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Les vitamines B pour protéger cerveau et santé des seniors?

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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Diététique » 12 Sep 2022 17:17

Traduction de l''étude :wink:

Le statut HA influence les effets de la supplémentation en vitamine B sur le vieillissement cognitif : une analyse post-hoc de l'essai B-proof
Annick PM van Soest, Journal européen de la nutrition volume 61, pages 3731–3739 (2022)

Objectif
Les essais visant à réduire l'homocystéine par une supplémentation en vitamine B ont rapporté des résultats mitigés sur le ralentissement du déclin cognitif. Nous avons étudié si l'efficacité de la supplémentation en vitamine B est affectée par les taux plasmatiques d'acides gras oméga-3 de base.

Méthodes
Cette analyse post-hoc de l'essai B-proof a inclus 191 adultes âgés de 65 ans ou plus avec une homocystéine totale plasmatique initiale ≥ 12 μmol/L, assignés au hasard à 400 µg d'acide folique et 500 µg de vitamine B12 ou un placebo par jour pendant 2 ans. Le fonctionnement cognitif global et spécifique au domaine a été évalué au départ et après 2 ans. L'effet de la supplémentation en vitamine B a été analysé en fonction des tertiles des concentrations plasmatiques initiales d'acides gras oméga-3 combinés et de l'acide eicosapentaénoïque (EPA) et de l'acide docosahexaénoïque (DHA) individuellement à l'aide d'analyses de régression linéaire multiple.

Résultats
L'âge moyen ± SD des participants était de 71,6 ± 5,9 ans et la médiane [IQR] Mini-Mental State Examination était de 29 [28–30]. L'effet du traitement des vitamines B sur la cognition globale était plus important chez les participants du tertile élevé par rapport au tertile moyen du DHA (différence de score z, moyenne ± SE 0,22 ± 0,10, p = 0,03). Il n'y a pas eu d'interaction significative entre la supplémentation en vitamine B et les tertiles combinés d'acides gras oméga-3 (p = 0,49) et d'EPA (p = 0,99). De même, l'efficacité du traitement à la vitamine B sur le fonctionnement cognitif spécifique à un domaine n'était pas liée aux taux plasmatiques d'acides gras oméga-3, de DHA ou d'EPA.

Conclusion
Cette analyse post-hoc a indiqué que l'efficacité de la supplémentation en vitamine B pour ralentir le déclin cognitif est liée au statut en DHA, les personnes ayant des taux plasmatiques plus élevés de DHA bénéficiant davantage de l'utilisation de la vitamine B12 et de l'acide folique. Les résultats confirment les observations antérieures selon lesquelles les effets positifs des vitamines B dans le vieillissement cognitif peuvent être spécifiques à un sous-groupe
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 28 Sep 2022 13:54

Vitamin B-12 Requirements in Older Adults—Increasing Evidence Substantiates the Need To Re-Evaluate Recommended Amounts and Dietary Sources
Yvonne Lamers The Journal of Nutrition, 22 September 2022

Vitamin B-12 (B12), a water-soluble vitamin, has the unique characteristic that it is exclusively synthesized by microorganisms and is, as such, found naturally only in animal-sourced foods (i.e., meat, poultry, fish, seafood, eggs, and dairy products), and especially those of ruminant origin. Alternative dietary sources include fermented foods, fortified foods, and vitamin supplements. B12 is an essential micronutrient required throughout the lifespan that has an obligatory role in RBC formation, myelination, DNA methylation, and energy metabolism. Population groups at highest risk of low B12 status and its health consequences are older adults, newborns and breastfed infants of mothers with undiagnosed B12 deficiency, patients with B12 malabsorption due to gastrointestinal disorders such as short-bowel syndrome, as well as those avoiding or limiting the intake of animal-sourced foods for religious, cultural, ethical, and financial reasons and taste preference.

Older adults are considered an at-risk population group for low B12 status given age-related physiological changes impacting B12 digestibility as well as their vulnerability to the long-term health consequences associated with B12 deficiency such as more rapid cognitive decline and brain volume loss (1, 2).

With increasing age, the stomach acid secretion can decrease, which can be caused by atrophic gastritis, Helicobacter pylori infection, and the use of proton pump inhibitors. Reduced secretion of gastric juices can result in impaired digestion of protein-bound B12 from natural food sources and lower the bioavailability of B12. Given an estimated prevalence of 10–30% of atrophic gastritis, adults aged >50 y have been recommended to meet their dietary B12 requirements through the consumption of fortified foods and/or supplements (3) that contain B12 in the free form, that is, not bound to protein.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Diététique » 28 Sep 2022 15:03

Traduction de l'étude :wink:

Besoins en vitamine B-12 chez les personnes âgées - Des preuves de plus en plus nombreuses justifient la nécessité de réévaluer les quantités recommandées et les sources alimentaires
Yvonne Lamers Le Journal de la nutrition, 22 septembre 2022

La vitamine B-12 (B12), une vitamine hydrosoluble, a la caractéristique unique d'être exclusivement synthétisée par des micro-organismes et, en tant que telle, ne se trouve naturellement que dans les aliments d'origine animale (c'est-à-dire la viande, la volaille, le poisson, les fruits de mer, œufs et produits laitiers), et notamment ceux issus de ruminants. Les sources alimentaires alternatives comprennent les aliments fermentés, les aliments enrichis et les suppléments vitaminiques. La B12 est un micronutriment essentiel nécessaire tout au long de la vie qui joue un rôle obligatoire dans la formation des globules rouges, la myélinisation, la méthylation de l'ADN et le métabolisme énergétique. Les groupes de population les plus à risque d'un faible statut en vitamine B12 et de ses conséquences sur la santé sont les personnes âgées, les nouveau-nés et les nourrissons allaités de mères présentant une carence en vitamine B12 non diagnostiquée, les patients présentant une malabsorption de la vitamine B12 due à des troubles gastro-intestinaux tels que le syndrome de l'intestin court, ainsi que ceux qui évitent ou limitent la consommation d'aliments d'origine animale pour des raisons religieuses, culturelles, éthiques et financières et la préférence gustative.

Les personnes âgées sont considérées comme un groupe de population à risque pour un faible statut en B12, compte tenu des changements physiologiques liés à l'âge qui ont une incidence sur la digestibilité de la B12 ainsi que de leur vulnérabilité aux conséquences à long terme sur la santé associées à une carence en B12, comme un déclin cognitif plus rapide et une perte de volume cérébral ( 1, 2).

