Effet des vitamines/oméga chez la femme enceinte sur le bébé

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apports en nutriments et longueur des télomères de l'ADN circulant acellulaire du liquide amniotique : résultats de la cohorte Mamma & Bambino
Roberta Magnano San Lio Scientific Reports volume 12, numéro d'article : 11671 (2022)

La grossesse représente une période cruciale au cours de laquelle plusieurs expositions, et en particulier l'alimentation maternelle, peuvent façonner la santé des enfants. Ainsi, identifier comment les apports alimentaires maternels affectent précocement le vieillissement biologique chez l'enfant représente une mission de santé publique. Nous avons cherché à évaluer la relation entre l'apport maternel de nutriments en début de grossesse et la longueur des télomères de l'ADN circulant acellulaire (cfDNA) du liquide amniotique. Nous avons utilisé les données et les échantillons de l'étude prospective en cours "Mamma & Bambino", qui recrute des paires mère-enfant de Catane lors de la première visite prénatale. Les apports nutritionnels maternels ont été évalués à l'aide d'un questionnaire sur la fréquence des aliments, tandis que la longueur relative des télomères de l'ADNc a été évaluée par réaction en chaîne par polymérase en temps réel.

Notre analyse a porté sur 174 couples mère-enfant. Les apports en fer, en vitamine B1 et en magnésium étaient positivement corrélés à la longueur relative des télomères (valeurs de p < 0,05). Cependant, seul l'apport de magnésium était positivement associé à la longueur relative des télomères, après application d'un modèle de régression linéaire (β = 0,002 ; SE = 0,001 ; p = 0,024). La carence en magnésium était négativement associée à la longueur relative des télomères après ajustement pour les mêmes covariables (β = −0,467 ; SE = 0,176 ; p = 0,009).

À notre connaissance, il s'agit de la première preuve d'une relation positive entre l'apport nutritionnel maternel et la longueur des télomères du cfDNA. Des efforts supplémentaires sont nécessaires pour étudier en profondeur l'effet des apports alimentaires maternels sur la longueur des télomères, afin de développer des stratégies de santé publique efficaces.

[Nutrimuscle-Conseils]

Protein-rich food intake and risk of spontaneous abortion: a prospective cohort study
Amelia K. Wesselink European Journal of Nutrition volume 61, pages2737–2748 (2022)

Purpose
Diet quality is increasingly recognized as important for human reproductive capacity. We studied the association between intake of protein-rich foods and risk of spontaneous abortion (SAB).

Methods
During 2013–2020, we recruited pregnancy planners from the United States and Canada (Pregnancy Study Online; PRESTO) and Denmark (SnartForaeldre.dk; SF). Participants completed a baseline questionnaire and a validated cohort-specific food frequency questionnaire. We estimated preconception intake of red meat, poultry, processed meat, seafood, eggs, plant-based proteins, and dairy from individual foods and mixed recipes. We included 4,246 PRESTO and 2,953 SF participants who reported a pregnancy during the study. Data on SAB were derived from questionnaires and population registries. We used Cox proportional hazards regression to estimate hazard ratios (HRs) and 95% confidence intervals (CI), representing the effect of substituting one type of protein-rich food for another.

Results
SAB risk was 23% in PRESTO and 16% in SF. In PRESTO, substitution of seafood with other protein-rich foods was associated with higher SAB risk [for example, the HR for replacing 100 g of seafood/week with 100 g of red meat was 1.10 (95% CI 1.00, 1.20)]. In contrast, in SF, substituting seafood with other protein-rich foods was associated with lower SAB risk [HR for replacing 100 g of seafood/week with 100 g of red meat was 0.89 (95% CI 0.82, 0.98)]. Other protein-rich food substitutions were not meaningfully associated with SAB risk.

Conclusions
Preconception intake of protein-rich foods was largely unrelated to SAB risk, with the exception of seafood, which was associated with higher risk of SAB in Denmark, but a lower risk in North America.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Apport alimentaire riche en protéines et risque d'avortement spontané : une étude de cohorte prospective
Amelia K. Wesselink Journal européen de nutrition volume 61, pages2737–2748 (2022)

Objectif
La qualité de l'alimentation est de plus en plus reconnue comme importante pour la capacité de reproduction humaine. Nous avons étudié l'association entre la consommation d'aliments riches en protéines et le risque d'avortement spontané (SAB).

