Effets de la caféine sur la santé ?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de café et le profil lipidique sérique dans l'étude ELSA-Brasil : une approche métabolomique
Andreia Machado Miranda Journal européen de nutrition volume 61, pages 4205–4214 (2022)

Objectif
Cette étude a évalué l'association entre la consommation de café et le profil lipidique sérique dans l'étude longitudinale brésilienne sur la santé des adultes (ELSA-Brasil).

Méthodes
Il s'agit d'une étude transversale sur les données de base des participants de la cohorte ELSA-Brasil. Seuls les participants du centre de recherche de São Paulo qui ont subi un examen par spectroscopie par résonance magnétique nucléaire (RMN) du profil lipidique ont été inclus (N = 4736). La consommation de café a été classée en quatre catégories (tasses/jour, dans une taille de tasse de référence de 50 ml, qui est la mesure domestique adoptée au Brésil) : jamais/presque jamais, ≤ 1, 1–3 et > 3. c'est-à-dire Cholestérol total (TC), Triglycérides totaux (TG), Lipoprotéine-cholestérol de très basse densité (VLDL-c), Lipoprotéine-cholestérol de basse densité (LDL-c), Lipoprotéine-cholestérol de haute densité (HDL-c) , Particules de lipoprotéines riches en triglycérides (TRLP) et particules de sous-fractions] a été analysée. Pour estimer l'effet de la consommation de café sur le profil lipidique sérique, des modèles linéaires généralisés multivariés ont été réalisés.

Résultats
Comparativement aux participants qui ne buvaient jamais ou presque jamais de café, les individus qui consommaient plus de 3 tasses/jour présentaient une augmentation des concentrations de TC (β : 4,13 ; IC 95 % 0,81 ; 7,45), TG (β : 9,53 ; IC 95 % 1,65 , 17,42), VLDL-c (β : 1,90 ; IC à 95 % 0,38, 3,42), TRLP (β : 8,42 ; IC à 95 % 1,24, 15,60) et les sous-fractions TRLP et Medium-TRLP (β : 7,36 ; 95 % IC 0,21, 14,51 ; β : 2,53 ; IC à 95 % 0,89, 4,16, respectivement), mais pas avec HDL-c et LDL-c. Chez les personnes ayant une consommation de café faible (≤ 1 tasse/jour) et modérée (1 à 3 tasses/jour), aucune association significative avec les lipides n'a été observée.

Conclusion
Une consommation élevée de café (plus de 3 tasses par jour) était associée à une augmentation des lipides sériques, à savoir les particules TC, TG, VLDL-c et TRL, soulignant l'importance d'une consommation modérée de cette boisson.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of coffee and genetic risk with incident dementia in middle-aged and elderly adults
Yuan Zhang Nutritional Neuroscience Volume 25, 2022 - Issue 11

Background:
Prior evidence suggests that coffee might be related to dementia, however, little is known about coffee and dementia in individuals with elevated genetic susceptibility for dementia. Additionally, most previous studies have focused on total coffee instead of examining coffee types separately.

Methods
This study included 203,776 participants (60–73 years old) from the UK Biobank who were initially free of dementia. Polygenic risk scores for dementia were divided into quintile to stratify individuals into low (lowest quintile), intermediate (quintile 2–4), and high (highest quintile) genetic risk categories. Coffee intake was assessed at baseline and included total, instant, ground, and decaffeinated coffee.

Results
During a median follow-up of 11.4 years, 4405 cases of dementia occurred (1856 Alzheimer’s disease [AD], 1105 vascular dementia). Compared to non-coffee drinking, heavy instant coffee drinking (> 6 cups/day) and moderate decaffeinated coffee drinking (1–3 cups/day) were associated with a higher risk of dementia (hazard ratio [HR] 1.19–1.34) and AD (HR 1.41–1.51), while moderate ground coffee drinking was associated with a lower risk of dementia (HR, 0.78; P = 0.001) and vascular dementia (HR, 0.58; P < 0.001). Among participants at high genetic risk, heavy coffee drinking was associated with a 95% (HR; 1.95, 95% CI, 1.21–3.16) higher risk of AD than non-coffee drinking. We found an interaction between coffee and genetic risk in relation to AD (P = 0.038).

