Effets de la caféine sur la santé ?

[Nutrimuscle-Conseils]

The human lens: An antioxidant-dependent tissue revealed by the role of caffeine
Manuel Ruiss Ageing Research Reviews Volume 79, August 2022, 101664

Highlights
• Ageing is the most prevalent risk factor for the development of cataracts.
• Oxidative stress is crucially involved in cataractogenesis.
• Caffeine is a very potent antioxidant.
• Caffeine might have a potential role in the prevention of cataract development.

Cataract is the leading cause of blindness worldwide and surgery is the only option to treat the disease. Although the surgery is considered to be relatively safe, complications may occur in a subset of patients and access to ophthalmic care may be limited. Due to a growing and ageing population, an increase in cataract prevalence is expected and its management will become a socioeconomic challenge. Hence, there is a need for an alternative to cataract surgery. It is well known that oxidative stress is one of the main pathological processes leading to the generation of the disease.

Antioxidant supplementation may, therefore, be a strategy to delay or to prevent the progression of cataract. Caffeine is a widely consumed high-potency antioxidant and may be of interest for the prevention of the disease. This review aims to give an overview of the anatomy and function of the lens, its antioxidant and reactive oxygen species (ROS) composition, and the role of oxidative stress in cataractogenesis. Also, the pharmacokinetics and -dynamics of caffeine will be described and the literature will be reviewed to give an overview of its anti-cataract potential and its possible role in the prevention of the disease.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le cristallin humain : un tissu antioxydant-dépendant révélé par le rôle de la caféine
Manuel Ruiss Aging Research Reviews Volume 79, août 2022, 101664

Points forts
• Le vieillissement est le facteur de risque le plus répandu pour le développement de la cataracte.
• Le stress oxydatif est impliqué de manière cruciale dans la cataractogénèse.
• La caféine est un antioxydant très puissant.
• La caféine pourrait avoir un rôle potentiel dans la prévention du développement de la cataracte.

La cataracte est la principale cause de cécité dans le monde et la chirurgie est la seule option pour traiter la maladie. Bien que la chirurgie soit considérée comme relativement sûre, des complications peuvent survenir chez un sous-ensemble de patients et l'accès aux soins ophtalmiques peut être limité. En raison d'une population croissante et vieillissante, une augmentation de la prévalence de la cataracte est attendue et sa prise en charge deviendra un défi socio-économique. Il existe donc un besoin pour une alternative à la chirurgie de la cataracte. Il est bien connu que le stress oxydatif est l'un des principaux processus pathologiques conduisant à la génération de la maladie.

La supplémentation en antioxydants peut donc être une stratégie pour retarder ou prévenir la progression de la cataracte. La caféine est un antioxydant très puissant largement consommé et peut présenter un intérêt pour la prévention de la maladie. Cette revue vise à donner un aperçu de l'anatomie et de la fonction du cristallin, de sa composition en espèces antioxydantes et réactives de l'oxygène (ROS) et du rôle du stress oxydatif dans la cataractogénèse. De plus, la pharmacocinétique et la dynamique de la caféine seront décrites et la littérature sera revue pour donner un aperçu de son potentiel anti-cataracte et de son rôle possible dans la prévention de la maladie

[Nutrimuscle-Conseils]

Cumulative Coffee Consumption as a Protective Factor for Head and Neck Cancer in Brazil
Luciane Bresciani Salaroli Nutrition and Cancer 08 Aug 2022

There is still no consensus in the literature regarding the role of coffee in head and neck cancer. Thus, we sought to analyze the cumulative consumption of coffee as a protective factor in the genesis of head and neck cancer in Brazil, one of the main coffee producing countries, from January 2011 to February 2017. We carried out a case-control study in 5 referral centers for head and neck cancer with 839 cases and 842 non-cancer hospital controls matched by sex, data collection center and age group. The results of logistic regression analysis showed that the cumulative consumption of >2 cups of coffee per day is an important protective factor (OR: 0.73, 95% CI: 0.5-0.9) against head and neck cancer. Smoking increased the risk by 22 times (OR: 22.19; 95% CI: 13.7-35. in individuals who smoke more than 50 packs per year, and the habit of ingesting more than 155 ml of alcohol per day represented approximately twice as high risk (OR: 2.20; 95% CI: 1.4-3.4). In summary, this study suggests that coffee consumption is associated with a lower chance of head and neck cancer.