Méthodes
De 2013 à 2020, nous avons recruté des planificateurs de grossesse aux États-Unis et au Canada (Pregnancy Study Online ; PRESTO) et au Danemark (SnartForaeldre.dk ; SF). Les participants ont rempli un questionnaire de base et un questionnaire validé de fréquence alimentaire spécifique à la cohorte. Nous avons estimé la consommation avant la conception de viande rouge, de volaille, de viande transformée, de fruits de mer, d'œufs, de protéines végétales et de produits laitiers à partir d'aliments individuels et de recettes mixtes. Nous avons inclus 4 246 participantes PRESTO et 2 953 participantes SF qui ont signalé une grossesse au cours de l'étude. Les données sur le SAB ont été tirées de questionnaires et de registres de population. Nous avons utilisé la régression des risques proportionnels de Cox pour estimer les rapports de risque (HR) et les intervalles de confiance (IC) à 95 %, représentant l'effet de la substitution d'un type d'aliment riche en protéines à un autre.

Résultats
Le risque SAB était de 23 % dans PRESTO et de 16 % dans SF. Dans PRESTO, la substitution des fruits de mer par d'autres aliments riches en protéines était associée à un risque SAB plus élevé [par exemple, le RR pour le remplacement de 100 g de fruits de mer/semaine par 100 g de viande rouge était de 1,10 (IC à 95 % 1,00, 1,20)]. En revanche, à SF, le remplacement des fruits de mer par d'autres aliments riches en protéines était associé à un risque SAB plus faible [RR pour le remplacement de 100 g de fruits de mer/semaine par 100 g de viande rouge était de 0,89 (IC à 95 % 0,82, 0,98)]. D'autres substitutions d'aliments riches en protéines n'étaient pas significativement associées au risque de SAB.

conclusion
La consommation avant la conception d'aliments riches en protéines n'était en grande partie pas liée au risque de SAB, à l'exception des fruits de mer, qui étaient associés à un risque plus élevé de SAB au Danemark, mais à un risque plus faible en Amérique du Nord

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The Influence of Maternal Vitamin D Supplementation in Pregnancies Associated with Preeclampsia: A Case-Control Study
by George Dahma Nutrients 2022, 14(15), 3008;

Preeclampsia is a pregnancy-specific illness that is hypothesized to occur due to vitamin D deficiency during pregnancy. Therefore, vitamin D supplementation in early pregnancy should be explored for preventing preeclampsia and promoting neonatal well-being.

The present study follows a case-control analysis that aims to determine the effect of vitamin D supplements on reducing the probability of recurrent preeclampsia. We identified 59 patients for the control group without vitamin D supplementation during pregnancy, while 139 patients were included in the cases group of pregnant women with a history of preeclampsia who confirmed taking daily vitamin D supplements in either 2000 UI or 4000 UI until the 36th week of pregnancy. There were 61 (80.3%) patients with a normal serum vitamin D level measured at 32 weeks in the pregnant women who took a daily dose of 4000 UI vitamin D and 43 (68.3%) in those who took a 2000 UI dose of vitamin D, compared to just 32 (54.2%) in those who did not take vitamin D at all. Regarding the blood pressure of pregnant women measured at 32 weeks, it was observed that 20.3% were hypertensive in the no supplementation group, compared to only 11.1% and 6.6% in those who were taking vitamin D during pregnancy (p-value = 0.049). Serum vitamin D levels at 32 weeks were measured at an average value of 23.9 ng/mL, compared with 28.4 ng/mL in the group taking a 2000 UI daily dose and 33.6 in those who supplemented with 4000 UI daily (p-value < 0.001). Proteinuria was identified more often in the group at risk for preeclampsia who did not take vitamin D supplements, while systolic blood pressure (p-value = 0.036) as well as diastolic blood pressure (p-value = 0.012), were all identified to have significantly higher values in the pregnant women with a history of preeclampsia that did not take vitamin D during the current pregnancy. The significant risk factors for preeclampsia development in pregnant patients at risk are: insufficient vitamin D serum levels (<20 ng/mL), OR = 2.52; no vitamin D supplementation, OR = 1.46; more than two pregnancies, OR = 1.89; gestational diabetes mellitus, OR = 1.66; and cardiovascular comorbidities, OR = 2.18.

