Quels effets santé des oméga 3?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Impact d'un complément nutritionnel oral enrichi en leucine, EPA, DHA et β-glucanes sur l'augmentation de la masse musculaire chez les patients atteints de cancer et de malnutrition : l'essai alisenoc
Alfonso Vidal Casariego Journal des aliments fonctionnels Volume 110, novembre 2023, 105833

Points forts
• La production d'une nouvelle formule de complément nutritionnel oral (ONS) enrichie en nutriments spécifiques (leucine, EPA et DHA et bêta-glucanes) intéresse la population atteinte de cancer et de malnutrition.
• La prise d'un ONS amélioré représente un bénéfice clinique pour les patients atteints de cancer et de malnutrition, lié à une amélioration de leur état nutritionnel, de leur composition corporelle et de leur état fonctionnel.
• La fabrication d'un ONS enrichi en nutriments spécifiques est technologiquement réalisable et bien acceptée par le patient cible.


Abstrait
Méthodes
Un essai clinique randomisé, en double aveugle, en groupes parallèles, contrôlé et multicentrique a été mené chez des patients atteints de cancer et de malnutrition pendant un traitement ambulatoire. Les patients ont été randomisés pour recevoir soit un ONS spécifique riche en calories et en protéines enrichi en leucine, EPA, DHA et β-glucanes, soit un ONS standard isocalorique et isonitrogène pendant huit semaines. La malnutrition a été diagnostiquée à l'aide du SGA et la composition corporelle a été évaluée par bioimpédance.

Résultats
57 patients ont été recrutés et 37 ont terminé la période d'intervention. Après l'intervention nutritionnelle, les patients ayant reçu l'ONS amélioré ont montré une augmentation significative de la masse musculaire, qui n'a pas été détectée avec l'ONS standard [1,92 (4,31) kg vs -0,68 (1,45) kg) ; p = 0,009)], et il n’y a pas eu de réduction significative du pourcentage de patients souffrant de malnutrition sévère et modérée.

Conclusion
Un ONS amélioré enrichi en EPA, DHA, leucine et β-glucanes augmente la masse musculaire et pourrait favoriser la récupération de l'état nutritionnel et fonctionnel chez les patients atteints de cancer et de malnutrition.

[Nutrimuscle-Conseils]

Association of seafood consumption with cardiovascular disease among adults in Qingdao, China
Yan Hongxuan Nutrition, Metabolism & Cardiovascular Diseases November 11, 2023

Highlights
• Individuals with seafood consumption of >500 g/week had a 51% lower risk of CVD incidence as compared with non-consumers, especially in women and in participants aged ≤55 years, and 60% lower risk of CVD mortality, especially in participants aged >55 years.
• The competing risk of death was employed to indicate a more robust the association between dietary and CVD, while evaluating seafood consumption and CVD mortality.
• This study provides evidence of the recommendations of the 2022 Dietary Guidelines for Chinese residents.

Background and Aims
The relationship between seafood consumption and cardiovascular disease (CVD) is controversial, and studies have not considered competing risk events. Our study examined the association between a full range of seafood consumption and CVD incidence and mortality based on the Qingdao Diabetes Prevention Program.
Methods and Results
We followed up 5285 participants without CVD at baseline until December 31, 2021. CVD cases and deaths were identified through record linkage with the Qingdao CVD Surveillance System and the Qingdao Death Surveillance System, respectively. Information on seafood consumption was obtained using a food frequency questionnaire. We used the Cox proportional hazard model and the competing risk model to evaluate the association between all types of seafood consumption and CVD incidence and mortality. During a median follow-up of 11.4 years, 122 CVD cases and 75 deaths occurred. After adjustment for potential confounders, compared with nonconsumers, seafood consumption of 300–500 and >500 g/week was associated with a lower risk of CVD incidence [hazards ratio and 95% confidence interval (CI): 0.54 (0.29–0.99) and 0.49 (0.26–0.91), respectively]. However, seafood consumption of >500 g/week had a significantly lower risk of CVD mortality [subdistribution hazard ratio and 95% CI: 0.40 (0.17–0.95)], but insignificant in other groups.
Conclusion
Seafood consumption of 300–500 g/week and >500 g/week was associated with a lower CVD incidence and mortality. Our findings provide evidence of the recommendations of the 2022 Dietary Guidelines for Chinese residents and may guide the promotion of strategies for CVD prevention.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Association entre la consommation de fruits de mer et les maladies cardiovasculaires chez les adultes à Qingdao, en Chine
Yan Hongxuan Nutrition, métabolisme et maladies cardiovasculaires 11 novembre 2023

