Bénéfices santé du Magnésium ?

[Nutrimuscle-Conseils]

Relationship Between Zinc, Selenium, and Magnesium Status and Markers of Metabolically Healthy and Unhealthy Obesity Phenotypes
Biological Trace Element Research Volume 202, pages 3449–3464, (2024) Kyria Jayanne Clímaco Cruz

Our objective was to investigate the relationship between zinc, selenium, and magnesium status and markers of metabolically healthy and unhealthy obesity phenotypes. This was a cross-sectional study with 140 women: metabolically healthy obese women (n = 35), metabolically unhealthy obese women (n = 28), and normal-weight women (n = 77). We have calculated the body mass index, waist-hip ratio, waist-height ratio and some adiposity indices. Additionally, we evaluated endocrine-metabolic parameters and estimated the dietary intake of energy, macronutrients, zinc, selenium, and magnesium. The mineral concentrations in plasma, erythrocytes, and urine were assessed.

In obese patients, there was a significant decrease in dietary zinc, selenium, and magnesium intake per kilogram of body weight, as well as lower mineral concentrations in both plasma and erythrocytes. Additionally, these patients exhibited higher urinary mineral levels compared to the control group, regardless of whether they had healthy or unhealthy phenotypes. We observed a significant correlation between deficiencies in zinc, selenium, and magnesium and obesity-associated metabolic disorders, including dyslipidemias and redox status disturbances.

This study highlights a connection between deficiencies in zinc, selenium, and magnesium and metabolic disorders linked to obesity, including dyslipidemias, alterations in redox status, and thyroid hormonal dysfunction.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Relation entre le statut du zinc, du sélénium et du magnésium et les marqueurs des phénotypes d'obésité métaboliquement sains et malsains
Recherche sur les éléments traces biologiques Volume 202, pages 3449 à 3464, (2024) Kyria Jayanne Clímaco Cruz

Notre objectif était d’étudier la relation entre le statut en zinc, sélénium et magnésium et les marqueurs des phénotypes d’obésité métaboliquement sains et malsains. Il s'agissait d'une étude transversale portant sur 140 femmes : des femmes obèses métaboliquement saines (n = 35), des femmes obèses métaboliquement malsaines (n = 28) et des femmes de poids normal (n = 77). Nous avons calculé l'indice de masse corporelle, le rapport taille-hanche, le rapport taille-hauteur et certains indices d'adiposité. De plus, nous avons évalué les paramètres endocriniens et métaboliques et estimé l'apport alimentaire en énergie, en macronutriments, en zinc, en sélénium et en magnésium. Les concentrations de minéraux dans le plasma, les érythrocytes et l'urine ont été évaluées.

Chez les patients obèses, il y a eu une diminution significative de l’apport alimentaire en zinc, sélénium et magnésium par kilogramme de poids corporel, ainsi qu’une diminution des concentrations de minéraux dans le plasma et les érythrocytes. De plus, ces patients présentaient des taux de minéraux urinaires plus élevés que le groupe témoin, qu’ils aient un phénotype sain ou malsain. Nous avons observé une corrélation significative entre les carences en zinc, sélénium et magnésium et les troubles métaboliques associés à l'obésité, notamment les dyslipidémies et les troubles du statut redox.

Cette étude met en évidence un lien entre les carences en zinc, sélénium et magnésium et les troubles métaboliques liés à l’obésité, notamment les dyslipidémies, les altérations du statut redox et le dysfonctionnement hormonal thyroïdien.

[Nutrimuscle-Conseils]

The role of magnesium in the pathogenesis of osteoporosis
Lin Liu Front. Endocrinol., 06 June 2024

Magnesium (Mg), a nutritional element which is essential for bone development and mineralization, has a role in the progression of osteoporosis. Osteoporosis is a multifactorial disease characterized by significant deterioration of bone microstructure and bone loss. Mg deficiency can affect bone structure in an indirect way through the two main regulators of calcium homeostasis (parathyroid hormone and vitamin D). In human osteoblasts (OBs), parathyroid hormone regulates the expression of receptor activator of nuclear factor-κ B ligand (RANKL) and osteoprotegerin (OPG) to affect osteoclast (OC) formation. In addition, Mg may also affect the vitamin D3 -mediated bone remodeling activity. vitamin D3 usually coordinates the activation of the OB and OC. The unbalanced activation OC leads to bone resorption. The RANK/RANKL/OPG axis is considered to be a key factor in the molecular mechanism of osteoporosis. Mg participates in the pathogenesis of osteoporosis by affecting the regulation of parathyroid hormone and vitamin D levels to affect the RANK/RANKL/OPG axis. Different factors affecting the axis and enhancing OC function led to bone loss and bone tissue microstructure damage, which leads to the occurrence of osteoporosis. Clinical research has shown that Mg supplementation can alleviate the symptoms of osteoporosis to some extent.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le rôle du magnésium dans la pathogenèse de l'ostéoporose
Front Lin Liu. Endocrinol., 06 juin 2024

