Problème santé lié au trouble de vitamine D chez le senior

[Nutrimuscle-Conseils]

PTEN : A novel target for vitamin D in melanomaArtur Shariev
The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology Volume 218, April 2022, 106059


Highlights
• 1,25-dihydroxyvitamin D3 reduces melanoma cell viability while increasing caspase levels.
• 1,25-dihydroxyvitamin D3 inhibits PI3K-AKT-mTOR and RAS-ERK signaling pathways in melanoma.
• The growth inhibitory effect of 1,25-dihydroxyvitamin D3 in melanoma cell lines is dependent on PTEN and the vitamin D receptor (VDR).
• 1,25-dihydroxyvitamin D3 may target PTEN to reduce melanoma cell viability.
• The role for vitamin D in melanoma remains unclear but it may have therapeutic benefit.


Melanoma is the most dangerous form of skin cancer, with poor prognosis in advanced stages. Vitamin D, also produced by ultraviolet radiation, is known for its anti-proliferative properties in some cancers including melanoma. While vitamin D deficiency has been associated with advanced melanoma stage and higher levels of vitamin D have been associated with better outcomes, the role for vitamin D in melanoma remains unclear. Vitamin D synthesis is initiated upon UVB exposure of skin cells and results in formation of the active metabolite 1,25-dihydroxyvitamin D3 (1,25D). We have previously demonstrated that 1,25D plays a role in protection against ultraviolet radiation-induced DNA damage, immune suppression, and skin carcinogenesis. In this study 1,25D significantly reduced cell viability and increased caspase levels in human melanoma cell lines. This effect was not present in cells that lacked both phosphatase and tensin homolog deleted on chromosome 10 (PTEN), a well-known tumour suppressor, and the vitamin D receptor (VDR). PTEN is frequently lost or mutated in melanoma. Incubation of selected melanoma cell lines with 1,25D resulted in significant increases in PTEN levels and downregulation of the AKT pathway and its downstream effectors. This suggests that 1,25D may act to reduce melanoma cell viability by targeting PTEN.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

PTEN : Une nouvelle cible pour la vitamine D dans le mélanomeArtur Shariev
Le Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology Volume 218, avril 2022, 106059


Points forts
• La 1,25-dihydroxyvitamine D3 réduit la viabilité des cellules de mélanome tout en augmentant les taux de caspase.
• La 1,25-dihydroxyvitamine D3 inhibe les voies de signalisation PI3K-AKT-mTOR et RAS-ERK dans le mélanome.
• L'effet inhibiteur de la croissance de la 1,25-dihydroxyvitamine D3 dans les lignées cellulaires de mélanome dépend du PTEN et du récepteur de la vitamine D (VDR).
• La 1,25-dihydroxyvitamine D3 peut cibler le PTEN pour réduire la viabilité des cellules de mélanome.
• Le rôle de la vitamine D dans le mélanome reste incertain, mais elle pourrait avoir un bénéfice thérapeutique.


Le mélanome est la forme la plus dangereuse de cancer de la peau, avec un mauvais pronostic aux stades avancés. La vitamine D, également produite par le rayonnement ultraviolet, est connue pour ses propriétés anti-prolifératives dans certains cancers dont le mélanome. Alors que la carence en vitamine D a été associée à un stade avancé du mélanome et que des niveaux plus élevés de vitamine D ont été associés à de meilleurs résultats, le rôle de la vitamine D dans le mélanome reste incertain. La synthèse de la vitamine D est initiée lors de l'exposition aux UVB des cellules de la peau et entraîne la formation du métabolite actif 1,25-dihydroxyvitamine D3 (1,25D). Nous avons précédemment démontré que le 1,25D jouait un rôle dans la protection contre les dommages à l'ADN induits par le rayonnement ultraviolet, la suppression immunitaire et la carcinogenèse cutanée. Dans cette étude, le 1,25D a considérablement réduit la viabilité cellulaire et augmenté les niveaux de caspase dans les lignées cellulaires de mélanome humain. Cet effet n'était pas présent dans les cellules dépourvues à la fois de la phosphatase et de l'homologue de la tensine supprimé sur le chromosome 10 (PTEN), un suppresseur de tumeur bien connu, et du récepteur de la vitamine D (VDR). PTEN est fréquemment perdu ou muté dans le mélanome. L'incubation de lignées cellulaires de mélanome sélectionnées avec 1,25D a entraîné des augmentations significatives des niveaux de PTEN et une régulation négative de la voie AKT et de ses effecteurs en aval. Cela suggère que le 1,25D peut agir pour réduire la viabilité des cellules de mélanome en ciblant PTEN.