Conclusion
The association of dementia and coffee varied by coffee types. Heavy coffee consumption was associated with a higher risk of AD in individuals with high genetic risk for dementia.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association du café et du risque génétique avec la démence incidente chez les adultes d'âge moyen et âgés
Yuan Zhang Nutritional Neuroscience Volume 25, 2022 - Numéro 11

Arrière plan:
Des preuves antérieures suggèrent que le café pourrait être lié à la démence, cependant, on sait peu de choses sur le café et la démence chez les personnes ayant une susceptibilité génétique élevée à la démence. De plus, la plupart des études précédentes se sont concentrées sur le café total au lieu d'examiner les types de café séparément.

Méthodes
Cette étude a inclus 203 776 participants (âgés de 60 à 73 ans) de la UK Biobank qui étaient initialement exempts de démence. Les scores de risque polygénique de démence ont été divisés en quintiles pour stratifier les individus en catégories de risque génétique faible (quintile inférieur), intermédiaire (quintile 2 à 4) et élevé (quintile supérieur). La consommation de café a été évaluée au départ et comprenait le café total, instantané, moulu et décaféiné.

Résultats
Au cours d'un suivi médian de 11,4 ans, 4405 cas de démence sont survenus (1856 maladie d'Alzheimer [MA], 1105 démence vasculaire). Par rapport à la consommation autre que le café, une forte consommation de café instantané (> 6 tasses/jour) et une consommation modérée de café décaféiné (1 à 3 tasses/jour) étaient associées à un risque plus élevé de démence (hazard ratio [HR] 1,19–1,34) et AD (HR 1,41–1,51), tandis qu'une consommation modérée de café moulu était associée à un risque plus faible de démence (HR, 0,78 ; P = 0,001) et de démence vasculaire (HR, 0,58 ; P < 0,001). Parmi les participants à haut risque génétique, la consommation excessive de café était associée à un risque de MA de 95 % (HR ; 1,95, IC à 95 %, 1,21-3,16) plus élevé que la consommation de non-café. Nous avons trouvé une interaction entre le café et le risque génétique par rapport à la MA (P = 0,038).

Conclusion
L'association de la démence et du café variait selon les types de café. Une forte consommation de café était associée à un risque plus élevé de MA chez les personnes présentant un risque génétique élevé de démence.

[Nutrimuscle-Conseils]

The association between caffeine intake and risk of kidney stones: A population-based study
Jiwen Geng Front. Nutr., 10 October 2022

Background: Although many studies have proven the beneficial effects of caffeine on human health, the association between caffeine intake and the risk of kidney stones is limited in large epidemiologic studies.

Objectives: We aimed to investigate the association between caffeine intake and the risk of kidney stones.

Methods: A total of 30,716 participants (with weight numbers of 204, 189, and 886) with a history of kidney stone were included in this analysis. All data were survey-weighted, and corresponding logistic regression models were performed to examine the associations between caffeine intake and the risk of kidney stones.

Results: In a fully adjusted model, a per-quartile increase in caffeine intake was associated with a 5.32% decreased risk of kidney stones. In the subgroup analysis, the multivariate-adjusted odds ratios (95% confidence intervals) of the risk of kidney stones for per-quartile increments in caffeine intake were 0.9650 (0.9643, 0.9656) for men, 0.9320 (0.9313, 0.9327) for women, 0.9384 (0.9378, 0.9389) for white race individuals, 1.0281 (1.0270, 1.0292) for nonwhite race individuals, 0.9460 (0.9455, 0.9465) for overweight/obese individuals, and 0.9314 (0.9303, 0.9324) for non-overweight individuals, 0.9100 (0.9094, 0.9105) for caffeine from coffee, and 1.0021 (1.0013, 1.0029) for caffeine from non-coffee sources.

