Avantage et inconvénients santé des régimes végétariens?

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of Vegetarian and Vegan Diets with Cardiovascular Health: An Umbrella Review of Meta-Analysis of Observational Studies and Randomized Trials
by Honoria Ocagli Nutrients 2023, 15(19), 4103;

Background: Cardiovascular diseases (CVDs) are leading global causes of mortality. Unhealthy diets have been linked to an increased risk of CVD, while plant-based diets have shown potential protective effects. This umbrella review summarizes the evidence on the association between vegetarian diets and cardiovascular and cerebrovascular diseases.

Methods: PubMed, Scopus, Embase, CINAHL, Cochrane, and Web of Science were consulted. Meta-analyses grouped by author and outcome were performed. The heterogeneity was evaluated using I2 statistics. Results: There was a 41.2% risk reduction for cerebrovascular disease. CVD incidence had a 29% reduced risk. CVD mortality had a 13.8% risk reduction, while IHD incidence had a 24.1% reduction, but with high heterogeneity. IHD mortality showed a significant 32.1% risk reduction. Ischemic stroke had a significant 32.9% risk reduction across six studies. Stroke incidence showed a significant 39.1% risk reduction in a single study. There was a non-significant 11.6% risk reduction for stroke mortality with moderate heterogeneity.

Conclusion: Healthier diets are associated with reduced risks of cerebrovascular disease, CVD incidence, IHD mortality, and ischemic stroke. However, evidence quality and consistency vary, emphasizing the need for more research. Policymakers and healthcare professionals should prioritize promoting healthy diets for CVD prevention.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association des régimes végétariens et végétaliens avec la santé cardiovasculaire : une revue générale de la méta-analyse des études observationnelles et des essais randomisés
par Honoria Ocagli Nutrients 2023, 15(19), 4103 ;

Contexte : Les maladies cardiovasculaires (MCV) sont les principales causes mondiales de mortalité. Une alimentation malsaine a été associée à un risque accru de maladies cardiovasculaires, tandis que les régimes à base de plantes ont montré des effets protecteurs potentiels. Cette revue générale résume les preuves sur l'association entre les régimes végétariens et les maladies cardiovasculaires et cérébrovasculaires.

Méthodes : PubMed, Scopus, Embase, CINAHL, Cochrane et Web of Science ont été consultés. Des méta-analyses regroupées par auteur et résultat ont été réalisées. L'hétérogénéité a été évaluée à l'aide des statistiques I2. Résultats : Il y a eu une réduction de 41,2 % du risque de maladie cérébrovasculaire. L'incidence des maladies cardiovasculaires présentait un risque réduit de 29 %. La mortalité par MCV présentait une réduction du risque de 13,8 %, tandis que l'incidence des IHD présentait une réduction de 24,1 %, mais avec une forte hétérogénéité. La mortalité par IHD a montré une réduction significative du risque de 32,1 %. L’AVC ischémique présentait une réduction significative du risque de 32,9 % dans six études. L'incidence des accidents vasculaires cérébraux a montré une réduction significative du risque de 39,1 % dans une seule étude. Il y avait une réduction non significative du risque de mortalité par accident vasculaire cérébral de 11,6 % avec une hétérogénéité modérée.

Conclusion : Une alimentation plus saine est associée à une réduction des risques de maladies cérébrovasculaires, d'incidence des maladies cardiovasculaires, de mortalité par IHD et d'accident vasculaire cérébral ischémique. Cependant, la qualité et la cohérence des preuves varient, ce qui souligne la nécessité de mener davantage de recherches. Les décideurs politiques et les professionnels de la santé devraient donner la priorité à la promotion d’une alimentation saine pour la prévention des maladies cardiovasculaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

Plant-based diets and sports performance: a clinical review
Stephen P. Maier II Sport Sciences for Health volume 19, pages1059–1081 (2023)

Plant-based diets have become increasingly popular in Western culture. Although studies have examined physiologic health improvements of plant-based diets, there is little data on plant-based diets as it relates to sports performance.

Methods
Clinical review of systematic reviews, randomized trials, prospective and retrospective cohort studies available in English on PubMed and Google Scholar databases utilizing combinations of the search terms “athlete, sport, nutrition, diet, vegan, vegetarian, strength, endurance, health, performance, and exercise.”