[Nutrimuscle-Conseils]

The magical smell and taste: Can coffee be good to patients with cardiometabolic disease?
Marcia Ribeiro Critical Reviews in Food Science and Nutrition 05 Aug 2022

Coffee is a beverage consumed globally. Although few studies have indicated adverse effects, it is typically a beneficial health-promoting agent in a range of diseases, including depression, diabetes, cardiovascular disease, and obesity.

Coffee is rich in caffeine, antioxidants, and phenolic compounds, which can modulate the composition of the gut microbiota and mitigate both inflammation and oxidative stress, common features of the burden of lifestyle diseases. This review will discuss the possible benefits of coffee on complications present in patients with diabetes, cardiovascular disease and chronic kidney disease, outwith the social and emotional benefits attributed to caffeine consumption.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation cumulée de café comme facteur de protection contre le cancer de la tête et du cou au Brésil
Luciane Bresciani Salaroli Nutrition et Cancer 08 août 2022

Il n'y a toujours pas de consensus dans la littérature concernant le rôle du café dans le cancer de la tête et du cou. Ainsi, nous avons cherché à analyser la consommation cumulée de café comme facteur protecteur dans la genèse des cancers de la tête et du cou au Brésil, l'un des principaux pays producteurs de café, de janvier 2011 à février 2017. Nous avons réalisé une étude cas-témoin en 5 centres de référence pour le cancer de la tête et du cou avec 839 cas et 842 témoins hospitaliers non cancéreux appariés par sexe, centre de collecte de données et tranche d'âge. Les résultats de l'analyse de régression logistique ont montré que la consommation cumulée de >2 tasses de café par jour est un facteur de protection important (OR : 0,73, IC à 95 % : 0,5-0,9) contre le cancer de la tête et du cou. Le tabagisme multiplie par 22 le risque (OR : 22,19 ; IC à 95 % : 13,7-35,8) chez les personnes qui fument plus de 50 paquets par an, et l'habitude d'ingérer plus de 155 ml d'alcool par jour représente environ deux fois plus de risques. (OR : 2,20 ; IC à 95 % : 1,4-3,4). En résumé, cette étude suggère que la consommation de café est associée à un risque moindre de cancer de la tête et du cou.

L'odeur et le goût magiques : le café peut-il être bon pour les patients atteints d'une maladie cardiométabolique ?
Marcia Ribeiro Critical Reviews in Food Science and Nutrition 05 août 2022

Le café est une boisson consommée dans le monde entier. Bien que peu d'études aient indiqué des effets indésirables, il s'agit généralement d'un agent bénéfique pour la santé dans une gamme de maladies, notamment la dépression, le diabète, les maladies cardiovasculaires et l'obésité.

Le café est riche en caféine, en antioxydants et en composés phénoliques, qui peuvent moduler la composition du microbiote intestinal et atténuer à la fois l'inflammation et le stress oxydatif, caractéristiques communes du fardeau des maladies liées au mode de vie. Cette revue discutera des avantages possibles du café sur les complications présentes chez les patients atteints de diabète, de maladies cardiovasculaires et de maladies rénales chroniques, en dehors des avantages sociaux et émotionnels attribués à la consommation de caféine.

[Nutrimuscle-Conseils]

Addressing the Neuroprotective Actions of Coffee in Parkinson’s Disease: An Emerging Nutrigenomic Analysis
by Lai Kuan Lee Antioxidants 2022, 11(8), 1587;

Caffeine is one of the predominant dietary components and psychostimulants present in coffee, a widely appreciated beverage. Corroborating epidemiological and laboratory evidence have suggested an inverse association between the dietary intakes of coffee and the risk of Parkinson’s Disease (PD). Growing attention has been paid to the impact of coffee consumption and genetic susceptibility to PD pathogenesis.

