Effets de la caféine sur la santé ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Evaluation of the Caffeine Content in Servings of Popular Coffees in Terms of Its Safe Intake—Can We Drink 3–5 Cups of Coffee per Day, as Experts Advise?
Regina Ewa Wierzejska Nutrients 2024, 16(15), 2385;

The spreading knowledge of the health benefits of coffee and the development of gastronomy with a wide range of coffees prompt an evaluation of their caffeine content in terms of safe intake. The study analyzed the caffeine content of popular coffees in comparison with recommendations for a safe single dose (200 mg) and daily caffeine intake (400 mg), and guidelines for drinking 3–5 cups of coffee per day. A total of 299 coffee samples from franchise shops and homemade coffees were tested.

The “takeaway” coffees had a three times higher mean caffeine content (p < 0.005) compared to homemade coffees. Americano coffee was the “strongest” (143 mg caffeine/serving on average), while coffee prepared by pouring hot water over one teaspoon of ground coffee was the “lightest” (23 mg caffeine/serving on average) (p < 0.05). Over 200 mg of caffeine per serving was found in 4% of samples.

Over 400 mg of caffeine would be consumed by people drinking “on the go” 4–5 servings of many types of coffee, except espresso. In this respect, homemade coffees are safer. Therefore, recommendations on drinking coffee should be more practical, and indicate not only the number of cups, but also the “strength” of various types of coffee, in order to avoid the regular intake of high amounts of caffeine.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Évaluation de la teneur en caféine des portions de cafés populaires en termes de consommation sûre – Peut-on boire 3 à 5 tasses de café par jour, comme le conseillent les experts ?
Regina Ewa Wierzejska Nutrients 2024, 16(15), 2385 ;

La diffusion des connaissances sur les bienfaits du café pour la santé et le développement de la gastronomie avec une large gamme de cafés incitent à évaluer leur teneur en caféine en termes de consommation sûre. L'étude a analysé la teneur en caféine des cafés populaires en comparaison avec les recommandations pour une dose unique sûre (200 mg) et une consommation quotidienne de caféine (400 mg), ainsi qu'avec les directives pour boire 3 à 5 tasses de café par jour. Au total, 299 échantillons de café provenant de boutiques franchisées et de cafés faits maison ont été testés.

Les cafés « à emporter » avaient une teneur moyenne en caféine trois fois plus élevée (p < 0,005) que les cafés faits maison. FrançaisLe café américain était le « plus fort » (143 mg de caféine/portion en moyenne), tandis que le café préparé en versant de l'eau chaude sur une cuillère à café de café moulu était le plus « léger » (23 mg de caféine/portion en moyenne) (p < 0,05). Plus de 200 mg de caféine par portion ont été trouvés dans 4 % des échantillons.

Plus de 400 mg de caféine seraient consommés par des personnes buvant « sur le pouce » 4 à 5 portions de nombreux types de café, à l'exception de l'espresso. À cet égard, les cafés faits maison sont plus sûrs. Par conséquent, les recommandations sur la consommation de café devraient être plus pratiques et indiquer non seulement le nombre de tasses, mais aussi la « force » des différents types de café, afin d'éviter la consommation régulière de quantités élevées de caféine.

[Nutrimuscle-Conseils]

The role of coffee and potential mediators in subclinical atherosclerosis: insights from Mendelian randomization study
Qiwen Yang Front. Nutr., 25 July 2024

Background and aims: Coffee contains many bioactive compounds, and its inconsistent association with subclinical atherosclerosis has been reported in observational studies. In this Mendelian randomization study, we investigated whether genetically predicted coffee consumption is associated with subclinical atherosclerosis, as well as the role of potential mediators.

Methods: We first conducted a two-sample Mendelian randomization analysis to examine the causal effect of coffee and its subtypes on subclinical atherosclerosis inferred from coronary artery calcification (CAC). Next, the significant results were validated using another independent dataset. Two-step Mendelian randomization analyses were utilized to evaluate the causal pathway from coffee to subclinical atherosclerosis through potential mediators, including blood pressure, blood lipids, body mass index, and glycated hemoglobin. Mendelian randomization analyses were performed using the multiplicative random effects inverse-variance weighted method as the main approach, followed by a series of complementary methods and sensitivity analyses.

