Traduction de l'étude
Association entre l'apport en acides gras polyinsaturés et les niveaux d'estradiol chez les femmes américaines
Lange Guo Front. Nutr., 20 novembre 2024
Contexte : Les acides gras polyinsaturés (AGPI) jouent un rôle crucial dans le maintien de l'homéostasie dans l'organisme. Cependant, les recherches sur la relation entre l'apport en AGPI et les niveaux d'estradiol sont limitées. Cette étude vise à examiner l'association entre l'apport alimentaire en AGPI et les niveaux d'estradiol chez les femmes aux États-Unis.
Méthode : Les données sur l'apport en AGPI et les niveaux d'estradiol ont été tirées de l'enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) de 2013-2016 pour les femmes âgées de 20 ans et plus. L'apport en AGI a été évalué au moyen d'entretiens alimentaires de 24 heures, tandis que les niveaux d'estradiol sérique ont été mesurés à l'aide de la chromatographie liquide à dilution isotopique-spectrométrie de masse en tandem (ID-LC-MS/MS). Des modèles de régression logistique pondérés ajustés pour les covariables ont été utilisés pour analyser la relation entre l'apport en AGPI et les niveaux d'estradiol. Le point d'inflexion de la relation non linéaire entre l'apport en PUFAs et les niveaux d'estradiol a été déterminé par une analyse des effets de seuil, et un modèle de régression en deux parties a été développé au point d'inflexion.
Résultat : Les régressions linéaires multivariées pondérées ont montré des associations positives entre l'apport en acide eicosapentaénoïque (EPA) et en acide docosapentaénoïque (DPA) et les niveaux d'estradiol. Même dans le modèle entièrement ajusté, l'apport en EPA est resté positivement associé aux taux d'estradiol dans les groupes ménopausés (β = 78,08, IC à 95 % : 33,58, 122,58 ; p = 0,0006), non ménopausés (β = 287,61, IC à 95 % : 177,29, 397,94 ; p < 0,0001) et tous les groupes de participantes (β = 208,38, IC à 95 % : 139,81, 276,95 ; p < 0,0001), et l'apport en DPA est resté positivement associé aux taux d'estradiol dans les groupes non ménopausés (β = 318,87, IC à 95 % : 28,93, 608,82 ; p = 0,0313) et groupes de participants totaux (β = 208,03, IC à 95 % : 22,89, 393,18 ; p = 0,0277). Dans le modèle de régression en deux parties, un apport en EPA supérieur à 0,09 (p < 0,0001) et un apport en DPA supérieur à 0,05 (p = 0,0033) étaient positivement associés aux taux d'œstradiol chez les femmes non ménopausées.
Conclusion : cette étude suggère qu'un apport plus élevé en EPA et DPA chez les femmes non ménopausées est associé à des taux d'œstradiol plus élevés. Ces résultats confirment l'importance des composants alimentaires dans la régulation de la santé reproductive féminine et des taux d'hormones.