Conclusion: Caffeine intake was negatively associated with the risk of kidney stones. In subgroup analyses, the negative association of caffeine with kidney stone risk was only found in white individuals. In addition, the decreased risk was found higher in women and non-overweight individuals. Especially for women, white individuals and non-overweight individuals. The protective effect of caffeine intake from coffee on stone formation was more significant than that of caffeine from non-coffee sources.

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Traduction de l'étude

L'association entre la consommation de caféine et le risque de calculs rénaux : une étude basée sur la population
Front Jiwen Geng. Nutr., 10 octobre 2022

Contexte : Bien que de nombreuses études aient prouvé les effets bénéfiques de la caféine sur la santé humaine, l'association entre la consommation de caféine et le risque de calculs rénaux est limitée dans les grandes études épidémiologiques.

Objectifs : Notre objectif était d'étudier l'association entre la consommation de caféine et le risque de calculs rénaux.

Méthodes : Un total de 30 716 participants (avec des poids de 204, 189 et 886) ayant des antécédents de calculs rénaux ont été inclus dans cette analyse. Toutes les données ont été pondérées par l'enquête et des modèles de régression logistique correspondants ont été exécutés pour examiner les associations entre la consommation de caféine et le risque de calculs rénaux.

Résultats : dans un modèle entièrement ajusté, une augmentation par quartile de l'apport en caféine était associée à une diminution de 5,32 % du risque de calculs rénaux. Dans l'analyse de sous-groupes, les rapports de cotes multivariés ajustés (intervalles de confiance à 95 %) du risque de calculs rénaux pour les augmentations par quartile de l'apport en caféine étaient de 0,9650 (0,9643, 0,9656) pour les hommes, 0,9320 (0,9313, 0,9327) pour les femmes, 0,9384 (0,9378, 0,9389) pour les personnes de race blanche, 1,0281 (1,0270, 1,0292) pour les personnes de race non blanche, 0,9460 (0,9455, 0,9465) pour les personnes en surpoids/obèses, et 0,9314 (0,9303, 0,9324) pour les personnes non en surpoids, 0,9090 (0,9104 (0,9104) , 0,9105) pour la caféine provenant du café et 1,0021 (1,0013, 1,0029) pour la caféine provenant de sources autres que le café.

Conclusion : La consommation de caféine était négativement associée au risque de calculs rénaux. Dans les analyses de sous-groupes, l'association négative de la caféine avec le risque de calculs rénaux n'a été trouvée que chez les individus blancs. De plus, la diminution du risque a été jugée plus élevée chez les femmes et les personnes sans surpoids. Surtout pour les femmes, les personnes blanches et les personnes sans surpoids. L'effet protecteur de la consommation de caféine provenant du café sur la formation de calculs était plus important que celui de la caféine provenant de sources autres que le café.

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Mechanistic Study of Coffee Effects on Gut Microbiota and Motility in Rats
by Shrilakshmi Hegde Nutrients 2022, 14(22), 4877

Consumption of coffee has benefits in postoperative ileus. We tested the hypothesis that the benefits may be related to the effects of coffee on gut microbiota and motility and studied the mechanisms of action in rats. The in vitro and in vivo effects of regular and decaffeinated (decaf) coffee on gut microbiota of the ileum and colon were determined by bacterial culture and quantitative RT-PCR. Ileal and colonic smooth muscle contractility was determined in a muscle bath.

In the in vivo studies, coffee solution (1 g/kg) was administered by oral gavage daily for 3 days. Compared to regular LB agar, the growth of microbiota in the colon and ileal contents was significantly suppressed in LB agar containing coffee or decaf (1.5% or 3%). Treatment with coffee or decaf in vivo for 3 days suppressed gut microbiota but did not significantly affect gut motility or smooth muscle contractility. However, coffee or decaf dose-dependently caused ileal and colonic muscle contractions in vitro. A mechanistic study found that compound(s) other than caffeine contracted gut smooth muscle in a muscarinic receptor-dependent manner.