Results: Coffee, filtered coffee, and instant coffee were associated with the risk of CAC (β = 0.79, 95% CI: 0.12 to 1.47, p = 0.022; β = 0.66, 95% CI: 0.17 to 1.15, p = 0.008; β = 0.66, 95% CI: 0.20 to 1.13, p = 0.005; respectively). While no significant causal relationship was found between decaffeinated coffee and CAC (β = −1.32, 95% CI: −2.67 to 0.04, p = 0.056). The association between coffee and CAC was validated in the replication analysis (β = 0.27, 95% CI: 0.07 to 0.48, p = 0.009). Body mass index mediated 39.98% of the effect of coffee on CAC (95% CI: 9.78 to 70.19%, p = 0.009), and 5.79% of the effect of instant coffee on CAC (95% CI: 0.54 to 11.04%, p = 0.030).

Conclusion: Our study suggests that coffee other than decaffeinated coffee increases the risk of subclinical atherosclerosis inferred from CAC. Body mass index mediated 39.98 and 5.79% of the causal effects of coffee and instant coffee on CAC, respectively. Coffee should be consumed with caution, especially in individuals with established cardiovascular risk factors, and decaffeinated coffee appears to be a safer choice.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le rôle du café et des médiateurs potentiels dans l'athérosclérose subclinique : aperçus d'une étude de randomisation mendélienne
Qiwen Yang Front. Nutr., 25 juillet 2024

Contexte et objectifs : Le café contient de nombreux composés bioactifs, et son association incohérente avec l'athérosclérose subclinique a été rapportée dans des études observationnelles. Dans cette étude de randomisation mendélienne, nous avons examiné si la consommation de café génétiquement prédite est associée à l'athérosclérose subclinique, ainsi que le rôle des médiateurs potentiels.

Méthodes : Nous avons d'abord effectué une analyse de randomisation mendélienne à deux échantillons pour examiner l'effet causal du café et de ses sous-types sur l'athérosclérose subclinique déduite de la calcification des artères coronaires (CAC). Ensuite, les résultats significatifs ont été validés à l'aide d'un autre ensemble de données indépendant. Des analyses de randomisation mendélienne en deux étapes ont été utilisées pour évaluer la voie causale du café à l'athérosclérose subclinique par le biais de médiateurs potentiels, notamment la pression artérielle, les lipides sanguins, l'indice de masse corporelle et l'hémoglobine glyquée. Des analyses de randomisation mendélienne ont été réalisées en utilisant la méthode pondérée par variance inverse des effets aléatoires multiplicatifs comme approche principale, suivie d'une série de méthodes complémentaires et d'analyses de sensibilité.

Résultats : Le café, le café filtre et le café instantané étaient associés au risque de CAC (β = 0,79, IC à 95 % : 0,12 à 1,47, p = 0,022 ; β = 0,66, IC à 95 % : 0,17 à 1,15, p = 0,008 ; β = 0,66, IC à 95 % : 0,20 à 1,13, p = 0,005 ; respectivement). Aucune relation causale significative n'a été trouvée entre le café décaféiné et la CAC (β = −1,32, IC à 95 % : −2,67 à 0,04, p = 0,056). L'association entre le café et la CAC a été validée dans l'analyse de réplication (β = 0,27, IC à 95 % : 0,07 à 0,48, p = 0,009). L'indice de masse corporelle a influé sur 39,98 % de l'effet du café sur la CAC (IC à 95 % : 9,78 à 70,19 %, p = 0,009) et sur 5,79 % de l'effet du café instantané sur la CAC (IC à 95 % : 0,54 à 11,04 %, p = 0,030).

Conclusion : Notre étude suggère que le café autre que le café décaféiné augmente le risque d'athérosclérose subclinique inférée de la CAC. L'indice de masse corporelle a influé sur 39,98 et 5,79 % des effets causaux du café et du café instantané sur la CAC, respectivement. Le café doit être consommé avec prudence, en particulier chez les personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire établis, et le café décaféiné semble être un choix plus sûr.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of coffee consumption with cardiometabolic multimorbidity: a prospective cohort study in the UK Biobank
Dingkui Sun Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases August 08, 2024

Highlights
• Coffee consumption was associated with the lower risk of CMM.
• Unsweetened coffee is an optimal choice for reducing the risk of CMM.
• People should limit the consumption of sugar and artificial sweetened coffee.