Results
There are no significant differences in athletic performance in participants maintaining plant-based diets compared to those consuming omnivorous diets specifically related to strength, power, and endurance. Plant-based diets are at higher risk of predisposing individuals to certain micronutrient deficiencies, reduced protein intake, and lower serum creatine and sex testosterone levels, though supplementation may effectively replace the lacking components. Non-plant-based diets are associated with a higher risk of obesity, type II diabetes mellitus, certain malignancies, and cardiovascular disease, though several studies demonstrate that a particular meat- and fish-filled diet may reduce body weight, blood pressure, fat composition, and all-cause mortality.

Conclusion
Though plant-based and mixed omnivorous eaters may vary in their macronutrient and micronutrient intake, disease propensities, and oxygen consumption during exertion, a plant-based diet does not translate into a significantly different physical performance compared to a non-plant-based diet across measures of strength, power, and aerobic/anaerobic performance. For athletes, trainers, nutritionists and dieticians, and physicians, the most important recommendation is to maintain a nutritionally sufficient diet that provides the appropriate levels of vital nutrients and vitamins.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Régimes à base de plantes et performance sportive : une revue clinique
Stephen P. Maier II Sciences du sport pour la santé volume 19, pages 1059-1081 (2023)

Les régimes à base de plantes sont devenus de plus en plus populaires dans la culture occidentale. Bien que des études aient examiné les améliorations physiologiques des régimes à base de plantes pour la santé, il existe peu de données sur les régimes à base de plantes en ce qui concerne la performance sportive.

Méthodes
Revue clinique de revues systématiques, d'essais randomisés, d'études de cohortes prospectives et rétrospectives disponibles en anglais sur les bases de données PubMed et Google Scholar utilisant des combinaisons des termes de recherche « athlète, sport, nutrition, régime, végétalien, végétarien, force, endurance, santé, performance, et faire de l'exercice.

Résultats
Il n’y a pas de différences significatives dans les performances sportives des participants suivant un régime à base de plantes par rapport à ceux qui suivent un régime omnivore spécifiquement lié à la force, à la puissance et à l’endurance. Les régimes à base de plantes présentent un risque plus élevé de prédisposer les individus à certaines carences en micronutriments, à un apport réduit en protéines et à des taux de créatine sérique et de testostérone sexuelle plus faibles, bien qu'une supplémentation puisse efficacement remplacer les composants manquants. Les régimes alimentaires non végétaux sont associés à un risque plus élevé d'obésité, de diabète sucré de type II, de certaines tumeurs malignes et de maladies cardiovasculaires, bien que plusieurs études démontrent qu'un régime particulier à base de viande et de poisson peut réduire le poids corporel, la tension artérielle, la graisse. composition et mortalité toutes causes confondues.

Conclusion
Bien que les mangeurs omnivores à base de plantes et les omnivores mixtes puissent varier en termes d'apport en macronutriments et micronutriments, de propension aux maladies et de consommation d'oxygène pendant l'effort, un régime à base de plantes ne se traduit pas par une performance physique significativement différente par rapport à un régime sans plantes. mesures de force, de puissance et de performance aérobie/anaérobie. Pour les athlètes, les entraîneurs, les nutritionnistes, les diététistes et les médecins, la recommandation la plus importante est de maintenir une alimentation nutritionnellement suffisante qui fournit les niveaux appropriés de nutriments et de vitamines essentiels.

[Nutrimuscle-Conseils]

Plant-based diet and COVID-19 severity: results from a cross-sectional study
Samira Soltanieh BMJ Nutrition, Prevention & Health 2023;e000688

Although previous findings have shown the beneficial role of healthy eating pattern on the human immune system, the association between plant-based diet and COVID-19 severity has not yet been elucidated. This study aimed to determine the possible role of plant-based diet index (PDI) in COVID-19 severity. This cross-sectional, multicentral study was conducted on 141 patients with confirmed COVID-19. Dietary intakes of the patients were evaluated using a validated food frequency questionnaire. Then, PDI was compared between patients who needed to be hospitalised (considered severe cases), and those who got treatment at home (considered non-severe cases). After adjustment for confounders including age, sex, energy intake and body mass index, lower odds of hospitalisation were found for participants having a greater score of overall PDI (OR per 10 units increase: 0.42; 95% CI 0.22 to 0.80) and healthy PDI (OR per 10 unit increase: 0.45; 95% CI 0.26 to 0.78).

