Effet des vitamines/oméga chez la femme enceinte sur le bébé

[Nutrimuscle-Conseils]

Longitudinal Assessment of Serum 25-Hydroxyvitamin D Levels during Pregnancy and Postpartum—Are the Current Recommendations for Supplementation Sufficient?
by Pilar Palmrich Nutrients 2023, 15(2), 339;

(1) Background: Pregnant women are at risk of vitamin D deficiency. Data on pregnancy outcomes in women with vitamin D deficiency during pregnancy are controversial, and prospective longitudinal data on vitamin D deficiency with consistent definitions in pregnant women are scarce.

(2) Methods: The aim of this prospective longitudinal cohort study was to investigate 25-hydroxyvitamin D levels over the course of pregnancy and postpartum in singleton and twin pregnancies with regard to dietary and supplemental vitamin D intake and environmental factors influencing vitamin D levels, evaluated by a standardized food frequency questionnaire.

(3) Results: We included 198 healthy singleton and 51 twin pregnancies for analysis. A total of 967 study visits were performed over a 3-year period. Overall, 59.5% of pregnant women were classified as vitamin D deficient in the first trimester, 54.8% in the second trimester, 58.5% in the third trimester, 66.9% at birth, and 60% 12 weeks postpartum, even though 66.4% of the study population reported daily pregnancy vitamin intake containing vitamin D. Dietary vitamin D intake did not affect vitamin D levels significantly.

(4) Conclusions: The majority of pregnant women evaluated in this study were vitamin D deficient, despite administration of pregnancy vitamins containing vitamin D. Individualized vitamin D assessment during pregnancy should be considered to ensure adequate supplementation and prevention of hypovitaminosis D.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Évaluation longitudinale des taux sériques de 25-hydroxyvitamine D pendant la grossesse et le post-partum : les recommandations actuelles en matière de supplémentation sont-elles suffisantes ?
par Pilar Palmrich Nutrients 2023, 15(2), 339 ;

(1) Contexte : Les femmes enceintes sont à risque de carence en vitamine D. Les données sur les résultats de la grossesse chez les femmes présentant une carence en vitamine D pendant la grossesse sont controversées, et les données longitudinales prospectives sur la carence en vitamine D avec des définitions cohérentes chez les femmes enceintes sont rares.

(2) Méthodes : Le but de cette étude de cohorte longitudinale prospective était d'étudier les niveaux de 25-hydroxyvitamine D au cours de la grossesse et du post-partum dans les grossesses simples et gémellaires en ce qui concerne l'apport alimentaire et supplémentaire en vitamine D et les facteurs environnementaux influençant les niveaux de vitamine D, évalué par un questionnaire standardisé de fréquence alimentaire.

(3) Résultats : Nous avons inclus 198 grossesses simples en bonne santé et 51 grossesses gémellaires pour analyse. Un total de 967 visites d'étude ont été effectuées sur une période de 3 ans. Globalement, 59,5 % des femmes enceintes étaient classées en carence en vitamine D au premier trimestre, 54,8 % au deuxième trimestre, 58,5 % au troisième trimestre, 66,9 % à la naissance et 60 % à 12 semaines post-partum, même si 66,4 % des la population de l'étude a déclaré un apport quotidien en vitamines pendant la grossesse contenant de la vitamine D. L'apport alimentaire en vitamine D n'a pas affecté de manière significative les niveaux de vitamine D.

(4) Conclusions : La majorité des femmes enceintes évaluées dans cette étude présentaient une carence en vitamine D, malgré l'administration de vitamines de grossesse contenant de la vitamine D. Une évaluation individualisée de la vitamine D pendant la grossesse doit être envisagée pour assurer une supplémentation adéquate et la prévention de l'hypovitaminose D.