These findings imply that vitamin D has a role in the preservation of placental function and, therefore, in the prevention of the development of late preeclampsia. Pregnant mothers who supplemented their diets with vitamin D were protected against preeclampsia recurrence. Vitamin D supplementation during pregnancy may aid in the prevention of gestational hypertension and preeclampsia

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Vitamin a supplementation during pregnancy in shaping child growth outcomes: A meta-analysis
Guiling Ma Critical Reviews in Food Science and Nutrition 19 Jul 2022

Abnormal fetal growth increases risks of childhood health complications. Vitamin A supplementation (VAS) is highly accessible, but literature inconsistency regarding effects of maternal VAS on fetal and childhood growth outcomes exists, deterring pregnant women from VAS during pregnancy.

This meta-analysis aimed to analyze effects of vitamin A only or vitamin A + co-intervention during pregnancy in healthy mothers (MH) or with complications (MC, night blindness and HIV positive) on perinatal growth outcomes, also assess VAS dose impacts. The Cochrane Library, PubMed, ScienceDirect, Scopus, Embase and Web of Science databases were searched from inception to July 15, 2021. We covered subgroup analyses, including VAS in MH or MC within randomized controlled trial (RCT) or observational studies (OS). Fifty-five studies were included in this meta-analysis (426,098 pregnancies).

Vitamin A decreased risk of preterm birth by 9% in MH-RCT (P < 0.001), by 62% in MH-OS (P = 0.029), by 10% in MC-RCT (P = 0.089); decreased LBW by 24% in MC-RCT (P = 0.032); increased neonatal weight in MC-RCT (SMD 0.96; P = 0.051). Besides, vitamin A + co-intervention decreased risks of preterm by 18% in MH-OS (P = 0.021); LBW by 25% in MH-OS (P < 0.001); by 32% in MC-RCT (P = 0.006); decreased neonatal defects by 33% in MH-OS (P = 0.064); decreased anemia by 25% in MH-OS (P = 0.0003); increased neonatal weight in MH-OS (SMD 0.51; P = 0.014); and increased neonatal length in MH-OS (SMD 1.83; P = 0.013). Meta-regression of VAS dose with individual outcomes was not significant, and no side effects were observed for VAS doses up to 4000 mcg (RAE/d). Regardless of maternal health conditions, VAS during pregnancy can safely and effectively improve fetal development and neonatal health even in mothers without VAD.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en vitamine A pendant la grossesse pour façonner les résultats de croissance de l'enfant : une méta-analyse
Guiling Ma Critical Reviews in Food Science and Nutrition 19 juillet 2022

Une croissance fœtale anormale augmente les risques de complications de santé infantiles. La supplémentation en vitamine A (SVA) est très accessible, mais il existe une incohérence dans la littérature concernant les effets de la SVA maternelle sur les résultats de croissance du fœtus et de l'enfant, dissuadant les femmes enceintes de la SVA pendant la grossesse.

Cette méta-analyse visait à analyser les effets de la vitamine A seule ou de la co-intervention en vitamine A +  pendant la grossesse chez les mères en bonne santé (MH) ou présentant des complications (CM, cécité nocturne et VIH positif) sur les résultats de croissance périnatale, ainsi qu'à évaluer les impacts de la dose de SVA. Les bases de données Cochrane Library, PubMed, ScienceDirect, Scopus, Embase et Web of Science ont été consultées depuis leur création jusqu'au 15 juillet 2021. Nous avons couvert les analyses de sous-groupes, y compris la VAS dans MH ou MC dans le cadre d'essais contrôlés randomisés (ECR) ou d'études observationnelles (OS) . Cinquante-cinq études ont été incluses dans cette méta-analyse (426 098 grossesses).