Coffee is believed to play prominent roles in mediating the gene makeup and influencing the onset and progression of PD. The current review documents a current discovery of the coffee × gene interaction for the protective management of PD. The evidence underlying its potent impacts on the adenosine receptors (A2AR), estrogen receptors (ESR), heme oxygenase (HO), toxicant responsive genes, nitric oxide synthase (NOS), cytochrome oxidase (Cox), familial parkinsonism genetic susceptibility loci, bone marrow stromal cell antigen 1 (BST1), glutamate receptor gene and apolipoprotein E (APOE) genotype expressions is outlined. Furthermore, the neuroprotective mechanisms of coffee for the amelioration of PD are elucidated.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Aborder les actions neuroprotectrices du café dans la maladie de Parkinson : une analyse nutrigénomique émergente
par Lai Kuan Lee Antioxidants 2022, 11(8), 1587;

La caféine est l'un des composants alimentaires et psychostimulants prédominants présents dans le café, une boisson très appréciée. Des preuves épidémiologiques et de laboratoire corroborantes ont suggéré une association inverse entre les apports alimentaires en café et le risque de maladie de Parkinson (MP). Une attention croissante a été accordée à l'impact de la consommation de café et de la susceptibilité génétique à la pathogenèse de la maladie de Parkinson.

On pense que le café joue un rôle de premier plan dans la médiation de la composition génétique et influence l'apparition et la progression de la MP. L'examen actuel documente une découverte actuelle de l'interaction café × gène pour la gestion protectrice de la MP. Les preuves sous-jacentes à ses puissants impacts sur les récepteurs de l'adénosine (A2AR), les récepteurs des œstrogènes (ESR), l'hème oxygénase (HO), les gènes de réponse aux substances toxiques, l'oxyde nitrique synthase (NOS), la cytochrome oxydase (Cox), les loci de susceptibilité génétique au parkinsonisme familial, les os L'expression de l'antigène 1 des cellules stromales médullaires (BST1), du gène du récepteur du glutamate et du génotype de l'apolipoprotéine E (APOE) est décrite. De plus, les mécanismes neuroprotecteurs du café pour l'amélioration de la MP sont élucidés.

[Nutrimuscle-Conseils]

Impact of energy drink versus coffee consumption on periodic repolarization dynamics: an interventional study
Dominik Schüttler, European Journal of Nutrition volume 61, pages2847–2851 (2022)

Purpose
Caffeinated beverages are consumed daily throughout the world. Caffeine consumption has been linked to dysfunction of the autonomic nervous system. However, the exact effects are still insufficiently understood.

Methods
Sixteen healthy individuals were included in the present non-randomized cross-over interventional study. All study subjects consumed a commercial energy drink (containing 240 mg caffeine), and in a second independent session coffee (containing 240 mg caffeine). High-resolution digital ECGs in Frank-lead configuration were recorded at baseline before consumption, and 45 min after consumption of the respective beverage. Using customized software, we assessed ECG-based biomarker periodic repolarization dynamics (PRD), which mirrors the effect of efferent cardiac sympathetic activity on the ventricular myocardium.

Results
The consumption of energy drinks resulted in an increase in PRD levels (3.64 vs. 5.85 deg2; p < 0.001). In contrast, coffee consumption did not alter PRD levels (3.47 vs 3.16 deg2, p = 0.63). The heart rates remained unchanged both after coffee and after energy drink consumption. Spearman analysis showed no significant correlation between PRD changes and heart rate changes (R = 0.34, p = 0.31 for coffee, R = 0.31, p = 0.24 for energy drink).

Conclusion
Our data suggests that sympathetic activation after consumption of caffeinated beverages is independent from caffeine and might be mediated by other substances.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Impact de la consommation de boisson énergisante versus la consommation de café sur la dynamique de repolarisation périodique : une étude interventionnelle
Dominik Schüttler, Journal européen de la nutrition volume 61, pages2847–2851 (2022)

Objectif
Les boissons contenant de la caféine sont consommées quotidiennement dans le monde entier. La consommation de caféine a été liée à un dysfonctionnement du système nerveux autonome. Cependant, les effets exacts sont encore insuffisamment connus.