Avec l'âge, la sécrétion d'acide gastrique peut diminuer, ce qui peut être causé par une gastrite atrophique, une infection à Helicobacter pylori et l'utilisation d'inhibiteurs de la pompe à protons. Une sécrétion réduite des sucs gastriques peut entraîner une digestion altérée de la vitamine B12 liée aux protéines provenant de sources alimentaires naturelles et réduire la biodisponibilité de la vitamine B12. Compte tenu d'une prévalence estimée de 10 à 30 % de gastrite atrophique, il a été recommandé aux adultes âgés de plus de 50 ans de satisfaire leurs besoins alimentaires en B12 en consommant des aliments enrichis et/ou des suppléments (3) contenant de la B12 sous forme libre, c'est-à-dire , non lié aux protéines.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 18 Oct 2022 12:31

Dietary vitamin B6 restriction aggravates neurodegeneration in mice fed a high-fat diet
Je Won Ko Life Sciences Volume 309, 15 November 2022, 121041

Aims
It is well known that a low-status of B vitamins is associated with cognitive impairment. However, the impact of vitamin B6 (VB6) restriction on neurodegenerative diseases and its underlying mechanisms are rarely understood. This study investigated whether VB6 restriction aggravates neurodegeneration in mice fed either a low-fat (LF) control diet or a high-fat (HF) diet.

Main methods
Six-week-old male C57BL/6J mice were divided into 4 groups (LF7, LF1, HF7 and HF1) and fed either an LF diet [7 mg pyridoxine (PN)/kg diet], an LF with 1 mg PN/kg diet, an HF diet or an HF with 1 mg PN/kg diet for 16 weeks. Brain cortex and hippocampus were collected and used for the determination of biochemical parameters including VB6, lipid peroxides, and neurodegeneration-related mRNA and protein levels.

Key findings
VB6 restriction reduced levels of the biologically active form of VB6, pyridoxal phosphate (PLP) in the brain. Low consumption of VB6 inactivated brain-derived neurotrophic factor signaling and cell proliferation, and induced oxidative stress, endoplasmic reticulum stress and apoptotic cell death. Significant correlation between brain lipid peroxide levels and PLP levels were observed. VB6 restriction also induced characteristic features of neurodegeneration such as amyloid-β deposition and tau hyperphosphorylation. Similarly, high-fat diet increased parameters associated with neurodegeneration. Aggravating effects of VB6 restriction were observed in both LF control and HF groups.

Significance
Dietary VB6 restriction plays a key role in neurodegeneration, and VB6 restriction worsens HF-induced neuronal damage in mice. Our study emphasizes the essential role of VB6 in maintaining brain health.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 18 Oct 2022 12:47

Association Between Folic Acid Prescription Fills and Suicide Attempts and Intentional Self-harm Among Privately Insured US Adults
Robert D. Gibbons, JAMA Psychiatry. Published online September 28, 2022.

Key Points
Question Is folic acid associated with decreased suicide attempts and intentional self-harm?

Findings In this cohort study, a within-person pharmacoepidemiologic study that included 866 586 adults, folic acid treatment was associated with a significantly reduced rate of suicidal events. This large-scale observational study confirmed results of an earlier signal-generation study.

Meaning Folic acid may be an inexpensive and widely available suicide prevention tool; a large-scale randomized clinical trial is warranted.

Abstract
Importance Suicide is a leading cause of death in the United States, having increased more than 30% from 2000 to 2018. An inexpensive, safe, widely available treatment for preventing suicidal behavior could reverse this trend.

Objective To confirm a previous signal for decreased risk of suicide attempt following prescription fills for folic acid in a national pharmacoepidemiologic study of patients treated with folic acid.

Design, Setting, and Participants A within-person exposure-only cohort design was used to study the dynamic association between folic acid (vitamin B9) prescription fills over a 24-month period and suicide attempts and intentional self-harm. Data were collected from a pharmacoepidemiologic database of US medical claims (MarketScan) for patients with private health insurance who filled a folic acid prescription between 2012 and 2017. The same analysis was repeated with a control supplement (cyanocobalamin, vitamin B12). Data were analyzed from August 2021 to June 2022.

Exposure Folic acid prescription fills.

Main Outcome and Measure Suicide attempt or intentional self-harm resulting in an outpatient visit or inpatient admission as identified by codes from the International Statistical Classification of Diseases, Ninth and Tenth Revisions, Clinical Modification.

Results Data on 866 586 patients were collected; 704 514 (81.30%) were female, and 90 296 (10.42%) were 60 years and older. Overall, there were 261 suicidal events during months covered by a folic acid prescription (5 521 597 person-months) for a rate of 4.73 per 100 000 person-months, compared with 895 suicidal events during months without folic acid (8 432 340) for a rate of 10.61 per 100 000 person-months. Adjusting for age and sex, diagnoses related to suicidal behavior, diagnoses related to folic acid deficiency, folate-reducing medications, history of folate-reducing medications, and history of suicidal events, the hazard ratio (HR) for folic acid for suicide events was 0.56 (95% CI, 0.48-0.65), with similar results for the modal dosage of 1 mg of folic acid per day (HR, 0.57; 95% CI, 0.48-0.69) and women of childbearing age (HR, 0.60; 95% CI, 0.50-0.73). A duration-response analysis (1-mg dosage) revealed a 5% decrease in suicidal events per month of additional treatment (HR, 0.95; 95% CI, 0.93-0.97). The same analysis for the negative control, cyanocobalamin, found no association with suicide attempt (HR, 1.01; 95% CI, 0.80-1.27).

Conclusions and Relevance This large-scale pharmacoepidemiologic study of folic acid found a beneficial association in terms of lower rates of suicide attempts. The results warrant the conduct of a randomized clinical trial with suicidal ideation and behavior as outcomes of interest. If confirmed, folic acid may be a safe, inexpensive, and widely available treatment for suicidal ideation and behavior.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Diététique » 18 Oct 2022 13:36

Traduction de l'étude :wink:

Association entre les remplissages de prescription d'acide folique et les tentatives de suicide et l'automutilation intentionnelle chez les adultes américains assurés en privé
Robert D. Gibbons, JAMA Psychiatrie. Publié en ligne le 28 septembre 2022.

Points clés
Question L'acide folique est-il associé à une diminution des tentatives de suicide et à l'automutilation intentionnelle ?

Résultats Dans cette étude de cohorte, une étude pharmacoépidémiologique intra-individuelle portant sur 866 586 adultes, le traitement à l'acide folique a été associé à une réduction significative du taux d'événements suicidaires. Cette étude observationnelle à grande échelle a confirmé les résultats d'une précédente étude de génération de signaux.

Signification L'acide folique peut être un outil de prévention du suicide peu coûteux et largement disponible. un essai clinique randomisé à grande échelle est justifié.

Résumé
Le suicide est l'une des principales causes de décès aux États-Unis, ayant augmenté de plus de 30 % de 2000 à 2018. Un traitement peu coûteux, sûr et largement disponible pour prévenir les comportements suicidaires pourrait inverser cette tendance.

