Le sport allonge-t-il la longévité?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'entraînement aux exercices de résistance profite à la structure et à la fonction pulmonaire, cardiaque et musculaire chez les rats souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire stable
Leôncio Lopes Soares Sciences de la Vie Volume 332, 1er novembre 2023, 122128

But
Nous avons testé les effets d'un entraînement en résistance (RT) d'intensité faible à modérée sur la structure et la fonction des tissus pulmonaires, du ventricule droit (RV) et des muscles squelettiques chez des rats souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire (HTAP) stable.

Principales méthodes
Après la première injection de monocrotaline (MCT ; 20 mg/kg), les rats mâles ont été soumis à un programme de RT (escalade d’échelle ; intensité de 55 à 65 %), 5 fois/semaine. Sept jours plus tard, les rats ont reçu la deuxième dose de MCT. Un test de tolérance à l’effort physique et un examen échocardiographique ont été réalisés. Après l'euthanasie, les poumons, le cœur et le biceps brachial ont été traités pour une analyse histologique, myocytaire unique et biochimique.

Principales conclusions
La RT a amélioré la survie et la tolérance à l'effort physique (c'est-à-dire la charge de transport maximale), atténué l'augmentation de la résistance de l'artère pulmonaire (c'est-à-dire TA/TE) et préservé la fonction cardiaque (c'est-à-dire le raccourcissement fractionnel, la fraction d'éjection, le volume systolique et le TAPSE). La RT a neutralisé le stress oxydatif (c.-à-d. CAT, SOD, GST, MDA et NO) et le remodelage indésirable des tissus pulmonaires (c.-à-d. alvéoles effondrées) et du biceps brachial (c.-à-d. atrophie et collagène total). La RT a retardé le remodelage indésirable du RV (c'est-à-dire l'hypertrophie, la matrice extracellulaire, les types de collagène I et III et la fibrose) et les altérations de la contractilité des myocytes du RV (c'est-à-dire l'amplitude et la vitesse d'atteinte du pic et de relaxation). La RT a amélioré l'expression du gène (c'est-à-dire le miARN 214) et des protéines régulatrices du cycle intracellulaire du Ca2+ (c'est-à-dire PLBser16) ; et des marqueurs des voies d'hypertrophie pathologiques (c'est-à-dire α / β-MHC et Foxo3) et physiologiques (c'est-à-dire Akt, p-Akt, mTOR, p-mTOR et Bcl-xL) dans le tissu RV.

Importance
La RT d'intensité faible à modérée profite à la structure et à la fonction des tissus musculaires pulmonaires, RV et squelettiques chez les rats souffrant d'hypertension artérielle pulmonaire stable.

[Nutrimuscle-Conseils]

Aerobic physical exercise modifies the prostate tumoral environment
Allice Santos Cruz Veras Life Sciences Volume 332, 1 November 2023, 122097

Exercise is recognized for its potential role in reducing the risk of certain cancers. However, the molecular mechanisms behind this risk reduction are not fully understood. Here, we hypothesized that aerobic physical exercise induces cancer attenuating effects through the modulation of oxidative stress and inflammation. To test this hypothesis, twenty male Sprague Dawley rats with chemically induced prostate tumors were divided into two groups: Prostate cancer (PC) in the absence and presence of exercise (PC + Ex). Rats in the PC + Ex group performed exercises on a treadmill for 8 weeks, 5 sessions per week, at an intensity of 60 % of maximum capacity. Weight and feed efficiency, Ki-67, apoptosis, prostatic inflammation, and markers of oxidative stress were analyzed. We found that aerobic physical exercise significantly decreased prostate cell proliferation (p < 0.05) across modulation, tumor size, and prostate weight. The PC + Ex group also significantly reduced anti-apoptosis protein expression (p < 0.05) and increased pro-apoptotic protein expression. Furthermore, physical exercise increased enzymatic antioxidant defenses in the prostate, plasma, and whole blood. Moreover, PC + Ex reduced lipid peroxidation and protein carbonyl levels (p < 0.05). In the prostate, there was an increase in anti-inflammatory cytokines (IL-10), and a reduction in pro-inflammatory cytokines (IL-6, TNF-α, and NF-κB) after 8 weeks of physical exercise.

In conclusion, we found that aerobic physical exercise is a functional, beneficial, and applicable approach to control PC progression, because it modifies the systemic environment, including the regulation of glucose and circulating lipids. This modification of the cancer cells environment has anti-inflammatory and antioxidant effects that attenuate tumor growth.