[Nutrimuscle-Conseils]

Docosahexaenoic acid (DHA) intake estimated from a 7-question survey identifies pregnancies most likely to benefit from high-dose DHA supplementation
D.N. Christifano Clinical Nutrition ESPEN 53, P93-99, FEBRUARY 01, 2023

Background
Two randomized trials found women with low blood docosahexaenoic acid (DHA; an omega 3 fatty acid) had fewer early preterm births (<34 weeks gestation) if they were assigned to high dose DHA supplementation, however, there is currently no capacity for clinicians who care for pregnancies to obtain a blood assessment of DHA. Determining a way to identify women with low DHA intake whose risk could be lowered by high dose DHA supplementation is desired.
Objective
To determine if assessing DHA intake can identify pregnancies that benefit from high dose DHA supplementation.
Study design
This secondary analysis used birth data from 1310 pregnant women who completed a 7-question food frequency questionnaire (DHA-FFQ) at 16.8 ± 2.5 weeks gestation that is validated to assess DHA status. They were then randomly assigned to a standard (200 mg/day) or high dose (800 or 1000 mg/day) DHA supplement for the remainder of pregnancy. Bayesian logistic regressions were fitted for early preterm birth and preterm birth as a function of DHA intake and assigned DHA dose.
Results
Participants who consumed less than 150 mg/day DHA prior to 20 weeks’ gestation (n = 810/1310, 58.1%) had a lower Bayesian posterior probability (pp) of early preterm birth if they were assigned to high dose DHA supplementation (1.4% vs 3.9%, pp = 0.99). The effect on preterm birth (<37 weeks) was also significant (11.3% vs 14.8%, pp = 0.97).
Conclusion
The DHA-FFQ can identify pregnancies that will benefit most from high dose DHA supplementation and reduce the risk of preterm birth. The DHA-FFQ is low burden to providers and patients and could be easily implemented in obstetrical practice.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'apport en acide docosahexaénoïque (DHA) estimé à partir d'une enquête en 7 questions identifie les grossesses les plus susceptibles de bénéficier d'une supplémentation en DHA à forte dose
D.N. Christifano Clinical Nutrition ESPEN 53, P93-99, 01 FÉVRIER 2023

Fond
Deux essais randomisés ont révélé que les femmes ayant un faible taux sanguin d'acide docosahexaénoïque (DHA ; un acide gras oméga 3) avaient moins de naissances prématurées précoces (<34 semaines de gestation) si elles recevaient une supplémentation en DHA à forte dose, cependant, il n'existe actuellement aucune capacité pour les cliniciens qui soins aux grossesses pour obtenir un bilan sanguin de DHA. Il est souhaitable de déterminer un moyen d'identifier les femmes à faible apport en DHA dont le risque pourrait être réduit par une supplémentation en DHA à forte dose.

Objectif
Déterminer si l'évaluation de l'apport en DHA peut identifier les grossesses qui bénéficient d'une supplémentation en DHA à forte dose.

Étudier le design
Cette analyse secondaire a utilisé les données de naissance de 1310 femmes enceintes qui ont rempli un questionnaire de fréquence alimentaire en 7 questions (DHA-FFQ) à 16,8 ± 2,5 semaines de gestation qui est validé pour évaluer le statut en DHA. Elles ont ensuite été assignées au hasard à un supplément de DHA standard (200 mg/jour) ou à forte dose (800 ou 1000 mg/jour) pour le reste de la grossesse. Des régressions logistiques bayésiennes ont été ajustées pour la prématurité précoce et la naissance prématurée en fonction de l'apport en DHA et de la dose de DHA attribuée.

Résultats
Les participantes qui consommaient moins de 150 mg/jour de DHA avant 20 semaines de gestation (n = 810/1310, 58,1 %) avaient une probabilité postérieure bayésienne (pp) plus faible d'accouchement prématuré précoce si elles recevaient une supplémentation en DHA à forte dose (1,4 % contre 3,9 %, pp = 0,99). L'effet sur la prématurité (<37 semaines) était également significatif (11,3 % vs 14,8 %, pp = 0,97).