Objectif Confirmer un signal antérieur de diminution du risque de tentative de suicide après l'exécution d'ordonnances d'acide folique dans une étude pharmacoépidémiologique nationale de patients traités avec de l'acide folique.

Conception, cadre et participants Une conception de cohorte d'exposition intra-individuelle uniquement a été utilisée pour étudier l'association dynamique entre les remplissages d'ordonnances d'acide folique (vitamine B9) sur une période de 24 mois et les tentatives de suicide et l'automutilation intentionnelle. Les données ont été recueillies à partir d'une base de données pharmacoépidémiologique des réclamations médicales américaines (MarketScan) pour les patients ayant une assurance maladie privée qui ont rempli une prescription d'acide folique entre 2012 et 2017. La même analyse a été répétée avec un supplément de contrôle (cyanocobalamine, vitamine B12). Les données ont été analysées d'août 2021 à juin 2022.

Exposition L'ordonnance d'acide folique se remplit.

Résultat principal et mesure Tentative de suicide ou automutilation intentionnelle entraînant une visite ambulatoire ou une hospitalisation telle qu'identifiée par les codes de la Classification statistique internationale des maladies, neuvième et dixième révisions, modification clinique.

Résultats Les données sur 866586 patients ont été recueillies ; 704514 (81,30%) étaient des femmes et 90296 (10,42%) avaient 60 ans et plus. Dans l'ensemble, il y a eu 261 événements suicidaires au cours des mois couverts par une prescription d'acide folique (5521597 personnes-mois) pour un taux de 4,73 pour 100000 personnes-mois, contre 895 événements suicidaires au cours des mois sans acide folique (8432340) pour un taux de 10,61 pour 100 000 personnes-mois. En tenant compte de l'âge et du sexe, des diagnostics liés au comportement suicidaire, des diagnostics liés à une carence en acide folique, aux médicaments réduisant les folates, aux antécédents de médicaments réduisant les folates et aux antécédents d'événements suicidaires, le risque relatif (RR) de l'acide folique pour les événements suicidaires était 0,56 (IC 95 %, 0,48-0,65), avec des résultats similaires pour le dosage modal de 1 mg d'acide folique par jour (HR, 0,57 ; IC 95 %, 0,48-0,69) et les femmes en âge de procréer (HR, 0,60 ; 95 % IC, 0,50-0,73). Une analyse durée-réponse (dose de 1 mg) a révélé une diminution de 5 % des événements suicidaires par mois de traitement supplémentaire (HR, 0,95 ; IC 95 %, 0,93-0,97). La même analyse pour le contrôle négatif, la cyanocobalamine, n'a trouvé aucune association avec une tentative de suicide (HR, 1,01 ; IC à 95 %, 0,80-1,27).

Conclusions et pertinence Cette étude pharmacoépidémiologique à grande échelle sur l'acide folique a trouvé une association bénéfique en termes de taux inférieurs de tentatives de suicide. Les résultats justifient la conduite d'un essai clinique randomisé avec des idées et des comportements suicidaires comme résultats d'intérêt. S'il est confirmé, l'acide folique peut être un traitement sûr, peu coûteux et largement disponible pour les idées et comportements suicidaires.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 22 Oct 2022 15:30

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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 22 Oct 2022 15:41

High-dose thiamine as initial treatment for Parkinson's disease
Antonio Costantini BMJ Case Rep. 2013 Aug 28;2013

Parkinson's disease (PD) is a systemic disease with motor and non-motor deficits. We recruited three patients with newly diagnosed PD. They were not under anti-Parkinson's therapy. Plasmatic thiamine was within healthy reference range. We performed the Unified Parkinson's Disease Rating Scale (UPDRS) and started a parenteral therapy with high doses of thiamine. The therapy led to a considerable improvement in the motor part of the UPDRS ranging from 31.3% to 77.3%. From this clinical observation, it is reasonable to infer that a focal, severe thiamine deficiency due to a dysfunction of thiamine metabolism could cause a selective neuronal damage in the centres that are typically hit in this disease.

Injection of high doses of thiamine was effective in reversing the symptoms, suggesting that the abnormalities in thiamine-dependent processes could be overcome by diffusion-mediated transport at supranormal thiamine concentrations.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 22 Oct 2022 15:42

Long-Term Treatment with High-Dose Thiamine in Parkinson Disease: An Open-Label Pilot Study
Antonio Costantini J Altern Complement Med. 2015 Dec;21(12):740-7.

Objectives: To investigate the potential clinical, restorative, and neuroprotective effects of long-term treatment with thiamine in Parkinson disease (PD).

Design: Observational open-label pilot study.

Setting: Outpatient neurologic rehabilitation clinic.

Patients and methods: Starting in June 2012, we have recruited 50 patients with PD (33 men and 17 women; mean age, 70.4 ± 12.9 years; mean disease duration, 7.3 ± 6.7 years). All the patients were assessed at baseline with the Unified Parkinson's Disease Rating Scale (UPDRS) and the Fatigue Severity Scale (FSS) and began treatment with 100 mg of thiamine administered intramuscularly twice a week, without any change to personal therapy. All the patients were re-evaluated after 1 month and then every 3 months during treatment.

Results: Thiamine treatment led to significant improvement of motor and nonmotor symptoms: mean UPDRS scores (parts I-IV) improved from 38.55 ± 15.24 to 18.16 ± 15.08 (p = 2.4 × 10(-14), t test for paired data) within 3 months and remained stable over time; motor UPDRS part III score improved from 22.01 ± 8.57 to 9.92 ± 8.66 (p = 3.1 × 10(-22)). Some patients with a milder phenotype had complete clinical recovery. FSS scores, in six patients who had fatigue, improved from 53.00 ± 8.17 to 23.60 ± 7.77 (p < 0.0001, t test for paired data). Follow-up duration ranged from 95 to 831 days (mean, 291.6 ± 207.2 days).

Conclusions: Administration of parenteral high-dose thiamine was effective in reversing PD motor and nonmotor symptoms. The clinical improvement was stable over time in all the patients. From our clinical evidence, we hypothesize that a dysfunction of thiamine-dependent metabolic processes could cause selective neural damage in the centers typically affected by this disease and might be a fundamental molecular event provoking neurodegeneration. Thiamine could have both restorative and neuroprotective action in PD.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 22 Oct 2022 15:43

High dose thiamine improves fatigue in multiple sclerosis
Antonio Costantini BMJ Case Rep. 2013 Jul 16;2013:bcr2013009144.

