Avantage et inconvénients santé des régimes végétariens?

[Nutrimuscle-Conseils]

The impact of vegetarian diet on sperm quality, sex hormones levels and fertility: A systematic review and meta-analysis
Parham Samimisedeh Journal of Human Nutrition and Dietetics 15 August 2023

Background
An increasing number of people have adhered to vegetarian diet since several years ago. Nowadays, the favorable effect of this dietary pattern on metabolic diseases is well established, but its impact on fertility and reproductive health as a serious health concern is not clear yet.

Hence, we aim to summarize existing evidence, regarding the possible association between a vegetarian diet, and fertility as measured by key indicators such as sperm quality, and sex hormone levels.

Methods
We systematically searched online databases, including PubMed, ISI, Scopus, and Google Scholar, up to December 1st, 2022 using relevant keywords. We included observational studies that compared semen quality, sex hormone levels, and infertility in people who adhered to a vegetarian diet versus. Heterogeneity between studies was assessed using I2 and Chi-square tests. Standardized mean differences (SMD) using a random/fixed model were calculated to assess outcomes between vegetarians and omnivores in included articles.

Results
Finally, out of 972 documents that were retrieved, 20 articles met our inclusion criteria, and 16 were eligible for quantitative synthesis. Results of meta-analyses showed that there were no significant differences between vegetarians and omnivores in terms of semen quality parameters, including total sperm count, total and progressive sperm motility, sperm morphology, and sperm concentration. Seven studies on female sex hormones profiles were eligible for meta-analysis. The only significant difference was the lower level of plasma estrone in vegetarians (Pooled SMD: -0.56; 95% CI: -1.08, -0.05; P-value = 0.03) compared to the omnivores. Furthermore, our meta-analysis revealed significantly higher sex-hormone-binding globulin (SHBG) levels in vegetarians men than in omnivores (Pooled SMD: 0.52; 95% CI: 0.18, 0.86; P-value = 0.002).

Conclusion
Despite the numerous health benefits of a vegetarian diet, our review suggested that there were no conclusive positive or negative associations between vegetarian diet and semen quality, sex hormone levels, and infertility. Further studies are recommended to better understand vegetarian dietary pattern effect on infertility and reproductive health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact du régime végétarien sur la qualité du sperme, les niveaux d'hormones sexuelles et la fertilité : une revue systématique et une méta-analyse
Parham Samimisedeh Journal de nutrition humaine et de diététique 15 août 2023

Arrière-plan
Depuis plusieurs années, un nombre croissant de personnes adhèrent au régime végétarien. De nos jours, l’effet favorable de ce régime alimentaire sur les maladies métaboliques est bien établi, mais son impact sur la fertilité et la santé reproductive en tant que problème de santé grave n’est pas encore clair.

Par conséquent, nous visons à résumer les preuves existantes concernant l’association possible entre un régime végétarien et la fertilité mesurée par des indicateurs clés tels que la qualité du sperme et les niveaux d’hormones sexuelles.

Méthodes
Nous avons systématiquement effectué des recherches dans des bases de données en ligne, notamment PubMed, ISI, Scopus et Google Scholar, jusqu'au 1er décembre 2022, en utilisant des mots-clés pertinents. Nous avons inclus des études observationnelles comparant la qualité du sperme, les niveaux d'hormones sexuelles et l'infertilité chez les personnes ayant adhéré à un régime végétarien. L'hétérogénéité entre les études a été évaluée à l'aide des tests I2 et Chi carré. Les différences moyennes standardisées (DMS) à l'aide d'un modèle aléatoire/fixe ont été calculées pour évaluer les résultats entre les végétariens et les omnivores dans les articles inclus.

Résultats
Enfin, sur les 972 documents récupérés, 20 articles répondaient à nos critères d'inclusion et 16 étaient éligibles à une synthèse quantitative. Les résultats des méta-analyses ont montré qu’il n’y avait pas de différences significatives entre les végétariens et les omnivores en termes de paramètres de qualité du sperme, notamment le nombre total de spermatozoïdes, la motilité totale et progressive des spermatozoïdes, la morphologie des spermatozoïdes et la concentration des spermatozoïdes. Sept études sur les profils d'hormones sexuelles féminines étaient éligibles pour une méta-analyse. La seule différence significative était le niveau plus faible d'estrone plasmatique chez les végétariens (DMS poolé : -0,56 ; IC à 95 % : -1,08, -0,05 ; valeur P = 0,03) par rapport aux omnivores. De plus, notre méta-analyse a révélé des taux de globuline liant les hormones sexuelles (SHBG) significativement plus élevés chez les hommes végétariens que chez les omnivores (DMS poolé : 0,52 ; IC à 95 % : 0,18, 0,86 ; valeur P = 0,002).

