The impact of coffee consumption on osteoarthritis: insights from NHANES and Mendelian randomization analysis
Kai Feng Front. Nutr., 02 December 2024

Background: Osteoarthritis (OA) is a prevalent degenerative joint condition, and emerging evidence suggests that dietary factors, such as coffee consumption, may influence its risk. However, the relationship between coffee consumption and the risk of developing OA remains ambiguous. This study aims to explore the association between coffee intake and OA complemented by Mendelian randomization (MR) to infer causality.

Materials and methods: We analyzed data from 32,439 participants across 10 NHANES cycles (1999–2018), including 3,676 individuals diagnosed with OA. Osteoarthritis was diagnosed through a structured questionnaire, while coffee consumption was assessed via 24-h dietary recalls. Participants were categorized based on reported coffee intake: 0 cups, <2 cups, 2–4 cups, and >4 cups per day. We employed weighted multivariable logistic regression to examine associations between coffee consumption and OA by using data from the NHANES 1999–2018, adjusting for various covariates. Subsequently, a MR analysis was conducted using genetic variants as instrumental variables to infer causal relationships, with multiple methods including inverse-variance weighted (IVW) analysis, MR-Egger regression, and weighted median techniques to assess the robustness, heterogeneity, and potential pleiotropy of our findings.

Results: Our regression models indicated an increased risk of OA with rising coffee consumption, with significant associations noted particularly for those consuming more than 4 cups daily (OR = 1.19, 95% CI: 1.00–1.41, p = 0.049). In MR analysis, coffee intake was causally linked to OA types, demonstrating increased risk for knee OA (KOA: OR = 1.60, 95% CI: 1.08–2.35, p = 0.018), hip OA (HOA: OR = 1.85, 95% CI: 1.06–3.25, p = 0.031), and combined KOA and HOA (KHOA: OR = 1.66, 95% CI: 1.18–2.33, p = 0.003). Sensitivity analyses confirmed the stability of results across multiple evaluation methods.

Conclusion: Our findings highlight a significant association between coffee consumption and an increased risk of OA, suggesting that higher intake levels may contribute to OA morbidity. These results warrant further exploration into the underlying biological mechanisms and implications for dietary guidelines in populations at risk for OA.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact de la consommation de café sur l'arthrose : informations issues de l'analyse de randomisation mendélienne et de la NHANES
Kai Feng Front. Nutr., 02 décembre 2024

Contexte : L'arthrose (AO) est une maladie articulaire dégénérative répandue, et de nouvelles données suggèrent que des facteurs alimentaires, tels que la consommation de café, peuvent influencer son risque. Cependant, la relation entre la consommation de café et le risque de développer une AO ​​reste ambiguë. Cette étude vise à explorer l'association entre la consommation de café et l'AO, complétée par une randomisation mendélienne (RM) pour en déduire la causalité.

Matériel et méthodes : Nous avons analysé les données de 32 439 participants sur 10 cycles de la NHANES (1999-2018), dont 3 676 personnes diagnostiquées avec une AO. L'arthrose a été diagnostiquée au moyen d'un questionnaire structuré, tandis que la consommation de café a été évaluée via des rappels alimentaires de 24 heures. Les participants ont été classés en fonction de leur consommation de café déclarée : 0 tasse, < 2 tasses, 2 à 4 tasses et > 4 tasses par jour. Nous avons utilisé une régression logistique multivariable pondérée pour examiner les associations entre la consommation de café et l’arthrose en utilisant les données de la NHANES 1999-2018, en ajustant diverses covariables. Par la suite, une analyse MR a été réalisée en utilisant des variantes génétiques comme variables instrumentales pour déduire des relations causales, avec plusieurs méthodes, notamment l’analyse pondérée par l’inverse de la variance (IVW), la régression MR-Egger et les techniques de médiane pondérée pour évaluer la robustesse, l’hétérogénéité et la pléiotropie potentielle de nos résultats.