The majority of the patients with multiple sclerosis (MS) experience fatigue. Some observations indicate that fatigue and related manifestations concomitant with MS could be associated with an intracellular mild thiamine deficiency. We recruited 15 patients with MS who also experience fatigue and assessed the severity of the fatigue using the Fatigue Severity Scale. Although blood thiamine and thiamine pyrophosphate levels were within normal limit in all the patients, high-dose thiamine therapy administered orally or parenterally led to an appreciable improvement of the fatigue. The absence of apparent decrease in blood thiamine despite the presence of symptoms referable to a mild thiamine deficiency suggests that these patients may have a dysfunction of the mechanisms of intracellular transport or structural enzymatic abnormalities.

The administration of large quantities of thiamine was effective in reversing the fatigue in MS, suggesting that the abnormalities in thiamine-dependent processes could be overcome by diffusion-mediated transport at supranormal thiamine concentrations.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 22 Oct 2022 15:44

High-dose thiamine improves the symptoms of fibromyalgia
Antonio Costantini BMJ Case Rep. 2013 May 20;2013:bcr2013009019.

Living with fibromyalgia means living with chronic pain, fatigue, sleep disorders and other associated key symptoms. To date, pharmacotherapy generally produces modest benefits. Some observations indicate that the large majority of symptoms of fibromyalgia could be the clinical manifestation of a mild thiamine deficiency due to a dysfunction of the active transport of thiamine from the blood to the mitochondria or to enzymatic abnormalities. Between June and July 2011, we recruited three female patients affected by fibromyalgia. We proceeded with the study of the patients' history, a physical examination, an evaluation of chronic widespread pain using the Visual Numeric Scale and an evaluation of the fatigue using the Fatigue Severity Scale were also performed. The levels of thiamine and thiamine pyrophosphate in the blood were determined. After the therapy with high doses of thiamine, in the patients, there was an appreciable improvement of the symptoms.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 22 Oct 2022 16:12

An open-label pilot study with high-dose thiamine in Parkinson's disease
Antonio Costantini Neural Regen Res. 2016 Mar; 11(3): 406–407.

Parkinson's disease (PD) is a progressive neurodegenerative disorder clinically characterized by motor symptoms (bradykinesia, tremor, rigidity, postural instability) and non-motor symptoms (hyposmia, sleep disorders, autonomic and sphincteric dysfunctions, fatigue, pain, depression, and cognitive disorders) (Sprenger and Poewe, 2013). The neuropathological hallmark of PD is the degeneration of the pigmented dopaminergic neurons in the substantia nigra; other nuclei involved in neurodegeneration are locus coeruleus, reticular nuclei of brain stem, dorsal motor nucleus of vagus, basal nucleus of Meynert, amygdala, CA2 area of hippocampus, and frontal cortex. At the onset of parkinsonian symptoms, the neuronal loss is quite 70% in the lateral ventral part and 50% in the caudal part of the substantia nigra (Kordower et al., 2013). For this reason, and for the long time between the cellular onset and the clinical onset of the disease, it is mandatory to develop new therapies with disease-modifying and neuroprotective actions. The gold standard therapy for PD is always levodopa, while other currently validated treatments are dopamine agonists, cathecol-O-methyltransferase inhibitors, monoamine-oxidase-B inhibitors, and amantadine (Poewe et al., 2010; Sprenger and Poewe, 2013).

Recent data showed that in some inherited and degenerative diseases of the nervous system the pathogenesis of the symptoms could be linked to a focal deficiency of thiamine (vitamin B1) due either to dysfunction of the intracellular thiamine transport or to structural enzymatic abnormalities. Thiamine is a cofactor of enzymes involved in fundamental pathways of the energetic cell metabolism, particularly critical in glucose metabolism. Thiamine deficiency (TD) is a complication of severe malnutrition associated with chronic alcoholism, HIV-AIDS, and gastrointestinal disease, frequently resulting in Wernicke-Korsakoff encephalopathy, a subacute neurologic disorder characterized by ophthalmoplegia, gait ataxia, confusion, and memory loss (Butterworth, 2003). TD pathophysiology involves several events and results in focal neuronal cell death. Such events, e.g., the reduced activity of alpha-keto-glutarate dehydrogenase, the impaired oxidative metabolism, the increased oxidative stress, and the selective neuronal loss in specific brain regions, represent also some pathological mechanisms involved in the neurodegenerative diseases. TD reduces the activity of the thiamine-dependent enzymes with regional selectivity, being different cerebral areas affected with different severity (Butterworth, 2003). TD could then be an useful model in neurodegeneration (Jhala and Hazell, 2011). New studies suggest that thiamine has also non-coenzymatic roles, potentially relevant in neuroprotection (Mkrtchyan, 2015).

Several studies demonstrated a link between PD and thiamine (Lu’o’ng and Nguyên, 2011). A decreased activity of the thiamine-dependent enzymes and a selective loss of the mitochondrial complex I have been reported in the nigral neurons of patients with PD (Butterworth, 2003; Schapira, 2014). In the cerebrospinal fluid of patients with PD, free thiamine levels are lower than controls (Jiménez-Jiménez et al., 1999). Experimental findings showed an increased dopamine release in rat striatum after the intrastriatal thiamine administration. In the brain of patients with PD, a reduction in glucose metabolism and an increase of oxidative stress have been reported; in fact, the thiamine-dependent processes are critical in the glucose metabolism, and recent studies implicate thiamine in the oxidative stress, the protein processing, the peroxisomal function, and the gene expression (Brandis et al., 2006; Jhala and Hazell, 2011). Moreover, an interesting study about an alpha-synuclein fission yeast model found that thiamine lowers the alpha-synuclein expression in a dose-dependent manner and that A53T mutated alpha-synuclein aggregates at lower concentrations than wild-type alpha-synuclein: these data suggest that increasing intracellular thiamine could reduce the alpha-synuclein concentration and then the alpha-synuclein aggregation (Brandis et al., 2006). Furthermore, a dysfunction of the intracellular thiamine functions has been described in some genetic diseases characterized by mutations in genes coding for thiamine transporters or thiamine metabolism enzymes, while several inborn metabolic diseases clinically improved after the administration of pharmacological doses of thiamine, such as in Wernicke-like encephalopathy (Kono et al., 2009). However, the role played by thiamine in PD pathogenesis has not yet been extensively investigated.

Recent clinical studies showed a considerable and stable improvement of motor and non-motor symptoms in patients affected by PD treated with intramuscular high-dose thiamine (100 mg) administered twice a week (Costantini et al., 2015). Therefore, we decided to extend the treatment with high doses of thiamine to a series of patients with PD in order to clarify the potential effect of thiamine in this disease.