Méthodes
Seize personnes en bonne santé ont été incluses dans la présente étude interventionnelle croisée non randomisée. Tous les sujets de l'étude ont consommé une boisson énergisante commerciale (contenant 240 mg de caféine) et, lors d'une deuxième session indépendante, du café (contenant 240 mg de caféine). Des ECG numériques haute résolution en configuration Frank-lead ont été enregistrés au départ avant la consommation et 45 min après la consommation de la boisson respective. À l'aide d'un logiciel personnalisé, nous avons évalué la dynamique de repolarisation périodique (PRD) des biomarqueurs basés sur l'ECG, qui reflète l'effet de l'activité sympathique cardiaque efférente sur le myocarde ventriculaire.

Résultats
La consommation de boissons énergisantes a entraîné une augmentation des niveaux de PRD (3,64 contre 5,85 deg2 ; p < 0,001). En revanche, la consommation de café n'a pas modifié les niveaux de PRD (3,47 contre 3,16 deg2, p = 0,63). Les fréquences cardiaques sont restées inchangées à la fois après la consommation de café et après la consommation de boissons énergisantes. L'analyse de Spearman n'a montré aucune corrélation significative entre les changements de PRD et les changements de fréquence cardiaque (R = 0,34, p = 0,31 pour le café, R = 0,31, p = 0,24 pour la boisson énergisante).

Conclusion
Nos données suggèrent que l'activation sympathique après la consommation de boissons contenant de la caféine est indépendante de la caféine et pourrait être médiée par d'autres substances.

[Nutrimuscle-Conseils]

Coffee consumption and risk of endometrial cancer: a pooled analysis of individual participant data in the Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium (E2C2)
Marta Crous-Bou The American Journal of Clinical Nutrition, 30 August 2022

Background
Epidemiological studies suggest that coffee consumption may be inversely associated with risk of endometrial cancer (EC), the most common gynecological malignancy in developed countries. Furthermore, coffee consumption may lower circulating levels of estrogen and insulin, hormones implicated in endometrial carcinogenesis. Antioxidants and other chemopreventive compounds in coffee may have anticarcinogenic effects. Based on available meta-analyses, the World Cancer Research Fund concluded that consumption of coffee probably protects against EC.

Objective
Our main aim was to examine the association between coffee consumption and EC risk by combining individual-level data in a pooled analysis. We also sought to evaluate potential effect modification by other risk factors of EC.

Patients and Methods
We combined individual-level data from 19 epidemiologic studies (6 cohort, 13 case-control) of 12,159 endometrial cancer cases and 27,479 controls from the Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium (E2C2). Logistic regression was used to calculate odds ratios (OR) and their corresponding 95% confidence intervals (CI). All models were adjusted for potential confounders including age, race, body mass index, smoking status, diabetes status, study design and study site.

Results
Coffee drinkers had a lower risk of EC compared to non-coffee drinkers (multi-adjusted OR = 0.87, 95% CI = 0.79,0.95). There was a dose-response relationship between higher coffee consumption and lower risk of EC: compared to non-coffee drinkers, the adjusted pooled ORs for those who drank 1, 2–3 and more than 4 cups/day were 0.90 (95% CI = 0.82,1.00), 0.86 (95% CI = 0.78,0.95), and 0.76 (95% CI = 0.66,0.87), respectively (p for trend < 0.001). The inverse association between coffee consumption and EC risk was stronger in participants with body mass index (BMI) over 25 kg/m2.