Conclusion
Le DHA-FFQ peut identifier les grossesses qui bénéficieront le plus d'une supplémentation en DHA à haute dose et réduiront le risque d'accouchement prématuré. Le DHA-FFQ est peu contraignant pour les prestataires et les patientes et pourrait être facilement mis en œuvre dans la pratique obstétricale.

[Nutrimuscle-Conseils]

Maternal Iodine Status and Birth Outcomes: A Systematic Literature Review and Meta-Analysis
by Darren C. Greenwood Nutrients 2023, 15(2), 387;

Background & aims: Iodine is important for thyroid function during pregnancy to support fetal growth, but studies of maternal iodine status and birth outcomes are conflicting. We aimed to quantify the association between iodine status and birth outcomes, including potential threshold effects using nonlinear dose–response curves. Methods: We systematically searched Medline and Embase to 10 October 2022 for relevant cohort studies. We conducted random-effects meta-analyses of urinary iodine concentration (UIC), iodine:creatinine ratio (I:Cr), and iodide intake for associations with birth weight, birth weight centile, small for gestational age (SGA), preterm delivery, and other birth outcomes. Study quality was assessed using the Newcastle-Ottawa scale.

Results: Meta-analyses were conducted on 23 cohorts with 42269 participants. Birth weight was similar between UIC ≥ 150 μg/L and <150 μg/L (difference = 30 g, 95% CI −22 to 83, p = 0.3, n = 13, I2 = 89%) with no evidence of linear trend (4 g per 50 μg/L, −3 to 10, p = 0.2, n = 12, I2 = 80%). I:Cr was similar, but with nonlinear trend suggesting I:Cr up to 200 μg/g associated with increasing birthweight (p = 0.02, n = 5). Birthweight was 2.0 centiles (0.3 to 3.7, p = 0.02, n = 4, I2 = 0%) higher with UIC ≥ 150 μg/g, but not for I:Cr. UIC ≥ 150 μg/L was associated with lower risk of SGA (RR = 0.85, 0.75 to 0.96, p = 0.01, n = 13, I2 = 0%), but not with I:Cr.

Conclusions: The main risk of bias was adjustment for confounding, with variation in urine sample collection and exposure definition. There were modest-sized associations between some measures of iodine status, birth weight, birth weight centile, and SGA.

In pregnancy, we recommend that future studies report standardised measures of birth weight that take account of gestational age, such as birth weight centile and SGA. Whilst associations were modest-sized, we recommend maintaining iodine sufficiency in the population, especially for women of childbearing age on restricted diets low in iodide.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Statut maternel en iode et résultats à la naissance : une revue systématique de la littérature et une méta-analyse
par Darren C. Greenwood Nutrients 2023, 15(2), 387 ;

Contexte et objectifs : L'iode est important pour la fonction thyroïdienne pendant la grossesse afin de soutenir la croissance fœtale, mais les études sur le statut maternel en iode et les résultats à la naissance sont contradictoires. Nous avons cherché à quantifier l'association entre le statut en iode et les résultats à la naissance, y compris les effets de seuil potentiels à l'aide de courbes dose-réponse non linéaires. Méthodes : Nous avons systématiquement recherché dans Medline et Embase jusqu'au 10 octobre 2022 des études de cohorte pertinentes. Nous avons mené des méta-analyses à effets aléatoires de la concentration urinaire en iode (UIC), du rapport iode/créatinine (I/Cr) et de l'apport en iodure pour les associations avec le poids à la naissance, le centile du poids à la naissance, la petite taille pour l'âge gestationnel (SGA), l'accouchement prématuré, et d'autres résultats à la naissance. La qualité des études a été évaluée à l'aide de l'échelle Newcastle-Ottawa.