We evaluated ten consecutive patients with PD attending our Neurological Departments. The diagnosis of PD had been made according to UK Parkinson Disease Society Brain Bank Criteria by expert neurologists working in primary Italian neurological Institutes. All the participants signed an informed consent to the participation to the study. The study was approved by the Ethical Committees of our Hospitals. Eight patients were males and two were females. Mean age was 74.5 ± 7.0 years, while mean disease duration was 5.2 ± 3.4 years. Four subjects were drug-naïve patients, while the other six patients were in treatment with dopaminergic drugs (one with dopamine agonists only, five with levodopa associated with other antiparkinsonian drugs); mean daily levodopa dose was 180.0 ± 233.6 mg.
Basal levels of plasma thiamine were normal in all the patients. All the patients were evaluated by expert neurologists in movement disorders in the morning, during the “on” phase, at baseline and two months after the beginning of treatment with thiamine, with Unified Parkinson Disease Rating Scale (UPDRS) (Movement Disorders Society, 2003), parts I to VI. After the baseline evaluation, the patients continued treatment with i.m. 100 mg of thiamine twice a week, without any change to the personal pharmacological therapy or the rehabilitation program. After the first month, nine patients, in order to further improve their clinical performances, increased the daily amount of thiamine and levodopa, or started the treatment with levodopa in association with thiamine. In agreement with other authors, we believe that the occurrence of the motor complications is related to the disease progression rather than to the duration of levodopa therapy (Cilia et al., 2014).

The treatment with thiamine led to a significant improvement of PD symptoms: UPDRS part II improved from 12.5 ± 4.0 to 7.7 ± 3.5 (P < 0.001, t-test for paired data), motor UPDRS part III improved from 21.6 ± 4.8 to 11.8 ± 6.0 (P < 0.00001, t-test for paired data). The Hoehn and Yahr score (UPDRS part V), a disease stage measure, significantly improved from 3.0 ± 0.8 to 2.5 ± 0.6 (P < 0.001, t-test for paired data); also the Schwab and England functional score (UPDRS part VI) significantly improved from 69.0 ± 18.5 to 80.0 ± 12.5 (P < 0.05, t-test for paired data). The clinical motor improvement was even higher during the second month of treatment, after the increase of the dosage of thiamine associated with the increase of levodopa for the patients already in treatment with this drug, or after the beginning of the treatment with levodopa for the patients naïve for this therapy. The mean daily levodopa dose after two months was 515.0 ± 228.6 mg. Some patients with a milder phenotype had a complete clinical recovery. No patient experienced adverse events or discontinued the treatment.

In comparison with other currently available therapies, the treatment with thiamine was associated with a similar improvement in the motor functions, as assessed by the reduction in UPDRS scores. In our patients treated with thiamine, we observed a mean improvement in UPDRS part III of 59.61 ± 23.63%. This is a significant result, considering that the responsiveness to levodopa as diagnostic criterion for PD requires a reduction in the score of UPDRS part III higher than 30% (Poewe et al., 2010).

We suppose that the improvement of the energetic metabolism of the survivors neurons in the substantia nigra, due to the high doses of thiamine, could lead to an increase of synthesis and release of the endogenous dopamine, to an increase of activity of the thiamine-dependent enzymes, or to a better utilization of the exogenous levodopa (Jiménez-Jiménez et al., 1999; Lu’o’ng and Nguyên, 2012; Costantini et al. 2015). We suggest that the abnormalities in the thiamine-dependent processes could be overcome by a diffusion-mediated transport at supranormal thiamine concentrations.

Considering that there is no correlation between the positive effects of thiamine administration and the brain levels of thiamine diphosphate or thiamine diphosphate-dependent enzymatic activities, the potential contribution of the non-coenzyme action of thiamine should not be neglected in patients with neurodegenerative diseases (Mkrtchyan et al., 2015). The high dose of thiamine may elevate not only thiamine diphosphate, but also the non-coenzyme forms, which may thus be also responsible for the therapeutic effects of thiamine. The recently identified protein targets and mechanisms of the non-coenzyme action of thiamine could be important for the neuroprotection (Lu’o’ng and Nguyên, 2012; Mkrtchyan et al., 2015).

Based on preclinical and clinical data, the clinical efficacy of continuous treatment with high doses of thiamine in our patients with PD could indicate that PD symptomatology is the manifestation of neuronal TD. A dysfunction of thiamine-dependent metabolic pathways, either via coenzymatic or non-coenzymatic processes, could cause a selective neural damage in the centers typically affected by this disease and might be a fundamental molecular event provoking neurodegeneration (Butterworth, 2003; Jhala and Hazell, 2011; Mkrtchyan et al., 2015).

The long-lasting treatment with thiamine, as demonstrated by our study, is also safe; we did not observe any adverse events; also in literature there is no mention of thiamine-related adverse effects even at high doses and for very long periods of administration.

The most relevant limitation of our study is the absence of a placebo-controlled group. Although it has been described that in the pharmacological trials, the patients with PD assigned to the placebo group may have an immediate subjective improvement but not a significant objective motor change, in comparison with the patients assigned to the levodopa group, and although the clinical improvement of our patients is continuous and stable, the lack of a placebo group leads to consider these results as preliminary and to be interpreted carefully. However, we are confident that these results represent a significant contribution to the issue of PD treatment.

The administration of high doses of thiamine to patients with PD was effective in reversing the parkinsonian symptoms; we then suppose that the parenteral thiamine supplementation may play an important role in restoring the survivor neurons and in limiting the disease progression, and that the dysfunction of the thiamine-dependent processes could be a primary pathogenic pathway leading to the death of dopaminergic and non-dopaminergic neurons in PD.

The thiamine-dependent processes are impaired in the cerebral tissues of patients with several neurodegenerative diseases and the activity reduction of the thiamine-dependent enzymes can be readily linked to the symptomatology and the pathology of the disorders. Most neurodegenerative diseases share then similarities and could be responsive to high doses of thiamine (Butterworth, 2003; Jhala and Hazell, 2011; Lu’o’ng and Nguyên, 2012; Costantini et al., 2015; Mkrtchyan et al., 2015).

In conclusion, we found that the long-term treatment with the intramuscular administration of thiamine has led to a significant improvement of motor and non-motor symptoms of the patients with PD; this improvement was stable during time and without side effects. Our report represents an important contribution to PD therapy, although further experience is necessary to exclude the placebo effect and to confirm the present observation, with clinical, cellular, and molecular data. The aim of the future studies will be to investigate the clinical, restorative, and neuroprotective effects of the long-term treatment with thiamine in PD.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Diététique » 23 Oct 2022 09:08

Traduction de l'étude :wink:

ne étude pilote en ouvert avec de la thiamine à haute dose dans la maladie de Parkinson
Antonio Costantini Neural Regen Res. 2016 mars ; 11(3): 406–407.