[Nutrimuscle-Conseils]

Vitamin D and Parkinson’s Disease
by Antonia Pignolo Nutrients 2022, 14(6), 1220;

Vitamin D is a fat-soluble secosteroid, traditionally considered a key regulator of bone metabolism, calcium and phosphorous homeostasis. Its action is made possible through the binding to the vitamin D receptor (VDR), after which it directly and indirectly modulates the expression of thousands of genes.

Vitamin D is important for brain development, mature brain activity and associated with many neurological diseases, including Parkinson’s disease (PD). High frequency of vitamin D deficiency in patients with Parkinson’s disease compared to control population was noted nearly twenty years ago.

This finding is of interest given vitamin D’s neuroprotective effect, exerted by the action of neurotrophic factors, regulation of nerve growth or through protection against cytotoxicity. Vitamin D deficiency seems to be related to disease severity and disease progression, evaluated by Unified Parkinson’s Disease Rating Scale (UPDRS) and Hoehn and Yahr (H&Y) scale, but not with age of PD onset and duration of disease. Additionally, fall risk has been associated with lower vitamin D levels in PD. However, while the association between vitamin D and motor-symptoms seems to be possible, results of studies investigating the association with non-motor symptoms are conflicting. In addition, very little evidence exists regarding the possibility to use vitamin D supplementation to reduce clinical manifestations and disability in patients with PD. However, considering the positive balance between potential benefits against its limited risks, vitamin D supplementation for PD patients will probably be considered in the near future, if further confirmed in clinical studies.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Vitamine D et maladie de Parkinson
par Antonia Pignolo Nutriments 2022, 14(6), 1220 ;

La vitamine D est un sécostéroïde liposoluble, traditionnellement considéré comme un régulateur clé du métabolisme osseux, de l'homéostasie du calcium et du phosphore. Son action est rendue possible par la liaison au récepteur de la vitamine D (VDR), après quoi il module directement et indirectement l'expression de milliers de gènes.

La vitamine D est importante pour le développement du cerveau, l'activité cérébrale mature et associée à de nombreuses maladies neurologiques, y compris la maladie de Parkinson (MP). Une fréquence élevée de carence en vitamine D chez les patients atteints de la maladie de Parkinson par rapport à la population témoin a été constatée il y a près de vingt ans.

Cette découverte est intéressante compte tenu de l'effet neuroprotecteur de la vitamine D, exercé par l'action de facteurs neurotrophiques, la régulation de la croissance nerveuse ou par la protection contre la cytotoxicité. La carence en vitamine D semble être liée à la gravité et à la progression de la maladie, évaluées par l'échelle d'évaluation unifiée de la maladie de Parkinson (UPDRS) et l'échelle de Hoehn et Yahr (H&Y), mais pas avec l'âge d'apparition de la MP et la durée de la maladie. De plus, le risque de chute a été associé à des niveaux inférieurs de vitamine D dans la MP. Cependant, alors que l'association entre la vitamine D et les symptômes moteurs semble possible, les résultats des études portant sur l'association avec les symptômes non moteurs sont contradictoires. De plus, il existe très peu de preuves concernant la possibilité d'utiliser une supplémentation en vitamine D pour réduire les manifestations cliniques et l'invalidité chez les patients atteints de MP. Cependant, compte tenu de l'équilibre positif entre les avantages potentiels et ses risques limités, la supplémentation en vitamine D pour les patients atteints de MP sera probablement envisagée dans un proche avenir, si elle est confirmée par des études cliniques.

[Nutrimuscle-Conseils]

Relationship between vitamin D and cholesterol levels in STEMI patients undergoing primary percutaneous coronary intervention
Monica Verdoia Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases: April 2022 (Volume 32, Issue 4) P957-964

Highlights
• The cardioprotective effects of vitamin D might include a modulation of metabolic lipid profile.
• Controversies still exist on the interaction of vitamin D and cholesterol levels, especially in high cardiovascular risk.
• Among consecutive patients with STEMI treated with pPCI lower levels of vitamin D were associated to higher total and LDL cholesterol and lower HDL.
• Similar results were observed in statin treated and naïve patients.