Le magnésium (Mg), élément nutritionnel essentiel au développement et à la minéralisation des os, joue un rôle dans la progression de l'ostéoporose. L'ostéoporose est une maladie multifactorielle caractérisée par une détérioration importante de la microstructure osseuse et une perte osseuse. Une carence en magnésium peut affecter la structure osseuse de manière indirecte par l’intermédiaire des deux principaux régulateurs de l’homéostasie calcique (hormone parathyroïdienne et vitamine D). Dans les ostéoblastes humains (OB), l'hormone parathyroïdienne régule l'expression de l'activateur du récepteur du ligand du facteur nucléaire κ B (RANKL) et de l'ostéoprotégérine (OPG) pour affecter la formation d'ostéoclastes (OC). De plus, le magnésium peut également affecter l’activité de remodelage osseux médiée par la vitamine D3. la vitamine D3 coordonne généralement l’activation de l’OB et de l’OC. L'activation déséquilibrée de l'OC entraîne une résorption osseuse. L'axe RANK/RANKL/OPG est considéré comme un facteur clé dans le mécanisme moléculaire de l'ostéoporose. Le magnésium participe à la pathogenèse de l'ostéoporose en affectant la régulation des taux d'hormone parathyroïdienne et de vitamine D pour affecter l'axe RANK/RANKL/OPG. Différents facteurs affectant l'axe et améliorant la fonction OC ont conduit à une perte osseuse et à des dommages à la microstructure du tissu osseux, conduisant à l'apparition de l'ostéoporose. La recherche clinique a montré qu’une supplémentation en magnésium peut atténuer dans une certaine mesure les symptômes de l’ostéoporose.

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Magnesium status modulating the effect of serum vitamin D levels on retinopathy: National Health and Nutrition Examination Survey 2005 to 2008
Lei Xu Front. Nutr., 04 June 2024

Aim: Magnesium levels may influence the effect of vitamin D levels on the body. This study aimed to assess the combined effect of magnesium status as reflected by magnesium depletion score (MDS) and vitamin D status on the risk of retinopathy.

Methods: This cross-sectional study included participants aged 40 years and older with complete information on vitamin D, MDS, and retinopathy assessment from the 2005–2008 National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES). Logistic regression analysis was utilized to analyze the relationship of MDS and vitamin D with retinopathy and expressed as odds ratio (OR) and 95% confidence interval (CI).

Results: Of these 4,953 participants included, 602 (9.53%) participants had retinopathy. Serum vitamin D levels ≤30 nmol/L (vs. >30 nmol/L) (OR = 1.38, 95%CI: 1.05–1.81) and MDS >2 points (vs. ≤2 points) (OR = 1.47, 95%CI: 1.01–2.16) were associated with higher odds of retinopathy. There was an interaction between MDS and vitamin D on the increased odds of retinopathy (OR = 2.29, 95%CI: 1.12–4.68, Pinteraction = 0.025). In different MDS groups, serum vitamin D levels ≤30 nmol/L increased the odds of retinopathy only in the MDS >2 group (OR = 2.90, 95%CI: 1.16–7.24), but not in the MDS ≤2 group (p = 0.293). Subgroups analyses demonstrated that the interaction between MDS and serum vitamin D on retinopathy was observed in males (OR = 6.88, 95%CI: 1.41–33.66, Pinteraction = 0.019), people with diabetes (OR = 3.43, 95%CI: 1.78–6.63, Pinteraction < 0.001), and people with body mass index (BMI) ≥25 kg/m2 (OR = 2.46, 95%CI: 1.11–5.44, Pinteraction = 0.028).

Conclusion: Magnesium plays a moderating role in the relationship between serum vitamin D and retinopathy. The protective effect of vitamin D against retinopathy was primarily present among those with inadequate magnesium levels.