Conclusion
Malgré les nombreux avantages d'un régime végétarien pour la santé, notre étude suggère qu'il n'y a aucune association positive ou négative concluante entre le régime végétarien et la qualité du sperme, les niveaux d'hormones sexuelles et l'infertilité. D’autres études sont recommandées pour mieux comprendre l’effet du régime alimentaire végétarien sur l’infertilité et la santé reproductive.

[Nutrimuscle-Conseils]

Food Sources of Animal Protein in Relation to Overall and Cause-Specific Mortality—Causal Associations or Confounding? An Analysis of the EPIC-Heidelberg Cohort
by Rashmita Bajracharya Nutrients 2023, 15(15), 3322;

While prior prospective iso-caloric substitution studies show a robust association between higher intake of animal protein and risk of mortality, associations observed for mortality risk in relation to major food sources of animal protein have been generally more diverse. We used the EPIC-Heidelberg cohort to examine if confounding, notably, by smoking, adiposity, or alcohol intake, could cause inconsistencies in estimated mortality hazard ratios (HR) related to intake levels of different types of meat and dairy products.

Higher intakes of red or processed meats, and lower intakes of milk or cheese, were observed among current heavy smokers, participants with obesity, or heavy alcohol drinkers. Adjusting for age, sex, and total energy intake, risk models showed increased all-cause, cardiovascular, and cancer-related mortality with higher red or processed meat intakes (HR ranging from 1.25 [95% confidence interval = 1.15–1.36] to 1.76 [1.46–2.12] comparing highest to lowest tertiles), but reduced risks for poultry, milk, or cheese (HR ranging from 0.55 [0.43–0.72] to 0.88 [0.81–0.95]). Adjusting further for smoking history, adiposity indices, alcohol consumption, and physical activity levels, the statistical significance of all these observed was erased, except for the association of processed meat intake with cardiovascular mortality (HR = 1.36 [CI = 1.13–1.64]) and cheese intake with cancer mortality (HR = 0.86 [0.76–0.98]), which, however, were substantially attenuated. These findings suggest heavy confounding and provide little support for the hypothesis that animal protein, as a nutrient, is a major determinant of mortality risk.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Sources alimentaires de protéines animales en relation avec la mortalité globale et par cause : associations causales ou confusion ? Une analyse de la cohorte EPIC-Heidelberg
par Rashmita Bajracharya Nutrients 2023, 15(15), 3322 ;

Alors que des études prospectives prospectives de substitution isocalorique montrent une association robuste entre un apport plus élevé en protéines animales et le risque de mortalité, les associations observées pour le risque de mortalité en relation avec les principales sources alimentaires de protéines animales ont été généralement plus diverses. Nous avons utilisé la cohorte EPIC-Heidelberg pour examiner si la confusion, notamment due au tabagisme, à l'adiposité ou à la consommation d'alcool, pouvait entraîner des incohérences dans les rapports de risque de mortalité (HR) estimés liés aux niveaux de consommation de différents types de viande et de produits laitiers.

Des consommations plus élevées de viandes rouges ou transformées, et des consommations plus faibles de lait ou de fromage, ont été observées chez les gros fumeurs actuels, les participants obèses ou les gros buveurs d'alcool. En tenant compte de l'âge, du sexe et de l'apport énergétique total, les modèles de risque ont montré une augmentation de la mortalité toutes causes confondues, cardiovasculaire et liée au cancer avec une consommation plus élevée de viande rouge ou transformée (HR allant de 1,25 [intervalle de confiance à 95 % = 1,15-1,36] à 1,76). [1,46-2,12] en comparant les tertiles les plus élevés aux tertiles les plus bas), mais des risques réduits pour la volaille, le lait ou le fromage (HR allant de 0,55 [0,43-0,72] à 0,88 [0,81-0,95]). En ajustant davantage les antécédents de tabagisme, les indices d'adiposité, la consommation d'alcool et les niveaux d'activité physique, la signification statistique de tous ces éléments observés a été effacée, à l'exception de l'association entre la consommation de viande transformée et la mortalité cardiovasculaire (HR = 1,36 [IC = 1,13-1,64]) et la consommation de fromage avec mortalité par cancer (HR = 0,86 [0,76–0,98]), qui ont cependant été considérablement atténuées. Ces résultats suggèrent une forte confusion et n’étayent guère l’hypothèse selon laquelle les protéines animales, en tant que nutriment, sont un déterminant majeur du risque de mortalité.

