Effet des vitamines/oméga chez la femme enceinte sur le bébé

[Nutrimuscle-Conseils]

Leucine and arginine enhance milk fat and milk protein synthesis via the CaSR/Gi/mTORC1 and CaSR/Gq/mTORC1 pathways
Qihui Li, European Journal of Nutrition volume 62, pages2873–2890 (2023)

Background and aims
Amino acids (AAs) not only constitute milk protein but also stimulate milk synthesis through the activation of mTORC1 signaling, but which amino acids that have the greatest impact on milk fat and protein synthesis is still very limited. In this study, we aimed to identify the most critical AAs involved in the regulation of milk synthesis and clarify how these AAs regulate milk synthesis through the G-protein-coupled receptors (GPCRs) signaling pathway.

Methods
In this study, a mouse mammary epithelial cell line (HC11) and porcine mammary epithelial cells (PMECs) were selected as study subjects. After treatment with different AAs, the amount of milk protein and milk fat synthesis were detected. Activation of mTORC1 and GPCRs signaling induced by AAs was also investigated.

Results
In this study, we demonstrate that essential amino acids (EAAs) are crucial to promote lactation by increasing the expression of genes and proteins related to milk synthesis, such as ACACA, FABP4, DGAT1, SREBP1, α-casein, β-casein, and WAP in HC11 cells and PMECs. In addition to activating mTORC1, EAAs uniquely regulate the expression of calcium-sensing receptor (CaSR) among all amino-acid-responsive GPCRs, which indicates a potential link between CaSR and the mTORC1 pathway in mammary gland epithelial cells. Compared with other EAAs, leucine and arginine had the greatest capacity to trigger GPCRs (p-ERK) and mTORC1 (p-S6K1) signaling in HC11 cells. In addition, CaSR and its downstream G proteins Gi, Gq, and Gβγ are involved in the regulation of leucine- and arginine-induced milk synthesis and mTORC1 activation. Taken together, our data suggest that leucine and arginine can efficiently trigger milk synthesis through the CaSR/Gi/mTORC1 and CaSR/Gq/mTORC1 pathways.

Conclusion
We found that the G-protein-coupled receptor CaSR is an important amino acid sensor in mammary epithelial cells. Leucine and arginine promote milk synthesis partially through the CaSR/Gi/mTORC1 and CaSR/Gq/mTORC1 signaling systems in mammary gland epithelial cells. Although this mechanism needs further verification, it is foreseeable that this mechanism may provide new insights into the regulation of milk synthesis.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La leucine et l'arginine améliorent la synthèse des matières grasses du lait et des protéines du lait via les voies CaSR/Gi/mTORC1 et CaSR/Gq/mTORC1
Qihui Li, Journal européen de nutrition volume 62, pages 2873-2890 (2023)

Contexte et objectifs
Les acides aminés (AA) constituent non seulement les protéines du lait, mais stimulent également la synthèse du lait grâce à l'activation de la signalisation mTORC1, mais les acides aminés qui ont le plus grand impact sur la synthèse des matières grasses du lait et des protéines sont encore très limités. Dans cette étude, nous avions pour objectif d'identifier les AA les plus critiques impliqués dans la régulation de la synthèse du lait et de clarifier comment ces AA régulent la synthèse du lait via la voie de signalisation des récepteurs couplés aux protéines G (GPCR).

Méthodes
Dans cette étude, une lignée de cellules épithéliales mammaires de souris (HC11) et des cellules épithéliales mammaires de porc (PMEC) ont été sélectionnées comme sujets d'étude. Après traitement avec différents AA, la quantité de protéines du lait et la synthèse des matières grasses du lait ont été détectées. L'activation de la signalisation mTORC1 et GPCR induite par les AA a également été étudiée.

Résultats
Dans cette étude, nous démontrons que les acides aminés essentiels (EAA) sont essentiels pour favoriser la lactation en augmentant l'expression de gènes et de protéines liés à la synthèse du lait, tels que ACACA, FABP4, DGAT1, SREBP1, α-caséine, β-caséine et WAP dans les cellules HC11 et PMEC. En plus d'activer mTORC1, les EAA régulent de manière unique l'expression du récepteur sensible au calcium (CaSR) parmi tous les GPCR sensibles aux acides aminés, ce qui indique un lien potentiel entre CaSR et la voie mTORC1 dans les cellules épithéliales de la glande mammaire. Comparées à d’autres EAA, la leucine et l’arginine avaient la plus grande capacité à déclencher la signalisation GPCR (p-ERK) et mTORC1 (p-S6K1) dans les cellules HC11. De plus, CaSR et ses protéines G en aval Gi, Gq et Gβγ sont impliquées dans la régulation de la synthèse du lait induite par la leucine et l'arginine et dans l'activation de mTORC1. Prises ensemble, nos données suggèrent que la leucine et l'arginine peuvent déclencher efficacement la synthèse du lait via les voies CaSR/Gi/mTORC1 et CaSR/Gq/mTORC1.