Conclusion
The results of the largest analysis to date pooling individual-level data further support the potentially beneficial health effects of coffee consumption in relation to EC, especially among females with higher BMI.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de café et risque de cancer de l'endomètre : une analyse groupée des données individuelles des participants au Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium (E2C2)
Marta Crous-Bou The American Journal of Clinical Nutrition, 30 août 2022

Arrière plan
Des études épidémiologiques suggèrent que la consommation de café peut être inversement associée au risque de cancer de l'endomètre (CE), la tumeur maligne gynécologique la plus courante dans les pays développés. De plus, la consommation de café peut abaisser les taux circulants d'œstrogène et d'insuline, des hormones impliquées dans la carcinogenèse de l'endomètre. Les antioxydants et autres composés chimiopréventifs contenus dans le café peuvent avoir des effets anticancérigènes. Sur la base des méta-analyses disponibles, le Fonds mondial de recherche sur le cancer a conclu que la consommation de café protège probablement contre la CE.

Objectif
Notre objectif principal était d'examiner l'association entre la consommation de café et le risque d'EC en combinant des données au niveau individuel dans une analyse groupée. Nous avons également cherché à évaluer la modification potentielle des effets par d'autres facteurs de risque de CE.

Patients et méthodes
Nous avons combiné les données individuelles de 19 études épidémiologiques (6 de cohorte, 13 cas-témoins) de 12 159 cas de cancer de l'endomètre et 27 479 témoins de l'Epidemiology of Endometrial Cancer Consortium (E2C2). La régression logistique a été utilisée pour calculer les rapports de cotes (OR) et leurs intervalles de confiance à 95 % (IC) correspondants. Tous les modèles ont été ajustés pour les facteurs de confusion potentiels, notamment l'âge, la race, l'indice de masse corporelle, le statut tabagique, le statut diabétique, la conception de l'étude et le site de l'étude.

Résultats
Les buveurs de café avaient un risque plus faible de CE par rapport aux non-buveurs de café (OR multi-ajusté = 0,87, IC à 95 % = 0,79, 0,95). Il y avait une relation dose-réponse entre une consommation de café plus élevée et un risque plus faible de CE : par rapport aux non-buveurs de café, les OR regroupés ajustés pour ceux qui buvaient 1, 2-3 et plus de 4 tasses/jour étaient de 0,90 (IC à 95 % = 0,82, 1,00), 0,86 (IC à 95 % = 0,78, 0,95) et 0,76 (IC à 95 % = 0,66, 0,87), respectivement (p pour la tendance < 0,001). L'association inverse entre la consommation de café et le risque d'EC était plus forte chez les participants ayant un indice de masse corporelle (IMC) supérieur à 25 kg/m2.

Conclusion
Les résultats de la plus grande analyse à ce jour regroupant des données au niveau individuel confirment davantage les effets potentiellement bénéfiques sur la santé de la consommation de café par rapport à la CE, en particulier chez les femmes ayant un IMC plus élevé.

[Nutrimuscle-Conseils]

Caffeine consumption and mortality in populations with different weight statuses: An analysis of NHANES 1999–2014
Ping Lin Nutrition Volume 102, October 2022, 111731

Highlights
• Moderate caffeine consumption was associated with decreased all-cause mortality among U.S. adults
• This benefit was observed only in overweight persons, but not in all weight subgroups
• No associations were found between caffeine intake and cardiovascular and cancer mortality

Objectives
The association between caffeine consumption and mortality in different weight statuses is unclear. This study aimed to explore the effects of caffeine consumption on mortality in different weight statuses.

Methods
Data from the National Health and Nutrition Examination Survey (1999–2014) was used in this study. We used multivariable Cox proportional hazards models with appropriate sampling weight to assess the association of caffeine intake with mortality in different weight statuses.

Results
A total of 37 211 participants were included in our study. Multivariate-adjusted analyses showed that moderate caffeine consumption was associated with decreased all-cause mortality in total participants (hazard ratio: 0.61; 95% confidence interval [CI], 0.42–0.89). In subsequent analyses, a significant association was found between moderate caffeine consumption and all-cause mortality in overweight persons, but this association was not found among other weight groups. In comparison with nonconsumers, the pooled multivariate hazard ratios for all-cause mortality in overweight persons were 0.75 (95% CI, 0.39–1.43) for those who had low caffeine consumption (<100 mg/d), 0.44 (95% CI, 0.22–0.89) for moderate caffeine consumption (100–<200 mg/d), and 0.53 (95% CI, 0.27–1.03) for high caffeine consumption (≥200 mg/d). No associations were found between caffeine intake and cardiovascular and cancer mortality.