Points forts
• Les personnes consommant des produits de la mer > 500 g/semaine présentaient un risque 51 % inférieur d'incidence de maladies cardiovasculaires par rapport aux non-consommateurs, en particulier chez les femmes et chez les participants âgés de ≤ 55 ans, et un risque 60 % inférieur de mortalité par maladie cardiovasculaire, en particulier chez les participants. âgés de > 55 ans.
• Le risque concurrent de décès a été utilisé pour indiquer une association plus robuste entre l'alimentation et les maladies cardiovasculaires, tout en évaluant la consommation de fruits de mer et la mortalité par maladies cardiovasculaires.
• Cette étude fournit la preuve des recommandations des directives diététiques 2022 pour les résidents chinois.

Contexte et objectifs
La relation entre la consommation de fruits de mer et les maladies cardiovasculaires (MCV) est controversée et les études n'ont pas pris en compte les événements à risque concurrents. Notre étude a examiné l'association entre une gamme complète de consommation de fruits de mer et l'incidence et la mortalité des maladies cardiovasculaires, sur la base du programme de prévention du diabète de Qingdao.
Méthodes et résultats
Nous avons suivi 5 285 participants sans MCV au départ jusqu'au 31 décembre 2021. Les cas de MCV et les décès ont été identifiés grâce au couplage des enregistrements avec le système de surveillance des maladies cardiovasculaires de Qingdao et le système de surveillance des décès de Qingdao, respectivement. Les informations sur la consommation de fruits de mer ont été obtenues à l'aide d'un questionnaire sur la fréquence des aliments. Nous avons utilisé le modèle de risque proportionnel de Cox et le modèle de risque concurrent pour évaluer l'association entre tous les types de consommation de fruits de mer et l'incidence et la mortalité des maladies cardiovasculaires. Au cours d'un suivi médian de 11,4 ans, 122 cas de maladies cardiovasculaires et 75 décès sont survenus. Après ajustement pour tenir compte des facteurs de confusion potentiels, par rapport aux non-consommateurs, une consommation de fruits de mer de 300 à 500 et > 500 g/semaine était associée à un risque plus faible d'incidence de maladies cardiovasculaires [risques relatifs et intervalle de confiance (IC) à 95 % : 0,54 (0,29 à 0,99) et 0,49 (0,26-0,91), respectivement]. Cependant, une consommation de fruits de mer > 500 g/semaine présentait un risque significativement plus faible de mortalité par maladie cardiovasculaire [rapport de risque de sous-distribution et IC à 95 % : 0,40 (0,17-0,95)], mais insignifiant dans les autres groupes.
Conclusion
Une consommation de fruits de mer de 300 à 500 g/semaine et > 500 g/semaine était associée à une incidence et une mortalité plus faibles par maladies cardiovasculaires. Nos résultats fournissent la preuve des recommandations des directives diététiques 2022 pour les résidents chinois et peuvent guider la promotion de stratégies de prévention des maladies cardiovasculaires.