Conclusion
Nous avons constaté que le récepteur CaSR couplé à la protéine G est un capteur d'acides aminés important dans les cellules épithéliales mammaires. La leucine et l'arginine favorisent la synthèse du lait en partie via les systèmes de signalisation CaSR/Gi/mTORC1 et CaSR/Gq/mTORC1 dans les cellules épithéliales de la glande mammaire. Bien que ce mécanisme doive être vérifié davantage, il est prévisible qu’il puisse fournir de nouvelles informations sur la régulation de la synthèse du lait.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association between female circulating heavy metal concentration and abortion: a systematic review and meta-analysis
Meiqi Ren Front. Endocrinol., 29 August 2023

Objective: This study aimed to evaluate the association between blood heavy metal (zinc (Zn), copper (Cu), lead (Pb), and cadmium (Cd)) concentrations and spontaneous abortion (SA) and recurrent pregnancy loss (RPL) and explore the possible endocrine dysfunction associated with it.

Methods: A literature search was performed in the PubMed, Embase, Cochrane Library, and Web of Science databases up to April 2023. The overall effects were expressed as the standard mean difference (SMD). Subgroup analysis was performed according to the type of abortion (SA or RPL). Stata 16.0 was utilized for data analysis.

Results: Based on the integrated findings, abortion women showed significantly lower Zn (SMD = −1.05, 95% CI: −1.74 to −0.36, p = 0.003) and Cu concentrations (SMD = −1.42, 95% CI: −1.97 to −0.87, p <0.001) and higher Pb (SMD = 1.47, 95% CI: 0.89–2.05, p <0.001) and Cd concentrations (SMD = 1.15, 95% CI: 0.45–1.85, p = 0.001) than normal pregnant women. Subgroup analysis showed that Zn and Cu deficiency and Cd and Pb exposure were significantly (p <0.05) associated with RPL, whereas Cu deficiency and Cd and Pb exposure were significantly (p <0.05) associated with SA.

Conclusion: Zn and Cu deficiencies and Pb and Cd exposure were associated with abortion. Endocrine dysfunction, such as insulin resistance, vitamin D insufficiency, and abnormal thyroid and sex hormone concentrations, is thought to be involved in heavy metal-related abortion.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la concentration de métaux lourds en circulation chez la femme et l'avortement : une revue systématique et une méta-analyse
Front Meiqi Ren. Endocrinol., 29 août 2023

Objectif : Cette étude visait à évaluer l'association entre les concentrations sanguines de métaux lourds (zinc (Zn), cuivre (Cu), plomb (Pb) et cadmium (Cd)) et l'avortement spontané (AS) et les fausses couches récurrentes (RPL) et explorer l’éventuel dysfonctionnement endocrinien qui y est associé.

Méthodes : Une recherche documentaire a été effectuée dans les bases de données PubMed, Embase, Cochrane Library et Web of Science jusqu'en avril 2023. Les effets globaux ont été exprimés sous forme de différence moyenne standard (DMS). L'analyse des sous-groupes a été réalisée en fonction du type d'avortement (SA ou RPL). Stata 16.0 a été utilisé pour l'analyse des données.

Résultats : Sur la base des résultats intégrés, les femmes ayant avorté présentaient des concentrations de Zn (DMS = −1,05, IC à 95 % : −1,74 à −0,36, p = 0,003) et de Cu (DMS = −1,42, IC à 95 % : −1,97 à −1,97) significativement plus faibles. −0,87, p <0,001) et des concentrations de Pb (DMS = 1,47, IC à 95 % : 0,89-2,05, p <0,001) et de Cd plus élevées (DMS = 1,15, IC à 95 % : 0,45-1,85, p = 0,001) que les femmes enceintes normales. femmes. L'analyse des sous-groupes a montré que la carence en Zn et en Cu ainsi que l'exposition au Cd et au Pb étaient associées de manière significative (p <0,05) au RPL, tandis que la carence en Cu et l'exposition au Cd et au Pb étaient associées de manière significative (p <0,05) à l'AS.