La vitamine A a diminué le risque d'accouchement prématuré de 9 % dans MH-RCT (P < 0,001), de 62 % dans MH-OS (P = 0,029), de 10 % dans MC-RCT (P = 0,089) ; diminution du faible poids de naissance de 24 % dans MC-RCT (P = 0,032) ; augmentation du poids néonatal dans MC-RCT (DMS 0,96 ; P = 0,051). De plus, la co-intervention vitamine A + a diminué les risques de prématurité de 18 % dans le MH-OS (P = 0,021) ; LBW de 25 % dans MH-OS (P < 0,001 ); de 32 % dans MC-RCT (P = 0,006) ; diminution des malformations néonatales de 33 % dans le MH-OS (P = 0,064) ; diminution de l'anémie de 25 % dans le MH-OS (P = 0,0003) ; augmentation du poids néonatal dans le MH-OS (SMD 0,51 ; P = 0,014) ; et augmentation de la durée néonatale dans le MH-OS (SMD 1,83 ; P = 0,013). La méta-régression de la dose de VAS avec les résultats individuels n'était pas significative et aucun effet secondaire n'a été observé pour les doses de VAS jusqu'à 4000 mcg (RAE/j). Indépendamment des conditions de santé maternelle, la VAS pendant la grossesse peut améliorer en toute sécurité et efficacement le développement du fœtus et la santé néonatale, même chez les mères sans VAD.

[Nutrimuscle-Conseils]

Ultra-Processed Food Consumption during Pregnancy and Its Association with Maternal Oxidative Stress Markers
by Ameyalli M. Rodríguez-Cano Antioxidants 2022, 11(7), 1415;

Ultra-processed food (UPF) consumption during gestation may lead to increased [b]oxidative stress (OS) and could affect pregnancy outcomes.[/b] This study aims to evaluate the association of UPF consumption during pregnancy with circulating levels of OS markers. Diet was assessed (average of three assessments) in 119 pregnant women enrolled in the OBESO perinatal cohort (Mexico), obtaining quantitative data and the percentage of energy that UPFs (NOVA) contributed to the total diet. Sociodemographic, clinical (pregestational body-mass index and gestational weight gain) and lifestyle data were collected. Maternal circulating levels of OS markers (malondialdehyde (MDA), protein carbonylation (PC), and total antioxidant capacity (TAC)) were determined at the third trimester of pregnancy. Adjusted linear regression models were performed to analyze the association between UPFs and OS markers. UPFs represented 27.99% of the total energy intake. Women with a lower UPF consumption (<75 percentile°) presented a higher intake of fiber, ω-3, ω-6, and a lower ω-6/3 ratio. Linear regression models showed that UPFs were inversely associated with TAC and MDA. Fiber intake was associated with PC.

UPF intake during pregnancy may result in an increase in oxidative stress. When providing nutrition care, limiting or avoiding UPFs may be an intervention strategy that could promote a better antioxidant capacity in the body.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Consommation d'aliments ultra-transformés pendant la grossesse et son association avec les marqueurs du stress oxydatif maternel
par Ameyalli M. Rodríguez-Cano Antioxydants 2022, 11(7), 1415 ;

La consommation d'aliments ultra-transformés (UPF) pendant la gestation peut entraîner une augmentation du stress oxydatif (OS) et pourrait affecter les résultats de la grossesse. Cette étude vise à évaluer l'association de la consommation d'UPF pendant la grossesse avec les niveaux circulants de marqueurs OS . Le régime alimentaire a été évalué (moyenne de trois évaluations) chez 119 femmes enceintes inscrites dans la cohorte périnatale OBESO (Mexique), obtenant des données quantitatives et le pourcentage d'énergie que les FPU (NOVA) ont contribué au régime alimentaire total. Des données sociodémographiques, cliniques (indice de masse corporelle prégestationnel et prise de poids gestationnelle) et sur le mode de vie ont été recueillies. Les taux circulants maternels de marqueurs de la SG (malondialdéhyde (MDA), carbonylation des protéines (PC) et capacité antioxydante totale (TAC)) ont été déterminés au troisième trimestre de la grossesse. Des modèles de régression linéaire ajustés ont été réalisés pour analyser l'association entre les FPU et les marqueurs de la SG. Les UPF représentaient 27,99 % de l'apport énergétique total. Les femmes ayant une consommation UPF plus faible (<75 percentile°) présentaient un apport plus élevé en fibres, ω-3, ω-6, et un ratio ω-6/3 plus faible. Les modèles de régression linéaire ont montré que les UPF étaient inversement associés au TAC et au MDA. L'apport en fibres était associé au PC.