La maladie de Parkinson (MP) est une maladie neurodégénérative progressive cliniquement caractérisée par des symptômes moteurs (bradykinésie, tremblements, rigidité, instabilité posturale) et des symptômes non moteurs (hyposmie, troubles du sommeil, dysfonctionnements autonomes et sphinctériens, fatigue, douleur, dépression et troubles cognitifs). ) (Sprenger et Poewe, 2013). La caractéristique neuropathologique de la MP est la dégénérescence des neurones dopaminergiques pigmentés dans la substance noire ; les autres noyaux impliqués dans la neurodégénérescence sont le locus coeruleus, les noyaux réticulaires du tronc cérébral, le noyau moteur dorsal du nerf vague, le noyau basal de Meynert, l'amygdale, la zone CA2 de l'hippocampe et le cortex frontal. Au début des symptômes parkinsoniens, la perte neuronale est d'environ 70 % dans la partie ventrale latérale et 50 % dans la partie caudale de la substantia nigra (Kordower et al., 2013). Pour cette raison, et pendant la longue période entre le début cellulaire et le début clinique de la maladie, il est impératif de développer de nouvelles thérapies avec des actions modificatrices de la maladie et neuroprotectrices. Le traitement de référence pour la MP est toujours la lévodopa, tandis que les autres traitements actuellement validés sont les agonistes de la dopamine, les inhibiteurs de la cathécol-O-méthyltransférase, les inhibiteurs de la monoamine-oxydase-B et l'amantadine (Poewe et al., 2010 ; Sprenger et Poewe, 2013).

Des données récentes ont montré que dans certaines maladies héréditaires et dégénératives du système nerveux, la pathogenèse des symptômes pouvait être liée à une carence focale en thiamine (vitamine B1) due soit à un dysfonctionnement du transport intracellulaire de la thiamine, soit à des anomalies enzymatiques structurelles. La thiamine est un cofacteur d'enzymes impliquées dans des voies fondamentales du métabolisme énergétique cellulaire, particulièrement critiques dans le métabolisme du glucose. La carence en thiamine (DT) est une complication de la malnutrition sévère associée à l'alcoolisme chronique, au VIH-SIDA et aux maladies gastro-intestinales, entraînant fréquemment une encéphalopathie de Wernicke-Korsakoff, un trouble neurologique subaigu caractérisé par une ophtalmoplégie, une ataxie de la marche, une confusion et une perte de mémoire (Butterworth , 2003). La physiopathologie de la TD implique plusieurs événements et entraîne la mort focale des cellules neuronales. De tels événements, par exemple, l'activité réduite de l'alpha-céto-glutarate déshydrogénase, le métabolisme oxydatif altéré, l'augmentation du stress oxydatif et la perte neuronale sélective dans des régions cérébrales spécifiques, représentent également certains mécanismes pathologiques impliqués dans les maladies neurodégénératives. La TD réduit l'activité des enzymes dépendantes de la thiamine avec une sélectivité régionale, étant différentes zones cérébrales affectées avec une gravité différente (Butterworth, 2003). La TD pourrait alors être un modèle utile dans la neurodégénérescence (Jhala et Hazell, 2011). De nouvelles études suggèrent que la thiamine a également des rôles non coenzymatiques, potentiellement pertinents dans la neuroprotection (Mkrtchyan, 2015).

Plusieurs études ont démontré un lien entre la MP et la thiamine (Lu'o'ng et Nguyên, 2011). Une diminution de l'activité des enzymes dépendantes de la thiamine et une perte sélective du complexe mitochondrial I ont été rapportées dans les neurones nigras de patients atteints de MP (Butterworth, 2003 ; Schapira, 2014). Dans le liquide céphalo-rachidien des patients atteints de MP, les taux de thiamine libre sont inférieurs à ceux des témoins (Jiménez-Jiménez et al., 1999). Les résultats expérimentaux ont montré une augmentation de la libération de dopamine dans le striatum du rat après l'administration intrastriée de thiamine. Dans le cerveau des patients atteints de MP, une réduction du métabolisme du glucose et une augmentation du stress oxydatif ont été rapportées ; en fait, les processus thiamine-dépendants sont critiques dans le métabolisme du glucose, et des études récentes impliquent la thiamine dans le stress oxydatif, le traitement des protéines, la fonction peroxysomale et l'expression des gènes (Brandis et al., 2006 ; Jhala et Hazell, 2011 ). De plus, une étude intéressante sur un modèle de levure de fission de l'alpha-synucléine a révélé que la thiamine abaisse l'expression de l'alpha-synucléine de manière dose-dépendante et que l'alpha-synucléine mutée A53T s'agrège à des concentrations plus faibles que l'alpha-synucléine de type sauvage : ces données suggèrent que l'augmentation de la thiamine intracellulaire pourrait réduire la concentration d'alpha-synucléine puis l'agrégation d'alpha-synucléine (Brandis et al., 2006). De plus, un dysfonctionnement des fonctions intracellulaires de la thiamine a été décrit dans certaines maladies génétiques caractérisées par des mutations dans les gènes codant pour les transporteurs de la thiamine ou les enzymes du métabolisme de la thiamine, tandis que plusieurs maladies métaboliques innées se sont cliniquement améliorées après l'administration de doses pharmacologiques de thiamine, comme dans Wernicke -encéphalopathie de type (Kono et al., 2009). Cependant, le rôle joué par la thiamine dans la pathogenèse de la MP n'a pas encore été largement étudié.

Des études cliniques récentes ont montré une amélioration considérable et stable des symptômes moteurs et non moteurs chez les patients atteints de MP traités avec de la thiamine à haute dose intramusculaire (100 mg) administré deux fois par semaine (Costantini et al., 2015). Par conséquent, nous avons décidé d'étendre le traitement avec de fortes doses de thiamine à une série de patients atteints de MP afin de clarifier l'effet potentiel de la thiamine dans cette maladie.

Nous avons évalué dix patients consécutifs atteints de MP fréquentant nos services neurologiques. Le diagnostic de MP avait été posé selon les critères de la banque de cerveaux de la société britannique de la maladie de Parkinson par des neurologues experts travaillant dans des instituts neurologiques italiens primaires. Tous les participants ont signé un consentement éclairé à la participation à l'étude. L'étude a été approuvée par les comités d'éthique de nos hôpitaux. Huit patients étaient des hommes et deux étaient des femmes. L'âge moyen était de 74,5 ± 7,0 ans, tandis que la durée moyenne de la maladie était de 5,2 ± 3,4 ans. Quatre sujets étaient des patients naïfs de traitement, tandis que les six autres patients étaient sous traitement avec des médicaments dopaminergiques (un avec des agonistes dopaminergiques uniquement, cinq avec de la lévodopa associée à d'autres médicaments antiparkinsoniens) ; la dose quotidienne moyenne de lévodopa était de 180,0 ± 233,6 mg.
Les taux basaux de thiamine plasmatique étaient normaux chez tous les patients. Tous les patients ont été évalués par des neurologues experts en troubles du mouvement le matin, pendant la phase "on", au départ et deux mois après le début du traitement par la thiamine, avec l'échelle d'évaluation de la maladie de Parkinson unifiée (UPDRS) (Movement Disorders Society, 2003 ), parties I à VI. Après l'évaluation initiale, les patients ont poursuivi le traitement par voie i.m. 100 mg de thiamine deux fois par semaine, sans aucune modification de la thérapie pharmacologique personnelle ou du programme de rééducation. Après le premier mois, neuf patients, afin d'améliorer encore leurs performances cliniques, ont augmenté la dose journalière de thiamine et de lévodopa, ou ont débuté le traitement par lévodopa en association avec la thiamine. En accord avec d'autres auteurs, nous pensons que la survenue des complications motrices est liée à la progression de la maladie plutôt qu'à la durée du traitement par la lévodopa (Cilia et al., 2014).