Conclusion : Les carences en Zn et Cu ainsi que l'exposition au Pb et au Cd étaient associées à l'avortement. On pense que les dysfonctionnements endocriniens, tels que la résistance à l'insuline, l'insuffisance en vitamine D et les concentrations anormales d'hormones thyroïdiennes et sexuelles, sont impliqués dans l'avortement lié aux métaux lourds.

[Nutrimuscle-Conseils]

Metabolic and feeding adjustments during pregnancy
Roberta Haddad-Tóvolli Nature Reviews Endocrinology volume 19, pages564–580 (2023)

Eating behaviours are determined by the integration of interoceptive and environmental inputs. During pregnancy, numerous physiological adaptations take place in the maternal organism to provide an adequate environment for embryonic growth. Among them, whole-body physiological remodelling directly influences eating patterns, commonly causing notable taste perception alterations, food aversions and cravings.

Recurrent food cravings for and compulsive eating of highly palatable food can contribute to the development and maintenance of gestational overweight and obesity with potential adverse health consequences for the offspring. Although much is known about how maternal eating habits influence offspring health, the mechanisms that underlie changes in taste perception and food preference during pregnancy (which guide and promote feeding) are only just starting to be elucidated. Given the limited and diffuse understanding of the neurobiology of gestational eating patterns, the aim of this Review is to compile, integrate and discuss the research conducted on this topic in both experimental models and humans. This article sheds light on the mechanisms that drive changes in female feeding behaviours during distinct physiological states. Understanding these processes is crucial to improve gestational parent health and decrease the burden of metabolic and food-related diseases in future generations.

Key points
Pregnancy entails a profound remodelling of endocrine signals (ovarian and metabolic hormones) that drive a range of physiological adjustments to support the development of the embryo.

Pregnancy modifies the neurocircuitry of crucial brain regions implicated in homeostatic and hedonic feeding, including modifications in taste perception, appetite and motivation to overconsume reward-inducible highly palatable food (food cravings).

These neurological changes result in variations in maternal eating behaviours in both mice and humans.

Changes in feeding patterns, when uncontrolled and persistent, can cause pathological conditions such as maternal obesity and gestational diabetes mellitus that can cause deterioration in the health status of both gestational parent and infant.

The functional and molecular understanding of these gestational adjustments will be instrumental to design specific nutritional guidelines and target interventions to improve the health of gestational parents and infants.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Ajustements métaboliques et alimentaires pendant la grossesse
Roberta Haddad-Tóvolli Nature Reviews Endocrinologie volume 19, pages 564-580 (2023)

Les comportements alimentaires sont déterminés par l’intégration d’intrants intéroceptifs et environnementaux. Pendant la grossesse, de nombreuses adaptations physiologiques ont lieu dans l'organisme maternel pour fournir un environnement adéquat à la croissance embryonnaire. Parmi eux, le remodelage physiologique de l’ensemble du corps influence directement les habitudes alimentaires, provoquant généralement des altérations notables de la perception du goût, des aversions alimentaires et des fringales.

Les fringales récurrentes et la consommation compulsive d’aliments très appétissants peuvent contribuer au développement et au maintien d’un surpoids gestationnel et d’une obésité avec des conséquences potentiellement néfastes sur la santé de la progéniture. Bien que l’on sache beaucoup de choses sur la façon dont les habitudes alimentaires maternelles influencent la santé de la progéniture, les mécanismes qui sous-tendent les changements dans la perception du goût et les préférences alimentaires pendant la grossesse (qui guident et favorisent l’alimentation) commencent tout juste à être élucidés. Compte tenu de la compréhension limitée et diffuse de la neurobiologie des habitudes alimentaires gestationnelles, l'objectif de cette revue est de compiler, d'intégrer et de discuter des recherches menées sur ce sujet à la fois chez des modèles expérimentaux et chez l'homme. Cet article met en lumière les mécanismes qui entraînent des changements dans les comportements alimentaires des femelles au cours d’états physiologiques distincts. Comprendre ces processus est crucial pour améliorer la santé des parents gestationnels et réduire le fardeau des maladies métaboliques et liées à l'alimentation dans les générations futures.

Points clés
La grossesse implique un profond remodelage des signaux endocriniens (hormones ovariennes et métaboliques) qui entraînent une série d'ajustements physiologiques pour soutenir le développement de l'embryon.