L'apport d'UPF pendant la grossesse peut entraîner une augmentation du stress oxydatif. Lors de la prestation de soins nutritionnels, limiter ou éviter les FPU peut être une stratégie d'intervention qui pourrait favoriser une meilleure capacité antioxydante de l'organisme

[Nutrimuscle-Conseils]

A high periconceptional maternal ultra-processed food consumption impairs embryonic growth: The Rotterdam periconceptional cohort
Ashley J.P.Smit Clinical Nutrition Volume 41, Issue 8, August 2022, Pages 1667-1675

Background & aims
Periconceptional maternal dietary patterns contribute to embryonic growth and development. No knowledge is available about the impact of periconceptional maternal ultra-processed food consumption on embryonic growth. Therefore, the aim of the present study is to investigate the impact of periconceptional maternal ultra-processed food consumption on embryonic growth using repeated crown-rump length (CRL) and embryonic volume (EV) measurements.

Methods
This study is embedded in the ongoing prospective observational Rotterdam periconceptional cohort (Predict Study). A total of 701 pregnancies, of which 446 were conceived after natural conception and 255 after IVF or ICSI treatment were included. Women were at least 18 years of age and were recruited at the outpatient clinic before 13+0 weeks of gestation. CRL and EV were measured using three-dimensional ultrasound datasets and virtual reality techniques at the 7th, 9th and 11th week of gestation. The food frequency questionnaire of each participant was used to calculate the percentage of maternal energy consumed from ultra-processed foods (PEI-UPF) for each participant. The association between PEI-UPF and the first trimester CRL and EV measurements was studied with linear mixed models and adjusted for potential confounders including maternal factors, gestational age, foetal sex, and total energy intake.

Results
PEI-UPF ranged from 16% to 88%. In fully adjusted linear mixed models, a 10% increase in maternal PEI-UPF was significantly associated with smaller growth trajectories of CRL and EV (b −0.041 √mm (95% confidence interval (CI) −0.074 to −0.008), P = 0.02 and b −0.016 ∛cm (95% CI -0.030 to −0.001), P = 0.04, respectively). When additionally adjusted for micronutrient content of diet (vitamins B1, B2, B6, B11 and B12, and zinc), the associations for the CRL and EV measurements lost significance.

Conclusion
Periconceptional maternal consumption of ultra-processed foods is associated with smaller embryonic growth. Interventions promoting healthy food practices during pregnancy could be beneficial for embryonic growth.

[Nutrimuscle-Conseils]

The role of prenatal vitamin D on the development of childhood asthma and wheeze: An umbrella review of systematic reviews and meta-analyses
Fanney Thorsteinsdottir Clinical Nutrition Volume 41, Issue 8, August 2022, Pages 1808-1817

Background & objective
It has been suggested that prenatal vitamin D plays a role in the development of childhood asthma and wheeze. Several systematic reviews have been conducted, but the results are inconsistent, and the methodological quality has not been studied. Therefore, the objective of this umbrella review was to assess the internal validity of the evidence base and the evidence for an association between prenatal vitamin D and asthma or wheezing in the offspring.

Methods
We searched the electronic databases Embase, PubMed, and Cochrane Library for studies on prenatal vitamin D using search words such as vitamin D, 25-hydroxyvitamin D, calcidiol, fetal, and neonatal. The search was conducted in June 2020, and the databases were searched from their date of establishment. We included systematic reviews and/or meta-analyses of experimental and observational studies assessing the association between prenatal vitamin D or asthma and wheeze. We excluded narrative reviews, commentaries, and other umbrella reviews. The methodological quality of systematic reviews was assessed using AMSTAR 2 tool. PROSPERO reg. no. CRD42020151329.

Results
We identified 22 eligible systematic reviews (17 on asthma and 20 on wheeze). Using the AMSTAR 2 quality assessment tool, the methodological quality was rated as critically low in 21 out of 22 systematic reviews, suggesting that previous reviews and meta-analyses did not provide accurate and comprehensive summaries of the included studies and that conclusions reached were potentially flawed. The majority of the included reviews reported that prenatal vitamin D reduces the risk of wheeze in the offspring.

Conclusion
Prior to informing public guidelines, high-quality systematic reviews of the current evidence are greatly warranted.