In conclusion, our data presented that there is a relation between PDI and lower risk of hospitalisation in COVID-19 patients, possibly through boosting the immune function.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Régime alimentaire à base de plantes et gravité du COVID-19 : résultats d’une étude transversale
Samira Soltanieh BMJ Nutrition, Prévention & Santé 2023;e000688

Bien que des découvertes antérieures aient montré le rôle bénéfique d’une alimentation saine sur le système immunitaire humain, l’association entre l’alimentation à base de plantes et la gravité du COVID-19 n’a pas encore été élucidée. Cette étude visait à déterminer le rôle possible de l’indice de régime alimentaire à base de plantes (PDI) dans la gravité du COVID-19. Cette étude transversale et multicentrale a été menée auprès de 141 patients atteints de COVID-19 confirmé. Les apports alimentaires des patients ont été évalués à l'aide d'un questionnaire validé sur la fréquence des aliments. Ensuite, le PDI a été comparé entre les patients ayant dû être hospitalisés (considérés comme des cas graves) et ceux ayant reçu un traitement à domicile (considérés comme des cas non graves). Après ajustement pour tenir compte des facteurs confondants, notamment l'âge, le sexe, l'apport énergétique et l'indice de masse corporelle, des risques plus faibles d'hospitalisation ont été constatés pour les participants ayant un score de PDI global plus élevé (OR pour 10 unités d'augmentation : 0,42 ; 95 %  IC 0,22 à 0,80) et un PDI en bonne santé. (OR pour 10 unités d'augmentation : 0,45 ; 95 % IC 0,26 à 0,78).

En conclusion, nos données montrent qu’il existe une relation entre l’IPD et un risque moindre d’hospitalisation chez les patients atteints de COVID-19, éventuellement grâce au renforcement de la fonction immunitaire.

[Nutrimuscle-Conseils]

Plant-based diets and the incidence of cardiovascular disease: the Million Veteran Program
Yanping Li BMJ Nutrition, Prevention & Health 2023;e000401

Background A healthful plant-based diet was associated with lower risks of coronary heart disease and type 2 diabetes, and a favourable profile of adiposity-associated biomarkers, while an unhealthful plant-based diet was associated with elevated risk of cardiometabolic disease in health professional populations. However, little is known about the associations between plant-based dietary patterns and risk of cardiovascular disease (CVD) in US veterans.

Methods The study population consisted of 148 506 participants who were free of diabetes, CVD and cancer at baseline in the Veterans Affairs (VA) Million Veteran Program. Diet was assessed using a Food Frequency Questionnaire at baseline. We calculated an overall Plant-Based Diet Index (PDI), a healthful PDI (hPDI) and an unhealthful PDI (uPDI). The CVD endpoints included non-fatal myocardial infarction (MI) and acute ischaemic stroke (AIS) identified through high-throughput phenotyping algorithms approach and fatal CVD events identified by searching the National Death Index.

Results With up to 8 years of follow-up, we documented 5025 CVD cases. After adjustment for confounding factors, a higher PDI was significantly associated with a lower risk of CVD (HR comparing extreme quintiles=0.75, 95% CI 0.68 to 0.82, P trend<0.0001). We observed an inverse association between hPDI and the risk of CVD (HR comparing extreme quintiles=0.71, 95% CI 0.64 to 0.78, P trend<0.001), whereas uPDI was positively associated with the risk of CVD (HR comparing extreme quintiles=1.12, 95% CI 1.02 to 1.24, P trend<0.001). We found similar associations of hPDI with subtypes of CVD; a 10-unit increment in hPDI was associated with HRs (95% CI) of 0.81 (0.75 to 0.87) for fatal CVD, 0.86 (0.79 to 0.94) for non-fatal MI and 0.86 (0.78 to 0.95) for non-fatal AIS.

Conclusions Plant-based dietary pattern enriched with healthier plant foods was associated with a substantially lower CVD risk in US veterans.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Régimes à base de plantes et incidence des maladies cardiovasculaires : le programme Million Veteran
Yanping Li BMJ Nutrition, Prévention et Santé 2023;e000401

Contexte Une alimentation saine à base de plantes était associée à des risques plus faibles de maladie coronarienne et de diabète de type 2, ainsi qu'à un profil favorable des biomarqueurs associés à l'adiposité, tandis qu'une alimentation malsaine à base de plantes était associée à un risque élevé de maladie cardiométabolique chez les professionnels de santé. . Cependant, on sait peu de choses sur les associations entre les régimes alimentaires à base de plantes et le risque de maladie cardiovasculaire (MCV) chez les anciens combattants américains.