Background and aims
Special interest has been raised on vitamin D association with the metabolic profile, potentially interfering with lipid parameters and lipid-lowering therapies. The aim of the present study was to assess the impact of vitamin D on the cholesterol levels among patients with ST-segment elevation myocardial infarction (STEMI) undergoing primary PCI.
Methods and results
A consecutive cohort of 450 patients admitted for STEMI treated with pPCI were retrospectively identified and divided according to tertiles values of 25(OH). The levels of 25(OH)D were assessed at admission by chemiluminescence immunoassay kit LIAISON®Vitamin D assay (Diasorin Inc).
Lower vitamin D was associated to a higher use of diuretics (p = 0.03), lower prevalence of lesions on bifurcations (p = 0.001) and smaller diameter of the target coronary vessel (p = 0.03), but higher coronary calcifications (p = 0.007). Total and LDL cholesterol levels were significantly increased in patients with lower vitamin D (p = 0.05 and p = 0.005), inversely relating with total cholesterol (r = −0.09, p = 0.06) and LDL-C (r = −013, p = 0.007), and directly with HDL-C (r = 0.16, p = 0.001). Results were not affected by statin therapy, with a significant relationship being confirmed for atherogenic lipids, but not for HDL-C in statin treated patients.
In fact, at multivariate analysis, vitamin D in lower tertiles emerged as an independent predictor of LDL-C elevated or above the target (adjusted OR [95%CI] = 2.6 [1.51–4.44], p = 0.001).
Conclusion
The present study shows that among patients with STEMI undergoing primary revascularization, lower levels of vitamin D are independently associated with a more atherogenic lipid profile. Similar results were observed in statin treated or naïve patients.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Relation entre les taux de vitamine D et de cholestérol chez les patients STEMI subissant une intervention coronarienne percutanée primaire
Monica Verdoia Nutrition, métabolisme et maladies cardiovasculaires : avril 2022 (volume 32, numéro 4) P957-964

Points forts
• Les effets cardioprotecteurs de la vitamine D pourraient inclure une modulation du profil lipidique métabolique.
• Des controverses existent toujours sur l'interaction des niveaux de vitamine D et de cholestérol, en particulier chez les patients à haut risque cardiovasculaire.
• Parmi les patients consécutifs atteints d'un STEMI et traités par pPCI, des niveaux inférieurs de vitamine D étaient associés à un taux de cholestérol total et LDL plus élevé et à un taux de HDL plus faible.
• Des résultats similaires ont été observés chez les patients traités aux statines et chez les patients naïfs.

Contexte et objectifs
Un intérêt particulier a été soulevé sur l'association de la vitamine D avec le profil métabolique, interférant potentiellement avec les paramètres lipidiques et les thérapies hypolipidémiantes. Le but de la présente étude était d'évaluer l'impact de la vitamine D sur le taux de cholestérol chez les patients atteints d'infarctus du myocarde avec élévation du segment ST (STEMI) subissant une ICP primaire.
Méthodes et résultats
Une cohorte consécutive de 450 patients admis pour STEMI traités par pPCI a été identifiée rétrospectivement et divisée selon les valeurs de tertiles de 25(OH). Les niveaux de 25(OH)D ont été évalués à l'admission par le kit de dosage immunologique par chimioluminescence LIAISON®Vitamin D assay (Diasorin Inc).
Une baisse de la vitamine D était associée à une utilisation plus élevée de diurétiques (p = 0,03), une plus faible prévalence de lésions sur les bifurcations (p = 0,001) et un plus petit diamètre du vaisseau coronaire cible (p = 0,03), mais des calcifications coronaires plus élevées (p = 0,007 ). Les taux de cholestérol total et LDL étaient significativement augmentés chez les patients ayant une faible teneur en vitamine D (p = 0,05 et p = 0,005), inversement liés au cholestérol total (r = −0,09, p = 0,06) et au LDL-C (r = −013, p = 0,007), et directement avec HDL-C (r = 0,16, p = 0,001). Les résultats n'ont pas été affectés par le traitement par statine, une relation significative étant confirmée pour les lipides athérogènes, mais pas pour le HDL-C chez les patients traités par statine.
En fait, lors de l'analyse multivariée, la vitamine D dans les tertiles inférieurs est apparue comme un prédicteur indépendant d'un taux de LDL-C élevé ou supérieur à la cible (OR ajusté [IC à 95 %] = 2,6 [1,51–4,44], p = 0,001).
Conclusion
La présente étude montre que chez les patients atteints de STEMI subissant une revascularisation primaire, des niveaux inférieurs de vitamine D sont indépendamment associés à un profil lipidique plus athérogène. Des résultats similaires ont été observés chez les patients traités par statine ou naïfs.

[Nutrimuscle-Conseils]

The emerging evidence for non-skeletal health benefits of vitamin D supplementation in adults
William B. Grant, Nature Reviews Endocrinology volume 18, page323 (2022)

The Review by Bouillon et al. on health effects of vitamin D supplementation reported that vitamin D supplementation of vitamin D-replete adults (that is, with baseline serum concentrations of 25-hydroxyvitamin D (25OHD) >50 nmol/l) does not reduce cancer, cardiovascular events, falls or progression to type 2 diabetes mellitus (T2DM) (Bouillon, R. et al. The health effects of vitamin D supplementation: evidence from human studies. Nat. Rev. Endocrinol. 18, 96–110 (2022)1). We suggest that this statement is incorrect based on other findings.