Background and Aims
Previous observational studies have investigated the association between coffee consumption and single cardiometabolic disease. Yet, the extent to which coffee might confer health advantages to individuals with a singular cardiometabolic disease remains unclear. This study aimed to further investigate the association of coffee consumption and the onset and progression from single cardiometabolic disease to cardiometabolic multimorbidity (CMM).
Methods and Results
This prospective cohort study included 185,112 participants from the UK Biobank who were enrolled between 2006 and 2010 and followed up until 2020. Coffee consumption was collected using a 24-hour dietary questionnaire. CMM was defined as the coexistence of at least two cardiometabolic diseases, including type 2 diabetes (T2D), coronary heart disease (CHD) and stroke. Cox proportional hazards and multi-state models estimated the associations between coffee consumption and CMM. During a median follow-up of 11.4 years, 1,585 participants developed CMM. Compared with nonconsumers, coffee consumers had lower risks for the transitions from baseline to single cardiometabolic disease, with the respective lowest hazard ratios and 95% confidence intervals (CIs) for the transitions from baseline to T2D, CHD and stroke after multivariable adjustment being 0.79 (CI, 0.72 - 0.87), 0.91 (CI, 0.86 - 0.97) and 0.87 (CI, 0.78 - 0.96). Coffee consumption resulted in a significant reduction in the risk of the transitions from CHD and stroke to CMM, with the lowest estimates were 0.56 (CI, 0.43 - 0.73) and 0.60 (CI, 0.43 - 0.83). Similar associations were observed in unsweetened coffee. Sugar-sweetened coffee was associated with some transitions at low levels of consumption. The associations between artificially sweetened coffee and CMM were less consistent.
Conclusions
Coffee consumption was associated with lower risk for almost all transition phases of CMM development and consistent findings were observed with unsweetened coffee.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de café et la multimorbidité cardiométabolique : une étude de cohorte prospective dans la UK Biobank
Dingkui Sun Nutrition, Métabolisme et Maladies Cardiovasculaires 08 août 2024

Points forts
• La consommation de café a été associée à un risque plus faible de CMM.
• Le café non sucré est un choix optimal pour réduire le risque de CMM.
• Les personnes devraient limiter la consommation de sucre et de café sucré artificiellement.

Contexte et objectifs
Des études observationnelles antérieures ont examiné l'association entre la consommation de café et une maladie cardiométabolique unique. Cependant, la mesure dans laquelle le café pourrait conférer des avantages pour la santé aux personnes atteintes d'une maladie cardiométabolique singulière reste incertaine. Cette étude visait à étudier plus en détail l'association entre la consommation de café et l'apparition et la progression d'une maladie cardiométabolique unique vers la multimorbidité cardiométabolique (CMM).
Méthodes et résultats
Cette étude de cohorte prospective a porté sur 185 112 participants de la UK Biobank, recrutés entre 2006 et 2010 et suivis jusqu'en 2020. La consommation de café a été recueillie à l'aide d'un questionnaire alimentaire de 24 heures. La CMM a été définie comme la coexistence d'au moins deux maladies cardiométaboliques, dont le diabète de type 2 (DT2), la maladie coronarienne (MC) et l'accident vasculaire cérébral. Les risques proportionnels de Cox et les modèles multi-états ont estimé les associations entre la consommation de café et la CMM. Au cours d'un suivi médian de 11,4 ans, 1 585 participants ont développé une CMM. Français Comparativement aux non-consommateurs, les consommateurs de café présentaient des risques plus faibles de transitions de la valeur initiale vers une maladie cardiométabolique unique, les rapports de risque respectifs les plus bas et les intervalles de confiance à 95 % (IC) pour les transitions de la valeur initiale vers le diabète de type 2, la cardiopathie congénitale et l'accident vasculaire cérébral après ajustement multivariable étant de 0,79 (IC, 0,72 - 0,87), 0,91 (IC, 0,86 - 0,97) et 0,87 (IC, 0,78 - 0,96). La consommation de café a entraîné une réduction significative du risque de transitions de la cardiopathie congénitale et de l'accident vasculaire cérébral vers la CMM, les estimations les plus basses étant de 0,56 (IC, 0,43 - 0,73) et 0,60 (IC, 0,43 - 0,83). Des associations similaires ont été observées pour le café non sucré. Le café sucré était associé à certaines transitions à de faibles niveaux de consommation. Les associations entre le café artificiellement sucré et la CMM étaient moins cohérentes.
Conclusions
La consommation de café était associée à un risque plus faible pour presque toutes les phases de transition du développement de la CMM et des résultats cohérents ont été observés avec le café non sucré