Résultats : Des méta-analyses ont été menées sur 23 cohortes avec 42 269 participants. Le poids à la naissance était similaire entre UIC ≥ 150 μg/L et < 150 μg/L (différence = 30 g, IC à 95 % -22 à 83, p = 0,3, n = 13, I2 = 89 %) sans signe de tendance linéaire (4 g pour 50 μg/L, −3 à 10, p = 0,2, n = 12, I2 = 80 %). I:Cr était similaire, mais avec une tendance non linéaire suggérant I:Cr jusqu'à 200 μg/g associé à une augmentation du poids à la naissance (p = 0,02, n = 5). Le poids à la naissance était supérieur de 2,0 centiles (0,3 à 3,7, p = 0,02, n = 4, I2 = 0 %) avec UIC ≥ 150 μg/g, mais pas pour I:Cr. UIC ≥ 150 μg/L était associée à un risque plus faible de PAG (RR = 0,85, 0,75 à 0,96, p = 0,01, n = 13, I2 = 0 %), mais pas avec I:Cr.

Conclusions : Le principal risque de biais était l'ajustement pour la confusion, avec une variation dans le prélèvement d'échantillons d'urine et la définition de l'exposition. Il y avait des associations de taille modeste entre certaines mesures du statut en iode, du poids à la naissance, du centile du poids à la naissance et de la SGA.

Pendant la grossesse, nous recommandons que les études futures rapportent des mesures standardisées du poids à la naissance qui tiennent compte de l'âge gestationnel, comme le centile du poids à la naissance et la SGA. Alors que les associations étaient de taille modeste, nous recommandons de maintenir une suffisance en iode dans la population, en particulier pour les femmes en âge de procréer suivant des régimes restreints pauvres en iodure.

[Nutrimuscle-Conseils]

Olive oil consumption confers protective effects on maternal-fetal outcomes: A systematic review of the evidence
Anna Carolina Cortez-Ribeiro Nutrition Research Volume 110, February 2023, Pages 87-95

Because of the maternal diet's importance, numerous studies have examined the effects of olive oil on pregnancy outcomes. This study provides a systematic review that evaluates the evidence between olive oil consumption and maternal-fetal outcomes. We hypothesized that olive oil reduced the risk of adverse pregnancy complications. We searched Web of Science, Scopus, PubMed, and Biblioteca Virtual em Saúde electronic databases (October and November 2021). The keywords used were pregnancy, olive oil, and pregnancy outcomes. This review included all the available studies in English and Portuguese. The exclusion criteria were (1) unrelated to olive oil consumption, (2) other outcomes, and (3) animal studies. The review included 9 articles (6 experimental and 3 observational). In the maternal outcome studies (n = 6), a higher olive oil consumption was associated with a lower prevalence of gestational diabetes mellitus, preeclampsia, and cardiovascular risk. In the fetal outcome studies (n = 8), olive oil consumption was associated with a lower risk for small- or large-for-gestational-age infants.

Olive oil consumption confers protective effects on pregnancy outcomes; however, further studies are needed that are specifically designed for the impact of olive oil consumption on maternal-fetal outcomes.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La consommation d'huile d'olive confère des effets protecteurs sur les résultats materno-fœtaux : une revue systématique des preuves
Anna Carolina Cortez-Ribeiro Nutrition Research Volume 110, Février 2023, Pages 87-95

En raison de l'importance de l'alimentation maternelle, de nombreuses études ont examiné les effets de l'huile d'olive sur les résultats de la grossesse. Cette étude fournit une revue systématique qui évalue les preuves entre la consommation d'huile d'olive et les résultats materno-fœtaux. Nous avons émis l'hypothèse que l'huile d'olive réduisait le risque de complications indésirables de la grossesse. Nous avons effectué des recherches dans les bases de données électroniques Web of Science, Scopus, PubMed et Biblioteca Virtual em Saúde (octobre et novembre 2021). Les mots-clés utilisés étaient la grossesse, l'huile d'olive et les résultats de la grossesse. Cette revue comprenait toutes les études disponibles en anglais et en portugais. Les critères d'exclusion étaient (1) sans rapport avec la consommation d'huile d'olive, (2) d'autres résultats et (3) des études sur des animaux. La revue comprenait 9 articles (6 expérimentaux et 3 observationnels). Dans les études sur les résultats maternels (n = 6), une consommation d'huile d'olive plus élevée était associée à une prévalence plus faible de diabète sucré gestationnel, de prééclampsie et de risque cardiovasculaire. Dans les études sur les résultats fœtaux (n = , la consommation d'huile d'olive était associée à un risque plus faible pour les nourrissons petits ou grands pour l'âge gestationnel.