Randomized clinical trials (RCTs) of vitamin D supplementation were mostly designed to test vitamin D dosage. Heaney’s guidelines for clinical studies of nutrient effects2,3 showed that vitamin D supplementation trials should instead be designed and analysed by serum concentrations of 25OHD. Data from the D2d study4 of vitamin D supplementation (4,000 IU per day) in patients with prediabetes were re-analyzed by achieved serum concentrations of 25OHD5. This re-analysis changed negative overall findings for progression to T2DM after vitamin D supplementation4 to a hazard ratio (HR) for T2DM of 0.48 (95% CI, 0.29–0.80) for those who maintained 25OHD of 100–124 nmol/L and 0.29 (95% CI, 0.17–0.50) for those who maintained 25OHD >125 nmol/l, compared with 25OHD levels of 50–75 nmol/l (Ref.5).

One Canadian observational study involving 8,155 participants investigated the association between achieved serum concentrations of 25OHD and blood pressure6. Participants were given vitamin D3 supplements and counselled on how to achieve 25OHD levels >100 nmol/l. Mean baseline 25OHD level was 87 ± 37 nmol/l, final 25OHD was 113 ± 39 nmol/l and 33% of participants took >8,000 IU of vitamin D3 per day. After 1 year, 71% of the 592 participants with hypertension were normotensive, with 13 ± 19 mm Hg and 11 ± 10 mm Hg systolic and diastolic blood pressures, respectively, lower than baseline blood pressures.

Breast cancer incidence was inversely and significantly correlated with serum concentrations of 25OHD in a meta-analysis using data from two vitamin D supplementation RCTs and one cohort study7. The pooled cohort included 5,038 women, 77 of whom were diagnosed with breast cancer during the studies. Multivariate Cox regression showed that women with 25OHD levels ≥150 nmol/l had a HR for breast cancer of 0.20 (95% CI, 0.05–0.82) compared with women with 25OHD levels of ≤50 nmol/l.

For myocardial infarction and all-cause mortality, a 20-year retrospective analysis of patients of the US Veterans Health Administration with a baseline 25OHD levels of <50 nmol/l, with or without counselling to supplement with vitamin D8 showed that those with a serum concentration of 25OHD >75 nmol/l had a propensity-matched HR for myocardial infarction of 0.73 (95% CI, 0.55–0.96) and a HR for all-cause mortality of 0.61 (95% CI, 0.56–0.67), compared with those with 25OHD levels <50 nmol/l.

Mendelian randomization studies were included in Bouillon et al.1 Review. We suggest these studies have limited ability to assess the effects of nutrients, as they do not allow for the nonlinear effects on 25OHD and do not account for high variance in 25OHD assays. 25OHD-stratified analyses allow for nonlinearity and have revealed decreased cardiovascular disease risk with increased serum levels of 25OHD in non-vitamin D replete individuals from the UK Biobank9.

In conclusion, vitamin D supplementation RCTs and Mendelian randomization studies have provided limited support for health benefits of serum levels of 25OHD >50 nmol/l; however, additional analyses of RCT data suggest that this finding is largely due to problems with how those studies were designed and analysed. Thus, guidance is warranted on vitamin D intake to achieve 25OHD >75 nmol/l10.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les preuves émergentes des avantages pour la santé non squelettiques de la supplémentation en vitamine D chez les adultes
William B. Grant, Nature Reviews Endocrinology volume 18, page 323 (2022)

La revue de Bouillon et al. sur les effets sur la santé de la supplémentation en vitamine D ont rapporté que la supplémentation en vitamine D des adultes riches en vitamine D (c'est-à-dire avec des concentrations sériques de base de 25-hydroxyvitamine D (25OHD) > 50 nmol/l) ne réduit pas le cancer, les événements cardiovasculaires, les chutes ou progression vers le diabète sucré de type 2 (T2DM) (Bouillon, R. et al. Les effets sur la santé de la supplémentation en vitamine D : preuves issues d'études humaines. Nat. Rev. Endocrinol. 18, 96–110 (2022)1). Nous suggérons que cette affirmation est incorrecte sur la base d'autres conclusions.