Le traitement par la thiamine a conduit à une amélioration significative des symptômes de la MP : UPDRS partie II améliorée de 12,5 ± 4,0 à 7,7 ± 3,5 (P < 0,001, test t pour données appariées), moteur UPDRS partie III amélioré de 21,6 ± 4,8 à 11,8 ± 6,0 (P < 0,00001, test t pour données appariées). Le score de Hoehn et Yahr (UPDRS partie V), une mesure du stade de la maladie, s'est significativement amélioré de 3,0 ± 0,8 à 2,5 ± 0,6 (P < 0,001, test t pour données appariées) ; le score fonctionnel de Schwab et England (UPDRS partie VI) s'est également significativement amélioré de 69,0 ± 18,5 à 80,0 ± 12,5 (P < 0,05, test t pour données appariées). L'amélioration clinique motrice était encore plus élevée au cours du deuxième mois de traitement, après l'augmentation de la posologie de la thiamine associée à l'augmentation de la lévodopa pour les patients déjà sous traitement par ce médicament, ou après le début du traitement par la lévodopa pour les patients naïf pour cette thérapie. La dose quotidienne moyenne de lévodopa après deux mois était de 515,0 ± 228,6 mg. Certains patients avec un phénotype plus léger ont eu une guérison clinique complète. Aucun patient n'a présenté d'effets indésirables ou n'a arrêté le traitement.

En comparaison avec d'autres thérapies actuellement disponibles, le traitement par la thiamine a été associé à une amélioration similaire des fonctions motrices, telle qu'évaluée par la réduction des scores UPDRS. Chez nos patients traités par thiamine, nous avons observé une amélioration moyenne de l'UPDRS partie III de 59,61 ± 23,63%. Il s'agit d'un résultat significatif si l'on considère que la réactivité à la lévodopa comme critère diagnostique de la MP nécessite une diminution du score UPDRS partie III supérieure à 30 % (Poewe et al., 2010).

Nous supposons que l'amélioration du métabolisme énergétique des neurones survivants dans la substantia nigra, due aux fortes doses de thiamine, pourrait conduire à une augmentation de la synthèse et de la libération de la dopamine endogène, à une augmentation de l'activité de la thiamine-dépendante enzymes, ou à une meilleure valorisation de la lévodopa exogène (Jiménez-Jiménez et al., 1999 ; Lu'o'ng et Nguyên, 2012 ; Costantini et al. 2015). Nous suggérons que les anomalies dans les processus dépendants de la thiamine pourraient être surmontées par un transport médié par la diffusion à des concentrations de thiamine supranormales.

Considérant qu'il n'y a pas de corrélation entre les effets positifs de l'administration de thiamine et les niveaux cérébraux de diphosphate de thiamine ou d'activités enzymatiques dépendantes du diphosphate de thiamine, la contribution potentielle de l'action non coenzymatique de la thiamine ne doit pas être négligée chez les patients atteints de maladies neurodégénératives (Mkrtchyan et al., 2015). La dose élevée de thiamine peut élever non seulement le diphosphate de thiamine, mais également les formes non coenzymatiques, qui peuvent donc également être responsables des effets thérapeutiques de la thiamine. Les cibles protéiques récemment identifiées et les mécanismes de l'action non coenzymatique de la thiamine pourraient être importants pour la neuroprotection (Lu'o'ng et Nguyên, 2012 ; Mkrtchyan et al., 2015).

D'après les données précliniques et cliniques, l'efficacité clinique d'un traitement continu par des doses élevées de thiamine chez nos patients atteints de MP pourraient indiquer que la symptomatologie de la MP est la manifestation de la TD neuronale. Un dysfonctionnement des voies métaboliques dépendantes de la thiamine, via des processus coenzymatiques ou non coenzymatiques, pourrait provoquer une atteinte neuronale sélective dans les centres typiquement touchés par cette maladie et pourrait être un événement moléculaire fondamental provoquant une neurodégénérescence (Butterworth, 2003 ; Jhala et Hazell, 2011 ; Mkrtchyan et al., 2015).

Le traitement de longue durée à la thiamine, comme le démontre notre étude, est également sans danger ; nous n'avons observé aucun événement indésirable ; également dans la littérature, il n'y a aucune mention d'effets indésirables liés à la thiamine, même à des doses élevées et pendant de très longues périodes d'administration.

La limite la plus pertinente de notre étude est l'absence d'un groupe contrôlé par placebo. Bien qu'il ait été décrit que dans les essais pharmacologiques, les patients atteints de MP assignés au groupe placebo peuvent avoir une amélioration subjective immédiate mais pas un changement moteur objectif significatif, en comparaison avec les patients assignés au groupe lévodopa, et bien que l'amélioration clinique de nos patients est continue et stable, l'absence de groupe placebo conduit à considérer ces résultats comme préliminaires et à interpréter avec prudence. Cependant, nous sommes convaincus que ces résultats représentent une contribution significative à la question du traitement de la MP.

L'administration de fortes doses de thiamine à des patients atteints de MP a été efficace pour inverser les symptômes parkinsoniens ; nous supposons alors que la supplémentation parentérale en thiamine peut jouer un rôle important dans la restauration des neurones survivants et dans la limitation de la progression de la maladie, et que le dysfonctionnement des processus thiamine-dépendants pourrait être une voie pathogénique primaire conduisant à la mort des neurones dopaminergiques et non-dépendants. neurones dopaminergiques dans la MP.

Les processus dépendants de la thiamine sont altérés dans les tissus cérébraux de patients atteints de plusieurs maladies neurodégénératives et la réduction de l'activité des enzymes dépendantes de la thiamine peut être facilement liée à la symptomatologie et à la pathologie des troubles. La plupart des maladies neurodégénératives partagent alors des similitudes et pourraient être sensibles à de fortes doses de thiamine (Butterworth, 2003 ; Jhala et Hazell, 2011 ; Lu'o'ng et Nguyên, 2012 ; Costantini et al., 2015 ; Mkrtchyan et al., 2015) .