Résultats : Nos modèles de régression ont indiqué un risque accru d’arthrose avec une consommation croissante de café, avec des associations significatives notées en particulier pour ceux qui consomment plus de 4 tasses par jour (OR = 1,19, IC à 95 % : 1,00-1,41, p = 0,049). Dans l'analyse MR, la consommation de café était liée de manière causale aux types d'arthrose, démontrant un risque accru d'arthrose du genou (KOA : OR = 1,60, IC à 95 % : 1,08-2,35, p = 0,018), d'arthrose de la hanche (HOA : OR = 1,85, IC à 95 % : 1,06-3,25, p = 0,031) et d'arthrose combinée KOA et HOA (KHOA : OR = 1,66, IC à 95 % : 1,18-2,33, p = 0,003). Les analyses de sensibilité ont confirmé la stabilité des résultats dans plusieurs méthodes d'évaluation.

Conclusion : Nos résultats mettent en évidence une association significative entre la consommation de café et un risque accru d'arthrose, suggérant que des niveaux de consommation plus élevés peuvent contribuer à la morbidité liée à l'arthrose. Ces résultats justifient une exploration plus approfondie des mécanismes biologiques sous-jacents et des implications pour les directives alimentaires dans les populations à risque d’arthrose.

[Nutrimuscle-Conseils]

Obesity as an influencing factor for the occurrence of caffeine-induced effects in women
Przemysław Domaszewski Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases December 17, 2024

Highlights
• Obesity increases frequency of caffeine-induced effects in women after 60 minutes.
• Obese women report more adverse effects like headache and increased urine output.
• Body fat percentage influences caffeine metabolism and prolongs caffeine effects.
• Study suggests caffeine doses should consider body composition, not weight alone.

Beckground and Aims
Individuals with a higher body fat percentage may have higher serum levels of caffeine and its metabolites and process caffeine more slowly than individuals with a lower body fat percentage, so the aim of this study is to compare the occurrence of positive and negative effects of caffeine in nonobese and obese women.
Methods and Results
One hundred and sixty women were included in the study. Body fat was determined using the mBCA 515 SECA analyzer. Participants were divided into 4 groups: nonobese caffeine, nonobese placebo, obese caffeine and obese placebo. Caffeine groups received 6 mg/kg body weight caffeine. Placebo groups received identical starch-filled capsules. One hour after ingestion and within twenty-four hours, participants completed a caffeine-induced effect questionnaire. Caffeine intake showed statistically significant differences compared to placebo for neutral (p≤0.014; Cramér's V=0.27; 27% increase), negative (p≤0.002; Cramér's V=0.34; 34% increase), and positive effects (p≤0.015; Cramér's V=0.27; 27% increase). Further analysis revealed significant associations with increased urine output (p≤0.014; Cramér's V=0.27; 27% increase), vigor/activeness (p≤0.009; Cramér's V=0.29; 29% increase), and headache (p≤0.033; Cramér's V=0.24; 24% increase) one hour post-ingestion. No significant effects were observed in the placebo group. There was no statistically significant placebo effect.
Conclusions
Obese and nonobese women show different responses to caffeine 60 minutes after ingesting 6 mg/kg body weight. Obese women are more likely to report adverse effects, including increased urine output, heightened vigor/activeness, and headaches, compared to nonobese women.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'obésité comme facteur d'influence sur l'apparition des effets induits par la caféine chez les femmes
Przemysław Domaszewski Nutrition, métabolisme et maladies cardiovasculaires 17 décembre 2024

Points forts
• L'obésité augmente la fréquence des effets induits par la caféine chez les femmes après 60 minutes.
• Les femmes obèses signalent davantage d'effets indésirables comme des maux de tête et une augmentation du débit urinaire.
• Le pourcentage de graisse corporelle influence le métabolisme de la caféine et prolonge les effets de la caféine.
• Une étude suggère que les doses de caféine doivent tenir compte de la composition corporelle, et pas seulement du poids.