Les essais cliniques randomisés (ECR) sur la supplémentation en vitamine D ont été principalement conçus pour tester le dosage de la vitamine D. Les directives de Heaney pour les études cliniques sur les effets des nutriments2,3 ont montré que les essais de supplémentation en vitamine D devraient plutôt être conçus et analysés par des concentrations sériques de 25OHD. Les données de l'étude D2d4 sur la supplémentation en vitamine D (4 000 UI par jour) chez les patients prédiabétiques ont été réanalysées par les concentrations sériques atteintes de 25OHD5. Cette nouvelle analyse a changé les résultats globaux négatifs pour la progression vers le DT2 après une supplémentation en vitamine D4 en un risque relatif (RR) pour le DT2 de 0,48 (IC à 95 %, 0,29 à 0,80) pour ceux qui ont maintenu une 25OHD de 100 à 124 nmol/L et 0,29 (IC à 95 %, 0,17 à 0,50) pour ceux qui maintenaient une 25OHD > 125 nmol/l, par rapport à des niveaux de 25OHD de 50 à 75 nmol/l (Réf.5).

Une étude observationnelle canadienne portant sur 8 155 participants a examiné l'association entre les concentrations sériques atteintes de 25OHD et la tension artérielle6. Les participants ont reçu des suppléments de vitamine D3 et ont été conseillés sur la manière d'atteindre des niveaux de 25OHD > 100 nmol/l. Le niveau initial moyen de 25OHD était de 87 ± 37 nmol/l, le niveau final de 25OHD était de 113 ± 39 nmol/l et 33 % des participants prenaient > 8 000 UI de vitamine D3 par jour. Après 1 an, 71 % des 592 participants souffrant d'hypertension étaient normotendus, avec des pressions artérielles systolique et diastolique de 13 ± 19 mm Hg et 11 ± 10 mm Hg, respectivement, inférieures aux pressions artérielles initiales.

L'incidence du cancer du sein était inversement et significativement corrélée aux concentrations sériques de 25OHD dans une méta-analyse utilisant les données de deux ECR de supplémentation en vitamine D et d'une étude de cohorte7. La cohorte regroupée comprenait 5 038 femmes, dont 77 ont reçu un diagnostic de cancer du sein au cours des études. La régression multivariée de Cox a montré que les femmes avec des niveaux de 25OHD ≥ 150 nmol/l avaient un RR pour le cancer du sein de 0,20 (IC à 95 %, 0,05–0,82) par rapport aux femmes avec des niveaux de 25OHD ≤ 50 nmol/l.

Pour l'infarctus du myocarde et la mortalité toutes causes confondues, une analyse rétrospective sur 20 ans de patients de la US Veterans Health Administration avec un taux initial de 25OHD < 50 nmol/l, avec ou sans conseil de supplémentation en vitamine D8, a montré que ceux qui avaient un sérum concentration de 25OHD > 75 nmol/l avait un RR correspondant à la propension pour l'infarctus du myocarde de 0,73 (IC à 95 %, 0,55 à 0,96) et un RR pour la mortalité toutes causes confondues de 0,61 (IC à 95 %, 0,56 à 0,67), par rapport à ceux avec des niveaux de 25OHD <50 nmol/l.

Des études de randomisation mendélienne ont été incluses dans Bouillon et al.1 Review. Nous suggérons que ces études ont une capacité limitée à évaluer les effets des nutriments, car elles ne permettent pas les effets non linéaires sur la 25OHD et ne tiennent pas compte de la variance élevée dans les dosages de la 25OHD. Les analyses stratifiées en 25OHD tiennent compte de la non-linéarité et ont révélé une diminution du risque de maladie cardiovasculaire avec une augmentation des taux sériques de 25OHD chez les individus non remplis de vitamine D de la UK Biobank9.

En conclusion, les ECR sur la supplémentation en vitamine D et les études de randomisation mendélienne ont apporté un soutien limité aux avantages pour la santé des taux sériques de 25OHD > 50 nmol/l ; cependant, des analyses supplémentaires des données des ECR suggèrent que ce résultat est largement dû à des problèmes liés à la conception et à l'analyse de ces études. Ainsi, des conseils sont justifiés sur l'apport en vitamine D pour atteindre 25OHD > 75 nmol/l10.

[Nutrimuscle-Conseils]

Vitamin D and Bone Health of Older Adults within Care Homes: An Observational Study
by Orlagh Feehan Nutrients 2022, 14(13), 2680;

