Traduction de l'étude
Impact de l'acide folique sur les lymphocytes B régulateurs de patients atteints de lupus érythémateux disséminé in vitro
Kalina Nikolova-Ganeva, Int J Rheum Dis 26:298–304 2022
Arrière-plan
Les modifications épigénétiques des génomes sont particulièrement intéressantes car de nombreuses études indiquent la corrélation entre la méthylation de l'ADN et le développement du lupus systémique. En tant que donneur majeur du groupe méthyle, l'acide folique est un participant important dans ce processus. Le but de cette étude est de déterminer l'effet d'une co-culture de folate à faible ou forte dose avec des cellules mononucléaires du sang périphérique (PBMC) sur la sécrétion d'interleukine (IL)10 à partir de cellules régulatrices de patients atteints de lupus ou de volontaires sains.
Méthodes
Des PBMC de patients lupiques et de volontaires sains ont été isolés et des populations de lymphocytes B CD19+ séparées ont été cultivées en présence de 4 μg/mL ou de 16 μg/mL d'acide folique et le niveau de méthylation de l'ADN ainsi que les pourcentages de lymphocytes B ont été mesurés. Dans une autre expérience, les PBMC ont été stimulées in vitro pour la production d'IL10 avec 1 μg/mL de CD40L humain recombinant et avec 2,5 μg/mL de dinucléotides CpG non méthylés et cultivées en présence de 4 μg/mL ou de 16 μg/mL d'acide folique.
Résultats
Bien que la co-culture avec des concentrations faibles ou élevées d'acide folique n'ait eu aucun effet sur le niveau de méthylation des lymphocytes B, certains patients ont montré une augmentation de la population de cellules CD19+ IL10+ ainsi que de cellules CD19– IL10+.
Conclusion
L'augmentation observée peut être une conséquence de la méthylation indirecte ou directe supplémentaire de l'ADN dans des loci spécifiques des cellules ciblées. Cependant, une analyse plus approfondie clarifierait le mécanisme d'action exact du folate et révélerait son potentiel immunomodulateur dans cette maladie auto-immune.