[Nutrimuscle-Conseils]

The association between diet quality, plant-based diets, systemic inflammation, and mortality risk: findings from NHANES
European Journal of Nutrition volume 62, pages2723–2737 (2023)

Purpose
To our knowledge, no studies have examined the association of diet quality and plant-based diets (PBD) with inflammatory-related mortality in obesity. Therefore, this study aimed to determine the joint associations of Healthy Eating Index-2015 (HEI-2015), plant-based dietary index (PDI), healthy PDI (hPDI), unhealthy PDI (uPDI), pro-vegetarian dietary index (PVD), and systemic inflammation with all-cause, cardiovascular disease (CVD), and cancer mortality risks by obesity status.

Methods
Participants from NHANES were included in cross-sectional (N = 27,915, cycle 1999–2010, 2015–2018) and longitudinal analysis (N = 11,939, cycle 1999–2008). HEI-2015, PDI, hPDI, uPDI, and PVD were constructed based on the 24-h recall dietary interview. The grade of inflammation (low, moderate, and high) was determined based on C-reactive protein (CRP) values and multivariable ordinal logistic regression was used to determine the association. Cox proportional hazard models were used to determine the joint associations of diet and inflammation with mortality.

Results
In the fully adjusted model, HEI-2015 (ORT3vsT1 = 0.76, 95% CI 0.69–0.84; p-trend =  < 0.001), PDI (ORT3vsT1 = 0.83, 95% CI 0.75–0.91; p trend =  < 0.001), hPDI (ORT3vsT1 = 0.79, 95% CI 0.71–0.88; p trend =  < 0.001), and PVD (ORT3vsT1 = 0.85, 95% CI 0.75–0.97; p trend = 0.02) were associated with lower systemic inflammation. In contrast, uPDI was associated with higher systemic inflammation (ORT3vsT1 = 1.18, 95% CI 1.06–1.31; p-trend = 0.03). Severe inflammation was associated with a 25% increase in all-cause mortality (ORT3vsT1 = 1.25, 95% CI 1.03–1.53, p trend = 0.02). No association was found between PDI, hPDI, uPDI, and PVD with mortality. The joint association, between HEI-2015, levels of systemic inflammation, and all-cause, CVD and cancer mortality, was not significant. However, a greater reduction in mortality risk with an increase in HEI-2015 scores was observed in individuals with low and moderate inflammation, especially those with obesity.

Conclusion
Higher scores of HEI-2015 and increased intake of a healthy plant-based diet were associated with lower inflammation, while an unhealthy plant-based diet was associated with higher inflammation. A greater adherence to the 2015 dietary guidelines may reduce the risk of mortality associated with inflammation and may also benefit individuals with obesity who had low and moderate inflammation.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'association entre la qualité de l'alimentation, les régimes à base de plantes, l'inflammation systémique et le risque de mortalité : résultats de la NHANES
Journal européen de nutrition volume 62, pages 2723-2737 (2023)

But
À notre connaissance, aucune étude n’a examiné l’association entre la qualité de l’alimentation et les régimes à base de plantes (PBD) avec la mortalité liée à l’inflammation dans l’obésité. Par conséquent, cette étude visait à déterminer les associations conjointes de l'indice d'alimentation saine-2015 (HEI-2015), de l'indice alimentaire à base de plantes (PDI), du PDI sain (hPDI), du PDI malsain (uPDI) et de l'indice alimentaire pro-végétarien (PVD). ) et l'inflammation systémique avec toutes causes confondues, les risques de maladies cardiovasculaires (MCV) et de mortalité par cancer selon le statut d'obésité.