[Nutrimuscle-Conseils]

The exercise IL-6 enigma in cancer
Samuel T. Orange Trends in Endocrinology & Metabolism Volume 34, Issue 11, November 2023, Pages 749-763

Highlights
Interleukin (IL)-6 can prevent or promote cancer development, depending on the context.

IL-6 is released from skeletal muscles during exercise.

IL-6 is also secreted by leukocytes and stromal cells at sites of inflammation and in the tumour microenvironment.

Muscle-derived IL-6 enhances insulin sensitivity in glycogen-storing tissues, stimulates the appearance of anti-inflammatory cytokines in the blood, mobilises cytotoxic immune cells, and reduces DNA damage in cancer cells. These biological effects may help protect against cancer formation and progression.

By contrast, sustained IL-6 signalling at sites of inflammation and in the tumour microenvironment promotes chronic low-grade inflammation and activates tumour-promoting signalling pathways.


Abstract
Interleukin (IL)-6 elicits both anticancer and procancer effects depending on the context, which we have termed the ‘exercise IL-6 enigma’. IL-6 is released from skeletal muscles during exercise to regulate short-term energy availability. Exercise-induced IL-6 provokes biological effects that may protect against cancer by improving insulin sensitivity, stimulating the production of anti-inflammatory cytokines, mobilising immune cells, and reducing DNA damage in early malignant cells. By contrast, IL-6 continuously produced by leukocytes in inflammatory sites drives tumorigenesis by promoting chronic inflammation and activating tumour-promoting signalling pathways. How can a molecule have such opposing effects on cancer? Here, we review the roles of IL-6 in chronic inflammation, tumorigenesis, and exercise-associated cancer prevention and define the factors that underpin the exercise IL-6 enigma.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L’énigme de l’exercice IL-6 dans le cancer
Samuel T. Orange Tendances en endocrinologie et métabolisme Volume 34, numéro 11, novembre 2023, pages 749-763

Points forts
L'interleukine (IL)-6 peut prévenir ou favoriser le développement du cancer, selon le contexte.

L'IL-6 est libérée par les muscles squelettiques pendant l'exercice.

L'IL-6 est également sécrétée par les leucocytes et les cellules stromales au niveau des sites d'inflammation et dans le microenvironnement tumoral.

L'IL-6 d'origine musculaire améliore la sensibilité à l'insuline dans les tissus stockant le glycogène, stimule l'apparition de cytokines anti-inflammatoires dans le sang, mobilise les cellules immunitaires cytotoxiques et réduit les dommages à l'ADN des cellules cancéreuses. Ces effets biologiques peuvent aider à protéger contre la formation et la progression du cancer.

En revanche, une signalisation soutenue par l’IL-6 au niveau des sites d’inflammation et dans le microenvironnement tumoral favorise une inflammation chronique de bas grade et active les voies de signalisation favorisant la tumeur.


Abstrait
L’interleukine (IL)-6 provoque des effets à la fois anticancéreux et procancers en fonction du contexte, que nous avons appelé « l’énigme de l’exercice IL-6 ». L'IL-6 est libérée par les muscles squelettiques pendant l'exercice pour réguler la disponibilité énergétique à court terme. L'IL-6 induite par l'exercice provoque des effets biologiques susceptibles de protéger contre le cancer en améliorant la sensibilité à l'insuline, en stimulant la production de cytokines anti-inflammatoires, en mobilisant les cellules immunitaires et en réduisant les dommages à l'ADN dans les cellules malignes précoces. En revanche, l’IL-6 produite en continu par les leucocytes dans les sites inflammatoires pilote la tumorigenèse en favorisant l’inflammation chronique et en activant les voies de signalisation favorisant la tumeur. Comment une molécule peut-elle avoir des effets aussi opposés sur le cancer ? Ici, nous passons en revue les rôles de l’IL-6 dans l’inflammation chronique, la tumorigenèse et la prévention du cancer associé à l’exercice et définissons les facteurs qui sous-tendent l’énigme de l’IL-6 lors de l’exercice.

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Strength training is more effective than aerobic exercise for improving glycaemic control and body composition in people with normal-weight type 2 diabetes: a randomised controlled trial
Yukari Kobayashi, Diabetologia volume 66, pages1897–1907 (2023)

Aims/hypothesis
Type 2 diabetes in people in the healthy weight BMI category (<25 kg/m2), herein defined as ‘normal-weight type 2 diabetes’, is associated with sarcopenia (low muscle mass). Given this unique body composition, the optimal exercise regimen for this population is unknown.