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Traduction de l'étude

Statut en magnésium modulant l'effet des taux sériques de vitamine D sur la rétinopathie : Enquête nationale sur la santé et la nutrition, 2005 à 2008
Front Lei Xu. Nutr., 04 juin 2024

Objectif : Les niveaux de magnésium peuvent influencer l’effet des niveaux de vitamine D sur l’organisme. Cette étude visait à évaluer l'effet combiné du statut en magnésium, reflété par le score de déplétion en magnésium (MDS) et le statut en vitamine D, sur le risque de rétinopathie.

Méthodes : Cette étude transversale a inclus des participants âgés de 40 ans et plus disposant d'informations complètes sur l'évaluation de la vitamine D, du SMD et de la rétinopathie provenant de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES) de 2005 à 2008. Une analyse de régression logistique a été utilisée pour analyser la relation entre le SMD et la vitamine D avec la rétinopathie et exprimée sous forme de rapport de cotes (OR) et d'intervalle de confiance (IC) à 95 %.

Résultats : Parmi ces 4 953 participants inclus, 602 (9,53 %) souffraient de rétinopathie. Taux sériques de vitamine D ≤30 nmol/L (vs >30 nmol/L) (OR = 1,38, IC à 95 % : 1,05–1,81) et MDS >2 points (vs ≤2 points) (OR = 1,47, 95 % IC : 1,01 à 2,16) étaient associés à un risque plus élevé de rétinopathie. Il y avait une interaction entre le SMD et la vitamine D sur le risque accru de rétinopathie (OR = 2,29, IC à 95 % : 1,12–4,68, Pinteraction = 0,025). Dans différents groupes de SMD, les taux sériques de vitamine D ≤ 30 nmol/L augmentaient le risque de rétinopathie uniquement dans le groupe SMD > 2 (OR = 2,90, IC à 95 % : 1,16–7,24), mais pas dans le groupe SMD ≤2 (p = 0,293). Les analyses en sous-groupes ont démontré que l'interaction entre le SMD et la vitamine D sérique sur la rétinopathie a été observée chez les hommes (OR = 6,88, IC à 95 % : 1,41–33,66, Pinteraction = 0,019), les personnes atteintes de diabète (OR = 3,43, IC à 95 % : 1,78– 6,63, Pinteraction < 0,001) et les personnes ayant un indice de masse corporelle (IMC) ≥25 kg/m2 (OR = 2,46, IC à 95 % : 1,11–5,44, Pinteraction = 0,028).

Conclusion : Le magnésium joue un rôle modérateur dans la relation entre la vitamine D sérique et la rétinopathie. L’effet protecteur de la vitamine D contre la rétinopathie était principalement présent chez les personnes présentant des niveaux de magnésium insuffisants.

[Nutrimuscle-Conseils]

Does Magnesium Provide a Protective Effect in Crohn’s Disease Remission? A Systematic Review of the Literature
by Sergiu Costescu Nutrients 2024, 16(11), 1662;

This systematic review evaluates the hypothesis that optimal serum magnesium levels may enhance remission rates in Crohn’s disease (CD) and considers whether magnesium supplementation could be beneficial in CD management. This review aims to synthesize available evidence concerning the impact of serum magnesium on disease remission in CD, and to analyze the effectiveness and mechanistic roles of magnesium supplementation. Adhering to the PRISMA guidelines, we searched PubMed, Web of Science, and Scopus up to January 2024 using MeSH terms and free-text queries related to CD and magnesium. The inclusion criteria were studies that investigated serum magnesium levels, effects of supplementation, and the inflammatory mechanisms in CD remission. From the 525 records identified, eight studies met the inclusion criteria after the removal of duplicates and irrelevant records. These studies, conducted between 1998 and 2023, involved a cumulative sample of 453 patients and 292 controls. Key findings include significantly lower serum magnesium levels in CD patients (0.79 ± 0.09 mmol/L) compared to controls (0.82 ± 0.06 mmol/L), with up to 50% prevalence of hypomagnesemia in CD patients observed in one study. Notably, CD patients, particularly men, exhibited lower magnesium intake (men: 276.4 mg/day; women: 198.2 mg/day). Additionally, low magnesium levels correlated with increased sleep latency (95% CI −0.65 to −0.102; p = 0.011) and decreased sleep duration (95% CI −0.613 to −0.041; p = 0.028). Another key finding was the significant association between low serum magnesium levels and elevated CRP levels as an indicator of CD disease activity.