[Nutrimuscle-Conseils]

Immunomodulatory effect of marine lipids on food allergy
Ana G. Abril Front. Nutr., 14 November 2023

Seafood is highly enriched in n-3 long-chain polyunsaturated fatty acids (n-3 LCPUFAs), particularly eicosapentaenoic acid (EPA, 20:5 n-3) and docosahexaenoic acid (DHA, 22:6 n-3), in contrast to the ultra-processed foods included in the modern Western diet that have high levels of n-6 linoleic acid (LA, 18:2 n-6), precursor for the pro-inflammatory n-6 arachidonic acid (ARA, 20:4 n-6). The capacity of marine lipids to reduce plasmatic triglycerides and blood pressure have been well-described. Moreover, recent studies have also raised evidence of a potential regulatory action of marine lipids on inflammation, the immune system, and food allergy (FA). FA is considered one of the main concerns to become life threatening in food safety. The prevalence of this emerging global problem has been increasing during the last two decades, especially in industrialized countries. About a 6-8% of young children and 2-4% of adults is estimated to be affected by FA. The main objective of the current study is to update the existing knowledge, but also the limitations, on the potential impact of marine lipids and their lipid mediators in regulating immunity, inflammation, and ultimately, food allergies. In particular, the focus is on the effect of marine lipids in modulating the key factors that control the sensitization and effector phases of FA, including gut microbiota (GM), inflammation, and immune system response.

Results in animal models highlight the positive effect that consuming marine lipids, whether as a supplement or through seafood consumption, may have a relevant role in improving gut dysbiosis and inflammation, and preventing or reducing the severity of FA. However, more systematic studies in humans are needed to optimize such beneficial actions to each particular FA, age, and medical condition to reach an effective clinical application of marine lipids to improve FAs and their outcomes.

[Nutrimuscle-Conseils]

Role of long-chain polyunsaturated fatty acids, eicosapentaenoic and docosahexaenoic, in the regulation of gene expression during the development of obesity: a systematic review
Cristian Sandova Front. Nutr., 09 November 2023

Introduction: There exists a correlation between obesity and the consumption of an excessive amount of calories, with a particular association between the intake of saturated and trans fats and an elevated body mass index. Omega-3 fatty acids, specifically eicosapentaenoic and docosahexaenoic acids, have been identified as potential preventive nutrients against the cardiometabolic hazards that are commonly associated with obesity. The objective of this comprehensive review was to elucidate the involvement of long-chain polyunsaturated fatty acids, specifically eicosapentaenoic acid and docosahexaenoic acid, in the modulation of gene expression during the progression of obesity.

Methods: The present analysis focused on primary studies that investigated the association between long-chain polyunsaturated fatty acids, gene expression, and obesity in individuals aged 18 to 65 years. Furthermore, a comprehensive search was conducted on many databases until August 2023 to identify English-language scholarly articles utilizing MeSH terms and textual content pertaining to long-chain polyunsaturated fatty acids, gene expression, obesity, and omega-3. The protocol has been registered on PROSPERO under the registration number CRD42022298395. A comprehensive analysis was conducted on a total of nine primary research articles. All research collected and presented quantitative data.

Results and Discussion: The findings of our study indicate that the incorporation of eicosapentaenoic and docosahexaenoic acid may have potential advantages and efficacy in addressing noncommunicable diseases, including obesity. This can be attributed to their anti-inflammatory properties and their ability to regulate genes associated with obesity, such as PPARγ and those within the ALOX family.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Rôle des acides gras polyinsaturés à longue chaîne, eicosapentaénoïque et docosahexaénoïque, dans la régulation de l'expression des gènes au cours du développement de l'obésité : une revue systématique
Front Cristian Sandova. Nutr., 09 novembre 2023

Introduction : Il existe une corrélation entre l'obésité et la consommation excessive de calories, avec une association particulière entre la consommation de graisses saturées et trans et un indice de masse corporelle élevé. Les acides gras oméga-3, en particulier les acides eicosapentaénoïque et docosahexaénoïque, ont été identifiés comme nutriments préventifs potentiels contre les risques cardiométaboliques couramment associés à l'obésité. L'objectif de cette revue complète était d'élucider l'implication des acides gras polyinsaturés à longue chaîne, en particulier l'acide eicosapentaénoïque et l'acide docosahexaénoïque, dans la modulation de l'expression des gènes au cours de la progression de l'obésité.