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of Coffee and Tea Consumption on Glioma Risk: An Umbrella Review of Systematic Reviews and Meta-analyses
Hamid Abbasi Clin Nutr August 21, 2024

Background
Coffee and tea are considered to have some effects on glioma as one of the most prevalent intracranial malignant tumors in adults. However, the precise effect of coffee and tea consumption on glioma is not obvious. This umbrella review aimed to evaluate the impact of tea and coffee consumption on glioma risk.
Methods
Three online databases containing Scopus, Web of Science, and PubMed were thoroughly searched from the beginning to February 23, 2024 with no language constraints. Relying on I2 and Q statistics, a random-effect model or a fixed-effect model was applied. The PICO structure was followed as Population (Patients with glioma), Intervention (Coffee and tea consumption), Comparison (Standard treatment or placebo), and Outcome (Risk of glioma).
Results
Totally, seven meta-analyses and systematic reviews contain 23591 patients were included in this umbrella review. Coffee and tea consumption led to significant 15% and 16% reductions in glioma risk, respectively (RR= 0.85; 95% CI: 0.74, 0.98; RR= 0.84; 95% CI: 0.79, 0.89). The results did not change after subgroup analyses.
Conclusion
This umbrella review revealed that the coffee and tea consumption may decrease the glioma risk. Consumption of tea and coffee may be considered as dietary strategies against glioma.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets de la consommation de café et de thé sur le risque de gliome : une revue générale des revues systématiques et des méta-analyses
Hamid Abbasi Clin Nutr 21 août 2024

Contexte
Le café et le thé sont considérés comme ayant certains effets sur le gliome, l'une des tumeurs malignes intracrâniennes les plus répandues chez les adultes. Cependant, l'effet précis de la consommation de café et de thé sur le gliome n'est pas évident. Cette revue générale visait à évaluer l'impact de la consommation de thé et de café sur le risque de gliome.
Méthodes
Trois bases de données en ligne contenant Scopus, Web of Science et PubMed ont été minutieusement consultées du début jusqu'au 23 février 2024 sans aucune contrainte de langue. En s'appuyant sur les statistiques I2 et Q, un modèle à effets aléatoires ou un modèle à effets fixes a été appliqué. La structure PICO a été suivie comme Population (Patients atteints de gliome), Intervention (Consommation de café et de thé), Comparaison (Traitement standard ou placebo) et Résultat (Risque de gliome).
Résultats
Au total, sept méta-analyses et revues systématiques contenant 23 591 patients ont été incluses dans cette revue générale. La consommation de café et de thé a entraîné une réduction significative de 15 % et 16 % du risque de gliome, respectivement (RR = 0,85 ; IC à 95 % : 0,74, 0,98 ; RR = 0,84 ; IC à 95 % : 0,79, 0,89). Les résultats n'ont pas changé après les analyses de sous-groupes.
Conclusion
Cette revue générale a révélé que la consommation de café et de thé peut réduire le risque de gliome. La consommation de thé et de café peut être considérée comme une stratégie alimentaire contre le gliome.

[Nutrimuscle-Conseils]

The role of coffee and potential mediators in subclinical atherosclerosis: insights from Mendelian randomization study
Qiwen Yang Front. Nutr., 25 July 2024

Background and aims: Coffee contains many bioactive compounds, and its inconsistent association with subclinical atherosclerosis has been reported in observational studies. In this Mendelian randomization study, we investigated whether genetically predicted coffee consumption is associated with subclinical atherosclerosis, as well as the role of potential mediators.

Methods: We first conducted a two-sample Mendelian randomization analysis to examine the causal effect of coffee and its subtypes on subclinical atherosclerosis inferred from coronary artery calcification (CAC). Next, the significant results were validated using another independent dataset. Two-step Mendelian randomization analyses were utilized to evaluate the causal pathway from coffee to subclinical atherosclerosis through potential mediators, including blood pressure, blood lipids, body mass index, and glycated hemoglobin. Mendelian randomization analyses were performed using the multiplicative random effects inverse-variance weighted method as the main approach, followed by a series of complementary methods and sensitivity analyses.