Méthodes La population étudiée était composée de 148 506 participants qui n'étaient ni diabétiques, ni maladies cardiovasculaires ni cancer au départ dans le cadre du programme Million Veterans Veterans Affairs (VA). Le régime alimentaire a été évalué à l’aide d’un questionnaire sur la fréquence alimentaire au départ. Nous avons calculé un indice global de régime alimentaire à base de plantes (PDI), un PDI sain (hPDI) et un PDI malsain (uPDI). Les critères d'évaluation des maladies cardiovasculaires comprenaient l'infarctus du myocarde (IM) non mortel et l'accident vasculaire cérébral ischémique aigu (AIS) identifiés grâce à une approche d'algorithmes de phénotypage à haut débit et les événements cardiovasculaires mortels identifiés par la recherche dans l'indice national des décès.

Résultats Avec jusqu'à 8 ans de suivi, nous avons documenté 5 025 cas de maladies cardiovasculaires. Après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion, un PDI plus élevé était significativement associé à un risque plus faible de maladie cardiovasculaire (HR comparant les quintiles extrêmes = 0,75, IC à 95 % 0,68 à 0,82, tendance P < 0,0001). Nous avons observé une association inverse entre l'hPDI et le risque de MCV (HR comparant les quintiles extrêmes = 0,71, 95 %  IC 0,64 à 0,78, tendance P <0,001), alors que l'uPDI était positivement associé au risque de MCV (HR comparant les quintiles extrêmes = 1,12). , 95 % IC 1,02 à 1,24, tendance P<0,001). Nous avons trouvé des associations similaires entre hPDI et sous-types de maladies cardiovasculaires ; une augmentation de 10 unités de l'hPDI était associée à des HR (IC à 95 %) de 0,81 (0,75 à 0,87) pour les maladies cardiovasculaires mortelles, de 0,86 (0,79 à 0,94) pour les IM non mortels et de 0,86 (0,78 à 0,95) pour les AIS non mortels. .

Conclusions Un régime alimentaire à base de plantes enrichi avec des aliments végétaux plus sains était associé à un risque de maladies cardiovasculaires considérablement plus faible chez les vétérans américains

[Nutrimuscle-Conseils]

Associations between plant-based dietary patterns and risks of type 2 diabetes, cardiovascular disease, cancer, and mortality – a systematic review and meta-analysis
Yeli Wang Nutrition Journal volume 22, Article number: 46 (2023)

Background
Plant-based dietary patterns are gaining more attention due to their potential in reducing the risk of developing major chronic diseases, including type 2 diabetes (T2D), cardiovascular disease (CVD), cancer, and mortality, while an up-to-date comprehensive quantitative review is lacking. This study aimed to summarize the existing prospective observational evidence on associations between adherence to plant-based dietary patterns and chronic disease outcomes.

Methods
We conducted a systematic review and meta-analysis of evidence across prospective observational studies. The data sources used were PubMed and MEDLINE, Embase, Web of Science, and screening of references. We included all prospective observational studies that evaluated the association between adherence to plant-based dietary patterns and incidence of T2D, CVD, cancer, and mortality among adults (≥ 18 years).

Results
A total of 76 publications were identified, including 2,230,443 participants with 60,718 cases of incident T2D, 157,335 CVD cases, 57,759 cancer cases, and 174,435 deaths. An inverse association was observed between higher adherence to a plant-based dietary pattern and risks of T2D (RR, 0.82 [95% CI: 0.77–0.86]), CVD (0.90 [0.85–0.94]), cancer (0.91 [0.87–0.96]), and all-cause mortality (0.84 [0.78–0.92]) with moderate to high heterogeneity across studies (I2 ranged: 47.8–95.4%). The inverse associations with T2D, CVD and cancer were strengthened when healthy plant-based foods, such as vegetables, fruits, whole grains, and legumes, were emphasized in the definition of plant-based dietary patterns (T2D: 0.79 [0.72–0.87]; CVD: 0.85 [0.80–0.92]; cancer: 0.86 [0.80–0.92]; I2 ranged: 53.1–84.1%). Association for mortality was largely similar when the analyses were restricted to healthy plant-based diets (0.86 [0.80–0.92], I2 = 91.9%). In contrast, unhealthy plant-based diets were positively associated with these disease outcomes. Among four studies that examined changes in dietary patterns, increased adherence to plant-based dietary patterns was associated with a significantly reduced risk of T2D (0.83 [0.71–0.96]; I2 = 71.5%) and a marginally lower risk of mortality (0.95 [0.91–1.00]; I2 = 0%).