Méthodes
Les participants du NHANES ont été inclus dans une analyse transversale (N = 27 915, cycle 1999-2010, 2015-2018) et longitudinale (N = 11 939, cycle 1999-2008). HEI-2015, PDI, hPDI, uPDI et PVD ont été construits sur la base de l'entretien alimentaire de rappel de 24 heures. Le degré d'inflammation (faible, modéré et élevé) a été déterminé sur la base des valeurs de la protéine C-réactive (CRP) et une régression logistique ordinale multivariée a été utilisée pour déterminer l'association. Des modèles de risque proportionnel de Cox ont été utilisés pour déterminer les associations conjointes entre l'alimentation et l'inflammation et la mortalité.

Résultats
Dans le modèle entièrement ajusté, HEI-2015 (ORT3vsT1 = 0,76, IC à 95 % 0,69-0,84 ; tendance p =  < 0,001), PDI (ORT3vsT1 = 0,83, IC à 95 % 0,75-0,91 ; tendance p =  < 0,001), hPDI (ORT3vsT1 = 0,79, IC à 95 % 0,71-0,88 ; tendance p =  < 0,001) et les PVD (ORT3vsT1 = 0,85, IC à 95 % 0,75-0,97 ; tendance p = 0,02) étaient associés à une inflammation systémique plus faible. En revanche, l'uPDI était associée à une inflammation systémique plus élevée (ORT3vsT1 = 1,18, IC à 95 % 1,06-1,31 ; tendance p = 0,03). Une inflammation sévère était associée à une augmentation de 25 % de la mortalité toutes causes confondues (ORT3vsT1 = 1,25, IC à 95 % 1,03-1,53, tendance p = 0,02). Aucune association n'a été trouvée entre le PDI, le hPDI, l'uPDI et le PVD avec la mortalité. L’association conjointe entre HEI-2015, les niveaux d’inflammation systémique et la mortalité toutes causes confondues, par maladies cardiovasculaires et par cancer, n’était pas significative. Cependant, une réduction plus importante du risque de mortalité avec une augmentation des scores HEI-2015 a été observée chez les individus présentant une inflammation faible à modérée, en particulier ceux souffrant d'obésité.

Conclusion
Des scores plus élevés de HEI-2015 et une consommation accrue d’un régime alimentaire sain à base de plantes étaient associés à une inflammation plus faible, tandis qu’un régime alimentaire malsain à base de plantes était associé à une inflammation plus élevée. Un plus grand respect des directives alimentaires de 2015 pourrait réduire le risque de mortalité associé à l’inflammation et pourrait également bénéficier aux personnes obèses présentant une inflammation faible ou modérée.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between vegetarian diet and gouty arthritis: A retrospective cohort study
Yung-Feng Yen Nutrition, Metabolism and Cardiovascular Diseases: October 2023 (Volume 33, Issue 10)

Highlights
• Vegetarian diet contains large amounts of fruits, vegetables, and soy products.
• People who follow a vegetarian diet had a decreased risk of gouty arthritis.
• The impact of soy product on gout warranted further investigation.

Background and aims
A vegetarian diet is rich in vegetables, fruits, and soy products. Although vegetarian diet is beneficial for improving the health outcomes such as body mass index, metabolic syndrome, cardiovascular disease, and mortality rate, the association between a vegetarian diet and gout incidence is not well known.
Methods and results
We linked the MJ Health Survey Data and MJ Biodata 2000 with the National Health Insurance Research Database (NHIRD) and the National Registration of Death (2000–2018). Information on the diet was collected from the MJ Health Survey Data, and the incidence of gouty arthritis was confirmed using the NHIRD. The Kaplan–Meier survival curve and log-rank test were used to compare the differences between vegetarian and non-vegetarian participants. Cox regression models were used to estimate the risk of the incidence of gouty arthritis. Among 76,972 participants, 37,297 (48.46%) were men, 2488 (3.23%) were vegetarians and the mean age was 41.65 ± 14.13 years. The mean baseline uric acid level was 6.14 ± 1.65 mg/dL. A total of 16,897 participants developed gouty arthritis, including 16,447 (22.08%) non-vegetarians and 450 (18.9%) vegetarians over a mean follow-up of 19 years. Significant differences were observed in the Kaplan–Meier survival curves between vegetarians and non-vegetarians (log-rank p < 0.001). Vegetarians had a significantly decreased incidence of gouty arthritis compared with non-vegetarians (hazard ratio = 0.87, 95% confidence interval = 0.78–0.98, p = 0.02) after adjusting for potential confounders.
Conclusion
People with a vegetarian diet had a significantly decreased risk of developing gouty arthritis compared with non-vegetarians in Taiwan.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre régime végétarien et arthrite goutteuse : une étude de cohorte rétrospective
Yung-Feng Yen Nutrition, métabolisme et maladies cardiovasculaires : octobre 2023 (Volume 33, Numéro 10)

Points forts
• Le régime végétarien contient de grandes quantités de fruits, de légumes et de produits à base de soja.
• Les personnes qui suivent un régime végétarien présentent un risque réduit d'arthrite goutteuse.
• L'impact des produits à base de soja sur la goutte justifiait une enquête plus approfondie.