Results: Coffee, filtered coffee, and instant coffee were associated with the risk of CAC (β = 0.79, 95% CI: 0.12 to 1.47, p = 0.022; β = 0.66, 95% CI: 0.17 to 1.15, p = 0.008; β = 0.66, 95% CI: 0.20 to 1.13, p = 0.005; respectively). While no significant causal relationship was found between decaffeinated coffee and CAC (β = −1.32, 95% CI: −2.67 to 0.04, p = 0.056). The association between coffee and CAC was validated in the replication analysis (β = 0.27, 95% CI: 0.07 to 0.48, p = 0.009). Body mass index mediated 39.98% of the effect of coffee on CAC (95% CI: 9.78 to 70.19%, p = 0.009), and 5.79% of the effect of instant coffee on CAC (95% CI: 0.54 to 11.04%, p = 0.030).

Conclusion: Our study suggests that coffee other than decaffeinated coffee increases the risk of subclinical atherosclerosis inferred from CAC. Body mass index mediated 39.98 and 5.79% of the causal effects of coffee and instant coffee on CAC, respectively. Coffee should be consumed with caution, especially in individuals with established cardiovascular risk factors, and decaffeinated coffee appears to be a safer choice.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le rôle du café et des médiateurs potentiels dans l'athérosclérose subclinique : aperçus d'une étude de randomisation mendélienne
Qiwen Yang Front. Nutr., 25 juillet 2024

Contexte et objectifs : Le café contient de nombreux composés bioactifs, et son association incohérente avec l'athérosclérose subclinique a été rapportée dans des études observationnelles. Dans cette étude de randomisation mendélienne, nous avons examiné si la consommation de café génétiquement prédite est associée à l'athérosclérose subclinique, ainsi que le rôle des médiateurs potentiels.

Méthodes : Nous avons d'abord effectué une analyse de randomisation mendélienne à deux échantillons pour examiner l'effet causal du café et de ses sous-types sur l'athérosclérose subclinique déduite de la calcification des artères coronaires (CAC). Ensuite, les résultats significatifs ont été validés à l'aide d'un autre ensemble de données indépendant. Des analyses de randomisation mendélienne en deux étapes ont été utilisées pour évaluer la voie causale du café à l'athérosclérose subclinique par le biais de médiateurs potentiels, notamment la pression artérielle, les lipides sanguins, l'indice de masse corporelle et l'hémoglobine glyquée. Des analyses de randomisation mendélienne ont été réalisées en utilisant la méthode pondérée par variance inverse des effets aléatoires multiplicatifs comme approche principale, suivie d'une série de méthodes complémentaires et d'analyses de sensibilité.

Résultats : Le café, le café filtre et le café instantané étaient associés au risque de CAC (β = 0,79, IC à 95 % : 0,12 à 1,47, p = 0,022 ; β = 0,66, IC à 95 % : 0,17 à 1,15, p = 0,008 ; β = 0,66, IC à 95 % : 0,20 à 1,13, p = 0,005 ; respectivement). Aucune relation causale significative n'a été trouvée entre le café décaféiné et la CAC (β = −1,32, IC à 95 % : −2,67 à 0,04, p = 0,056). L'association entre le café et la CAC a été validée dans l'analyse de réplication (β = 0,27, IC à 95 % : 0,07 à 0,48, p = 0,009). L'indice de masse corporelle a été à l'origine de 39,98 % de l'effet du café sur la CAC (IC à 95 % : 9,78 à 70,19 %, p = 0,009) et de 5,79 % de l'effet du café instantané sur la CAC (IC à 95 % : 0,54 à 11,04 %, p = 0,030).

Conclusion : Notre étude suggère que le café autre que le café décaféiné augmente le risque d'athérosclérose subclinique déduite de la CAC. L'indice de masse corporelle a été à l'origine de 39,98 et 5,79 % des effets causaux du café et du café instantané sur la CAC, respectivement. Le café doit être consommé avec prudence, en particulier chez les personnes présentant des facteurs de risque cardiovasculaire établis, et le café décaféiné semble être un choix plus sûr.