Methods
We conducted a parallel-group RCT in individuals with type 2 diabetes (age 18–80 years, HbA1c 47.5–118.56 mmol/mol [6.5–13.0%]) and BMI <25 kg/m2). Participants were recruited in outpatient clinics or through advertisements and randomly assigned to a 9 month exercise programme of strength training alone (ST), aerobic training alone (AER) or both interventions combined (COMB). We used stratified block randomisation with a randomly selected block size. Researchers and caregivers were blinded to participants’ treatment group; however, participants themselves were not. Exercise interventions were conducted at community-based fitness centres. The primary outcome was absolute change in HbA1c level within and across the three groups at 3, 6 and 9 months. Secondary outcomes included changes in body composition at 9 months. Per adherence to recommended exercise protocol (PP) analysis included participants who completed at least 50% of the sessions.

Results
Among 186 individuals (ST, n=63; AER, n=58; COMB, n=65) analysed, the median (IQR) age was 59 (53–66) years, 60% were men and 83% were Asian. The mean (SD) HbA1c level at baseline was 59.6 (13.1) mmol/mol (7.6% [1.2%]). In intention-to-treat analysis, the ST group showed a significant decrease in HbA1c levels (mean [95% CI] −0.44 percentage points [−0.78, −0.12], p=0.002), while no significant change was observed in either the COMB group (−0.35 percentage points, p=0.13) or the AER group (−0.24 percentage points, p=0.10). The ST group had a greater improvement in HbA1c levels than the AER group (p=0.01). Appendicular lean mass relative to fat mass increased only in the ST group (p=0.0008), which was an independent predictor of HbA1c change (beta coefficient −7.16, p=0.01). Similar results were observed in PP analysis. Only one adverse event, in the COMB group, was considered to be possibly associated with the exercise intervention.

Conclusions/interpretation
In normal-weight type 2 diabetes, strength training was superior to aerobic training alone, while no significant difference was observed between strength training and combination training for HbA1c reduction. Increased lean mass relative to decreased fat mass was an independent predictor of reduction in HbA1c level.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'entraînement en force est plus efficace que l'exercice aérobique pour améliorer le contrôle glycémique et la composition corporelle chez les personnes atteintes de diabète de type 2 de poids normal : un essai contrôlé randomisé
Yukari Kobayashi, Diabetologia volume 66, pages 1897-1907 (2023)

Objectifs/hypothèse
Le diabète de type 2 chez les personnes appartenant à la catégorie d’IMC de poids santé (<25 kg/m2), défini ici comme « diabète de type 2 de poids normal », est associé à la sarcopénie (faible masse musculaire). Compte tenu de cette composition corporelle unique, le programme d’exercice optimal pour cette population est inconnu.

Méthodes
Nous avons mené un ECR en groupes parallèles chez des personnes atteintes de diabète de type 2 (âgées de 18 à 80 ans, HbA1c de 47,5 à 118,56 mmol/mol [6,5 à 13,0 %]) et d'un IMC < 25 kg/m2). Les participants ont été recrutés dans des cliniques externes ou par le biais d'annonces et assignés au hasard à un programme d'exercices de 9 mois comprenant l'entraînement en force seul (ST), l'entraînement aérobique seul (AER) ou les deux interventions combinées (COMB). Nous avons utilisé une randomisation par blocs stratifiés avec une taille de bloc sélectionnée au hasard. Les chercheurs et les soignants ne connaissaient pas le groupe de traitement des participants ; cependant, les participants eux-mêmes ne l’étaient pas. Des interventions d'exercice ont été menées dans des centres de conditionnement physique communautaires. Le critère de jugement principal était la variation absolue du taux d'HbA1c au sein et entre les trois groupes à 3, 6 et 9 mois. Les critères de jugement secondaires comprenaient des changements dans la composition corporelle à 9 mois. Conformément au respect du protocole d'exercice recommandé (PP), l'analyse incluait les participants ayant terminé au moins 50 % des séances.

