Traduction de l'étude
L'augmentation des PUFA et des protéines et la diminution de l'apport en glucides améliorent la graisse hépatique en 12 mois et le rôle de la perte de poids comme médiateur : un essai contrôlé randomisé Nutrition clinique Volume 43, numéro 12, décembre 2024, pages 361-369 Laura Pletsch-Borba
Contexte et objectifs
Récemment, un effet bénéfique d'un apport élevé en acides gras insaturés (UFA) et en protéines sur les lipides intrahépatiques (IHL) a été démontré sur 12 mois dans le cadre d'un essai contrôlé randomisé (l'essai NutriAct). Nous avons maintenant cherché à explorer les composants spécifiques des macronutriments à l'origine de cette amélioration des IHL dans le cadre de cet essai chez des sujets d'âge moyen et âgés (50 à 80 ans) à risque de maladies liées à l'âge.
Méthodes
L'essai NutriAct (n = 502) a analysé l'effet d'un régime riche en protéines et en UFA sur les maladies liées à l'âge, notamment la stéatose hépatique. Les personnes ayant rempli des relevés alimentaires de 3 jours avec des données IHL disponibles à la fois au départ et au mois 12 ont été incluses dans cette analyse. L'impact de chaque macronutriment (E%) sur l'IHL (mesuré par spectroscopie de résonance magnétique) a été analysé par des analyses de régression linéaire et une analyse de médiation. L'adhésion dans le groupe d'intervention a été définie comme un apport au mois 12 de ≥ 1 g de protéines/kg de poids corporel ou d'un apport ≥ 25 %E d'UFA ; dans le groupe témoin, elle a été définie comme un apport de ≥ 15 %E de protéines ou ≥ 17 %E d'UFA.
Résultats
248 participants ont été inclus dans les analyses (34 % d'hommes, âge médian 66 ans). Bien que l'IMC ait changé de manière similaire dans les deux groupes dans les 12 mois (changement moyen de −0,41 kg/m2 dans le groupe témoin et de −0,70 kg/m2 dans le groupe d'intervention, p au sein des groupes < 0,001, p entre les groupes = 0,09), l'IHL s'est amélioré plus fortement chez les participants à l'intervention conformes que chez les témoins conformes (estimation du changement relatif de 0,21 % (IC à 95 % 0,01, 0,40), p = 0,03). FrançaisLes participants ayant augmenté davantage leur apport en protéines et en PUFA et diminué davantage leur apport en glucides ont montré une amélioration plus marquée de l'IHL (estimation du changement relatif linéaire −0,04 % (IC à 95 % -0,06, −0,02), estimation 4e quartile contre 1er quartile −0,40 % (IC à 95 % -0,65, −0,16) et 0,32 % (IC à 95 % 0,05, 0,59), respectivement). Ces associations étaient partiellement médiées par les changements d'IMC. L'augmentation de l'apport en PUFA était également directement associée à l'amélioration de l'IHL indépendamment des changements d'IMC (estimation du changement relatif linéaire −0,03 % (IC à 95 % -0,05, −0,01)).
Conclusions
Les effets bénéfiques d'une augmentation de l'apport en protéines et d'une diminution de l'apport en glucides sur l'IHL sont médiés par les changements d'IMC chez les sujets d'âge moyen et âgés. L’effet d’un apport élevé en PUFA sur l’amélioration de l’IHL était en partie indépendant de la perte de poids. Ces résultats permettent de mieux comprendre l’effet spécifique d’un macronutriment sur les changements de l’IHL dans le cadre d’une intervention alimentaire à long terme.