Traduction de l'étude
La relation entre la vitamine K et le DT2 : une revue systématique et une méta-analyse
Boyang Qu, Alimentation et fonction numéro 19, 2023
Contexte : Des études antérieures ont montré le rôle potentiel de la supplémentation en vitamine K dans la prévention et le traitement de nombreuses maladies. Cependant, l’effet de la supplémentation en vitamine K sur la glycémie reste controversé. Le but de cette étude était d'évaluer les effets de la supplémentation en vitamine K sur les indicateurs liés à la glycémie, notamment la glycémie à jeun (FBS), l'insuline à jeun (FINS) et l'évaluation par modèle d'homéostasie de la résistance à l'insuline (HOMA-IR). L'association potentielle entre la vitamine K et le risque de diabète sucré de type 2 (DT2) a également été évaluée. Méthodes : Jusqu'en avril 2023, des recherches ont été effectuées dans les bases de données Cochrane, PubMed, Web of Science, Medline et EMBASE pour évaluer les effets de la vitamine K sur la glycémie et le risque de développer un DT2. Résultats : Une méta-analyse de sept études (813 participants) a révélé que la supplémentation en vitamine K réduisait significativement le FBS (DMS = −0,150 mg dl−1, IC à 95 % = −0,290, −0,010 mg dl−1) et HOMA-IR (SMD = −0,200, IC 95 % = −0,330, −0,060), mais pas FINS. Cinq études totalisant 105 798 participants ont été incluses dans la méta-analyse de l'association entre la vitamine K et le DT2.
Les résultats ont montré que la vitamine K était associée à un risque réduit de développer un DT2 (HR = 0,79, IC 95 % [0,71-0,88], P < 0,001).
Conclusion : La méta-analyse a démontré que la supplémentation en vitamine K avait un effet significatif sur la régulation du FBS et du HOMA-IR dans la population. De plus, la vitamine K était associée à un risque réduit de développer un DT2. Compte tenu de certaines limites découvertes dans cette étude, des données supplémentaires provenant d’essais cliniques à grande échelle sont nécessaires.