The findings support the hypothesis that serum magnesium levels are significantly lower in CD patients compared to healthy controls and suggest that magnesium supplementation could improve CD management by enhancing remission rates and sleep quality. However, more rigorous, evidence-based research is necessary to define specific supplementation protocols and to fully elucidate the role of magnesium in CD pathophysiology.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le magnésium a-t-il un effet protecteur dans la rémission de la maladie de Crohn ? Une revue systématique de la littérature
par Sergiu Costescu Nutrients 2024, 16(11), 1662 ;

Cette revue systématique évalue l'hypothèse selon laquelle des taux sériques optimaux de magnésium pourraient améliorer les taux de rémission de la maladie de Crohn (MC) et examine si une supplémentation en magnésium pourrait être bénéfique dans la prise en charge de la MC. Cette revue vise à synthétiser les preuves disponibles concernant l'impact du magnésium sérique sur la rémission de la maladie dans la MC, et à analyser l'efficacité et les rôles mécanistiques de la supplémentation en magnésium. Conformément aux directives PRISMA, nous avons effectué des recherches dans PubMed, Web of Science et Scopus jusqu'en janvier 2024 en utilisant des termes MeSH et des requêtes en texte libre liées au CD et au magnésium. Les critères d'inclusion étaient des études portant sur les taux sériques de magnésium, les effets de la supplémentation et les mécanismes inflammatoires de la rémission de la MC. Sur les 525 enregistrements identifiés, huit études répondaient aux critères d'inclusion après suppression des doublons et des enregistrements non pertinents. Ces études, menées entre 1998 et 2023, ont porté sur un échantillon cumulé de 453 patients et 292 témoins. Les principales conclusions incluent des taux sériques de magnésium significativement plus faibles chez les patients atteints de MC (0,79 ± 0,09 mmol/L) par rapport aux témoins (0,82 ± 0,06 mmol/L), avec une prévalence allant jusqu'à 50 % d'hypomagnésémie chez les patients atteints de MC observée dans une étude. Notamment, les patients atteints de MC, en particulier les hommes, présentaient un apport plus faible en magnésium (hommes : 276,4 mg/jour ; femmes : 198,2 mg/jour). De plus, de faibles niveaux de magnésium étaient corrélés à une augmentation de la latence du sommeil (IC à 95 % de −0,65 à −0,102 ; p = 0,011) et à une diminution de la durée du sommeil (IC à 95 % de −0,613 à −0,041 ; p = 0,028). Une autre découverte clé était l’association significative entre de faibles taux sériques de magnésium et des taux élevés de CRP en tant qu’indicateur de l’activité de la MC.

Les résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle les taux sériques de magnésium sont significativement plus faibles chez les patients atteints de MC que chez les témoins sains et suggèrent qu'une supplémentation en magnésium pourrait améliorer la gestion de la MC en améliorant les taux de rémission et la qualité du sommeil. Cependant, des recherches plus rigoureuses et fondées sur des preuves sont nécessaires pour définir des protocoles de supplémentation spécifiques et pour élucider pleinement le rôle du magnésium dans la physiopathologie de la MC.

[Nutrimuscle-Conseils]

Dietary Magnesium Intake and Proteinuria: Is There a Relationship?
Biological Trace Element Research Volume 202, pages 3959–3966, (2024) Abbas Mohtashamian

The possible relationship between dietary magnesium status and proteinuria has been suggested by a number of previous studies. However, human studies on this association are limited. Therefore, the present study aimed to investigate the independent relationship between dietary magnesium intake and urinary protein excretion. The present study was a post hoc analysis of the previous randomized clinical trial that evaluated the effect of dietary phosphorus restriction on proteinuria. The baseline data of 90 participants with proteinuria and chronic kidney disease was used to measure the association between dietary magnesium intake and proteinuria.