La consommation d'huile d'olive confère des effets protecteurs sur les résultats de la grossesse; cependant, d'autres études sont nécessaires qui sont spécifiquement conçues pour l'impact de la consommation d'huile d'olive sur les résultats materno-fœtaux.

[Nutrimuscle-Conseils]

Optimizing Growth: The Case for Iodine
by Jessica Rigutto-Farebrother Nutrients 2023, 15(4), 814;

Iodine is an essential micronutrient and component of thyroid hormone. An adequate dietary iodine intake is critical to maintain and promote normal growth and development, especially during vulnerable life stages such as pregnancy and early infancy. The role of iodine in cognitive development is supported by numerous interventional and observational studies, and when iodine intake is too low, somatic growth is also impaired. This can be clearly seen in cases of untreated congenital hypothyroidism related to severe iodine deficiency, which is characterized, in part, by a short stature. Nevertheless, the impact of a less severe iodine deficiency on growth, whether in utero or postnatal, is unclear. Robust studies examining the relationship between iodine and growth are rarely feasible, including the aspect of examining the effect of a single micronutrient on a process that is reliant on multiple nutrients for optimal success. Conversely, excessive iodine intake can affect thyroid function and the secretion of optimal thyroid hormone levels; however, whether this affects growth has not been examined.

This narrative review outlines the mechanisms by which iodine contributes to the growth process from conception onwards, supported by evidence from human studies. It emphasizes the need for adequate iodine public health policies and their robust monitoring and surveillance, to ensure coverage for all population groups, particularly those at life stages vulnerable for growth.

Finally, it summarizes the other micronutrients important to consider alongside iodine when seeking to assess the impact of iodine on somatic growth.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Optimiser la croissance : le cas de l'iode
par Jessica Rigutto-Farebrother Nutrients 2023, 15(4), 814 ;

L'iode est un micronutriment essentiel et un composant de l'hormone thyroïdienne. Un apport alimentaire adéquat en iode est essentiel pour maintenir et favoriser une croissance et un développement normaux, en particulier pendant les étapes vulnérables de la vie telles que la grossesse et la petite enfance. Le rôle de l'iode dans le développement cognitif est étayé par de nombreuses études interventionnelles et observationnelles, et lorsque l'apport en iode est trop faible, la croissance somatique est également altérée. Cela se voit clairement dans les cas d'hypothyroïdie congénitale non traitée liée à une carence sévère en iode, qui se caractérise, en partie, par une petite taille. Néanmoins, l'impact d'une carence en iode moins sévère sur la croissance, qu'elle soit in utero ou postnatale, n'est pas clair. Des études solides examinant la relation entre l'iode et la croissance sont rarement réalisables, y compris l'aspect de l'examen de l'effet d'un seul micronutriment sur un processus qui dépend de plusieurs nutriments pour un succès optimal. À l'inverse, un apport excessif en iode peut affecter la fonction thyroïdienne et la sécrétion de taux optimaux d'hormones thyroïdiennes ; cependant, la question de savoir si cela affecte la croissance n'a pas été examinée.

Cette revue narrative décrit les mécanismes par lesquels l'iode contribue au processus de croissance dès la conception, étayés par des preuves issues d'études humaines. Il souligne la nécessité de politiques de santé publique adéquates en matière d'iode et de leur suivi et surveillance solides, afin d'assurer la couverture de tous les groupes de population, en particulier ceux à des stades de la vie vulnérables à la croissance.