Conclusions
Better adherence to plant-based dietary patterns, especially those emphasizing healthy plant-based foods, is beneficial for lowering the risks of major chronic conditions, including T2D, CVD, cancer, as well as premature deaths.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Associations entre les habitudes alimentaires à base de plantes et les risques de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancer et de mortalité – une revue systématique et une méta-analyse
Yeli Wang Nutrition Journal volume 22, Numéro d'article : 46 (2023)

Arrière-plan
Les régimes alimentaires à base de plantes suscitent de plus en plus d'attention en raison de leur potentiel à réduire le risque de développer des maladies chroniques majeures, notamment le diabète de type 2 (DT2), les maladies cardiovasculaires (MCV), le cancer et la mortalité, tandis qu'une étude complète et à jour un examen quantitatif fait défaut. Cette étude visait à résumer les preuves observationnelles prospectives existantes sur les associations entre l'adhésion à des régimes alimentaires à base de plantes et les résultats des maladies chroniques.

Méthodes
Nous avons mené une revue systématique et une méta-analyse des données probantes provenant d'études observationnelles prospectives. Les sources de données utilisées étaient PubMed et MEDLINE, Embase, Web of Science et la sélection des références. Nous avons inclus toutes les études observationnelles prospectives évaluant l'association entre l'adhésion à des régimes alimentaires à base de plantes et l'incidence du DT2, des maladies cardiovasculaires, du cancer et de la mortalité chez les adultes (≥ 18 ans).

Résultats
Au total, 76 publications ont été identifiées, incluant 2 230 443 participants avec 60 718 cas de DT2 incident, 157 335 cas de maladies cardiovasculaires, 57 759 cas de cancer et 174 435 décès. Une association inverse a été observée entre une plus grande adhésion à un régime alimentaire à base de plantes et les risques de DT2 (RR, 0,82 [IC à 95 % : 0,77–0,86]), de maladies cardiovasculaires (0,90 [0,85–0,94]), de cancer (0,91 [0,87– 0,96]) et la mortalité toutes causes confondues (0,84 [0,78–0,92]) avec une hétérogénéité modérée à élevée entre les études (I2 variait : 47,8–95,4 %). Les associations inverses avec le DT2, les maladies cardiovasculaires et le cancer ont été renforcées lorsque les aliments sains à base de plantes, tels que les légumes, les fruits, les céréales complètes et les légumineuses, ont été mis en avant dans la définition des habitudes alimentaires à base de plantes (DT2 : 0,79 [0,72–0,87] ; MCV : 0,85 [0,80-0,92] ; cancer : 0,86 [0,80-0,92] ; I2 variait : 53,1-84,1 %). L'association pour la mortalité était largement similaire lorsque les analyses étaient limitées aux régimes alimentaires sains à base de plantes (0,86 [0,80–0,92], I2 = 91,9 %). En revanche, les régimes alimentaires malsains à base de plantes étaient positivement associés à ces maladies. Parmi quatre études ayant examiné les changements dans les habitudes alimentaires, une adhésion accrue aux habitudes alimentaires à base de plantes était associée à un risque significativement réduit de DT2 (0,83 [0,71–0,96] ; I2 = 71,5 %) et à un risque de mortalité légèrement inférieur (0,95 [ 0,91–1,00] ; I2 = 0 %).

Conclusions
Une meilleure adhésion aux régimes alimentaires à base de plantes, en particulier ceux qui mettent l’accent sur les aliments sains à base de plantes, est bénéfique pour réduire les risques de maladies chroniques majeures, notamment le DT2, les maladies cardiovasculaires, le cancer, ainsi que les décès prématurés.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Global Burden of Disease Attributable to Diet High in Red Meat in 204 Countries and Territories, 1999–2019: An updated Analysis of the Global Burden of Disease Study
Zenghong Wu Molecular Nutrition & Food Research 06 September 2023

Scope
The study aims to estimates of the deaths and disability-adjusted life year rates (DALYs) of a diet high in red meat from 1999 to 2019.