[Nutrimuscle-Conseils]

Caffeinated beverages intake and risk of deep vein thrombosis: A Mendelian randomization study
Tong Lin PLOS ONE February 13, 2024

This study aimed to explore the potential link between coffee and tea consumption and the risk of deep vein thrombosis (DVT) through Mendelian randomization (MR) analysis. Employing the MR, we identified 33 single nucleotide polymorphisms (SNPs) as instrumental variables (IVs) for coffee intake and 38 SNPs for tea intake. The investigation employed the inverse-variance weighted (IVW) method to evaluate the causal impact of beverage consumption on DVT risk. Additionally, MR-Egger and MR-PRESSO tests were conducted to assess pleiotropy, while Cochran’s Q test gauged heterogeneity. Robustness analysis was performed through a leave-one-out approach. The MR analysis uncovered a significant association between coffee intake and an increased risk of DVT (odds ratio [OR] 1.008, 95% confidence interval [CI] = 1.001–1.015, P = 0.025). Conversely, no substantial causal effect of tea consumption on DVT was observed (OR 1.001, 95% CI = 0.995–1.007, P = 0.735). Importantly, no significant levels of heterogeneity, pleiotropy, or bias were detected in the instrumental variables used.

In summary, our findings suggest a modestly heightened risk of DVT associated with coffee intake, while tea consumption did not exhibit a significant impact on DVT risk.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de boissons caféinées et risque de thrombose veineuse profonde : une étude de randomisation mendélienne
Tong Lin PLOS ONE 13 février 2024

Cette étude visait à explorer le lien potentiel entre la consommation de café et de thé et le risque de thrombose veineuse profonde (TVP) par le biais d'une analyse de randomisation mendélienne (RM). En utilisant la RM, nous avons identifié 33 polymorphismes d'un seul nucléotide (SNP) comme variables instrumentales (VI) pour la consommation de café et 38 SNP pour la consommation de thé. L'enquête a utilisé la méthode de pondération de la variance inverse (IVW) pour évaluer l'impact causal de la consommation de boissons sur le risque de TVP. De plus, des tests MR-Egger et MR-PRESSO ont été réalisés pour évaluer la pléiotropie, tandis que le test Q de Cochran a évalué l'hétérogénéité. Une analyse de robustesse a été réalisée selon une approche de type leave-one-out. L'analyse MR a révélé une association significative entre la consommation de café et un risque accru de TVP (rapport de cotes [RC] 1,008, intervalle de confiance [IC] à 95 % = 1,001–1,015, P = 0,025). À l'inverse, aucun effet causal substantiel de la consommation de thé sur la TVP n'a été observé (RC 1,001, IC à 95 % = 0,995–1,007, P = 0,735). Il est important de noter qu'aucun niveau significatif d'hétérogénéité, de pléiotropie ou de biais n'a été détecté dans les variables instrumentales utilisées.

En résumé, nos résultats suggèrent un risque légèrement accru de TVP associé à la consommation de café, tandis que la consommation de thé n'a pas eu d'impact significatif sur le risque de TVP.

[Nutrimuscle-Conseils]

Habitual Coffee, Tea, and Caffeine Consumption, Circulating Metabolites, and the Risk of Cardiometabolic Multimorbidity
Xujia Lu The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 17 September 2024

Context
Cardiometabolic multimorbidity (CM) is an increasing public health concern. Previous observational studies have suggested inverse associations between coffee, tea, and caffeine intake and risks of individual cardiometabolic diseases; however, their associations with CM and related biological markers are unknown.

Methods
This prospective study involved 172 315 (for caffeine analysis) and 188 091 (tea and coffee analysis) participants free of any cardiometabolic diseases at baseline from the UK Biobank; 168 metabolites were measured among 88 204 and 96 393 participants. CM was defined as the coexistence of at least 2 of the following conditions: type 2 diabetes, coronary heart disease, and stroke.

Results
Nonlinear inverse associations of coffee, tea, and caffeine intake with the risk of new-onset CM were observed. Compared with nonconsumers or consumers of less than 100 mg caffeine per day, consumers of moderate amount of coffee (3 drinks/d) or caffeine (200-300 mg/d) had the lowest risk for new-onset CM, with respective hazard ratios (95% CIs) of 0.519 (0.417-0.647) and 0.593 (0.499-0.704). Multistate models revealed that moderate coffee or caffeine intake was inversely associated with risks of almost all developmental stages of CM, including transitions from a disease-free state to single cardiometabolic diseases and subsequently to CM. A total of 80 to 97 metabolites, such as lipid components within very low-density lipoprotein, histidine, and glycoprotein acetyls, were identified to be associated with both coffee, tea, or caffeine intake and incident CM.