In conclusion, coffee stimulates gut smooth muscle contractions via a muscarinic receptor-dependent mechanism and inhibits microbiota in a caffeine-independent manner.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Étude mécaniste des effets du café sur le microbiote intestinal et la motilité chez le rat
par Shrilakshmi Hegde Nutriments 2022, 14(22), 4877

La consommation de café a des avantages dans l'iléus postopératoire. Nous avons testé l'hypothèse selon laquelle les bienfaits pourraient être liés aux effets du café sur le microbiote intestinal et la motilité et étudié les mécanismes d'action chez le rat. Les effets in vitro et in vivo du café ordinaire et décaféiné (décaféiné) sur le microbiote intestinal de l'iléon et du côlon ont été déterminés par culture bactérienne et RT-PCR quantitative. La contractilité des muscles lisses iléaux et coliques a été déterminée dans un bain musculaire.

Dans les études in vivo, une solution de café (1 g/kg) a été administrée quotidiennement par gavage oral pendant 3 jours. Par rapport à la gélose LB ordinaire, la croissance du microbiote dans le côlon et le contenu iléal a été significativement supprimée dans la gélose LB contenant du café ou du déca (1,5 % ou 3 %). Le traitement avec du café ou du décaféiné in vivo pendant 3 jours a supprimé le microbiote intestinal mais n'a pas affecté de manière significative la motilité intestinale ou la contractilité des muscles lisses. Cependant, le café ou le décaféiné ont provoqué, de manière dose-dépendante, des contractions des muscles iléaux et coliques in vitro. Une étude mécaniste a révélé que des composés autres que la caféine contractaient le muscle lisse intestinal d'une manière dépendante des récepteurs muscariniques.

En conclusion, le café stimule les contractions des muscles lisses intestinaux via un mécanisme dépendant des récepteurs muscariniques et inhibe le microbiote de manière indépendante de la caféine.

[Nutrimuscle-Conseils]

Consumption of coffee and tea with all-cause and cause-specific mortality: a prospective cohort study
Yanchun Chen, BMC Medicine volume 20, Article number: 449 (2022)

Background
Previous studies suggested that moderate coffee and tea consumption are associated with lower risk of mortality. However, the association between the combination of coffee and tea consumption with the risk of mortality remains unclear. This study aimed to evaluate the separate and combined associations of coffee and tea consumption with all-cause and cause-specific mortality.

Methods
This prospective cohort study included 498,158 participants (37–73 years) from the UK Biobank between 2006 and 2010. Coffee and tea consumption were assessed at baseline using a self-reported questionnaire. All-cause and cause-specific mortalities, including cardiovascular disease (CVD), respiratory disease, and digestive disease mortality, were obtained from the national death registries. Cox regression analyses were conducted to estimate hazard ratios (HRs) and 95% confidence intervals (CIs).

Results
After a median follow-up of 12.1 years, 34,699 deaths were identified. The associations of coffee and tea consumption with all-cause and cause-specific mortality attributable to CVD, respiratory disease, and digestive disease were nonlinear (all P nonlinear < 0.001). The association between separate coffee consumption and the risk of all-cause mortality was J-shaped, whereas that of separate tea consumption was reverse J-shaped. Drinking one cup of coffee or three cups of tea per day seemed to link with the lowest risk of mortality. In joint analyses, compared to neither coffee nor tea consumption, the combination of < 1–2 cups/day of coffee and 2–4 cups/day of tea had lower mortality risks for all-cause (HR, 0.78; 95% CI: 0.73–0.85), CVD (HR, 0.76; 95% CI: 0.64–0.91), and respiratory disease (HR, 0.69; 95% CI: 0.57–0.83) mortality. Nevertheless, the lowest HR (95% CI) of drinking both < 1–2 cup/day of coffee and ≥ 5 cups/day of tea for digestive disease mortality was 0.42 (0.34–0.53).

Conclusions
In this large prospective study, separate and combined coffee and tea consumption were inversely associated with all-cause and cause-specific mortality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation de café et de thé avec mortalité toutes causes et par cause : une étude de cohorte prospective
Yanchun Chen, BMC Medicine volume 20, numéro d'article : 449 (2022)

Arrière plan
Des études antérieures ont suggéré qu'une consommation modérée de café et de thé est associée à un risque de mortalité plus faible. Cependant, l'association entre la consommation combinée de café et de thé et le risque de mortalité reste incertaine. Cette étude visait à évaluer les associations séparées et combinées de la consommation de café et de thé avec la mortalité toutes causes et par cause.