Conclusions
The present study suggests that moderate caffeine intake is associated with a lower risk of all-cause mortality in a large study of U.S. adults, especially among those who are overweight. Overweight individuals were more likely to benefit from moderate caffeine intake.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de caféine et mortalité dans des populations ayant différents statuts pondéraux : une analyse de la NHANES 1999-2014
Ping Lin Nutrition Volume 102, Octobre 2022, 111731

Points forts
• Une consommation modérée de caféine était associée à une diminution de la mortalité toutes causes confondues chez les adultes américains
• Cet avantage n'a été observé que chez les personnes en surpoids, mais pas dans tous les sous-groupes de poids
• Aucune association n'a été trouvée entre la consommation de caféine et la mortalité cardiovasculaire et par cancer

Objectifs
L'association entre la consommation de caféine et la mortalité dans différents statuts de poids n'est pas claire. Cette étude visait à explorer les effets de la consommation de caféine sur la mortalité dans différents statuts pondéraux.

Méthodes
Les données de l'Enquête nationale sur la santé et la nutrition (1999-2014) ont été utilisées dans cette étude. Nous avons utilisé des modèles à risques proportionnels multivariables de Cox avec un poids d'échantillonnage approprié pour évaluer l'association de la consommation de caféine avec la mortalité dans différents statuts de poids.

Résultats
Au total, 37 211 participants ont été inclus dans notre étude. Des analyses multivariées ajustées ont montré qu'une consommation modérée de caféine était associée à une diminution de la mortalité toutes causes confondues chez l'ensemble des participants (risque relatif : 0,61 ; intervalle de confiance [IC] à 95 %, 0,42 à 0,89). Dans les analyses ultérieures, une association significative a été trouvée entre la consommation modérée de caféine et la mortalité toutes causes confondues chez les personnes en surpoids, mais cette association n'a pas été trouvée parmi les autres groupes de poids. En comparaison avec les non-consommateurs, les rapports de risque multivariés combinés pour la mortalité toutes causes confondues chez les personnes en surpoids étaient de 0,75 (IC à 95 %, 0,39 à 1,43) pour ceux qui avaient une faible consommation de caféine (< 100 mg/j), 0,44 (IC à 95 %, 0,22–0,89) pour une consommation modérée de caféine (100–<200 mg/j) et 0,53 (IC à 95 %, 0,27–1,03) pour une consommation élevée de caféine (≥200 mg/j). Aucune association n'a été trouvée entre la consommation de caféine et la mortalité cardiovasculaire et par cancer.

conclusion
La présente étude suggère qu'une consommation modérée de caféine est associée à un risque plus faible de mortalité toutes causes confondues dans une vaste étude menée auprès d'adultes américains, en particulier parmi ceux en surpoids. Les personnes en surpoids étaient plus susceptibles de bénéficier d'un apport modéré en caféine.

[Nutrimuscle-Conseils]

Associations of coffee/caffeine consumption with postmenopausal breast cancer risk and their interactions with postmenopausal hormone use
Lusine Yaghjyan, European Journal of Nutrition volume 61, pages3449–3459 (2022)

Purpose
We investigated the association of coffee and caffeine with breast cancer (BCa) risk, overall and by ER/PR status. We also examined potential interactions of coffee and caffeine with postmenopausal hormone use.

Methods
Our study included 77,688 postmenopausal participants from the Women’s Health Initiative observational study cohort without a history of any cancer at baseline (except non-melanoma skin) and with valid Food Frequency Questionnaire data and complete data on dietary caffeine. Regular coffee (none, 1, 2–3, 4–5, and ≥ 6 cups/day) and caffeine (tertiles) were assessed at baseline. Information on BCa risk factors was collected at baseline. The associations were examined using survival analysis, accounting for death as a competing risk.