Limited studies have reported vitamin D status and health outcomes in care home residents, a group at risk of vitamin D deficiency. This study investigated serum 25-hydroxyvitamin D (25-OHD) concentrations in older adults within care homes in Northern Ireland (NI) and its association with musculoskeletal health (ultrasound T-score, muscle strength, Timed Up & Go test (TUG)), bone turnover markers (BTMs), and immune function markers. A total of 87 participants were recruited with mean ± SD age 83.2 ± 7.9 years. Mean ± SD serum 25-OHD concentration (n 69) was 49.52 ± 35.58 nmol/L. Vitamin D deficiency (25-OHD <25 nmol/L) was observed in 34.8% (n 24) of participants with 17.4% (n 12) classified as insufficient (25-OHD 25–50 nmol/L) and 47.8% (n 33) as sufficient (25-OHD >50 nmol/L). 25-OHD concentration was not an independent predictor of T-score, muscle strength, TUG, or inflammatory cytokines. After adjusting for covariates, a significant negative association was observed between 25-OHD concentration and the BTMs; osteocalcin (β = −0.395; p = 0.001), procollagen type 1 N propeptide (P1NP) (β = −0.320; p = 0.012), and C-terminal telopeptide of type 1 collagen (CTX) (β = −0.377; p = 0.003).

Higher 25-OHD concentration was positively associated with use of vitamin D ± calcium supplementation (β = 0.610; p < 0.001). Vitamin D deficiency and insufficiency were highly prevalent in this sample of care home residents in NI. Higher 25-OHD concentration was associated with greater supplement use and with reduced bone turnover, which in this population is linked with reduced bone loss.

These findings emphasize the need for a mandatory vitamin D ± calcium supplementation policy specific for care home residents.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Vitamine D et santé osseuse des personnes âgées dans les foyers de soins : une étude observationnelle
par Orlagh Feehan Nutrients 2022, 14(13), 2680 ;

Des études limitées ont rapporté le statut en vitamine D et les résultats pour la santé des résidents des maisons de soins, un groupe à risque de carence en vitamine D. Cette étude a examiné les concentrations sériques de 25-hydroxyvitamine D (25-OHD) chez les personnes âgées dans des maisons de soins en Irlande du Nord (NI) et son association avec la santé musculo-squelettique (score T échographique, force musculaire, test Timed Up & Go (TUG)) , les marqueurs du remodelage osseux (BTM) et les marqueurs de la fonction immunitaire. Un total de 87 participants ont été recrutés avec un âge moyen ± ET de 83,2 ± 7,9 ans. La concentration sérique moyenne ± SD de 25-OHD (n = 69) était de 49,52 ± 35,58 nmol/L. Une carence en vitamine D (25-OHD <25 nmol/L) a été observée chez 34,8 % (n 24) des participants avec 17,4 % (n 12) classés comme insuffisants (25-OHD 25-50 nmol/L) et 47,8 % (n 33) comme suffisant (25-OHD > 50 nmol/L). La concentration de 25-OHD n'était pas un prédicteur indépendant du score T, de la force musculaire, du TUG ou des cytokines inflammatoires. Après ajustement pour les covariables, une association négative significative a été observée entre la concentration de 25-OHD et les BTM ; l'ostéocalcine (β = −0,395 ; p = 0,001), le propeptide procollagène de type 1 N (P1NP) (β = −0,320 ; p = 0,012) et le télopeptide C-terminal du collagène de type 1 (CTX) (β = −0,377 ; p = 0,003).

Une concentration plus élevée de 25-OHD était positivement associée à l'utilisation d'une supplémentation en vitamine D ± calcium (β = 0,610 ; p < 0,001). La carence et l'insuffisance en vitamine D étaient très répandues dans cet échantillon de résidents de maisons de soins de NI. Une concentration plus élevée de 25-OHD était associée à une plus grande utilisation de suppléments et à un renouvellement osseux réduit, ce qui, dans cette population, est lié à une réduction de la perte osseuse.

Ces résultats soulignent la nécessité d'une politique de supplémentation obligatoire en vitamine D ± calcium spécifique aux résidents des foyers de soins.

[Nutrimuscle-Conseils]

Relationship between serum vitamin D and hip fracture in the elderly: a systematic review and meta-analysis
Shahrzad Habibi Ghahfarrokhi Journal of Bone and Mineral Metabolism volume 40, pages541–553 (2022)

This study investigated the relationship between serum 25-hydroxyvitamin D (25OHD) levels and the occurrence of hip fractures in the elderly using a systematic review and meta-analysis approach.

Materials and methods
PubMed, Web of Science, and Scopus were used to identify studies that outlined an association between serum 25OHD and the occurrence of a hip fracture in a geriatric patient. The analysis calculated odds ratios (OR) for a hip fracture using a random-effects model.

Results
In this study, 28 studies were included, 61,744 elderlies and 9767 cases (15.81%) of hip fractures. In the lowest vs. highest categories of vitamin D in the elderly, pooled OR of hip fractures was 1.80 (95% CI 1.56–2.07, P ≤ 0.001), and modified OR was equal to 1.40 (95% CI 1.20–1.63 P ≤ 0.001). A subgroup analysis showed that the OR of a hip fracture was 2.16 (1.49–3.11, P ≤ 0.001) in case–control studies; 1.52 (1.29–1.79, P = 0.001) in cohort studies; and 1.41 (1.18–1.70, P ≤ 0.001) in case–cohort studies.