Enfin, il résume les autres micronutriments importants à prendre en compte avec l'iode lorsqu'on cherche à évaluer l'impact de l'iode sur la croissance somatique.

[Nutrimuscle-Conseils]

Early and late preterm birth rates in participants adherent to randomly assigned high dose docosahexaenoic acid (DHA) supplementation in pregnancy
S.E. Carlson Clinical Nutrition Volume 42, Issue 2, February 2023, Pages 235-243

Background
Intention-to-treat analyses do not address adherence. Per protocol analyses treat nonadherence as a protocol deviation and assess if the intervention is effective if followed.

Objective
To determine the rate of early preterm birth (EPTB, <34 weeks gestation) and preterm birth (PTB, <37 weeks gestation) in participants who adhered to a randomly assigned docosahexaenoic acid (DHA) dose of 1000 mg/day.

Study design
Eleven hundred women with a singleton pregnancy were enrolled before 20-weeks’ gestation, provided a capsule with 200 mg/day DHA and randomly assigned to two additional capsules containing a placebo or 800 mg of DHA. In the Bayesian Adaptive Design, new randomization schedules were determined at prespecified intervals. In each randomization, the group with the most EPTB was assigned fewer participants than the other group. Adherence was defined a priori as a postpartum red blood cell phospholipid DHA (RBC-PL-DHA) ≥5.5%.and post hoc as ≥8.0% RBC-PL-DHA, the latter after examination of postpartum RBC-PL-DHA. Bayesian mixture models were fitted for gestational age and dichotomized for EPTB and PTB as a function of baseline RBC-PL-DHA and dose-adherence. Bayesian hierarchical models were also fitted for EPTB by dose adherence and quartiles of baseline RBC-PL-DHA.

Results
Adherence to the high dose using both RBC-PL-DHA cut points resulted in less EPTB compared to 200 mg [Bayesian posterior probability (pp) = 0.93 and 0.92, respectively]. For participants in the two lowest quartiles of baseline DHA status, adherence to the higher dose resulted in lower EPTB (≥5.5% RBC-PL-DHA, quartiles 1 and 2, pp = 0.95 and 0.96; ≥8% RBC-PL-DHA, quartiles 1 and 2, pp = 0.94 and 0.95). Using the Bayesian model, EPTB was reduced by 65%, from 3.45% to 1.2%, using both cut points. Adherence also reduced PTB before 35, 36 and 37 weeks using both cut points (pp ≥ 0.95). In general, performance of the nonadherent subgroup mirrored that of participants assigned to 200 mg.

Conclusion
Adherence to high dose DHA reduced EPTB and PTB. The largest effect of adherence on reducing EPTB was observed in women with low baseline DHA levels.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Taux de prématurité précoce et tardive chez les participantes qui ont suivi une supplémentation en acide docosahexaénoïque (DHA) à forte dose assignée au hasard pendant la grossesse
SE Carlson Clinical Nutrition Volume 42, Numéro 2, Février 2023, Pages 235-243

Arrière-plan
Les analyses en intention de traiter ne traitent pas de l'observance. Les analyses per protocole traitent la non-adhésion comme une déviation du protocole et évaluent si l'intervention est efficace si elle est suivie.

Objectif
Déterminer le taux d'accouchement prématuré précoce (EPTB, <34 semaines de gestation) et d'accouchement prématuré (PTB, <37 semaines de gestation) chez les participants qui ont adhéré à une dose d'acide docosahexaénoïque (DHA) assignée au hasard de 1 000 mg/jour.