La grossesse modifie les neurocircuits de régions cérébrales cruciales impliquées dans l'alimentation homéostatique et hédonique, y compris des modifications de la perception du goût, de l'appétit et de la motivation à surconsommer des aliments très appétissants inductibles par une récompense (fringales).

Ces changements neurologiques entraînent des variations dans les comportements alimentaires maternels chez la souris et chez l'humain.

Les changements dans les habitudes alimentaires, lorsqu'ils sont incontrôlés et persistants, peuvent provoquer des conditions pathologiques telles que l'obésité maternelle et le diabète sucré gestationnel, qui peuvent entraîner une détérioration de l'état de santé du parent gestationnel et du nourrisson.

La compréhension fonctionnelle et moléculaire de ces ajustements gestationnels sera déterminante pour concevoir des directives nutritionnelles spécifiques et des interventions ciblées pour améliorer la santé des parents gestationnels et des nourrissons.

[Nutrimuscle-Conseils]

Does maternal vitamin D status influence placental weight or vascular and inflammatory pathology? Secondary analysis from the Kellogg Pregnancy Study
Molly J. Mead The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology Volume 233, October 2023, 106358

Positive effects of vitamin D (vitD) supplementation on comorbidities of pregnancy (COP) have been explored; however, few studies have elucidated the pathophysiology behind the development of these COP and the potential relationship with derangements in placental development and morphology. Additionally, it is known that placentas weighing 10th-90th % for gestational age are associated with better outcomes. Therefore, the objective of this study was to assess the impact of resulting circulating serum 25(OH)D concentrations associated with intake of high or low doses of supplementary vitD on placental development and morphology in women who participated in a randomized double blind, placebo-controlled trial of vitD supplementation. We hypothesized that if maternal serum 25(OH)D concentration (vitD status marker) is insufficient/deficient, then placental weight and % for gestational age (GA) will be smaller and will correlate with increased vascular and inflammatory placental pathologic findings.

Methods
The findings of the present study are a secondary analysis of data generated from a previously reported randomized controlled trial (RCT), the Kellogg Vitamin D Pregnancy Study. Pregnant women (n = 297) in this RCT (January 2013 - April 2018) were randomly assigned to 400 IU vs. 4400 IU vitD/day (10–14 weeks’ gestational age) and followed to delivery. 132 placentas were analyzed by pathologists blinded to treatment, and the 2016 Amsterdam Consensus Criteria were used to categorize grouping/grading of placental pathology and weight. Total [25(OH)D] was measured using radioimmunoassay (ng/mL). Chi-square and Student’s t-test were used to show the difference in maternal characteristics by treatment group and by placental weight. Chi-square analysis was used to determine differences between the percent pathology findings by treatment group. Students t-test was used to determine the differences in vitD status and the frequency of placental lesions. Association between [25(OH)D] area under the curve (AUC) and placental morphology were determined in a regression model that included maternal BMI ≥ 30 kg/m2, race/ethnicity, and vitD treatment group allocation. Data were analyzed using SAS v9.4 (Cary, NC) and statistical significance was indicated by p < 0.05.

Results
The percent pathology findings by treatment group were not significantly different for each of the placental pathology categories as defined by the 2016 Amsterdam Consensus Criteria including placental weight. However, when using 25(OH)D as a biomarker for vitD status, linear regression model showed maternal serum [25(OH)D] AUC was significantly associated with greater placental weight (p = 0.023). Logistic regression models showed mothers with BMI ≥ 30 kg/m2 had larger placental weight (p = 0.046), and Hispanic and white/Caucasian mothers had greater placental weights than Black American mothers (p = 0.025). When placentas ≥ 90th % for GA, n = 7, were removed from the placental pool, Pearson correlation still showed a positive association between maternal serum 25(OH)D AUC and placental weight (p = 0.011). In a second linear regression model of placentas ≥ 90th % for GA (n = 7) vs. placentas < 90th % (n = 108), maternal serum 25(OH)D AUC was significantly greater in those placentas ≥ 90th % (p = 0.03); however, this was not associated with increased perinatal mortality.