Méthodes
Cette étude de cohorte prospective a inclus 498 158 participants (37 à 73 ans) de la UK Biobank entre 2006 et 2010. La consommation de café et de thé a été évaluée au départ à l'aide d'un questionnaire autodéclaré. Les mortalités toutes causes confondues et par cause, y compris les maladies cardiovasculaires (MCV), les maladies respiratoires et les maladies digestives, ont été obtenues à partir des registres nationaux des décès. Des analyses de régression de Cox ont été effectuées pour estimer les rapports de risque (HR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 %.

Résultats
Après un suivi médian de 12,1 ans, 34 699 décès ont été recensés. Les associations de la consommation de café et de thé avec la mortalité toutes causes confondues et par cause attribuable aux maladies cardiovasculaires, aux maladies respiratoires et aux maladies digestives étaient non linéaires (tous les P non linéaires < 0,001). L'association entre la consommation séparée de café et le risque de mortalité toutes causes confondues était en forme de J, tandis que celle de la consommation séparée de thé était en forme de J inversé. Boire une tasse de café ou trois tasses de thé par jour semble être lié au risque de mortalité le plus faible. Dans des analyses conjointes, par rapport à la consommation sans café ni thé, la combinaison de < 1 à 2 tasses/jour de café et de 2 à 4 tasses/jour de thé présentait des risques de mortalité plus faibles pour toutes les causes (HR, 0,78 ; IC à 95 % : 0,73 à 0,85), les maladies cardiovasculaires (HR, 0,76 ; IC à 95 % : 0,64 à 0,91) et les maladies respiratoires (HR, 0,69 ; IC à 95 % : 0,57 à 0,83). Néanmoins, le plus faible HR (IC à 95 %) de la consommation à la fois de < 1 à 2 tasse/jour de café et de ≥   5 tasses/jour de thé pour la mortalité par maladie digestive était de 0,42 (0,34 – 0,53).

conclusion
Dans cette vaste étude prospective, la consommation séparée et combinée de café et de thé était inversement associée à la mortalité toutes causes confondues et spécifique à une cause.

[Nutrimuscle-Conseils]

Increased Intake of Both Caffeine and Non-Caffeine Coffee Components Is Associated with Reduced NAFLD Severity in Subjects with Type 2 Diabetes
by Margarida Coelho Nutrients 2023, 15(1), 4;

Coffee may protect against non-alcoholic fatty liver disease (NAFLD), but the roles of the caffeine and non-caffeine components are unclear. Coffee intake by 156 overweight subjects (87% with Type-2-Diabetes, T2D) was assessed via a questionnaire, with 98 subjects (all T2D) also providing a 24 h urine sample for quantification of coffee metabolites by LC–MS/MS. NAFLD was characterized by the fatty liver index (FLI) and by FibroscanÒ assessment of fibrosis. No associations were found between self-reported coffee intake and NAFLD parameters; however, total urine caffeine metabolites, defined as Σcaffeine (caffeine + paraxanthine + theophylline), and adjusted for fat-free body mass, were significantly higher for subjects with no liver fibrosis than for those with fibrosis.

Total non-caffeine metabolites, defined as Σncm (trigonelline + caffeic acid + p-coumaric acid), showed a significant negative association with the FLI. Multiple regression analyses for overweight/obese T2D subjects (n = 89) showed that both Σcaffeine and Σncm were negatively associated with the FLI, after adjusting for age, sex, HbA1c, ethanol intake and glomerular filtration rate. The theophylline fraction of Σcaffeine was significantly increased with both fibrosis and the FLI, possibly reflecting elevated CYP2E1 activity—a hallmark of NAFLD worsening.