Résultats
Parmi les 186 individus (ST, n = 63 ; AER, n = 58 ; COMB, n = 65) analysés, l'âge médian (IQR) était de 59 (53-66) ans, 60 % étaient des hommes et 83 % étaient asiatiques. Le taux moyen (ET) d'HbA1c au départ était de 59,6 (13,1) mmol/mol (7,6 % [1,2 %]). Dans l'analyse en intention de traiter, le groupe ST a montré une diminution significative des taux d'HbA1c (moyenne [IC à 95 %] −0,44 points de pourcentage [−0,78, −0,12], p=0,002), alors qu'aucun changement significatif n'a été observé dans les deux cas. le groupe COMB (−0,35 point de pourcentage, p=0,13) ou le groupe AER (−0,24 point de pourcentage, p=0,10). Le groupe ST a présenté une amélioration plus importante des taux d'HbA1c que le groupe AER (p = 0,01). La masse maigre appendiculaire par rapport à la masse grasse n'a augmenté que dans le groupe ST (p = 0,0008), qui était un prédicteur indépendant du changement d'HbA1c (coefficient bêta -7,16, p = 0,01). Des résultats similaires ont été observés dans l’analyse PP. Un seul événement indésirable, dans le groupe COMB, a été considéré comme pouvant être associé à l'intervention d'exercice.

Conclusions/interprétation
Dans le diabète de type 2 de poids normal, l’entraînement en force était supérieur à l’entraînement aérobique seul, alors qu’aucune différence significative n’a été observée entre l’entraînement en force et l’entraînement combiné pour la réduction de l’HbA1c. L’augmentation de la masse maigre par rapport à la diminution de la masse grasse était un prédicteur indépendant de la réduction du taux d’HbA1c.

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Regular exercise delays microvascular endothelial dysfunction by regulating antioxidant capacity and cellular metabolism
Giorgia Scarfò, Scientific Reports volume 13, Article number: 17671 (2023)

Aging is the basis for several unfavorable conditions, including cardiovascular diseases (CVDs). In this sense, regular physical activity (regular PA) has been proven to delay cellular aging and prevent endothelial dysfunction related to CVDs. Despite numerous studies involving athletes, little is known about cellular and molecular mechanisms of regular PA among master athletes. The present study aimed at evaluating the effects of regular PA on local microcirculatory functions in elderly athletes as compared to age-matched sedentary controls. Moreover, molecular/epigenetic mechanisms (nitric oxide, oxidative stress, PGC-1α, SIRT1 and miR29) were also assessed.

The results of the present study showed that regular PA significantly increased local blood flow in post-ischemia and post-heating conditions, as well as NO plasma concentrations, denoting a better endothelial function/microcirculatory efficiency. Moreover, athletes presented a greater plasma antioxidant and increased transcriptional levels of the metabolism regulator PGC-1α. Finally, regular PA enhanced plasma level of SIRT1 and miR29, suggested as epigenetic regulators of redox balance and cellular metabolism. In addition, stimulated local blood flow was directly related to plasma antioxidant capacity, and SIRT1 and miR29 levels.

Overall, our data confirm the beneficial effects of regular PA on the cardiovascular profile in elderly athletes and shed light on molecular signals involved in the positive adaptations to exercise.

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Regular exercise delays microvascular endothelial dysfunction by regulating antioxidant capacity and cellular metabolism
Giorgia Scarfò, Scientific Reports volume 13, Article number: 17671 (2023)

Aging is the basis for several unfavorable conditions, including cardiovascular diseases (CVDs). In this sense, regular physical activity (regular PA) has been proven to delay cellular aging and prevent endothelial dysfunction related to CVDs. Despite numerous studies involving athletes, little is known about cellular and molecular mechanisms of regular PA among master athletes. The present study aimed at evaluating the effects of regular PA on local microcirculatory functions in elderly athletes as compared to age-matched sedentary controls. Moreover, molecular/epigenetic mechanisms (nitric oxide, oxidative stress, PGC-1α, SIRT1 and miR29) were also assessed.

The results of the present study showed that regular PA significantly increased local blood flow in post-ischemia and post-heating conditions, as well as NO plasma concentrations, denoting a better endothelial function/microcirculatory efficiency. Moreover, athletes presented a greater plasma antioxidant and increased transcriptional levels of the metabolism regulator PGC-1α. Finally, regular PA enhanced plasma level of SIRT1 and miR29, suggested as epigenetic regulators of redox balance and cellular metabolism. In addition, stimulated local blood flow was directly related to plasma antioxidant capacity, and SIRT1 and miR29 levels.

Overall, our data confirm the beneficial effects of regular PA on the cardiovascular profile in elderly athletes and shed light on molecular signals involved in the positive adaptations to exercise.