Results
The median follow-up time for our cohort was 18.3 years. During the follow-up, 5005 women developed invasive breast cancer. In multivariable analysis, coffee was not associated with the overall invasive BCa risk. Higher caffeine intake was mildly associated with increased BCa risk (2nd vs. 1st tertile SHR = 1.10, 95% CI 1.03–1.18, 3rd vs. 1st tertile SHR–1.05, 95% CI 0.98–1.13, overall p = 0.03). We found no interaction of coffee/caffeine with postmenopausal hormone use (p interaction = 0.44 and 0.42, respectively). In the exploratory analysis by ER/PR status, we found a positive association of caffeine with ER+ /PR+ BCa (2nd vs. 1st tertile SHR = 1.17, 95% CI 1.07–1.28, 3rd vs. 1st tertile SHR = 1.13, 95% CI 1.03–1.24, overall p = 0.002); no associations were observed for ER−/PR− tumors. Coffee was not associated with the risk of ER+ /PR+ or ER−/PR− tumors.

Conclusion
We found no associations of coffee with BCa risk, overall and for ER/PR-defined tumor subtypes. The higher caffeine consumption was mildly and positively associated with the overall BCa risk and with ER+ /PR+ tumors.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Associations de la consommation de café/caféine avec le risque de cancer du sein post-ménopausique et leurs interactions avec l'utilisation d'hormones post-ménopausiques
Lusine Yaghjyan, Journal européen de la nutrition volume 61, pages 3449–3459 (2022)

Objectif
Nous avons étudié l'association du café et de la caféine avec le risque de cancer du sein (BCa), globalement et par statut ER/PR. Nous avons également examiné les interactions potentielles du café et de la caféine avec l'utilisation d'hormones post-ménopausiques.

Méthodes
Notre étude a inclus 77 688 participantes ménopausées de la cohorte d'étude observationnelle de la Women's Health Initiative sans antécédent de cancer au départ (à l'exception de la peau sans mélanome) et avec des données valides du questionnaire sur la fréquence des aliments et des données complètes sur la caféine alimentaire. Le café ordinaire (aucun, 1, 2–3, 4–5 et ≥ 6 tasses/jour) et la caféine (tertiles) ont été évalués au départ. Les informations sur les facteurs de risque BCa ont été recueillies au départ. Les associations ont été examinées à l'aide d'une analyse de survie, en tenant compte du décès comme un risque concurrent.

Résultats
La durée médiane de suivi de notre cohorte était de 18,3 ans. Au cours du suivi, 5005 femmes ont développé un cancer du sein invasif. Dans l'analyse multivariée, le café n'était pas associé au risque global de BCa invasif. Une consommation élevée de caféine était légèrement associée à un risque accru de BCa (2e vs 1er tertile SHR = 1,10, IC à 95 % 1,03–1,18, 3e vs 1er tertile SHR–1,05, IC à 95 % 0,98–1,13, global p = 0,03). Nous n'avons trouvé aucune interaction du café/caféine avec l'utilisation d'hormones post-ménopausiques (interaction p = 0,44 et 0,42, respectivement). Dans l'analyse exploratoire par statut ER/PR, nous avons trouvé une association positive de la caféine avec ER+ /PR+ BCa (2e vs. 1er tertile SHR = 1,17, IC à 95 % 1,07–1,28, 3e vs. 1er tertile SHR = 1,13, 95 % IC 1,03–1,24, global p = 0,002) ; aucune association n'a été observée pour les tumeurs ER−/PR−. Le café n'était pas associé au risque de tumeurs ER+ /PR+ ou ER−/PR−.

Conclusion
Nous n'avons trouvé aucune association entre le café et le risque de BCa, dans l'ensemble et pour les sous-types de tumeurs définis par ER/PR. La consommation plus élevée de caféine était légèrement et positivement associée au risque global de BCa et aux tumeurs ER+ /PR+ .