Methods and results
The deaths and disability-adjusted life year rates (DALYs) attributable to diet high in red meat were analyzed by sex, age, and geographical location and by Socio-demographic Index (SDI) from 1999 to 2019.

Results
Globally, deaths and DALYs attributable to diets high in red meat have steadily increased between 1999 and 2019. The global deaths attributable to diet high in red meat have increased from 319,338 (95% UI 190,418 to 441,406) in 1999 to 411,066 (95% UI 250,993 to 573,864) in 2019 for females, and have increased from 335,711 (95% UI 183,491 to 472,091) in 1999 to 484,608 (95% UI 282,347 to 686,919) in 2019 for males. The global DALYs attributable to diet high in red meat have increased from 7,763,803 (95% UI 5,023,428 to 10,370,477) in 1999 to 10,164,451 (95% UI 6,816,205 to 13,348,860) in 2019 for females, and have increased from 9,564,377 (95% UI 5,528,491 to 13,231,311) in 1999 to 13,696,622 (95% UI 8,669,245 to 18,725,223) in 2019 for males.

Conclusion
Globally, since 1999, deaths and DALYs caused by diets high in red meat have steadily increased.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La charge mondiale de morbidité attribuable à un régime alimentaire riche en viande rouge dans 204 pays et territoires, 1999-2019 : une analyse actualisée de l'étude sur la charge mondiale de morbidité
Zenghong Wu Nutrition moléculaire et recherche alimentaire 06 septembre 2023

Portée
L’étude vise à estimer les décès et les taux d’année de vie ajustés en fonction de l’incapacité (DALY) d’un régime riche en viande rouge de 1999 à 2019.

Méthodes et résultats
Les taux de mortalité et d'année de vie ajustés sur l'incapacité (DALY) attribuables à un régime alimentaire riche en viande rouge ont été analysés par sexe, âge et situation géographique et par indice sociodémographique (IDS) de 1999 à 2019.

Résultats
À l’échelle mondiale, les décès et les DALY imputables à un régime alimentaire riche en viande rouge ont augmenté régulièrement entre 1999 et 2019. Les décès mondiaux imputables à un régime alimentaire riche en viande rouge sont passés de 319 338 (UI à 95 % : 190 418 à 441 406) en 1999 à 411 066 (UI à 95 % : 190 418 à 441 406). 250 993 à 573 864) en 2019 pour les femmes, et sont passés de 335 711 (assurance-chômage à 95 % de 183 491 à 472 091) en 1999 à 484 608 (assurance-chômage à 95 % de 282 347 à 686 919) en 2019 pour les hommes. Les DALY mondiales attribuables à un régime alimentaire riche en viande rouge sont passées de 7 763 803 (UI à 95 % 5 023 428 à 10 370 477) en 1999 à 10 164 451 (UI à 95 % 6 816 205 à 13 348 860) en 2019 pour les femmes, et sont passées de 9,56 4 377 (assurance-chômage à 95 % 5 528 491 à 13 231 311) en 1999 à 13 696 622 (assurance-chômage à 95 % 8 669 245 à 18 725 223) en 2019 pour les hommes.

Conclusion
À l’échelle mondiale, depuis 1999, les décès et les DALY causés par des régimes alimentaires riches en viande rouge ont régulièrement augmenté.

[Nutrimuscle-Conseils]

Plant-based alternative proteins—are they nutritionally more advantageous?
Wesley Tay European Journal of Clinical Nutrition volume 77, pages1051–1060 (2023)

Background
The transition towards sustainable nutrition as well as the exploration of alternative sources of protein have been at the forefront of thinking in the 21st century. However, further research is required to ascertain if a diet composed of alternative plant-based proteins has similar nutritional advantages to a plant-based diet. This study aims to model the replacement of a diet consisting of animal-based proteins with plant-based alternatives (PBA), in a group of Asians.

Methods
A 4-day food record was collected from 50 individuals residing in Singapore and nutrient profiles were generated for each individual. Food records were analysed, and meat, dairy, and seafood ingredients were substituted gram-for-gram with their PBA. The original and replaced nutrient profiles were compared against each other and the differences in macro and micronutrients were analysed.