Conclusion findings
suggest increasing maternal serum [25(OH)D] via vitamin D supplementation during pregnancy did not adversely affect placental morphology; trends showed those in the treatment group had fewer placental lesions. Placental weight was found to be significantly associated with [25(OH)D] AUC, which represents maternal vitamin D status over the course of pregnancy; 7 placentas ≥ 90th % for GA were not associated with perinatal mortality.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le statut maternel en vitamine D influence-t-il le poids placentaire ou la pathologie vasculaire et inflammatoire ? Analyse secondaire de l'étude de grossesse Kellogg
Molly J. Mead The Journal of Steroid Biochemistry and Molecular Biology Volume 233, octobre 2023, 106358

Les effets positifs de la supplémentation en vitamine D (vitD) sur les comorbidités de la grossesse (COP) ont été explorés ; cependant, peu d'études ont élucidé la physiopathologie derrière le développement de ces COP et la relation potentielle avec les perturbations du développement et de la morphologie du placenta. De plus, on sait que les placentas pesant entre 10 et 90 % de l’âge gestationnel sont associés à de meilleurs résultats. Par conséquent, l'objectif de cette étude était d'évaluer l'impact des concentrations sériques circulantes de 25(OH)D associées à la prise de doses élevées ou faibles de vitD supplémentaire sur le développement et la morphologie placentaires chez les femmes ayant participé à une étude randomisée en double aveugle, placebo- essai contrôlé de supplémentation en vitD. Nous avons émis l'hypothèse que si la concentration sérique maternelle de 25 (OH) D (marqueur de statut vitD) est insuffisante/déficiente, alors le poids placentaire et le % pour l'âge gestationnel (AG) seront plus petits et seront en corrélation avec une augmentation des résultats pathologiques placentaires vasculaires et inflammatoires.

Méthodes
Les résultats de la présente étude sont une analyse secondaire des données générées à partir d'un essai contrôlé randomisé (ECR) précédemment rapporté, la Kellogg Vitamin D Pregnancy Study. Les femmes enceintes (n = 297) participant à cet ECR (janvier 2013 - avril 2018) ont été assignées au hasard à un groupe recevant 400 UI contre 4 400 UI de vitD/jour (âge gestationnel de 10 à 14 semaines) et suivies jusqu'à l'accouchement. 132 placentas ont été analysés par des pathologistes aveugles au traitement, et les critères du consensus d'Amsterdam de 2016 ont été utilisés pour catégoriser le regroupement/classement de la pathologie placentaire et du poids. Le [25(OH)D] total a été mesuré par dosage radio-immunologique (ng/mL). Le test du chi carré et le test t de Student ont été utilisés pour montrer la différence entre les caractéristiques maternelles par groupe de traitement et par poids placentaire. L'analyse du chi carré a été utilisée pour déterminer les différences entre les pourcentages de résultats pathologiques par groupe de traitement. Le test t d'étudiants a été utilisé pour déterminer les différences de statut vitD et la fréquence des lésions placentaires. L'association entre l'aire sous la courbe (ASC) de [25(OH)D] et la morphologie placentaire a été déterminée dans un modèle de régression incluant un IMC maternel ≥ 30 kg/m2, la race/origine ethnique et l'attribution des groupes de traitement vitD. Les données ont été analysées à l'aide de SAS v9.4 (Cary, Caroline du Nord) et la signification statistique a été indiquée par p <0,05.

Résultats
Le pourcentage de résultats pathologiques par groupe de traitement n'était pas significativement différent pour chacune des catégories de pathologie placentaire telles que définies par les critères du consensus d'Amsterdam de 2016, y compris le poids placentaire. Cependant, lors de l'utilisation du 25(OH)D comme biomarqueur du statut vitD, le modèle de régression linéaire a montré que l'ASC du [25(OH)D] sérique maternel était associée de manière significative à un poids placentaire plus élevé (p = 0,023). Les modèles de régression logistique ont montré que les mères avec un IMC ≥ 30 kg/m2 avaient un poids placentaire plus élevé (p = 0,046) et que les mères hispaniques et blanches/caucasiennes avaient un poids placentaire plus élevé que les mères noires américaines (p = 0,025). Lorsque les placentas ≥ 90 % pour l'AG, n = 7, ont été retirés du pool placentaire, la corrélation de Pearson a toujours montré une association positive entre l'ASC 25(OH)D du sérum maternel et le poids placentaire (p = 0,011). Dans un deuxième modèle de régression linéaire des placentas ≥ 90 % pour l'AG (n = 7) par rapport aux placentas < 90 % (n = 108), l'ASC du 25(OH)D sérique maternel était significativement plus élevée dans les placentas ≥ 90 % (p = 0,03); cependant, cela n’était pas associé à une augmentation de la mortalité périnatale.