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Traduction de l'étude

Le rôle de la vitamine D prénatale sur le développement de l'asthme et de la respiration sifflante chez l'enfant : une revue générale des revues systématiques et des méta-analyses
Fanney Thorsteinsdottir Clinical Nutrition Volume 41, Numéro 8, Août 2022, Pages 1808-1817

Contexte et objectif
Il a été suggéré que la vitamine D prénatale joue un rôle dans le développement de l'asthme et de la respiration sifflante chez l'enfant. Plusieurs revues systématiques ont été menées, mais les résultats sont incohérents et la qualité méthodologique n'a pas été étudiée. Par conséquent, l'objectif de cette revue générale était d'évaluer la validité interne de la base de preuves et les preuves d'une association entre la vitamine D prénatale et l'asthme ou la respiration sifflante chez la progéniture.

Méthodes
Nous avons effectué des recherches dans les bases de données électroniques Embase, PubMed et Cochrane Library pour trouver des études sur la vitamine D prénatale en utilisant des termes de recherche tels que vitamine D, 25-hydroxyvitamine D, calcidiol, fœtal et néonatal. La recherche a été effectuée en juin 2020 et les bases de données ont été consultées à partir de leur date de création. Nous avons inclus des revues systématiques et/ou des méta-analyses d'études expérimentales et observationnelles évaluant l'association entre la vitamine D prénatale ou l'asthme et la respiration sifflante. Nous avons exclu les critiques narratives, les commentaires et les autres critiques générales. La qualité méthodologique des revues systématiques a été évaluée à l'aide de l'outil AMSTAR 2. PROSPERO reg. non. CRD42020151329.

Résultats
Nous avons identifié 22 revues systématiques éligibles (17 sur l'asthme et 20 sur la respiration sifflante). À l'aide de l'outil d'évaluation de la qualité AMSTAR 2, la qualité méthodologique a été jugée extrêmement faible dans 21 des 22 revues systématiques, ce qui suggère que les revues et méta-analyses précédentes n'ont pas fourni de résumés précis et complets des études incluses et que les conclusions atteintes étaient potentiellement erronées. . La majorité des revues incluses ont rapporté que la vitamine D prénatale réduit le risque de respiration sifflante chez la progéniture.

Conclusion
Avant d'informer les lignes directrices publiques, des examens systématiques de haute qualité des preuves actuelles sont grandement justifiés.

[Nutrimuscle-Conseils]

Adequate 25(OH)D moderates the relationship between dietary inflammatory potential and cardiovascular health risk during the second trimester of pregnancy
Wan-jun Yin Front. Nutr., 29 July 2022

Background: Pro-inflammatory diets play an important role in developing cardiovascular disease (CVD). Vitamin D has been demonstrated to have an anti-inflammatory effect and promote cardiovascular health (CVH). However, it is unclear whether adequate vitamin D during pregnancy protects against poor CVH caused by pro-inflammatory diets.

Objective: To investigate the association of pro-inflammatory diets with the cardiovascular risk (CVR) among pregnant women and whether such association was modified by vitamin D status.

Methods: The study was based on a prospective birth cohort that included 3,713 pregnant women between 16 and 23 gestational weeks. In total, 25(OH)D concentrations and high-sensitivity C-reactive protein (hs-CRP) were measured from the collected blood. The dietary inflammatory potential was evaluated using the empirical dietary inflammatory pattern (EDIP) score based on a validated food frequency questionnaire. Gestational CVR was evaluated using the CVR score based on five “clinical” CVR metrics, including body mass index, blood pressure, total cholesterol, glucose levels, and smoking status.

Results: The proportion of women with a CVR score >0 was 54.3%. We observed a positive association between the EDIP score and CVR score. Compared with the lowest quartile, the CVR score (β = −0.114, 95% CI, −0.217, −0.011) and hs-CRP levels (β = −0.280, 95% CI, −0.495, −0.065) were lower in the highest quartile (P for trend <0.05). Increased CVR connected with high EDIP score was observed only in women with 25(OH)D concentrations <50 nmol/L (RR = 1.85; 95% CI: 1.35, 2.54). Mediation analysis revealed that the proportion of association between the EDIP score and CVR score mediated by 25(OH)D was 28.7%, and the proportion of the association between 25(OH)D and the CVR score mediated by hs-CRP was 21.9%.