Beckground et Aims
Les personnes ayant un pourcentage de graisse corporelle plus élevé peuvent avoir des taux sériques de caféine et de ses métabolites plus élevés et traiter la caféine plus lentement que les personnes ayant un pourcentage de graisse corporelle plus faible. Le but de cette étude est donc de comparer l'apparition des effets positifs et négatifs de la caféine chez les femmes non obèses et obèses.
Méthodes et résultats
Cent soixante femmes ont été incluses dans l'étude. Français La masse grasse corporelle a été déterminée à l'aide de l'analyseur mBCA 515 SECA. Les participants ont été divisés en 4 groupes : caféine non obèse, placebo non obèse, caféine obèse et placebo obèse. Les groupes caféine ont reçu 6 mg/kg de poids corporel de caféine. Les groupes placebo ont reçu des capsules identiques remplies d'amidon. Une heure après l'ingestion et dans les vingt-quatre heures, les participants ont rempli un questionnaire sur les effets induits par la caféine. La consommation de caféine a montré des différences statistiquement significatives par rapport au placebo pour les effets neutres (p ≤ 0,014 ; V de Cramér = 0,27 ; augmentation de 27 %), négatifs (p ≤ 0,002 ; V de Cramér = 0,34 ; augmentation de 34 %) et positifs (p ≤ 0,015 ; V de Cramér = 0,27 ; augmentation de 27 %). Une analyse plus approfondie a révélé des associations significatives avec une augmentation du débit urinaire (p ≤ 0,014 ; V de Cramér = 0,27 ; augmentation de 27 %), de la vigueur/activité (p ≤ 0,009 ; V de Cramér = 0,29 ; augmentation de 29 %) et des maux de tête (p ≤ 0,033 ; V de Cramér = 0,24 ; augmentation de 24 %) une heure après l'ingestion. Aucun effet significatif n'a été observé dans le groupe placebo. Il n'y a pas eu d'effet placebo statistiquement significatif.
Conclusions
Les femmes obèses et non obèses présentent des réponses différentes à la caféine 60 minutes après l'ingestion de 6 mg/kg de poids corporel. Les femmes obèses sont plus susceptibles de signaler des effets indésirables, notamment une augmentation du débit urinaire, une vigueur/activité accrue et des maux de tête, par rapport aux femmes non obèses.

[Nutrimuscle-Conseils]

Exploring the therapeutic potential of Coffea arabica: pharmacological evaluation of extracts, fractions, and isolated compounds to treat diabetes and to treat diabetes-associated hepatic dysfunction and dyslipidemia in rats
Natural Product Research 04 Dec 2024 Shradha Bisht

Coffea arabica is one of the most widely consumed beverages, used to combat fatigue, improve concentration, enhance alertness and to treat headaches and migraines. It also has antioxidant properties. Cohort studies suggest a reduced risk of type 2 diabetes among coffee drinkers, prompting investigations into compounds other than caffeine. This study investigated the impact of C. arabica on diabetes, specifically its efficacy in alleviating diabetes-induced hepatic dysfunction and dyslipidemia. Initial assessments involved the extraction of coffee, followed by fractionation and isolation of a compound that was subjected to rigorous pharmacological evaluation to determine their potential therapeutic effects. Preliminary findings suggest promising therapeutic effects of coffee in managing diabetes. The study sheds light on the potential of C. arabica for ameliorating diabetes-associated dyslipidemia and hepatic dysfunction. Overall, the therapeutic potential of coffee for treating diabetes and associated complications, emphasising the need for further exploration and clinical translation of these findings.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Exploration du potentiel thérapeutique de Coffea arabica : évaluation pharmacologique d'extraits, de fractions et de composés isolés pour traiter le diabète et pour traiter le dysfonctionnement hépatique et la dyslipidémie associés au diabète chez les rats
Recherche sur les produits naturels 04 déc. 2024 Shradha Bisht

Le Coffea arabica est l'une des boissons les plus consommées, utilisée pour lutter contre la fatigue, améliorer la concentration, renforcer la vigilance et traiter les maux de tête et les migraines. Il possède également des propriétés antioxydantes. Des études de cohorte suggèrent un risque réduit de diabète de type 2 chez les buveurs de café, ce qui incite à rechercher des composés autres que la caféine. Cette étude a examiné l'impact de C. arabica sur le diabète, en particulier son efficacité pour soulager le dysfonctionnement hépatique et la dyslipidémie induits par le diabète. Les premières évaluations impliquaient l'extraction du café, suivie du fractionnement et de l'isolement d'un composé qui a été soumis à une évaluation pharmacologique rigoureuse pour déterminer ses effets thérapeutiques potentiels. Les résultats préliminaires suggèrent des effets thérapeutiques prometteurs du café dans la gestion du diabète. L'étude met en lumière le potentiel de C. arabica pour améliorer la dyslipidémie et le dysfonctionnement hépatique associés au diabète. Dans l'ensemble, le potentiel thérapeutique du café pour traiter le diabète et les complications associées est mis en évidence, soulignant la nécessité d'une exploration plus approfondie et d'une traduction clinique de ces résultats.