Participants were asked to record their 24-h food intake for three days a week in a questionnaire. Urinary protein to creatinine ratio (UPCR) in a random urine sample was measured to be a marker for proteinuria. Out of 90 patients included in the study, 47 were men and 43 were women. The mean ± standard deviation of age and body mass index were 59.05 ± 14.16 years and 29.02 ± 5.54 kg/m2, respectively. The patients’ average daily dietary intake of energy and magnesium were 2183 kcal and 169.44 mg, respectively. A significant inverse correlation was found between the dietary intake of magnesium and UPCR (r =  − 0.219, p = 0.042). This association remained significant even after adjusting for confounding variables (β =  − 0.222, p = 0.028).

The findings of the present study showed a significant inverse relationship between the magnesium intake and proteinuria. Although, the design of the current research was cross-sectional, it has provided a basis for conducting future longitudinal studies and trials to better elucidate such a relationship.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire en magnésium et protéinurie : existe-t-il un lien ?
Recherche sur les éléments traces biologiques Volume 202, pages 3959-3966, (2024) Abbas Mohtashamian

La relation possible entre le statut en magnésium alimentaire et la protéinurie a été suggérée par un certain nombre d'études antérieures. Cependant, les études humaines sur cette association sont limitées. Par conséquent, la présente étude visait à étudier la relation indépendante entre l’apport alimentaire en magnésium et l’excrétion urinaire de protéines. La présente étude était une analyse post hoc du précédent essai clinique randomisé évaluant l'effet de la restriction alimentaire en phosphore sur la protéinurie. Les données de base de 90 participants souffrant de protéinurie et de maladie rénale chronique ont été utilisées pour mesurer l'association entre l'apport alimentaire en magnésium et la protéinurie.

Les participants ont été invités à enregistrer leur consommation alimentaire sur 24 heures, trois jours par semaine, dans un questionnaire. Le rapport protéines urinaires/créatinine (UPCR) dans un échantillon d'urine aléatoire a été mesuré comme marqueur de la protéinurie. Sur 90 patients inclus dans l’étude, 47 étaient des hommes et 43 des femmes. La moyenne ± écart-type de l’âge et de l’indice de masse corporelle étaient respectivement de 59,05 ± 14,16 ans et 29,02 ± 5,54 kg/m2. L’apport alimentaire quotidien moyen des patients en énergie et en magnésium était respectivement de 2 183 kcal et 169,44 mg. Une corrélation inverse significative a été trouvée entre l'apport alimentaire en magnésium et l'UPCR (r =  − 0,219, p = 0,042). Cette association est restée significative même après ajustement pour tenir compte des variables confondantes (β =  − 0,222, p = 0,028).

Les résultats de la présente étude ont montré une relation inverse significative entre l’apport en magnésium et la protéinurie. Bien que la conception de la recherche actuelle soit transversale, elle a fourni une base pour mener de futures études et essais longitudinaux afin de mieux élucider une telle relation.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between dietary magnesium intake, inflammation, and neurodegeneration
European Journal of Nutrition Volume 63, pages 1807–1818, (2024) Khawlah Alateeq

Background
Consistent evidence shows that magnesium (Mg) intake is associated with lower blood pressure (bicarbonate de potassium), and that lower bicarbonate de potassium is associated with improved cerebral health. However, recent findings indicate that the positive effect of dietary Mg intake on cerebral health is not mediated by a decrease in bicarbonate de potassium. As Mg’s anti-inflammatory action is a plausible alternative mechanism, the objective of this study was to investigate the associations between Mg intake and inflammation to determine whether it mediates any neuroprotective effect.

Methods
Participants from the UK Biobank (n = 5775, aged 40–73 years, 54.7% female) were assessed for dietary magnesium using an online food questionnaire, brain and white matter lesion (WML) volumes were segmented with FreeSurfer software, and inflammation markers including high-sensitivity C-reactive protein (hs-CRP), leukocyte, erythrocyte count, and Glycoprotein acetylation (GlycA) were measured using specific laboratory techniques such as immunoturbidimetry, automated cell counting, and nuclear magnetic resonance. Hierarchical linear regression models were performed to investigate the association between dietary Mg, and inflammatory markers and between dietary Mg, brain and WMLs volumes. Mediation analysis was performed to test a possible mediation role of inflammation on the association between dietary Mg and brain and WMLs volumes.