Conclusion: The higher dietary inflammatory potential was associated with an increased CVR during pregnancy by promoting inflammation. Adequate vitamin D could exert anti-inflammatory effects and modify such association.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Une quantité adéquate de 25(OH)D modère la relation entre le potentiel inflammatoire alimentaire et le risque pour la santé cardiovasculaire au cours du deuxième trimestre de la grossesse
Front Wan-jun Yin. Nutr., 29 juillet 2022

Contexte : Les régimes pro-inflammatoires jouent un rôle important dans le développement des maladies cardiovasculaires (MCV). Il a été démontré que la vitamine D a un effet anti-inflammatoire et favorise la santé cardiovasculaire (CVH). Cependant, il n'est pas clair si une quantité adéquate de vitamine D pendant la grossesse protège contre une mauvaise CVH causée par des régimes pro-inflammatoires.

Objectif : Étudier l'association des régimes pro-inflammatoires avec le risque cardiovasculaire (RVC) chez les femmes enceintes et déterminer si cette association était modifiée par le statut en vitamine D.

Méthodes : L'étude était basée sur une cohorte de naissance prospective qui comprenait 3 713 femmes enceintes entre 16 et 23 semaines de gestation. Au total, les concentrations de 25(OH)D et de protéine C-réactive à haute sensibilité (hs-CRP) ont été mesurées à partir du sang prélevé. Le potentiel inflammatoire alimentaire a été évalué à l'aide du score empirique du profil inflammatoire alimentaire (EDIP) basé sur un questionnaire de fréquence alimentaire validé. La CVR gestationnelle a été évaluée à l'aide du score CVR basé sur cinq paramètres CVR «cliniques», notamment l'indice de masse corporelle, la pression artérielle, le cholestérol total, la glycémie et le statut tabagique.

Résultats : La proportion de femmes avec un score CVR > 0 était de 54,3 %. Nous avons observé une association positive entre le score EDIP et le score CVR. Par rapport au quartile le plus bas, le score CVR (β = −0,114, IC à 95 %, −0,217, −0,011) et les niveaux de hs-CRP (β = −0,280, IC à 95 %, −0,495, −0,065) étaient plus faibles dans le quartile le plus élevé (P pour tendance <0,05). Une augmentation de la CVR associée à un score EDIP élevé n'a été observée que chez les femmes ayant des concentrations de 25(OH)D < 50 nmol/L (RR = 1,85 ; IC à 95 % : 1,35, 2,54). L'analyse de médiation a révélé que la proportion d'association entre le score EDIP et le score CVR médié par le 25(OH)D était de 28,7 %, et la proportion de l'association entre le 25(OH)D et le score CVR médié par la hs-CRP était de 21,9 %. .

Conclusion : Le potentiel inflammatoire alimentaire plus élevé était associé à une augmentation de la RVC pendant la grossesse en favorisant l'inflammation. Une quantité adéquate de vitamine D pourrait exercer des effets anti-inflammatoires et modifier cette association.

[Nutrimuscle-Conseils]

Selenium Status and Supplementation Effects in Pregnancy—A Study on Mother–Child Pairs from a Single-Center Cohort
by Dorota Filipowicz Nutrients 2022, 14(15), 3082;

The demand for selenium (Se) increases during pregnancy since this element supports child growth, proper neuronal development and maternal thyroid function. The issue is particularly relevant for populations living in areas with a limited selenium supply, where many pregnant women opt for Se supplementation.

The efficiency of this measure is unknown, although it seems vital in the prevention of severe Se deficiency. In order to evaluate this hypothesis, an observational study was conducted in Poland, where Se deficiency is prevalent. Pregnant women were invited to participate in the study and provided serum samples at the end of pregnancy (n = 115). Information on the supplemental intake of micronutrients was recorded in a face-to-face interview. In addition, serum samples were isolated from the cord blood of newborns at delivery (n = 112) and included in the analyses. Thyroid hormone status was evaluated by routine laboratory tests, and Se status was determined by total Se and selenoprotein P (SELENOP) concentrations and extracellular glutathione peroxidase (GPX3) activity. The three parameters of Se status correlated strongly within the group of mothers and within the group of newborns, with an additional significant correlation found among mother–child pairs.