Conclusions
suggèrent que l'augmentation du sérum maternel [25(OH)D] via une supplémentation en vitamine D pendant la grossesse n'a pas eu d'effet négatif sur la morphologie placentaire ; les tendances ont montré que les personnes du groupe traité présentaient moins de lésions placentaires. Le poids du placenta s'est avéré significativement associé à l'ASC de la [25(OH)D], qui représente le statut maternel en vitamine D au cours de la grossesse ; 7 placentas ≥ 90 % pour l'AG n'étaient pas associés à une mortalité périnatale.

[Nutrimuscle-Conseils]

The relationship between adherence to the Mediterranean dietary pattern during early pregnancy and behavioral, mood and cognitive development in children under 1 year of age: a prospective cohort study Nutritional Neuroscience 25 Aug 2023 Bahareh Jabbarzadeh Ganjeh

Purpose
To investigate the potential relationship between diet quality, represented by the Mediterranean diet score, during early pregnancy and behavioral, mood, and cognitive development in children under 1 year of age in a prospective cohort study in Iran.

Methods
658 Iranian pregnant women and their infants participated in this prospective birth cohort study. The Mediterranean diet score was calculated by using data from a food frequency questionnaire during the first trimester of pregnancy. We assessed the children’s development using the Ages and Stages Questionnaire (ASQ) at 6-month age. We used Cox proportional hazard model to calculate the hazard ratio (HR) and 95% confidence interval (CI) of ASQ domains across categories of the Mediterranean diet score.

Results
The mean age of the mothers was 28.8 ± 5.08 years old, and the average follow-up duration was 90 weeks. The mean BMI of the mothers before pregnancy was 25.1 ± 4.43 kg/m2. In the multivariable-adjusted model, those infants whose mothers were in the second (HR: 0.44; 95% CI: 0.19, 1.04; P = 0.06) and third (HR: 0.39; 95% CI: 0.17, 0.89; P = 0.03) tertiles of the Mediterranean diet score had a lower risk of communication impairment compared to those who were at the first tertile. There was no association between maternal adherence to the Mediterranean diet during early pregnancy and other domains of the ASQ.

Conclusions
Greater adherence to the Mediterranean dietary pattern during the first trimester of pregnancy may be favorably associated with communication abilities at 6-month aged infants. More large-scale cohort studies are needed to confirm our findings.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La relation entre l'adhésion au régime alimentaire méditerranéen en début de grossesse et le développement comportemental, de l'humeur et cognitif chez les enfants de moins de 1 an : une étude de cohorte prospective Neurosciences nutritionnelles 25 août 2023 Bahareh Jabbarzadeh Ganjeh

But
Étudier la relation potentielle entre la qualité de l'alimentation, représentée par le score du régime méditerranéen, au début de la grossesse et le développement comportemental, de l'humeur et cognitif chez les enfants de moins de 1 an dans une étude de cohorte prospective en Iran.

Méthodes
658 femmes enceintes iraniennes et leurs nourrissons ont participé à cette étude prospective de cohorte de naissance. Le score du régime méditerranéen a été calculé à partir des données d’un questionnaire sur la fréquence alimentaire au cours du premier trimestre de la grossesse. Nous avons évalué le développement des enfants à l’aide du questionnaire sur les âges et les étapes (ASQ) à l’âge de 6 mois. Nous avons utilisé le modèle de risque proportionnel de Cox pour calculer le rapport de risque (HR) et l'intervalle de confiance (IC) à 95 % des domaines ASQ dans toutes les catégories du score du régime méditerranéen.

Résultats
L'âge moyen des mères était de 28,8 ± 5,08 ans et la durée moyenne de suivi était de 90 semaines. L'IMC moyen des mères avant la grossesse était de 25,1 ± 4,43 kg/m2. Dans le modèle ajusté multivarié, les nourrissons dont les mères étaient dans la deuxième (HR : 0,44 ; IC à 95 % : 0,19, 1,04 ; P = 0,06) et la troisième (HR : 0,39 ; IC à 95 % : 0,17, 0,89 ; P = 0,03). ) les tertiles du score du régime méditerranéen présentaient un risque plus faible de troubles de la communication par rapport à ceux du premier tertile. Il n’y avait aucune association entre l’adhésion maternelle au régime méditerranéen en début de grossesse et d’autres domaines de l’ASQ.