Results
Higher dietary Mg intake was associated with lower inflammation: hs-CRP level (− 0.0497%; 95% confidence interval [CI] − 0.0497%, − 0.0199%) leukocytes count (− 0.0015%; 95%CI − 0.00151%, − 0.0011%), and GlycA (− 0.0519%; 95%CI − 0.1298%, − 0.0129%). Moreover, higher dietary Mg intake was associated with larger grey matter volume (0.010%; 95%CI 0.004%, 0.017%), white matter volume (0.012%; 95%CI 0.003, 0.022) and right hippocampal volume (0.002%; 95%CI 0.0007, –0.0025%). Lower hs-CRP levels mediated the positive association between higher dietary Mg intake and larger grey matter volume.

Conclusions
The anti-inflammatory effects of dietary Mg intake in the general population, appears to mediate its neuroprotective effect.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre l’apport alimentaire en magnésium, l’inflammation et la neurodégénérescence
European Journal of Nutrition Volume 63, pages 1807–1818, (2024) Khawlah Alateeq

Contexte
Des preuves cohérentes montrent que l’apport en magnésium (Mg) est associé à une pression artérielle plus basse (bicarbonate de potassium) et qu’un faible taux de bicarbonate de potassium est associé à une meilleure santé cérébrale. Cependant, des découvertes récentes indiquent que l’effet positif de l’apport alimentaire en Mg sur la santé cérébrale n’est pas médié par une diminution du bicarbonate de potassium. L’action anti-inflammatoire du Mg étant un mécanisme alternatif plausible, l’objectif de cette étude était d’examiner les associations entre l’apport en Mg et l’inflammation afin de déterminer s’il médie un effet neuroprotecteur.

Méthodes
Les participants de la UK Biobank (n = 5775, âgés de 40 à 73 ans, 54,7 % de femmes) ont été évalués pour leur apport en magnésium alimentaire à l'aide d'un questionnaire alimentaire en ligne, les volumes des lésions cérébrales et de la substance blanche (WML) ont été segmentés avec le logiciel FreeSurfer et les marqueurs d'inflammation, notamment la protéine C-réactive à haute sensibilité (hs-CRP), le nombre de leucocytes, d'érythrocytes et l'acétylation des glycoprotéines (GlycA), ont été mesurés à l'aide de techniques de laboratoire spécifiques telles que l'immunoturbidimétrie, le comptage cellulaire automatisé et la résonance magnétique nucléaire. Des modèles de régression linéaire hiérarchique ont été réalisés pour étudier l'association entre le Mg alimentaire et les marqueurs inflammatoires et entre le Mg alimentaire, les volumes du cerveau et des WML. Une analyse de médiation a été réalisée pour tester un éventuel rôle de médiation de l'inflammation sur l'association entre le Mg alimentaire et les volumes du cerveau et des WML.

Résultats
Un apport alimentaire plus élevé en Mg était associé à une inflammation plus faible : taux de hs-CRP (− 0,0497 % ; intervalle de confiance [IC] à 95 % − 0,0497 %, − 0,0199 %), numération des leucocytes (− 0,0015 % ; IC à 95 % − 0,00151 %, − 0,0011 %) et GlycA (− 0,0519 % ; IC à 95 % − 0,1298 %, − 0,0129 %). De plus, un apport alimentaire plus élevé en Mg était associé à un volume de matière grise plus important (0,010 % ; IC à 95 % 0,004 %, 0,017 %), à un volume de matière blanche (0,012 % ; IC à 95 % 0,003, 0,022) et à un volume de l'hippocampe droit (0,002 % ; IC à 95 % 0,0007, –0,0025 %). Des taux plus faibles de hs-CRP ont médié l'association positive entre un apport alimentaire plus élevé en Mg et un volume de matière grise plus important.

Conclusions
Les effets anti-inflammatoires de l'apport alimentaire en Mg dans la population générale semblent médier son effet neuroprotecteur.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Association between Magnesium Depletion Score and Hypertension in US Adults: Evidence from the National Health and Nutrition Examination Survey (2007–2018)
Biological Trace Element Research Volume 202, pages 4418–4430, (2024) Mo-Yao Tan