Conclusion
Low serum vitamin D levels in the elderly are associated with an increase in the odds of hip fracture.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Relation entre la vitamine D sérique et la fracture de la hanche chez les personnes âgées : une revue systématique et une méta-analyse
Shahrzad Habibi Ghahfarrokhi Journal of Bone and Mineral Metabolism volume 40, pages541–553 (2022)

Cette étude a examiné la relation entre les taux sériques de 25-hydroxyvitamine D (25OHD) et la survenue de fractures de la hanche chez les personnes âgées à l'aide d'une revue systématique et d'une méta-analyse.

matériaux et méthodes
PubMed, Web of Science et Scopus ont été utilisés pour identifier les études décrivant une association entre la 25OHD sérique et la survenue d'une fracture de la hanche chez un patient gériatrique. L'analyse a calculé les rapports de cotes (OR) pour une fracture de la hanche à l'aide d'un modèle à effets aléatoires.

Résultats
Dans cette étude, 28 études ont été incluses, 61 744 personnes âgées et 9 767 cas (15,81 %) de fractures de la hanche. Dans les catégories les plus faibles par rapport aux plus élevées de vitamine D chez les personnes âgées, l'OR combiné des fractures de la hanche était de 1,80 (IC à 95 % 1,56–2,07, P ≤ 0,001) et l'OR modifié était égal à 1,40 (IC à 95 % 1,20–1,63 P ≤ 0,001). Une analyse en sous-groupe a montré que l'OR d'une fracture de la hanche était de 2,16 (1,49–3,11, P ≤ 0,001) dans les études cas-témoins ; 1,52 (1,29–1,79, P = 0,001) dans les études de cohorte ; et 1,41 (1,18–1,70, P ≤ 0,001) dans les études cas-cohorte.

Conclusion
De faibles taux sériques de vitamine D chez les personnes âgées sont associés à une augmentation du risque de fracture de la hanche.

[Nutrimuscle-Conseils]

Deficiency in vitamin D is associated with bilateral hearing impairment and bilateral sensorineural hearing loss in older adults
Galya Bigman Nutrition Research Volume 105, September 2022, Pages 1-10

Hearing impairment and vitamin D (VD) deficiency are both public health concerns. The purpose of the study was to examine whether VD deficiency and hearing impairment, specifically sensorineural hearing loss, are associated. Data from the National Health and Nutrition Examination Surveys (2001-2006, 2009-2012) were used in this cross-sectional study. The pure-tone average (PTA) was calculated for each ear at low speech frequencies of 0.5 to 4.0 kHz (LPTA) and higher frequencies of 3.0 to 8.0 kHz (HPTA). Hearing impairment was defined as >25 dB (LPTA/HPTA) and was further divided to “unilateral” and “bilateral.” A subsample of 2010 participants with normal tympanometry and otoscopic examinations was analyzed to determine sensorineural hearing loss. Multivariable weighted multinomial regressions were used to estimate the adjusted odds ratios (ORs) and 95% CIs. Overall, 3489 participants aged 50 years or older with mean age (mean ± SD) 61.5 ± 9.1 years were included in the final study sample, of those, 924 (21.8%) had VD deficiency (<20 ng/mL). Hearing impairment (bilateral and unilateral) was detected at 1648 (40.5%) participants at LPTA and 2589 (70.5%) participants at HPTA. In the multivariable models, VD deficiency was significantly associated with bilateral hearing impairment at the LPTA (OR, 1.45; 95% CI, 1.12-1.89) and with bilateral sensorineural hearing loss at the LPTA (OR, 1.60; 95% CI, 1.13-2.26) but such association was not observed at the HPTA (unilateral, P value = .274; bilateral, P value = .423).

In conclusion, VD may have a significant role in the human auditory system, where its deficiency might affect both ears in particular the inner ears where the sensorineural hearing loss occurs.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La carence en vitamine D est associée à une déficience auditive bilatérale et à une perte auditive neurosensorielle bilatérale chez les personnes âgées
Galya Bigman Nutrition Research Volume 105, Septembre 2022, Pages 1-10