Conclusions
Une plus grande adhésion au régime alimentaire méditerranéen au cours du premier trimestre de la grossesse peut être favorablement associée aux capacités de communication des nourrissons âgés de 6 mois. Des études de cohorte à plus grande échelle sont nécessaires pour confirmer nos résultats.

[Nutrimuscle-Conseils]

Bone Mineral Density During and After Lactation: A Comparison of African American and Caucasian Women
Calcified Tissue International 28 August 2023 volume 113, pages426–436 (2023) Marilyn Augustine

During lactation, changes in maternal calcium metabolism are necessary to provide adequate calcium for newborn skeletal development. The calcium in milk is derived from the maternal skeleton through a process thought to be mediated by the actions of parathyroid hormone-related protein (PTHrP) in combination with decreased circulating estrogen concentrations. After weaning, bone lost during lactation is rapidly regained. Most studies of bone metabolism in lactating women have been performed in Caucasian subjects. There are well-documented differences between African American (AA) and Caucasian (C) bone metabolism, including higher bone mineral density (BMD), lower risk of fracture, lower 25-hydroxyvitamin D (25(OH) D), and higher PTH in AA compared to C. In this prospective paired cohort study, BMD and markers of bone turnover were compared in self-identified AA and C mothers during lactation and after weaning.

BMD decreased in both AA and C women during lactation, with similar decreases at the lumbar spine (LS) and greater bone loss in the C group at the femoral neck (FN) and total hip (TH), demonstrating that AA are not resistant to PTHrP during lactation. BMD recovery compared to the 2 week postpartum baseline was observed 6 months after weaning, though the C group did not have complete recovery at the FN. Increases in markers of bone formation and resorption during lactation were similar in AA and C. C-terminal telopeptide (CTX) decreased to 30% below post-pregnancy baseline in both groups 6 months after weaning, while procollagen type 1 N-terminal (P1NP) returned to baseline in the AA group and fell to below baseline in the C group. Further investigation is required to determine impacts on long term bone health for women who do not fully recover BMD before a subsequent pregnancy.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Densité minérale osseuse pendant et après la lactation : comparaison des femmes afro-américaines et caucasiennes
Calcified Tissue International 28 août 2023 volume 113, pages 426-436 (2023) Marilyn Augustine

Pendant l'allaitement, des changements dans le métabolisme maternel du calcium sont nécessaires pour fournir suffisamment de calcium pour le développement du squelette du nouveau-né. Le calcium présent dans le lait est dérivé du squelette maternel par un processus qui serait médié par les actions de la protéine liée à l'hormone parathyroïdienne (PTHrP) en combinaison avec une diminution des concentrations d'œstrogènes circulants. Après le sevrage, l’os perdu pendant la lactation est rapidement récupéré. La plupart des études sur le métabolisme osseux chez les femmes qui allaitent ont été réalisées chez des sujets de race blanche. Il existe des différences bien documentées entre le métabolisme osseux des Afro-Américains (AA) et des Caucasiens (C), notamment une densité minérale osseuse (DMO) plus élevée, un risque de fracture plus faible, une teneur plus faible en 25-hydroxyvitamine D (25(OH) D) et une PTH plus élevée. en AA par rapport à C. Dans cette étude prospective de cohorte appariée, la DMO et les marqueurs du remodelage osseux ont été comparés chez des mères auto-identifiées AA et C pendant l'allaitement et après le sevrage.

La DMO a diminué chez les femmes AA et C pendant l'allaitement, avec des diminutions similaires au niveau de la colonne lombaire (LS) et une perte osseuse plus importante dans le groupe C au niveau du col fémoral (FN) et de la hanche totale (TH), démontrant que les AA ne résistent pas à PTHrP pendant l'allaitement. Une récupération de la DMO par rapport à la valeur initiale de 2 semaines après l'accouchement a été observée 6 mois après le sevrage, bien que le groupe C n'ait pas eu de récupération complète au niveau de la FN. Les augmentations des marqueurs de formation osseuse et de résorption pendant la lactation étaient similaires dans les groupes AA et C. Le télopeptide C-terminal (CTX) a diminué à 30 % en dessous de la ligne de base post-grossesse dans les deux groupes 6 mois après le sevrage, tandis que le procollagène de type 1 N-terminal (P1NP ) est revenu à la valeur de base dans le groupe AA et est tombé en dessous de la valeur de base dans le groupe C. Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer les impacts sur la santé osseuse à long terme chez les femmes qui ne récupèrent pas complètement leur DMO avant une grossesse ultérieure.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of dietary polyphenols on maternal and fetal outcomes in maternal diabetes
Lu Zhao Food & Function Issue 19, 2023