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Traduction de l'étude

L'exercice régulier retarde le dysfonctionnement endothélial microvasculaire en régulant la capacité antioxydante et le métabolisme cellulaire
Giorgia Scarfò, Rapports scientifiques volume 13, Numéro d'article : 17671 (2023)

Le vieillissement est à l’origine de plusieurs conditions défavorables, notamment les maladies cardiovasculaires (MCV). En ce sens, il a été prouvé qu’une activité physique régulière (AP régulière) retarde le vieillissement cellulaire et prévient le dysfonctionnement endothélial lié aux maladies cardiovasculaires. Malgré de nombreuses études impliquant des athlètes, on sait peu de choses sur les mécanismes cellulaires et moléculaires de l'AP régulière chez les athlètes de haut niveau. La présente étude visait à évaluer les effets de l'AP régulière sur les fonctions microcirculatoires locales chez les athlètes âgés par rapport aux témoins sédentaires du même âge. De plus, les mécanismes moléculaires/épigénétiques (oxyde nitrique, stress oxydatif, PGC-1α, SIRT1 et miR29) ont également été évalués.

Les résultats de la présente étude ont montré que l'AP régulière augmentait de manière significative le flux sanguin local dans des conditions post-ischémie et post-échauffement, ainsi que les concentrations plasmatiques de NO, dénotant une meilleure fonction endothéliale/efficacité microcirculatoire. De plus, les athlètes présentaient un plus grand antioxydant plasmatique et des niveaux de transcription accrus du régulateur du métabolisme PGC-1α. Enfin, l’AP régulière a augmenté les niveaux plasmatiques de SIRT1 et de miR29, suggérés comme régulateurs épigénétiques de l’équilibre redox et du métabolisme cellulaire. De plus, la stimulation du flux sanguin local était directement liée à la capacité antioxydante du plasma et aux niveaux de SIRT1 et miR29.

Dans l’ensemble, nos données confirment les effets bénéfiques de l’AP régulière sur le profil cardiovasculaire des athlètes âgés et mettent en lumière les signaux moléculaires impliqués dans les adaptations positives à l’exercice.

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Impact of strength training intensity on brain-derived neurotrophic factor
Marcos Borges Junior Int J Sports Med 2023

The present study employed a randomized crossover design to investigate the effect of strength-training exercise at varying intensities on acute changes in plasma brain-derived neurotrophic factor (BDNF) levels. Fourteen trained male subjects (41.0 ± 5.8 years old) were enrolled in the current study. The strength-training protocol included bench press, leg press, and lat pull-down exercises. Participants performed four sets with repetition failure at 60% or 80% of their one-repetition maximum (1RM), with a two-minute rest period. The order of intensity was randomized among volunteers. Blood samples were collected before, immediately after, and one hour after each exercise protocol. A time-point comparison revealed that a single session of strength training at 60% of 1RM increased lactate plasma concentrations from 1.2 to 16 mmol/L (p < 0.0001). However, no significant changes were observed in the plasma BDNF concentration. Conversely, the training session at 80% of 1RM increased lactate concentrations from 1.3 to 14 mmol/L (p < 0.0001) and BDNF concentrations from 461 to 1730 pg/ml (p = 0.035) one hour after the session’s conclusion.

These findings support the hypothesis that a single strength-training session at 80% 1RM can significantly enhance circulating levels of BDNF.

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Traduction de l'étude

Impact de l'intensité de l'entraînement en force sur le facteur neurotrophique d'origine cérébrale
Marcos Borges Junior Int J Sports Med 2023

La présente étude a utilisé une conception croisée randomisée pour étudier l'effet des exercices de musculation à différentes intensités sur les changements aigus des taux plasmatiques de facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF). Quatorze sujets masculins entraînés (âgés de 41,0 ± 5,8 ans) ont été inscrits dans la présente étude. Le protocole de musculation comprenait des exercices de développé couché, de presse pour les jambes et de traction latérale. Les participants ont effectué quatre séries avec un échec de répétition à 60 % ou 80 % de leur maximum d'une répétition (1RM), avec une période de repos de deux minutes. L'ordre d'intensité a été randomisé parmi les volontaires. Des échantillons de sang ont été prélevés avant, immédiatement après et une heure après chaque protocole d'exercice. Une comparaison temporelle a révélé qu'une seule séance d'entraînement en force à 60 % de 1RM augmentait les concentrations plasmatiques de lactate de 1,2 à 16 mmol/L (p < 0,0001). Cependant, aucun changement significatif n’a été observé dans la concentration plasmatique de BDNF. À l’inverse, la séance d’entraînement à 80 % de 1RM a augmenté les concentrations de lactate de 1,3 à 14 mmol/L (p < 0,0001) et les concentrations de BDNF de 461 à 1 730 pg/ml (p = 0,035) une heure après la fin de la séance.