Étudier le design
Onze cents femmes ayant une grossesse unique ont été recrutées avant 20 semaines de gestation, ont reçu une capsule contenant 200 mg/jour de DHA et ont été assignées au hasard à deux capsules supplémentaires contenant un placebo ou 800 mg de DHA. Dans la conception adaptative bayésienne, de nouveaux calendriers de randomisation ont été déterminés à des intervalles prédéfinis. Dans chaque randomisation, le groupe avec le plus d'EPTB s'est vu attribuer moins de participants que l'autre groupe. L'adhésion a été définie a priori comme un phospholipide DHA post-partum (RBC-PL-DHA) ≥ 5,5 % et post hoc comme ≥ 8,0 % RBC-PL-DHA, ce dernier après examen du post-partum RBC-PL-DHA. Les modèles de mélange bayésien ont été ajustés pour l'âge gestationnel et dichotomisés pour l'EPTB et la PTB en fonction de la base de référence RBC-PL-DHA et de l'observance de la dose. Des modèles hiérarchiques bayésiens ont également été ajustés pour l'EPTB en fonction de l'observance de la dose et des quartiles de RBC-PL-DHA de base.

Résultats
L'adhésion à la dose élevée en utilisant les deux seuils RBC-PL-DHA a entraîné une diminution de la TEP par rapport à 200 mg [probabilité postérieure bayésienne (pp) = 0,93 et 0,92, respectivement]. Pour les participants dans les deux quartiles inférieurs du statut initial en DHA, l'adhésion à la dose la plus élevée a entraîné une diminution de l'EPTB (≥5,5 % RBC-PL-DHA, quartiles 1 et 2, pp = 0,95 et 0,96 ; ≥8 % RBC-PL-DHA , quartiles 1 et 2, pp = 0,94 et 0,95). En utilisant le modèle bayésien, l'EPTB a été réduit de 65 %, passant de 3,45 % à 1,2 %, en utilisant les deux seuils. L'observance a également réduit la PTB avant 35, 36 et 37 semaines en utilisant les deux seuils (pp ≥ 0,95). En général, la performance du sous-groupe non adhérent reflétait celle des participants assignés à 200 mg.

Conclusion
L'adhésion à une dose élevée de DHA a réduit l'EPTB et la PTB. L'effet le plus important de l'observance sur la réduction de l'EPTB a été observé chez les femmes ayant de faibles niveaux de base de DHA.

[Nutrimuscle-Conseils]

Iron Supplementation and Exercise During Pregnancy: Effects on Behavior and the Dopaminergic System
Daubian-Nosé P. Biological Trace Element Research volume 201, pages1639–1647 (2023)

Although it is known that regular physical activity is recommended as part of a healthy lifestyle, the number of data concerning efficacy of exercise and your relationship with a demand for iron during pregnancy is limited. The purpose of this study was to evaluate the relationship between iron supplementation and exercise during pregnancy on the behavior of rats. Molecular variables dopamine transporter (DAT) and dopamine receptor (D2) related to the locomotor behavior in response to the exercise and the iron supplemented diet were investigated. Sixty-day-old female Wistar rats were used. The pregnant rats were distributed into the following groups: standard diet (SD, n = 7), iron supplementation (IS, n = 9), exercise (EX, n = 10), and exercise + iron supplementation (EX + IS, n = 9). All rats in both the pregnant and non-pregnant groups were submitted to open-field tests. The iron supplementation diet was shown to reduce locomotor behaviors, with reduced central and peripheral ambulation, reduced rearing, and increased freezing. On the other hand, physical exercise caused an increase in central and peripheral ambulation, and in rearing. The expression of the D2 receptor protein and the dopamine transporter DAT did not show changes with the interventions over 21 days of pregnancy. In this context, the present study demonstrated that both iron supplementation and exercise exerted an influence during pregnancy on the behavior of rats, however, with different effects.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Supplémentation en fer et exercice pendant la grossesse : effets sur le comportement et le système dopaminergique
Daubian-Nosé P. Recherche sur les éléments traces biologiques volume 201, pages 1639–1647 (2023)