Thus, for overweight/obese T2D patients, higher intake of both caffeine and non-caffeine coffee components is associated with less severe NAFLD. Caffeine metabolites represent novel markers of NAFLD progression.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une consommation accrue de caféine et de composants de café sans caféine est associée à une réduction de la gravité de la NAFLD chez les sujets atteints de diabète de type 2
par Margarida Coelho Nutrients 2023, 15(1), 4 ;

Le café peut protéger contre la stéatose hépatique non alcoolique (NAFLD), mais les rôles des composants caféinés et non caféinés ne sont pas clairs. La consommation de café de 156 sujets en surpoids (87 % atteints de diabète de type 2, DT2) a été évaluée au moyen d'un questionnaire, 98 sujets (tous DT2) fournissant également un échantillon d'urine de 24 h pour la quantification des métabolites du café par LC-MS/MS. La NAFLD a été caractérisée par l'indice de stéatose hépatique (FLI) et par l'évaluation Fibroscan® de la fibrose. Aucune association n'a été trouvée entre la consommation de café autodéclarée et les paramètres NAFLD ; cependant, les métabolites totaux de la caféine dans l'urine, définis comme Σcaféine (caféine + paraxanthine + théophylline), et ajustés en fonction de la masse corporelle sans graisse, étaient significativement plus élevés chez les sujets sans fibrose hépatique que chez ceux atteints de fibrose.

Les métabolites totaux non caféinés, définis comme Σncm (trigonelline + acide caféique + acide p-coumarique), ont montré une association négative significative avec le FLI. Des analyses de régression multiple pour les sujets DT2 en surpoids/obèses (n = 89) ont montré que la Σcaféine et le Σncm étaient négativement associés au FLI, après ajustement pour l'âge, le sexe, l'HbA1c, la consommation d'éthanol et le taux de filtration glomérulaire. La fraction théophylline de la Σcaféine a été significativement augmentée avec la fibrose et le FLI, reflétant peut-être une activité élevée du CYP2E1 - une caractéristique de l'aggravation de la NAFLD.

Ainsi, pour les patients atteints de DT2 en surpoids/obèses, une consommation plus élevée de caféine et de composants de café sans caféine est associée à une NAFLD moins sévère. Les métabolites de la caféine représentent de nouveaux marqueurs de la progression de la NAFLD.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effect of Different Coffee Brews on Tryptophan Metabolite-Induced Cytotoxicity in HT-29 Human Colon Cancer Cells
by Luigi Castaldo Antioxidants 2022, 11(12), 2458;

Coffee consumption positively influences colon health. Conversely, high levels of tryptophan metabolites such as skatole released from intestinal putrefactive fermentation in the presence of excessive dietary animal protein intake, and gut microbiota alterations, may have several adverse effects, including the development of colorectal cancer. Therefore, this study aimed to elucidate the potential protective effects of coffee in the presence of different skatole levels.

The results showed that skatole exposure induced reduced cell viability and oxidative stress in the HT-29 human colon cancer cell line. However, co-treatment of cells with skatole and coffee samples was able to reduce ROS production (up to 45% for espresso) compared to cells not treated with coffee. Real-time PCR analysis highlighted that treating HT-29 cells with skatole increased the levels of inflammatory cytokines and chemokines TNF-α, IL-1β, IL-8, and IL12, whereas exposure to coffee extracts in cells that were pretreated with skatole showed anti-inflammatory effects with decreased levels of these cytokines.

These findings demonstrate that coffee may counteract the adverse effects of putrefactive compounds by modulating oxidative stress and exerting anti-inflammatory activity in colonocytes, thus suggesting that coffee intake could improve health conditions in the presence of altered intestinal microbiota metabolism.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet de différentes infusions de café sur la cytotoxicité induite par le métabolite du tryptophane dans les cellules cancéreuses du côlon humain HT-29
par Luigi Castaldo Antioxydants 2022, 11(12), 2458 ;

La consommation de café influence positivement la santé du côlon. À l'inverse, des niveaux élevés de métabolites du tryptophane tels que le scatole libérés par la fermentation putréfactive intestinale en présence d'un apport alimentaire excessif en protéines animales et d'altérations du microbiote intestinal peuvent avoir plusieurs effets indésirables, notamment le développement d'un cancer colorectal. Par conséquent, cette étude visait à élucider les effets protecteurs potentiels du café en présence de différents niveaux de scatole.