Méthodes : La présente analyse s'est concentrée sur des études primaires portant sur l'association entre les acides gras polyinsaturés à longue chaîne, l'expression des gènes et l'obésité chez les individus âgés de 18 à 65 ans. En outre, une recherche approfondie a été menée dans de nombreuses bases de données jusqu'en août 2023 pour identifier des articles scientifiques de langue anglaise utilisant des termes MeSH et du contenu textuel relatifs aux acides gras polyinsaturés à longue chaîne, à l'expression des gènes, à l'obésité et aux oméga-3. Le protocole a été enregistré sur PROSPERO sous le numéro d'enregistrement CRD42022298395. Une analyse complète a été menée sur un total de neuf articles de recherche primaire. Toutes les recherches ont collecté et présenté des données quantitatives.

Résultats et discussion : Les résultats de notre étude indiquent que l'incorporation d'acide eicosapentaénoïque et docosahexaénoïque peut présenter des avantages potentiels et une efficacité dans la lutte contre les maladies non transmissibles, notamment l'obésité. Cela peut être attribué à leurs propriétés anti-inflammatoires et à leur capacité à réguler les gènes associés à l'obésité, tels que PPARγ et ceux de la famille ALOX.

[Nutrimuscle-Conseils]

Omega-3 fatty acids supplementation improves early-stage diabetic nephropathy and subclinical atherosclerosis in pediatric patients with type 1 diabetes: A randomized controlled trial
Nancy Samir Elbarbary Clinical Nutrition Volume 42, Issue 12, December 2023, Pages 2372-2380

Background
Numerous studies have evaluated the beneficial effects of omega-3 fatty acids on inflammatory, autoimmune and renal diseases. However, data about the effects of omega-3 fatty acids on diabetic kidney disease in type 1 diabetes mellitus (T1DM) are lacking.

Objectives
This randomized-controlled trial assessed the effect of oral omega-3 supplementation on glycemic control, lipid profile, albuminuria level, kidney injury molecule-1 (KIM-1) and carotid intima media thickness (CIMT) in pediatric patients with T1DM and diabetic nephropathy.

Methods
Seventy T1DM patients and diabetic nephropathy were enrolled with a mean age 15.2 ± 1.96 years and median disease duration 7 years. Patients were randomly assigned into two groups; intervention group which received oral omega-3 fatty acids capsules (1 g daily). The other group received a matching placebo and served as a control group. Both groups were followed-up for 6 months with assessment of fasting blood glucose (FBG), HbA1c, fasting lipids, urinary albumin creatinine ratio (UACR), KIM-1 and CIMT.

Results
After 6 months, omega-3 fatty acids adjuvant therapy for the intervention group resulted in a significant decrease in FBG, HbA1c, triglycerides, total cholesterol, LDL-cholesterol, UACR, KIM-1 and CIMT, whereas, HDL-cholesterol was significantly higher post-therapy compared with baseline levels and compared with the control group (p < 0.05). Baseline KIM-1 levels were positively correlated to HbA1c, UACR and CIMT. Supplementation with omega-3 fatty acids was safe and well-tolerated.

Conclusions
Omega-3 fatty acids as an adjuvant therapy in pediatric T1DM patients with diabetic nephropathy improved glycemic control, dyslipidemia and delayed disease progression and subclinical atherosclerosis among those patients.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

La supplémentation en acides gras oméga-3 améliore la néphropathie diabétique à un stade précoce et l'athérosclérose subclinique chez les patients pédiatriques atteints de diabète de type 1 : un essai contrôlé randomisé
Nancy Samir Elbarbary Clinical Nutrition Volume 42, numéro 12, décembre 2023, pages 2372-2380

Arrière-plan
De nombreuses études ont évalué les effets bénéfiques des acides gras oméga-3 sur les maladies inflammatoires, auto-immunes et rénales. Cependant, les données sur les effets des acides gras oméga-3 sur la maladie rénale diabétique dans le diabète sucré de type 1 (DT1) font défaut.