Ces résultats soutiennent l'hypothèse selon laquelle une seule séance de musculation à 80 % de 1RM peut améliorer considérablement les niveaux circulants de BDNF.

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Resistance exercise training augments the immunomodulatory adaptations to aerobic high-intensity interval training
Nakisa Soltani European Journal of Sport Science Volume 23, 2023 - Issue 11 Pages 2264-2273

To compare the effectiveness of different types of high-intensity interval training (HIIT) on meta-inflammation during obesity, TLR4 pathway activities were assessed following a 10-week randomized trial. 30 young females with overweight and obesity were randomly allocated to aerobic HIIT (HIIT/AE) or resistance exercise in HIIT (HIIT/RE) and performed a 28-minute (4 × 4 min) in each session. During each interval, the HIIT/AE performed four minutes of all-extremity cycling, whereas the HIIT/RE completed four minutes of combined resistance exercises and all-extremity cycling. The TLR4 pathway gene expression was measured for the TLR4 receptor, downstream adaptors (TIR domain-containing adaptor-inducing interferon-β (TRIF) and myeloid differentiation factor (MYD) 88), transcriptional factors (nuclear factor kappa B (NF-κB), and interferon regulatory factor (IRF) 3), and its negative regulator (tumor necrosis factor (TNF) a-induced protein 3 (TNFAIP3)). The serum levels of TNFα, interferon (IFN) γ, interleukin (IL)-10, and adiponectin were measured. We found that TLR4 (HIIT/RE: 0.6 ± 0.43 vs. HIIT/AE: 1.24 ± 0.82, p = 0.02), TRIF (HIIT/RE: 0.51 ± 0.4 vs. HIIT/AE: 3.56 ± 0.52, p = 0.001), and IRF3 (HIIT/RE: 0.49 ± 0.42 vs. HIIT/AE: 0.6 ± 0.89; p = 0.04) levels were significantly downregulated in HIIT/RE compared to the HIIT/AE, with a significant reduction in serum levels of TNFα (pg/ml) (HIIT/RE: 22.5 ± 11.3 to 6.3 ± 5.3 vs. HIIT/AE: 19.16 ± 20.8 to 13.48 ± 21.7, p = 0.04) and IFNγ (pg/ml) (HIIT/RE: 43.5 ± 20.6 to 37.5 ± 4.3 vs. HIIT/AE: 37.6 ± 5.6 to 68.1 ± 22.5, p = 0.03). Adiponectin and IL-10 levels did not significantly differ between the two groups.

Thus, resistance exercise training augments the immunomodulatory adaptations to HIIT and should be prescribed to people at risk of cardiometabolic disease.

Highlights

HIIT in combination with resistance exercise looks more effective than HIIT alone to target TLR4-mediated inflammation in individuals with overweight and obesity.

HIIT/RE induces a different effect on two downstream cascades of TLR4, leading to a greater overall reduction of TRIF-dependent pathway activities compared to MYD88.

Both HIIT protocols show comparable effects on the negative regulatory protein TNFAIP3 gene expression.

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Traduction de l'étude

L'entraînement par exercices de résistance augmente les adaptations immunomodulatrices à l'entraînement par intervalles aérobie de haute intensité
Nakisa Soltani Journal européen des sciences du sport Volume 23, 2023 - Numéro 11 Pages 2264-2273

