Traduction de l'étude
Micronutriments dans les programmes de santé métabolique des jeunes enfants et de la progéniture : une cible prometteuse pour la prévention des maladies non transmissibles
Alice Maguolo, European Journal of Clinical Nutrition volume 77, pages 1105-1112 (2023)
Les maladies chroniques non transmissibles sont la principale cause de morbidité et de mortalité dans le monde. L’élaboration et la mise en œuvre de stratégies préventives efficaces constituent le meilleur moyen de garantir l’état de santé métabolique global de la population et de lutter contre le fardeau mondial des maladies non transmissibles. La prédisposition à l'obésité et à d'autres maladies non transmissibles est due à une combinaison de facteurs génétiques et environnementaux tout au long de la vie, mais l'environnement précoce, en particulier celui de la période fœtale et des premières années de la vie, est crucial pour déterminer la santé métabolique. concept de « programmation fœtale ». Les origines de ce lien causal entre facteurs environnementaux et maladies résident dans des mécanismes épigénétiques. Parmi les facteurs environnementaux, l’alimentation joue un rôle crucial dans ce processus. Des preuves substantielles ont documenté le rôle clé des macronutriments dans la programmation des maladies métaboliques au début de la vie. Récemment, l’effet de l’apport maternel en micronutriments sur la santé métabolique de la progéniture plus tard dans la vie est apparu. Le but de cette revue narrative est de mettre en lumière les preuves disponibles dans la littérature sur l'effet du statut maternel en micronutriments sur la santé métabolique de la progéniture et les mécanismes épigénétiques sous-jacents qui déterminent ce lien afin de mettre en évidence son rôle potentiel dans la prévention des maladies non transmissibles.
Conclusion
Un apport sous-optimal en minéraux depuis la préconception jusqu'à la grossesse augmente le risque de complications de la grossesse et de problèmes de santé métabolique chez la progéniture, probablement en raison d'un lien épigénétique. Néanmoins, des recherches plus approfondies sont nécessaires pour évaluer la prévalence des carences en micronutriments dans différentes populations et pour mettre en œuvre l'évaluation de l'apport en micronutriments pendant la grossesse, afin de proposer des changements alimentaires et éventuellement des suppléments. Ces résultats seraient extrêmement pertinents pour la santé publique, car la prévention par des conseils nutritionnels adéquats, une supplémentation ou un enrichissement des aliments consisterait en une intervention nutritionnelle simple et relativement peu coûteuse qui pourrait réduire l’énorme fardeau économique des MNT chroniques.