Les résultats ont montré que l'exposition au scatole induisait une réduction de la viabilité cellulaire et du stress oxydatif dans la lignée cellulaire de cancer du côlon humain HT-29. Cependant, le co-traitement des cellules avec des échantillons de scatole et de café a permis de réduire la production de ROS (jusqu'à 45 % pour l'espresso) par rapport aux cellules non traitées avec du café. L'analyse PCR en temps réel a mis en évidence que le traitement des cellules HT-29 avec du scatole augmentait les niveaux de cytokines et de chimiokines inflammatoires TNF-α, IL-1β, IL-8 et IL12, tandis que l'exposition aux extraits de café dans des cellules prétraitées avec du scatole montrait effets anti-inflammatoires avec une diminution des niveaux de ces cytokines.

Ces résultats démontrent que le café peut contrecarrer les effets néfastes des composés putréfiants en modulant le stress oxydatif et en exerçant une activité anti-inflammatoire dans les colonocytes, suggérant ainsi que la consommation de café pourrait améliorer les conditions de santé en présence d'un métabolisme altéré du microbiote intestinal.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between Coffee Consumption, Caffeine Intake, and Metabolic Syndrome Severity in Patients with Self-Reported Rheumatoid Arthritis: National Health and Nutrition Examination Survey 2003–2018
by Shuolin Wang Nutrients 2023, 15(1), 107;

Rheumatoid arthritis (RA) is chronic inflammatory disease. Although coffee impacts metabolism, no evidence has shown an association between coffee consumption and decreased risk for developing metabolic syndrome (MetS) among RA patients. Hence, we examined the association between coffee consumption and metabolic syndrome severity among 1094 participants with self-reported RA. Accordingly, patients with MetS z-scores of <0 and ≥0 were designated as low- and high-risk groups, respectively. In the fully adjusted model, drinking over two cups of coffee daily was associated with a decrease in the MetS z-score (p = 0.04). Subgroup analysis showed that in the low-risk group, daily intake of <2 cups of coffee was associated with low MetS z-scores (p = 0.003), scores (p = 0.03). Coffee intake was associated with low body mass index (p = 0.03 for 0–2 cups per day; p = 0.02 for >2 cups per day) and low HOMA-IR (β, −2.62; 95%CI, −5.13 to −0.11; p = 0.04).

Our study suggests that coffee, but not decaffeinated coffee consumption and total caffeine intake, is associated with MetS severity in RA.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de café, l'apport en caféine et la gravité du syndrome métabolique chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde autodéclarée : enquête nationale sur la santé et la nutrition 2003-2018
par Shuolin Wang Nutrients 2023, 15(1), 107 ;

La polyarthrite rhumatoïde (PR) est une maladie inflammatoire chronique. Bien que le café ait un impact sur le métabolisme, aucune preuve n'a montré une association entre la consommation de café et une diminution du risque de développer un syndrome métabolique (MetS) chez les patients atteints de PR. Par conséquent, nous avons examiné l'association entre la consommation de café et la gravité du syndrome métabolique chez 1094 participants atteints de PR autodéclarée. En conséquence, les patients avec des scores z MetS <0 et ≥0 ont été désignés comme groupes à faible et à haut risque, respectivement. Dans le modèle entièrement ajusté, la consommation de plus de deux tasses de café par jour était associée à une diminution du score z MetS (p = 0,04). L'analyse des sous-groupes a montré que dans le groupe à faible risque, la consommation quotidienne de <2 tasses de café était associée à de faibles scores z MetS (p = 0,003), scores (p = 0,03). La consommation de café était associée à un faible indice de masse corporelle (p = 0,03 pour 0 à 2 tasses par jour ; p = 0,02 pour > 2 tasses par jour) et à un faible HOMA-IR (β, -2,62 ; IC à 95 %, -5,13 à - 0,11 ; p = 0,04).

Notre étude suggère que le café, mais pas la consommation de café décaféiné et l'apport total en caféine, est associé à la sévérité du MetS dans la PR.