Pour comparer l'efficacité de différents types d'entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) sur la méta-inflammation pendant l'obésité, les activités de la voie TLR4 ont été évaluées à la suite d'un essai randomisé de 10 semaines. 30 jeunes femmes en surpoids et obèses ont été réparties au hasard pour un HIIT aérobie (HIIT/AE) ou un exercice de résistance en HIIT (HIIT/RE) et ont effectué 28 minutes (4 × 4 min) à chaque séance. Au cours de chaque intervalle, le HIIT/AE a effectué quatre minutes de cyclisme sur tous les membres, tandis que le HIIT/RE a effectué quatre minutes d'exercices de résistance combinés et de cyclisme sur tous les membres. L'expression génique de la voie TLR4 a été mesurée pour le récepteur TLR4, les adaptateurs en aval (interféron β inducteur d'adaptateur contenant le domaine TIR (TRIF) et facteur de différenciation myéloïde (MYD) 88), les facteurs de transcription (facteur nucléaire kappa B (NF-κB) , et le facteur régulateur de l'interféron (IRF) 3), et son régulateur négatif (protéine 3 induite par le facteur de nécrose tumorale (TNF) a (TNFAIP3)). Les taux sériques de TNFα, d'interféron (IFN) γ, d'interleukine (IL)-10 et d'adiponectine ont été mesurés. Nous avons constaté que TLR4 (HIIT/RE : 0,6 ± 0,43 vs HIIT/AE : 1,24 ± 0,82, p = 0,02), TRIF (HIIT/RE : 0,51 ± 0,4 vs HIIT/AE : 3,56 ± 0,52, p = 0,0 01) , et les taux d'IRF3 (HIIT/RE : 0,49 ± 0,42 vs. HIIT/AE : 0,6 ± 0,89 ; p = 0,04) étaient significativement régulés à la baisse dans le HIIT/RE par rapport au HIIT/AE, avec une réduction significative des taux sériques de TNFα ( pg/ml) (HIIT/RE : 22,5 ± 11,3 à 6,3 ± 5,3 vs HIIT/AE : 19,16 ± 20,8 à 13,48 ± 21,7, p = 0,04) et IFNγ (pg/ml) (HIIT/RE : 43,5 ± 20,6 à 37,5 ± 4,3 vs HIIT/AE : 37,6 ± 5,6 à 68,1 ± 22,5, p = 0,03). Les niveaux d'adiponectine et d'IL-10 ne différaient pas significativement entre les deux groupes.

Ainsi, l’entraînement en résistance augmente les adaptations immunomodulatrices au HIIT et devrait être prescrit aux personnes à risque de maladie cardiométabolique.

Points forts

Le HIIT associé à des exercices de résistance semble plus efficace que le HIIT seul pour cibler l’inflammation médiée par TLR4 chez les personnes en surpoids et obèses.

HIIT/RE induit un effet différent sur deux cascades en aval de TLR4, conduisant à une réduction globale plus importante des activités de la voie dépendante du TRIF par rapport à MYD88.

Les deux protocoles HIIT montrent des effets comparables sur l’expression du gène de la protéine régulatrice négative TNFAIP3.

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Physical Activity on Telomere Length as a Biomarker for Aging: A Systematic Review
Marlies Schellnegger, Sports Medicine - Open volume 8, Article number: 111 (2022)

Background
Overall life expectancy continues to rise, approaching 80 years of age in several developed countries. However, healthy life expectancy lags far behind, which has, in turn, contributed to increasing costs in healthcare. One way to improve health and attenuate the socio-economic impact of an aging population is to increase overall fitness through physical activity. Telomere attrition or shortening is a well-known molecular marker in aging. As such, several studies have focused on whether exercise influences health and aging through telomere biology. This systematic review examines the recent literature on the effect of physical activity on telomere length (TL) and/or telomerase activity as molecular markers of aging.

Methods
A focused search was performed in the databases PubMed and Web of Science for retrieving relevant articles over the past ten years. The search contained the following keywords: exercise, sport, physical activity, fitness, sedentary, physical inactivity, telomere, telomere length, t/s ratio, and telomerase. PRISMA guidelines for systematic reviews were observed.

Results
A total of 43 articles were identified and categorized into randomized controlled trials (RCT), observational or interventional studies. RCTs (n = 8) showed inconsistent findings of increased TL length with physical activity in, e.g. obese, post-menopausal women. In comparison with a predominantly sedentary lifestyle, observational studies (n = 27) showed significantly longer TL with exercise of moderate to vigorous intensity; however, there was no consensus on the duration and type of physical activity and training modality. Interventional studies (n = 8) also showed similar findings of significantly longer TL prior to exercise intervention; however, these studies had smaller numbers of enrolled participants (mostly of high-performance athletes), and the physical activities covered a range of exercise intensities and duration. Amongst the selected studies, aerobic training of moderate to vigorous intensity is most prevalent. For telomere biology analysis, TL was determined mainly from leukocytes using qPCR. In some cases, especially in RCT and interventional studies, different sample types such as saliva, sperm, and muscle biopsies were analyzed; different leukocyte cell types and potential genetic markers in regulating telomere biology were also investigated.