En conclusion, nous avons constaté que le traitement à long terme avec l'administration intramusculaire de thiamine a conduit à une amélioration significative des symptômes moteurs et non moteurs des patients atteints de MP ; cette amélioration était stable dans le temps et sans effets secondaires. Notre rapport représente une contribution importante au traitement de la MP, bien qu'une expérience supplémentaire soit nécessaire pour exclure l'effet placebo et pour confirmer la présente observation, avec des données cliniques, cellulaires et moléculaires. L'objectif des futures études sera d'étudier les effets cliniques, réparateurs et neuroprotecteurs du traitement à long terme avec la thiamine dans la MP.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Conseils » 24 Oct 2022 14:01

Vitamin B6 and Riboflavin, Their Metabolic Interaction and Relationship With MTHFR Genotype, in Adults Aged 18-102 Years
Harry Jarrett, The American Journal of Clinical Nutrition 20 October 2022

Background
The generation of the active form of vitamin B6, pyridoxal 5’-phosphate (PLP), in tissues is dependent upon riboflavin as flavin mononucleotide, but whether this interaction is important for maintaining B6 status is unclear.

Objectives
To investigate vitamin B6 and riboflavin status, their metabolic interaction and relationship with methylenetetrahydrofolate reductase (MTHFR) genotype in adulthood.

Design
Data from 5612 adults aged 18–102y were drawn from the Irish National Adult Nutrition Survey (NANS; population-based sample) and the Trinity-Ulster-Department of Agriculture (TUDA) and Genovit cohorts (volunteer samples). Plasma PLP and erythrocyte glutathione reductase activation coefficient (EGRac), as a functional indicator of riboflavin, were determined.

Results
Older (≥65y) compared to younger (<65y) adults had significantly lower PLP concentrations (P < 0.001). A stepwise decrease in plasma PLP was observed across riboflavin categories, from optimal (EGRac ≤ 1.26) to suboptimal (EGRac 1.27–1.39) to deficient (EGRac ≥ 1.40) status, an effect most pronounced in older adults (mean ± SEM, 76.4 ± 0.9 vs 65.0 ± 1.1 vs 55.4 ± 1.2 nmol/L; P < 0.001). In individuals with the variant MTHFR 677TT genotype combined with riboflavin deficiency, compared to non-TT (CC/CT) genotype participants with sufficient riboflavin, we observed PLP concentrations of 52.1 ± 2.9 vs 76.8 ±0.7 nmol/L (P < 0.001). In participants with available dietary data (i.e., NANS cohort, n 936), PLP was associated with vitamin B6 intake (non-standardized regression co-efficient, (B: 2.49; CI 1.75, 3.24; P < 0.001), supplement use (B: 81.72; CI 66.01, 97.43; P < 0.001), fortified food (B: 12.49; CI 2.08, 22.91; P = 0.019) and EGRac (B: -65.81; CI -99.08, -32.54; P < 0.001), along with body mass index (B -1.81; CI -3.31, -0.30; P = 0.019).

Conclusions
These results are consistent with the known metabolic dependency of PLP on FMN and suggest that riboflavin may be the limiting nutrient for maintaining vitamin B6 status, particularly in individuals with the MTHFR 677TT genotype. Randomized trials are necessary to investigate the PLP response to riboflavin intervention within the dietary range.
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Re: Les vitamines B pour protéger le cerveau des seniors?

Messagepar Nutrimuscle-Diététique » 24 Oct 2022 15:06

Traduction de l'étude :wink:

Vitamine B6 et riboflavine, leur interaction métabolique et leur relation avec le génotype MTHFR, chez les adultes âgés de 18 à 102 ans
Harry Jarrett, The American Journal of Clinical Nutrition 20 octobre 2022

Arrière plan
La génération de la forme active de la vitamine B6, le pyridoxal 5'-phosphate (PLP), dans les tissus dépend de la riboflavine en tant que flavine mononucléotide, mais il n'est pas clair si cette interaction est importante pour le maintien du statut B6.

Objectifs
Étudier le statut de la vitamine B6 et de la riboflavine, leur interaction métabolique et leur relation avec le génotype de la méthylènetétrahydrofolate réductase (MTHFR) à l'âge adulte.

Concevoir
Les données de 5612 adultes âgés de 18 à 102 ans ont été tirées de l'enquête nationale irlandaise sur la nutrition des adultes (NANS ; échantillon basé sur la population) et des cohortes Trinity-Ulster-Department of Agriculture (TUDA) et Genovit (échantillons de volontaires). Le PLP plasmatique et le coefficient d'activation de la glutathion réductase érythrocytaire (EGRac), en tant qu'indicateur fonctionnel de la riboflavine, ont été déterminés.

Résultats
Les adultes plus âgés (≥ 65 ans) comparés aux adultes plus jeunes (< 65 ans) avaient des concentrations de PLP significativement plus faibles (P < 0,001). Une diminution progressive du PLP plasmatique a été observée dans toutes les catégories de riboflavine, d'optimal (EGRac ≤ 1,26) à sous-optimal (EGRac 1,27-1,39) à déficient (EGRac ≥ 1,40), un effet plus prononcé chez les personnes âgées (moyenne ± SEM, 76,4 ± 0,9 contre 65,0 ± 1,1 contre 55,4 ± 1,2 nmol/L ; P < 0,001). Chez les individus présentant le génotype variant MTHFR 677TT associé à un déficit en riboflavine, par rapport aux participants de génotype non-TT (CC/CT) avec suffisamment de riboflavine, nous avons observé des concentrations de PLP de 52,1 ± 2,9 contre 76,8 ± 0,7 nmol/L (P < 0,001). Chez les participants disposant de données alimentaires (c.-à-d., cohorte NANS, n 936), le PLP était associé à l'apport en vitamine B6 (coefficient de régression non standardisé, (B : 2,49 ; IC 1,75, 3,24 ; P < 0,001), à l'utilisation de suppléments ( B : 81,72 ; IC 66,01, 97,43 ; P < 0,001), aliments enrichis (B : 12,49 ; IC 2,08, 22,91 ; P = 0,019) et EGRac (B : -65,81 ; IC -99,08, -32,54 ; P < 0,001), ainsi que l'indice de masse corporelle (B -1,81 ; IC -3,31, -0,30 ; P = 0,019).

conclusion
Ces résultats sont cohérents avec la dépendance métabolique connue du PLP vis-à-vis de la FMN et suggèrent que la riboflavine pourrait être le nutriment limitant pour le maintien du statut en vitamine B6, en particulier chez les individus porteurs du génotype MTHFR 677TT. Des essais randomisés sont nécessaires pour étudier la réponse PLP à l'intervention de riboflavine dans la gamme alimentaire.
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