The incidences of short-term or long-term adverse maternal and fetal outcomes caused by maternal diabetes are increasing. Due to toxicity or side effects, economic pressures, and other problems associated with injections or oral hypoglycemic drugs, many researchers have investigated natural treatment methods. Polyphenols can protect against chronic pathologies by regulating numerous physiological processes and provide many health benefits. Moreover, polyphenols have anti-diabetic properties and can be used to treat diabetic complications. Diets rich in polyphenols are beneficial to pregnant women with diabetes. Here, we review the epidemiological and experimental evidence on the impact of dietary polyphenols on maternal and fetal outcomes in pregnant women with diabetes, and the effects of polyphenols on biological changes and possible mechanisms.

Previous data (mainly from in vitro and animal experiments) showed that polyphenols can alleviate gestational diabetes mellitus and diabetic embryopathy by reducing maternal hyperglycemia and insulin resistance, alleviating inflammation and oxidative stress, and regulating related signaling pathways. Although polyphenols have shown many health benefits, further research is needed to better understand the complex interactions between polyphenols and maternal diabetes.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effets des polyphénols alimentaires sur l'issue maternelle et fœtale du diabète maternel
Lu Zhao Alimentation et Fonction Numéro 19, 2023

Les incidences d’issues maternelles et fœtales indésirables à court ou à long terme causées par le diabète maternel sont en augmentation. En raison de la toxicité ou des effets secondaires, des pressions économiques et d’autres problèmes associés aux injections ou aux médicaments hypoglycémiants oraux, de nombreux chercheurs ont étudié les méthodes de traitement naturelles. Les polyphénols peuvent protéger contre les pathologies chroniques en régulant de nombreux processus physiologiques et apportent de nombreux bienfaits pour la santé. De plus, les polyphénols ont des propriétés antidiabétiques et peuvent être utilisés pour traiter les complications diabétiques. Les régimes riches en polyphénols sont bénéfiques pour les femmes enceintes diabétiques. Nous passons ici en revue les preuves épidémiologiques et expérimentales sur l'impact des polyphénols alimentaires sur les issues maternelles et fœtales chez les femmes enceintes atteintes de diabète, ainsi que les effets des polyphénols sur les changements biologiques et les mécanismes possibles.

Des données antérieures (principalement issues d'expérimentations in vitro et animales) ont montré que les polyphénols peuvent soulager le diabète sucré gestationnel et l'embryopathie diabétique en réduisant l'hyperglycémie maternelle et la résistance à l'insuline, en atténuant l'inflammation et le stress oxydatif et en régulant les voies de signalisation associées. Bien que les polyphénols aient démontré de nombreux bienfaits pour la santé, des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les interactions complexes entre les polyphénols et le diabète maternel.

[Nutrimuscle-Conseils]

Vitamin D Intake and Serum Levels in Pregnant and Postpartum Women
by Laila Meija Nutrients 2023, 15(15), 3493;

Maternal vitamin D deficiency, which is highly prevalent in pregnant women in Europe, is linked to adverse health effects for both the mother and child. The objective was to assess vitamin D status in pregnant women by evaluating their dietary and supplemental vitamin D intake, serum vitamin D levels, parathyroid hormone levels, and lifestyle factors. This cross-sectional study, with a total of 735 participants (145 pregnant and 590 up to the seventh day postpartum), took place in Latvia. Blood samples, a food frequency questionnaire, and medical documentation were used for data collection. The median serum vitamin D concentration was 34.0 ng/mL, with pregnant women having higher levels (42.9 ng/mL) than postpartum women (31.8 ng/mL). There was no association between vitamin D serum concentration and dietary intake of vitamin D (p > 0.05), whereas there was a significant correlation with use of vitamin D supplements (r = 0.41; p < 0.001 in pregnant women and r = 0.35; p < 0.001 in postpartum women). This study demonstrated that a minority of pregnant women (21.9%) had optimal serum vitamin D concentration (>45 ng/mL), and diet had no significant impact on vitamin D levels.

Thus, our proposed recommendation for vitamin D intake during pregnancy was 63 mcg (2500 IU) year-round for optimal levels in pregnant women in Northeastern Europe.