Contexte et objectifs
Un régime végétarien est riche en légumes, fruits et produits à base de soja. Bien que le régime végétarien soit bénéfique pour améliorer les résultats en matière de santé tels que l’indice de masse corporelle, le syndrome métabolique, les maladies cardiovasculaires et le taux de mortalité, l’association entre un régime végétarien et l’incidence de la goutte n’est pas bien connue.
Méthodes et résultats
Nous avons lié les données de l'enquête MJ Health et MJ Biodata 2000 avec la base de données nationale de recherche sur l'assurance maladie (NHIRD) et l'enregistrement national des décès (2000-2018). Les informations sur le régime alimentaire ont été recueillies à partir des données de l'enquête MJ Health et l'incidence de l'arthrite goutteuse a été confirmée à l'aide du NHIRD. La courbe de survie de Kaplan – Meier et le test du log-rank ont été utilisés pour comparer les différences entre les participants végétariens et non végétariens. Des modèles de régression de Cox ont été utilisés pour estimer le risque d'incidence de l'arthrite goutteuse. Parmi les 76 972 participants, 37 297 (48,46 %) étaient des hommes, 2 488 (3,23 %) étaient végétariens et l'âge moyen était de 41,65 ± 14,13 ans. Le taux d’acide urique de base moyen était de 6,14 ± 1,65 mg/dL. Au total, 16 897 participants ont développé une arthrite goutteuse, dont 16 447 (22,08 %) non-végétariens et 450 (18,9 %) végétariens sur un suivi moyen de 19 ans. Des différences significatives ont été observées dans les courbes de survie de Kaplan – Meier entre les végétariens et les non-végétariens (log-rank p <0,001). Les végétariens présentaient une incidence significativement réduite d'arthrite goutteuse par rapport aux non-végétariens (rapport de risque = 0,87, intervalle de confiance à 95 % = 0,78-0,98, p = 0,02) après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels.
Conclusion
Les personnes suivant un régime végétarien présentaient un risque considérablement réduit de développer une arthrite goutteuse par rapport aux non-végétariens à Taiwan.

[Nutrimuscle-Conseils]

Vegetarian diets on anthropometric, metabolic and blood pressure outcomes in people with overweight and obesity: a systematic review and meta-analysis of randomized controlled trials
Beatriz Melgar, International Journal of Obesity volume 47, pages903–910 (2023)

Background
It is unknown whether vegetarian diets (VDs) may improve outcomes in people with overweight and obesity.

Objective
To systematically assess the effects of VDs vs. omnivore diets on anthropometric, metabolic, and blood pressure outcomes in people with overweight and obesity.

Methods
We searched for randomized controlled trials (RCTs) in EMBASE, PubMed, Web of Science, and Scopus until February 2, 2022. Primary outcomes were anthropometric risk factors (weight, body mass index [BMI], waist circumference [WC], hip circumference [HC], and body fat percentage). Secondary outcomes were metabolic risk factors (fasting serum glucose, HbA1c, insulin levels) and blood pressure (systolic blood pressure [SBP], diastolic blood pressure [DBP]). Random-effects meta-analyses were performed and effects were expressed as mean difference (MD) and their 95% confidence intervals (CI). The quality of evidence was assessed using GRADE methods.

Results
Nine RCTs (n = 1628) were included. VDs decreased weight (MD −3.60 kg, 95%CI −4.75 to −2.46) and glucose (MD −10.64 mg/dL, 95%CI −15.77 to −5.51), but did not decrease WC (MD −3.00 cm, 95%CI −6.20 to 0.20), BMI (MD −0.87 kg/m2, 95%CI −1.80 to 0.06), or HC (MD: −0.86 cm, 95%CI −3.46 to 1.74). VDs did not decrease HbA1c (MD −0.40%, 95%CI −0.89 to 0.10), insulin (MD −3.83 mU/L, 95%CI −8.06 to 0.40), SBP (MD −0.25 mmHg, 95%CI −2.58 to 2.07), or DBP (MD −1.57 mmHg, 95%CI −3.93 to 0.78). Subgroup analyses by type of VD (four RCTs evaluated lacto-ovo-vegetarian diets and five RCTs vegan diets) showed similar results to the main analyses. QoE was very low for most of the outcomes.