The magnesium depletion score (MDS) emerges as a new valuable predictor of the body’s magnesium status index. This study aims to explore the link between MDS and hypertension (HTN) using the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) data. A total of 9708 participants from NHANES (2007–2018) were enrolled to investigate MDS’s connection with HTN. HTN was defined based on clinical guidelines. MDS classification (low, 0–1; middle, 2; high, 3–5) relied on alcohol consumption, diuretic use, proton-pump inhibitor (PPI) usage, and kidney disease. Multivariable logistic regression assessed MDS-HTN association. Subsequent analyses included interaction tests, subgroups, and sensitivity analysis. Each unit increase in MDS correlated with an 87% higher HTN risk (OR, 1.87; 95% CI, 1.64–2.13) after adjusting for confounders. High MDS participants exhibited significantly elevated HTN risk compared to low MDS counterparts (OR, 8.31; 95% CI, 4.81–14.36), with a significant trend across MDS groups (p < 0.001). Subgroup analyses supported a consistent positive correlation. Sensitivity analysis confirmed a robust association. The results indicated a positive correlation between MDS and the risk of developing HTN in US adults.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre le score de déplétion en magnésium et l’hypertension chez les adultes américains : données probantes de l’enquête nationale sur la santé et la nutrition (2007-2018)
Biological Trace Element Research Volume 202, pages 4418-4430, (2024) Mo-Yao Tan

Le score de déplétion en magnésium (MDS) apparaît comme un nouvel indicateur précieux de l’indice de statut en magnésium de l’organisme. Cette étude vise à explorer le lien entre le MDS et l’hypertension (HTA) en utilisant les données de l’enquête nationale sur la santé et la nutrition (NHANES). Au total, 9 708 participants de la NHANES (2007-2018) ont été recrutés pour étudier le lien entre le MDS et l’HTA. L’HTA a été définie sur la base de directives cliniques. La classification du MDS (faible, 0-1 ; moyen, 2 ; élevé, 3-5) reposait sur la consommation d’alcool, l’utilisation de diurétiques, l’utilisation d’inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et la maladie rénale. L'association SMD-HTA a été évaluée par régression logistique multivariée. Les analyses ultérieures comprenaient des tests d'interaction, des sous-groupes et une analyse de sensibilité. Chaque augmentation unitaire du SMD était corrélée à un risque d'HTA supérieur de 87 % (OR, 1,87 ; IC à 95 %, 1,64-2,13) ​​après ajustement des facteurs de confusion. Les participants présentant un SMD élevé présentaient un risque d'HTA significativement plus élevé que leurs homologues présentant un SMD faible (OR, 8,31 ; IC à 95 %, 4,81-14,36), avec une tendance significative dans tous les groupes de SMD (p < 0,001). Les analyses de sous-groupes ont confirmé une corrélation positive constante. L'analyse de sensibilité a confirmé une association solide. Les résultats ont indiqué une corrélation positive entre le SMD et le risque de développer une HTA chez les adultes américains.

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Association between dietary magnesium intake and pelvic inflammatory disease in US women: a cross-sectional study of NHANES
Zeru Chen Front. Nutr., 07 August 2024

Background: Pelvic inflammatory disease (PID) is a common gynecological condition associated with significant morbidity and healthcare costs. Emerging evidence suggests that dietary factors, such as magnesium intake, may play a role in PID risk. However, the relationship between dietary magnesium intake and PID risk remains uncertain. This cross-sectional study aimed to investigate the association between dietary magnesium intake and the risk of PID.

Methods: This cross-sectional study included data from the National Health and Nutrition Examination Survey (NHANES) 2015–2018. Weighted multivariable logistic regression was used to examine the association between dietary magnesium intake and PID. Restricted cubic spline (RCS) analysis was performed to assess the linear and non-linear associations. Subgroup analyses were performed based on baseline characteristics.

Results: A total of 3,034 women aged 20–59 were included in the study. Magnesium intake exhibited a significant association with lower PID risk in weighted multivariable logistic regression. Adjusted odds ratios (ORs) for dietary magnesium intake in quartiles Q2 (133.12–214.93 mg/day), Q3 (214.93–287.19 mg/day), and Q4 (above 287.19 mg/day) compared to Q1 (below 133.12 mg/day) were 0.48 (95% CI: 0.28–0.82), 0.64 (95% CI: 0.32–1.27), and 0.40 (95% CI: 0.18–0.88), respectively. Stratified analyses showed that significant association between dietary magnesium intake and PID in older subgroup but not in younger subgroup. Additionally, RCS analyses consistently revealed a linear negative correlation between dietary magnesium intake and PID risk.

Conclusion: This study reveals a significant negative correlation between dietary magnesium intake and risk of PID, particularly among older individuals. These findings underscore the importance of dietary factors in gynecological health and highlight the potential role of magnesium supplementation in PID prevention strategies.