Conclusion
Habitual coffee or caffeine intake, especially at a moderate level, was associated with a lower risk of new-onset CM and could play important roles in almost all transition phases of CM development. Future studies are warranted to validate the implicated metabolic biomarkers underlying the relation between coffee, tea, and caffeine intake and CM.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation habituelle de café, de thé et de caféine, métabolites circulants et risque de multimorbidité cardiométabolique
Xujia Lu The Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism, 17 septembre 2024

Contexte
La multimorbidité cardiométabolique (MC) est un problème de santé publique croissant. Des études observationnelles antérieures ont suggéré des associations inverses entre la consommation de café, de thé et de caféine et les risques de maladies cardiométaboliques individuelles ; cependant, leurs associations avec la MC et les marqueurs biologiques associés sont inconnues.

Méthodes
Cette étude prospective a porté sur 172 315 (pour l'analyse de la caféine) et 188 091 (analyse du thé et du café) participants exempts de toute maladie cardiométabolique au départ de la UK Biobank ; 168 métabolites ont été mesurés parmi 88 204 et 96 393 participants. La MC a été définie comme la coexistence d'au moins 2 des conditions suivantes : diabète de type 2, maladie coronarienne et accident vasculaire cérébral.

Résultats
Des associations inverses non linéaires entre la consommation de café, de thé et de caféine et le risque d’apparition d’une MC ont été observées. Comparativement aux non-consommateurs ou aux consommateurs de moins de 100 mg de caféine par jour, les consommateurs de quantité modérée de café (3 boissons/j) ou de caféine (200-300 mg/j) présentaient le risque le plus faible d’apparition d’une MC, avec des rapports de risque respectifs (IC à 95 %) de 0,519 (0,417-0,647) et 0,593 (0,499-0,704). Des modèles multi-états ont révélé qu’une consommation modérée de café ou de caféine était inversement associée aux risques de presque tous les stades de développement de la MC, y compris les transitions d’un état sans maladie à des maladies cardiométaboliques uniques, puis à la MC. Au total, 80 à 97 métabolites, tels que les composants lipidiques des lipoprotéines de très faible densité, de l'histidine et des acétyles de glycoprotéines, ont été identifiés comme étant associés à la fois à la consommation de café, de thé ou de caféine et à l'apparition de la MC.

Conclusion
La consommation habituelle de café ou de caféine, en particulier à un niveau modéré, était associée à un risque plus faible d'apparition de la MC et pourrait jouer un rôle important dans presque toutes les phases de transition du développement de la MC. Des études futures sont nécessaires pour valider les biomarqueurs métaboliques impliqués dans la relation entre la consommation de café, de thé et de caféine et la MC.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of Coffee on Gut Microbiota and Bowel Functions in Health and Diseases: A Literature Review
by Sena Saygili Nutrients 2024, 16(18), 3155;

Background and objectives: As one of the most popular beverages in the world, coffee has long been known to affect bowel functions such as motility, secretion, and absorption. Recent evidence obtained in human and animal studies suggests that coffee has modulating impacts on gut microbiota. We aim to present an overview of the specific effects of coffee on gut microbiota composition, diversity, and growth. We will also critically review the impacts of coffee on bowel functions in health and diseases and discuss whether gut microbiota play a role in the coffee-associated functional changes in the gastrointestinal tract. Methods: We searched the literature up to June 2024 through PubMed, Web of Science, and other sources using search terms such as coffee, caffeine, microbiota, gastrointestinal infection, motility, secretion, gut–brain axis, absorption, and medication interaction. Clinical research in patients and preclinical studies in rodent animals were included. Results: A majority of the studies found that moderate consumption of coffee (<4 cups a day) increased the relative abundance of beneficial bacterial phyla such as Firmicutes and Actinobacteria and decreased Bacteroidetes. Moderate coffee consumption also increased Bifidobacterium spp. and decreased the abundance of Enterobacteria. Coffee consumption is reported to increase gut microbiota diversity. Although the effects of coffee on bowel functions have been known for a long time, it is not until recently that we have recognized that some of the effects of coffee may be partly due to its impacts on microbiota.

Conclusions: The current literature suggests that moderate coffee consumption has beneficial effects on oral and gut microbiota and motility function. However, excessive coffee intake (>5 cups a day) is implicated in reflux disorders, periodontal diseases, and progression of Crohn’s disease. Further research in the field is needed, as there are many conflicting results regarding the impacts of coffee in the gastrointestinal tract.