Conclusions
In comparison to an omnivorous diet, VDs may reduce weight and glucose, but not blood pressure or other metabolic or anthropometric outcomes. However, the QoE was mostly very low. Larger RCTs are still needed to evaluate the effects of VD on anthropometric, metabolic factors, and blood pressure in people with overweight and obesity.

[Nutrimuscle-Conseils]

The impact of vegetarian diet on sperm quality, sex hormone levels and fertility: a systematic review and meta-analysis
Parham Samimisedeh, Journal of Human Nutrition and Dietetics 15 August 2023

Background
An increasing number of people have adhered to a vegetarian diet for several years. Nowadays, the favourable effect of this dietary pattern on metabolic diseases is well established, but its impact on fertility and reproductive health as a serious health concern is not clear yet.

Therefore, we aim to summarise existing evidence regarding the possible association between a vegetarian diet and fertility as measured by key indicators such as sperm quality and sex hormone levels.

Methods
We systematically searched online databases, including PubMed, ISI, Scopus and Google Scholar, up to 1 December 2022 using relevant keywords. We included observational studies that compared semen quality, sex hormone levels and infertility in people who adhered to a vegetarian diet versus an omnivore diet. Heterogeneity between studies was assessed using I2 and Q tests. Standardised mean differences (SMD) using a random/fixed model were calculated to assess outcomes between vegetarians and omnivores in included articles.

Results
Finally, out of 972 documents that were retrieved, 20 articles met our inclusion criteria, and 16 were eligible for quantitative synthesis. Results of meta-analyses showed that there were no significant differences between vegetarians and omnivores in terms of semen quality parameters, including total sperm count, total and progressive sperm motility, sperm morphology and sperm concentration. Seven studies on female sex hormone profiles were eligible for meta-analysis. The only significant difference was the lower level of plasma oestrone in vegetarians (pooled SMD: −0.56; 95% confidence interval [CI]: −1.08, −0.05; p-value = 0.03) compared to omnivores. Furthermore, our meta-analysis revealed significantly higher sex-hormone-binding globulin levels in vegetarian men than in omnivores (pooled SMD: 0.52; 95% CI: 0.18, 0.86; p-value = 0.002).

Conclusion
Despite the numerous health benefits of a vegetarian diet, our review suggested that there were no conclusive positive or negative associations between vegetarian diet and semen quality, sex hormone levels and infertility. Further studies are recommended to better understand vegetarian dietary pattern effect on infertility and reproductive health.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'impact du régime végétarien sur la qualité du sperme, les niveaux d'hormones sexuelles et la fertilité : une revue systématique et une méta-analyse
Parham Samimisedeh, Journal of Human Nutrition and Dietetics 15 août 2023

Arrière-plan
De plus en plus de personnes suivent un régime végétarien depuis plusieurs années. De nos jours, l’effet favorable de ce régime alimentaire sur les maladies métaboliques est bien établi, mais son impact sur la fertilité et la santé reproductive en tant que problème de santé grave n’est pas encore clair.

Par conséquent, notre objectif est de résumer les preuves existantes concernant l’association possible entre un régime végétarien et la fertilité, mesurée par des indicateurs clés tels que la qualité du sperme et les niveaux d’hormones sexuelles.

Méthodes
Nous avons systématiquement effectué des recherches dans des bases de données en ligne, notamment PubMed, ISI, Scopus et Google Scholar, jusqu'au 1er décembre 2022, en utilisant des mots-clés pertinents. Nous avons inclus des études observationnelles comparant la qualité du sperme, les niveaux d'hormones sexuelles et l'infertilité chez les personnes qui suivaient un régime végétarien par rapport à un régime omnivore. L'hétérogénéité entre les études a été évaluée à l'aide des tests I2 et Q. Les différences moyennes standardisées (DMS) à l'aide d'un modèle aléatoire/fixe ont été calculées pour évaluer les résultats entre les végétariens et les omnivores dans les articles inclus.