La déficience auditive et la carence en vitamine D (VD) sont deux problèmes de santé publique. Le but de l'étude était d'examiner si le déficit VD et la déficience auditive, en particulier la perte auditive neurosensorielle, sont associés. Les données des National Health and Nutrition Examination Surveys (2001-2006, 2009-2012) ont été utilisées dans cette étude transversale. La moyenne des tonalités pures (PTA) a été calculée pour chaque oreille à des fréquences vocales basses de 0,5 à 4,0 kHz (LPTA) et à des fréquences plus élevées de 3,0 à 8,0 kHz (HPTA). La déficience auditive a été définie comme > 25 dB (LPTA/HPTA) et a ensuite été divisée en « unilatérale » et « bilatérale ». Un sous-échantillon de 2010 participants avec des examens tympanométriques et otoscopiques normaux a été analysé pour déterminer la perte auditive neurosensorielle. Des régressions multinomiales pondérées multivariées ont été utilisées pour estimer les rapports de cotes (RC) ajustés et les IC à 95 %. Dans l'ensemble, 3489 participants âgés de 50 ans ou plus avec un âge moyen (moyenne ± ET) de 61,5 ± 9,1 ans ont été inclus dans l'échantillon final de l'étude, parmi lesquels 924 (21,8%) avaient un déficit en VD (<20 ng/mL). Une déficience auditive (bilatérale et unilatérale) a été détectée chez 1648 (40,5%) participants au LPTA et 2589 (70,5%) participants au HPTA. Dans les modèles multivariables, le déficit en VD était significativement associé à une déficience auditive bilatérale au LPTA (OR, 1,45 ; IC à 95 %, 1,12-1,89) et à une perte auditive neurosensorielle bilatérale au LPTA (OR, 1,60 ; IC à 95 %, 1,13- 2.26) mais une telle association n'a pas été observée à l'HPTA (unilatéral, valeur P = 0,274 ; bilatéral, valeur P = 0,423).

En conclusion, [b]la VD peut avoir un rôle important dans le système auditif humain, où sa déficience peut affecter les deux oreilles, en particulier l'oreille interne où se produit la perte auditive neurosensorielle.[/b]

[Nutrimuscle-Conseils]

Vitamin D in the older population: a consensus statement
Andrea Giustina, Endocrine volume 79, pages31–44 (2023)

Background
This paper reports results from the 5th International Conference “Controversies in Vitamin D” that was held in Stresa, Italy, 15–18 September 2021. The conference is part of this series that started in 2017 and has been conducted annually since. The objective of these conferences is to identify timely and controversial topics related to Vitamin D. Dissemination of the results of the conference through publications in peer-reviewed journals is an important means by which the most up to date information can be shared with physicians, investigators, and other health care professionals. Vitamin D and aging, the subject of this paper was featured at the conference.

Methods
Participants were selected to review available literature on assigned topics related to vitamin D and aging and to present their findings with illustrative material, the intent of which was to stimulate discussion and to arrive at a consensus. The presentations were directed towards the following areas: impact of aging on vitamin D production and levels; skeletal effects of vitamin D deficiency in the older population; falls and vitamin D in the aging; potential extra skeletal effects of vitamin D; and strategies to prevent vitamin D deficiency. A final topic was related to how vitamin D might influence the efficacy of vaccines for Covid-19.

Results
Hypovitaminosis D can lead to several skeletal and extra-skeletal outcomes. Older adults are at risk for vitamin D deficiency as both production and metabolism of vitamin D change with aging due to factors, such as reduced sun exposure and reduced production capacity of the skin. Skeletal consequences of these age-related changes can include reduced bone mineral density, osteomalacia and fractures. Potential extra-skeletal effects can include added risks for falls, reduced muscle strength, diabetes, cancer, and cardiovascular disease. Strategies to avoid these vitamin D deficiency-related negative outcomes include sun exposure, food fortification, and supplementation. While aging does not diminish sufficient reserve capacity for cutaneous vitamin D production, concerns about skin cancers and practical matters for the institutionalized elderly limit this option. Supplementation with vitamin D is the best option either pharmacologically or through food fortification. Regardless of treatment strategies, interventions to restore sufficient vitamin D status will show positive results only in those who are truly deficient. Thus, treatment goals should focus on avoiding 25(OH)D serum levels <30 nmol/l, with a goal to reach levels >50 nmol/l.

Conclusions
The results of this conference has led to consensus on several issues. Vitamin D supplementation should be combined with calcium to reduce fractures in the older population. The goal for adequate Vitamin D status should be to reach a serum level of 25(OH)D >50 nmol/l. It appears that daily low-dose vitamin D regimens reduce the risk of falling, especially in the elderly, compared with infrequent, large bolus doses that may increase it. The role of Vitamin D supplementation on muscle strength remains to be clarified. On the other hand, supplementation decreases the risk of progression to T2D from prediabetes among those who are Vitamin Ddeficient. Of three possible strategies to establish vitamin D sufficiency – sunshine exposure, food fortification, and supplementation – the latter seems to be the most effective and practical in the aging population.