One-third of mothers reported additional Se intake, mainly as a component of multi-micronutrient supplements, at a mean (±SD) dosage of 42 ± 14 µg Se/day. Despite this regime, most of the women presented an insufficient Se status, with 79% of mothers displaying serum Se concentrations below 70 µg/L (indicating Se deficiency) and 22% showing levels below 45.9 µg/L (severe Se deficiency).

The inadequate Se supply was also reflected in relatively low SELENOP concentrations and GPX3 activity. Neither total Se nor SELENOP or GPX3 levels were significantly higher in the group of mothers reporting the intake of supplements than in the non-supplementing group. Nevertheless, elevated SELENOP concentrations were observed in the subgroup receiving supplements with more than 55 µg/day.

We conclude that the self-administered supplementation of small Se dosages was not sufficient to achieve replete Se status in the micronutrient scant area. However, the maternal Se deficit measured by either Se, SELENOP or GPX3 was transferred from mothers to the newborns, as the parameters correlated strongly in the mother–newborn pairs of samples. It is vital to re-evaluate the guidelines concerning pregnancy care and monitoring of micronutrient status during pregnancy, in particular in areas where deficiencies are present.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Statut en sélénium et effets de la supplémentation pendant la grossesse - Une étude sur des paires mère-enfant d'une cohorte monocentrique
par Dorota Filipowicz Nutrients 2022, 14(15), 3082 ;

La demande en sélénium (Se) augmente pendant la grossesse puisque cet élément soutient la croissance de l'enfant, le bon développement neuronal et la fonction thyroïdienne maternelle. La question est particulièrement pertinente pour les populations vivant dans des zones où l'approvisionnement en sélénium est limité, où de nombreuses femmes enceintes optent pour une supplémentation en Se.

L'efficacité de cette mesure est inconnue, bien qu'elle semble indispensable dans la prévention des carences sévères en Se. Afin d'évaluer cette hypothèse, une étude observationnelle a été menée en Pologne, où la carence en Se est répandue. Les femmes enceintes ont été invitées à participer à l'étude et ont fourni des échantillons de sérum à la fin de la grossesse (n = 115). Les informations sur l'apport supplémentaire en micronutriments ont été enregistrées lors d'un entretien en face à face. De plus, des échantillons de sérum ont été isolés du sang de cordon des nouveau-nés à l'accouchement (n = 112) et inclus dans les analyses. Le statut hormonal thyroïdien a été évalué par des tests de laboratoire de routine, et le statut Se a été déterminé par les concentrations totales de Se et de sélénoprotéine P (SELENOP) et l'activité extracellulaire de la glutathion peroxydase (GPX3). Les trois paramètres du statut Se étaient fortement corrélés au sein du groupe des mères et au sein du groupe des nouveau-nés, avec une corrélation significative supplémentaire trouvée parmi les paires mère-enfant.

Un tiers des mères ont signalé un apport supplémentaire en Se, principalement en tant que composant de suppléments multi-micronutriments, à une dose moyenne (±ET) de 42 ± 14 µg Se/jour. Malgré ce régime, la plupart des femmes présentaient un statut en Se insuffisant, avec 79 % des mères présentant des concentrations sériques de Se inférieures à 70 µg/L (indiquant une carence en Se) et 22 % présentant des niveaux inférieurs à 45,9 µg/L (carence sévère en Se).

L'approvisionnement insuffisant en Se s'est également traduit par des concentrations de SELENOP et une activité de GPX3 relativement faibles. Ni les niveaux de Se total ni de SELENOP ou de GPX3 n'étaient significativement plus élevés dans le groupe de mères déclarant la prise de suppléments que dans le groupe sans supplémentation. Néanmoins, des concentrations élevées de SELENOP ont été observées dans le sous-groupe recevant des suppléments à plus de 55 µg/jour.

Nous concluons que la supplémentation auto-administrée de petites doses de Se n'était pas suffisante pour atteindre le statut complet de Se dans la zone pauvre en micronutriments. Cependant, le déficit maternel en Se mesuré par Se, SELENOP ou GPX3 a été transféré des mères aux nouveau-nés, car les paramètres étaient fortement corrélés dans les paires d'échantillons mère-nouveau-né. Il est essentiel de réévaluer les directives concernant les soins de grossesse et le suivi du statut en micronutriments pendant la grossesse, en particulier dans les zones où des carences sont présentes.