Résultats
Enfin, sur les 972 documents récupérés, 20 articles répondaient à nos critères d'inclusion et 16 étaient éligibles à une synthèse quantitative. Les résultats des méta-analyses ont montré qu’il n’y avait pas de différences significatives entre les végétariens et les omnivores en termes de paramètres de qualité du sperme, notamment le nombre total de spermatozoïdes, la motilité totale et progressive des spermatozoïdes, la morphologie des spermatozoïdes et la concentration des spermatozoïdes. Sept études sur les profils d'hormones sexuelles féminines étaient éligibles pour une méta-analyse. La seule différence significative était le taux plasmatique d'œstrone plus faible chez les végétariens (DMS groupé : −0,56 ; intervalle de confiance [IC] à 95 % : −1,08, −0,05 ; valeur p = 0,03) par rapport aux omnivores. De plus, notre méta-analyse a révélé des taux de globuline liant les hormones sexuelles significativement plus élevés chez les hommes végétariens que chez les omnivores (DMS groupé : 0,52 ; IC à 95 % : 0,18, 0,86 ; valeur p = 0,002).

Conclusion
Malgré les nombreux avantages d'un régime végétarien pour la santé, notre étude suggère qu'il n'y a aucune association positive ou négative concluante entre le régime végétarien et la qualité du sperme, les niveaux d'hormones sexuelles et l'infertilité. D’autres études sont recommandées pour mieux comprendre l’effet du régime alimentaire végétarien sur l’infertilité et la santé reproductive.

[Nutrimuscle-Conseils]

Genetics of vegetarianism: A genome-wide association study
Nabeel R. Yaseen PLOS ONE October 4, 2023

A substantial body of evidence points to the heritability of dietary preferences. While vegetarianism has been practiced for millennia in various societies, its practitioners remain a small minority of people worldwide, and the role of genetics in choosing a vegetarian diet is not well understood. Dietary choices involve an interplay between the physiologic effects of dietary items, their metabolism, and taste perception, all of which are strongly influenced by genetics.

In this study, we used a genome-wide association study (GWAS) to identify loci associated with strict vegetarianism in UK Biobank participants. Comparing 5,324 strict vegetarians to 329,455 controls, we identified one SNP on chromosome 18 that is associated with vegetarianism at the genome-wide significant level (rs72884519, β = -0.11, P = 4.997 x 10−8), and an additional 201 suggestively significant variants. Four genes are associated with rs72884519: TMEM241, RIOK3, NPC1, and RMC1. Using the Functional Mapping and Annotation (FUMA) platform and the Multi-marker Analysis of GenoMic Annotation (MAGMA) tool, we identified 34 genes with a possible role in vegetarianism, 3 of which are GWAS-significant based on gene-level analysis: RIOK3, RMC1, and NPC1. Several of the genes associated with vegetarianism, including TMEM241, NPC1, and RMC1, have important functions in lipid metabolism and brain function, raising the possibility that differences in lipid metabolism and their effects on the brain may underlie the ability to subsist on a vegetarian diet.

These results support a role for genetics in choosing a vegetarian diet and open the door to future studies aimed at further elucidating the physiologic pathways involved in vegetarianism.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Génétique du végétarisme : une étude d'association à l'échelle du génome
Nabeel R. Yaseen PLOS ONE 4 octobre 2023

De nombreuses preuves soulignent l’héritabilité des préférences alimentaires. Bien que le végétarisme soit pratiqué depuis des millénaires dans diverses sociétés, ses adeptes restent une petite minorité de personnes dans le monde et le rôle de la génétique dans le choix d’un régime végétarien n’est pas bien compris. Les choix alimentaires impliquent une interaction entre les effets physiologiques des aliments, leur métabolisme et la perception du goût, qui sont tous fortement influencés par la génétique.

