
Les aliments et les métabolites du microbiote sont associés au déclin cognitif chez les sujets plus âgés : une étude prospective sur 12 ans
Raúl González-Domínguez Nutrition moléculaire et recherche alimentaire 18 octobre 2021
Portée
L'alimentation est considérée comme un modulateur important du déclin cognitif et de la démence, mais les preuves disponibles sont cependant encore fragmentées et souvent incohérentes.
Méthodes et résultats
L'article étudie la cohorte prospective à long terme de trois villes, qui consiste en deux ensembles d'échantillons cas-témoins emboîtés distincts de différentes régions géographiques (Bordeaux, n = 418 ; Dijon, n = 424). Le déclin cognitif est évalué par le biais de cinq tests neuropsychologiques (Mini-Mental State Examination, Benton Visual Retention Test, Isaac's Set Test, Trail-Making Test partie A et Trail-Making Test partie B). Le métabolome circulant lié à l'alimentation et dérivé du microbiote est étudié chez des participants exempts de démence au départ, en soumettant des échantillons de sérum à une analyse métabolomique quantitative à grande échelle. Une association protectrice est trouvée entre les métabolites dérivés du cacao, du café, des champignons, du vin rouge, le métabolisme microbien des aliments riches en polyphénols et le déclin cognitif, ainsi qu'une association négative avec les métabolites liés aux composants diététiques malsains, tels que les édulcorants artificiels et de l'alcool.
Conclusion
Ces résultats donnent un aperçu des événements métaboliques précoces associés au risque ultérieur de développer un déclin cognitif dans le cadre de l'interaction entre l'alimentation, le microbiote intestinal et le métabolisme endogène, ce qui peut aider à identifier des cibles potentielles pour des stratégies préventives et thérapeutiques visant à préserver la santé cognitive.