Conclusions
Taken together, physical activity with regular aerobic training of moderate to vigorous intensity appears to help preserve TL. However, the optimal intensity, duration of physical activity, as well as type of exercise still need to be further elucidated. Along with TL or telomerase activity, participants’ fitness level, the type of physical activity, and training modality should be assessed at different time points in future studies, with the plan for long-term follow-up. Reducing the amount of sedentary behavior may have a positive effect of preserving and increasing TL. Further molecular characterization of telomere biology in different cell types and tissues is required in order to draw definitive causal conclusions on how physical activity affects TL and aging.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Activité physique sur la longueur des télomères en tant que biomarqueur du vieillissement : une revue systématique
Marlies Schellnegger, Médecine du sport - Volume ouvert 8, Numéro d'article : 111 (2022)

Arrière-plan
L'espérance de vie globale continue d'augmenter, approchant les 80 ans dans plusieurs pays développés. Cependant, l’espérance de vie en bonne santé est loin derrière, ce qui a contribué à augmenter les coûts des soins de santé. Une façon d’améliorer la santé et d’atténuer l’impact socio-économique d’une population vieillissante consiste à améliorer la condition physique globale grâce à l’activité physique. L’attrition ou le raccourcissement des télomères est un marqueur moléculaire bien connu du vieillissement. Ainsi, plusieurs études se sont concentrées sur la question de savoir si l’exercice influence la santé et le vieillissement via la biologie des télomères. Cette revue systématique examine la littérature récente sur l'effet de l'activité physique sur la longueur des télomères (TL) et/ou l'activité de la télomérase en tant que marqueurs moléculaires du vieillissement.

Méthodes
Une recherche ciblée a été effectuée dans les bases de données PubMed et Web of Science pour récupérer les articles pertinents des dix dernières années. La recherche contenait les mots-clés suivants : exercice, sport, activité physique, condition physique, sédentarité, inactivité physique, télomère, longueur des télomères, rapport t/s et télomérase. Les lignes directrices PRISMA pour les revues systématiques ont été respectées.

Résultats
Au total, 43 articles ont été identifiés et classés en essais contrôlés randomisés (ECR), études observationnelles ou interventionnelles. Les ECR (n = 8) ont montré des résultats incohérents d'augmentation de la longueur du TL avec l'activité physique, par ex. femmes obèses et ménopausées. En comparaison avec un mode de vie majoritairement sédentaire, les études observationnelles (n = 27) ont montré une TL significativement plus longue avec un exercice d'intensité modérée à vigoureuse ; cependant, il n’y avait pas de consensus sur la durée et le type d’activité physique et les modalités d’entraînement. Des études interventionnelles (n = 8) ont également montré des résultats similaires, avec une TL significativement plus longue avant l'intervention par l'exercice ; cependant, ces études portaient sur un plus petit nombre de participants inscrits (principalement des athlètes de haut niveau) et les activités physiques couvraient une gamme d'intensités et de durées d'exercice. Parmi les études sélectionnées, l'entraînement aérobie d'intensité modérée à vigoureuse est le plus répandu. Pour l’analyse biologique des télomères, la TL a été déterminée principalement à partir de leucocytes par qPCR. Dans certains cas, notamment dans les ECR et les études interventionnelles, différents types d'échantillons tels que la salive, le sperme et les biopsies musculaires ont été analysés ; différents types de cellules leucocytaires et des marqueurs génétiques potentiels dans la régulation de la biologie des télomères ont également été étudiés.

Conclusions
Ensemble, l’activité physique associée à un entraînement aérobique régulier d’intensité modérée à vigoureuse semble aider à préserver le TL. Cependant, l’intensité optimale, la durée de l’activité physique ainsi que le type d’exercice doivent encore être élucidés. Parallèlement à l'activité TL ou télomérase, le niveau de forme physique des participants, le type d'activité physique et les modalités d'entraînement doivent être évalués à différents moments dans les études futures, avec un plan de suivi à long terme. Réduire le nombre de comportements sédentaires peut avoir un effet positif en préservant et en augmentant le TL. Une caractérisation moléculaire plus approfondie de la biologie des télomères dans différents types de cellules et tissus est nécessaire afin de tirer des conclusions causales définitives sur la façon dont l'activité physique affecte la TL et le vieillissement.