Dans cette étude, nous avons utilisé une étude d'association pangénomique (GWAS) pour identifier les loci associés au végétarisme strict chez les participants à la biobanque britannique. En comparant 5 324 végétariens stricts à 329 455 témoins, nous avons identifié un SNP sur le chromosome 18 qui est associé au végétarisme au niveau significatif à l'échelle du génome (rs72884519, β = -0,11, P = 4,997 x 10−8), ainsi que 201 autres de manière suggestive. variantes. Quatre gènes sont associés à rs72884519 : TMEM241, RIOK3, NPC1 et RMC1. À l’aide de la plateforme Functional Mapping and Annotation (FUMA) et de l’outil Multi-marker Analysis of GenoMic Annotation (MAGMA), nous avons identifié 34 gènes ayant un rôle possible dans le végétarisme, dont 3 sont significatifs pour GWAS sur la base d’une analyse au niveau des gènes : RIOK3 , RMC1 et NPC1. Plusieurs gènes associés au végétarisme, notamment TMEM241, NPC1 et RMC1, ont des fonctions importantes dans le métabolisme des lipides et la fonction cérébrale, ce qui soulève la possibilité que des différences dans le métabolisme des lipides et leurs effets sur le cerveau puissent être à l'origine de la capacité à subsister avec un régime végétarien. .

Ces résultats confirment le rôle de la génétique dans le choix d'un régime végétarien et ouvrent la porte à de futures études visant à élucider davantage les voies physiologiques impliquées dans le végétarisme.

[Nutrimuscle-Conseils]

Popular Dietary Trends’ Impact on Athletic Performance: A Critical Analysis Review
by Matthew Kaufman Nutrients 2023, 15(16), 3511;

Background: Nutrition fuels optimal performance for athletes. With increased research developments, numerous diets available, and publicity from professional athletes, a review of dietary patterns impact on athletic performance is warranted.

Results: The Mediterranean diet is a low inflammatory diet linked to improved power and muscle endurance and body composition. Ketogenic diets are restrictive of carbohydrates and proteins. Though both show no decrements in weight loss, ketogenic diets, which is a more restrictive form of low-carbohydrate diets, can be more difficult to follow. High-protein and protein-paced versions of low-carbohydrate diets have also shown to benefit athletic performance.

Plant-based diets have many variations. Vegans are at risk of micronutrient deficiencies and decreased leucine content, and therefore, decreased muscle protein synthesis. However, the literature has not shown decreases in performance compared to omnivores. Intermittent fasting has many different versions, which may not suit those with comorbidities or specific needs as well as lead to decreases in sprint speed and worsening time to exhaustion.

Conclusions: This paper critically evaluates the research on diets in relation to athletic performance and details some of the potential risks that should be monitored. No one diet is universally recommend for athletes; however, this article provides the information for athletes to analyze, in conjunction with medical professional counsel, their own diet and consider sustainable changes that can help achieve performance and body habitus goals.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Impact des tendances alimentaires populaires sur la performance sportive : une analyse critique
par Matthew Kaufman Nutrients 2023, 15(16), 3511 ;

Contexte : La nutrition favorise les performances optimales des athlètes. Avec l'augmentation des progrès de la recherche, les nombreux régimes disponibles et la publicité des athlètes professionnels, un examen de l'impact des habitudes alimentaires sur la performance sportive est justifié.

Résultats : Le régime méditerranéen est un régime faiblement inflammatoire lié à une amélioration de la puissance, de l’endurance musculaire et de la composition corporelle. Les régimes cétogènes sont restrictifs en glucides et en protéines. Bien que les deux ne montrent aucune diminution de la perte de poids, les régimes cétogènes, qui sont une forme plus restrictive de régimes pauvres en glucides, peuvent être plus difficiles à suivre. Il a également été démontré que les versions riches en protéines et à faible teneur en protéines des régimes pauvres en glucides sont bénéfiques pour la performance sportive.

Les régimes à base de plantes présentent de nombreuses variantes. Les végétaliens courent un risque de carences en micronutriments et de diminution de la teneur en leucine, et donc d’une diminution de la synthèse des protéines musculaires. Cependant, la littérature n’a pas montré de diminution des performances par rapport aux omnivores. Le jeûne intermittent a de nombreuses versions différentes, qui peuvent ne pas convenir aux personnes souffrant de comorbidités ou de besoins spécifiques et entraîner une diminution de la vitesse de sprint et une aggravation du temps d'épuisement.

Conclusions : Cet article évalue de manière critique la recherche sur les régimes alimentaires en relation avec les performances sportives et détaille certains des risques potentiels qui devraient être surveillés. Aucun régime n’est universellement recommandé aux athlètes ; cependant, cet article fournit des informations permettant aux athlètes d'analyser, en collaboration avec un professionnel de la santé, leur propre alimentation et d'envisager des changements durables qui peuvent les aider à atteindre leurs objectifs de performance et d'habitudes corporelles.