Results
A significant increase in carbohydrates, dietary fibre, as well as in micronutrients such as sodium and calcium was observed. Conversely, there was a [b]significant decreased intake in overall energy, protein and fat (p < 0.005).[/b]

Conclusions
The significant nutritional impact of substituting animal-based proteins for PBA may present benefits for bone health and individuals on a caloric restriction diet. However, higher sodium levels may be undesirable for individuals with cardiovascular conditions and hypertension, and the low bioavailability of iron in plant-based sources may present issues for iron deficient populations. Bearing some of these key findings in mind, researchers and manufacturers need to consider these when developing alternative protein products to meet consumer demands for palatable and nutritious plant-based products.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Protéines alternatives d’origine végétale : sont-elles plus avantageuses sur le plan nutritionnel ?
Wesley Tay Journal européen de nutrition clinique volume 77, pages 1051-1060 (2023)

Arrière-plan
La transition vers une alimentation durable ainsi que l’exploration de sources alternatives de protéines sont à l’avant-garde des réflexions du 21e siècle. Cependant, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour déterminer si un régime composé de protéines végétales alternatives présente des avantages nutritionnels similaires à un régime à base de plantes. Cette étude vise à modéliser le remplacement d'un régime composé de protéines d'origine animale par des alternatives végétales (PBA), dans un groupe d'Asiatiques.

Méthodes
Un relevé alimentaire de 4 jours a été collecté auprès de 50 individus résidant à Singapour et des profils nutritionnels ont été générés pour chaque individu. Les registres alimentaires ont été analysés et les ingrédients de viande, de produits laitiers et de fruits de mer ont été remplacés gramme par gramme par leur PBA. Les profils nutritionnels d'origine et remplacés ont été comparés les uns aux autres et les différences entre les macro et micronutriments ont été analysées.

Résultats
Une augmentation significative des glucides, des fibres alimentaires ainsi que des micronutriments comme le sodium et le calcium a été observée. À l’inverse, il y a eu une diminution significative de l’apport global en énergie, en protéines et en graisses (p < 0,005).

Conclusions
L’impact nutritionnel significatif de la substitution du PBA par des protéines d’origine animale peut présenter des avantages pour la santé des os et pour les individus suivant un régime de restriction calorique. Cependant, des niveaux de sodium plus élevés peuvent être indésirables pour les personnes souffrant de maladies cardiovasculaires et d’hypertension, et la faible biodisponibilité du fer dans les sources végétales peut présenter des problèmes pour les populations déficientes en fer. En gardant à l’esprit certaines de ces découvertes clés, les chercheurs et les fabricants doivent en tenir compte lors du développement de produits protéiques alternatifs afin de répondre à la demande des consommateurs en produits à base de plantes savoureux et nutritifs.

[Nutrimuscle-Conseils]

Adherence to Healthy or Unhealthy Pro-Vegetarian Plant-Based Diets Have Different Impact on Prostate Cancer Severity: Preliminary Findings
Salvatore Sciacca Nutrition and Cancer 08 Nov 2023

Prostate cancer (PCa) is a prevalent malignancy affecting men worldwide, and plant-based diets have been widely advocated for their health benefits. The aim of this study was to test the association between general, healthy, and unhealthy pro-vegetarian plant-based diets and PCa severity on 118 consecutive patients undergoing prostatectomy in a university hospital in Italy. Food frequency questionnaires were used to calculate scores for dietary patterns. Multivariate logistic regression analyses were used to calculate odds ratios (ORs) and 95% confidence intervals (CIs) to test the associations.

A general plant-based diet was not associated with cancer severity, while patients reporting a higher adherence to a healthy plant-based diet were less likely to have a more severe PCa (for medium/high vs. low-risk PCa, OR = 0.27, 95% CI: 0.08, 0.88; for high vs. medium/low-risk PCa, OR = 0.09, 95% CI: 0.02, 0.39). Patients resulting in higher adherence to an unhealthy plant-based diet were more likely to be diagnosed with more severe PCa (OR = 6.15, 95% CI: 1.70, 22.24).

In conclusion, plant-based dietary patterns may have a different impact on PCa severity depending on the quality of the foods included.