Bien qu'il soit reconnu qu'une activité physique régulière est recommandée dans le cadre d'un mode de vie sain, le nombre de données concernant l'efficacité de l'exercice et votre relation avec une demande en fer pendant la grossesse est limité. Le but de cette étude était d'évaluer la relation entre la supplémentation en fer et l'exercice pendant la grossesse sur le comportement des rats. Les variables moléculaires du transporteur de la dopamine (DAT) et du récepteur de la dopamine (D2) liées au comportement locomoteur en réponse à l'exercice et au régime alimentaire enrichi en fer ont été étudiées. Des rats Wistar femelles de soixante jours ont été utilisés. Les rats gestantes ont été réparties dans les groupes suivants : régime standard (SD, n = 7), supplémentation en fer (IS, n = 9), exercice (EX, n = 10) et exercice + supplémentation en fer (EX + IS, n = 9). Tous les rats des groupes gravides et non gravides ont été soumis à des tests en plein champ. Il a été démontré que le régime de supplémentation en fer réduisait les comportements locomoteurs, avec une déambulation centrale et périphérique réduite, une réduction de l'élevage et une augmentation de la congélation. En revanche, l'exercice physique a entraîné une augmentation de la déambulation centrale et périphérique, et de l'érection. L'expression de la protéine réceptrice D2 et du transporteur de dopamine DAT n'a pas montré de changements avec les interventions sur 21 jours de grossesse. Dans ce contexte, la présente étude a démontré que la supplémentation en fer et l'exercice physique exerçaient une influence pendant la grossesse sur le comportement des rats, mais avec des effets différents.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of Climate, Sun Exposure, and Dietary Intake on Vitamin D Concentrations in Pregnant Women: A Population-Based Study
by Ya-Li Huang Nutrients 2023, 15(5), 1182;

Background: Vitamin D deficiency (VDD) is a global micronutrient issue that commonly occurs in pregnant women, leading to adverse health outcomes. We examined the role of sunlight-related factors and dietary vitamin D intake on vitamin D concentrations among pregnant women in different climate zones.

Methods: We conducted a nationwide cross-sectional survey in Taiwan between June 2017 and February 2019. The data of 1502 pregnant women were collected, including sociodemographic information and characteristics related to pregnancy, diet, and sun exposure. Serum 25-hydroxyvitamin D concentrations were measured, and VDD was assessed as a concentration of less than 20 ng/mL. Logistic regression analyses were used to explore the factors associated with VDD. Furthermore, the area under the receiver operating characteristic (AUROC) curve was used to analyze the contribution of sunlight-related factors and dietary vitamin D intake to vitamin D status stratified by climate zones.

Results: The prevalence of VDD was 30.1% and was the highest in the north. Sufficient intake of red meat (odds ratio (OR): 0.50, 95% confidence interval (CI): 0.32–0.75; p = 0.002), vitamin D and/or calcium supplements (OR: 0.51, 95% CI: 0.39–0.66; p < 0.001), sun exposure (OR: 0.75, 95% CI: 0.57–0.98; p = 0.034), and blood draw during sunny months (OR: 0.59, 95% CI: 0.46–0.77; p < 0.001) were associated with a lower likelihood of VDD. Additionally, in northern Taiwan, which is characterized by a subtropical climate, dietary vitamin D intake (AUROC: 0.580, 95% CI: 0.528–0.633) had a greater influence on vitamin D status than did sunlight-related factors (AUROC: 0.536, 95% CI: 0.508–0.589) with a z value = 51.98, p < 0.001. By contrast, sunlight-related factors (AUROC: 0.659, 95% CI: 0.618–0.700) were more important than dietary vitamin D intake (AUROC: 0.617, 95% CI, 0.575–0.660) among women living in tropical areas of Taiwan (z value = 54.02, p < 0.001).

Conclusions: Dietary vitamin D intake was essential to alleviate VDD in the tropical region, whereas sunlight-related factors played a greater role in subtropical areas. Safe sunlight exposure and adequate dietary vitamin D intake should be promoted appropriately as a strategic healthcare program.