Objectifs
Cet essai contrôlé randomisé a évalué l'effet de la supplémentation orale en oméga-3 sur le contrôle glycémique, le profil lipidique, le taux d'albuminurie, la molécule 1 des lésions rénales (KIM-1) et l'épaisseur de l'intima média carotidienne (CIMT) chez des patients pédiatriques atteints de DT1 et de néphropathie diabétique. .

Méthodes
Soixante-dix patients atteints de DT1 et de néphropathie diabétique ont été recrutés avec un âge moyen de 15,2 ± 1,96 ans et une durée médiane de la maladie de 7 ans. Les patients ont été répartis au hasard en deux groupes ; groupe d'intervention qui a reçu des capsules orales d'acides gras oméga-3 (1 g par jour). L’autre groupe a reçu un placebo correspondant et a servi de groupe témoin. Les deux groupes ont été suivis pendant 6 mois avec évaluation de la glycémie à jeun (FBG), de l'HbA1c, des lipides à jeun, du rapport albumine-créatinine urinaire (UACR), du KIM-1 et du CIMT.

Résultats
Après 6 mois, le traitement adjuvant aux acides gras oméga-3 pour le groupe d'intervention a entraîné une diminution significative des taux de FBG, d'HbA1c, de triglycérides, de cholestérol total, de cholestérol LDL, d'UACR, de KIM-1 et de CIMT, alors que le cholestérol HDL était significativement plus élevé. après le traitement par rapport aux niveaux de base et par rapport au groupe témoin (p < 0,05). Les niveaux de base de KIM-1 étaient positivement corrélés à l’HbA1c, à l’UACR et à la CIMT. La supplémentation en acides gras oméga-3 était sûre et bien tolérée.

Conclusions
Les acides gras oméga-3 en tant que traitement adjuvant chez les patients pédiatriques atteints de DT1 et de néphropathie diabétique ont amélioré le contrôle glycémique, la dyslipidémie et retardé la progression de la maladie et l'athérosclérose subclinique chez ces patients.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Efficacy of Omega-3 Polyunsaturated Fatty Acids for Severe Burn Patients: A Systematic Review and Trial Sequential Meta-analysis of Randomized Controlled Trials
Yi-yue Zhou Clin Nutr November 30, 2023

Background & Aims
Severe burns lead to metabolic changes, systemic inflammatory response syndrome, and multiple organ dysfunction syndrome. Omege-3 polyunsaturated fatty acids (PUFAs) have anti-inflammatory properties. In the absence of substantial evidence for use on major burns, we systematically reviewed the efficacy of omega-3 PUFAs for patients with severe burns.
Methods
We comprehensively searched MEDLINE, Web of Science, Embase, Cochrane Library, China National Knowledge Internet, Wang Fang Data, Chinese Biomedicine Database, and Science Direct databases to collect randomised controlled trials of omega-3 PUFAs administered to patients with burns from January 2000 to June 2023. Two researchers independently screened the literatures, extracted the data, and assessed the risk of bias in the included studies. The outcomes were mortality, the risk of severe sepsis, septic shock, and multiple organ dysfunction syndrome. Data synthesis was conducted using Review Manager. Trial sequential analyses (TSA) for outcomes were performed.
Results
Three randomised controlled trials involving 140 patients were included. Of these, 71 patients received omega-3 PUFAs. The results showed that omega-3 PUFAs significantly reduced the incidence of severe sepsis, septic shock, multiple organ dysfunction syndrome (RR =0.38, 95% CI [0.19, 0.75], P = 0.005), C-reactive protein levels (MD= -39.70[-81.63, 2.23], P=0.06), and improved respiratory outcomes. However, there was no difference in 14-day mortality (RR = 1.10, 95%CI [0.59, 2.05], P =0.75). TSA showed that the results for the incidence of severe sepsis, septic shock, multiple organ dysfunction syndrome are insufficient and inconclusive.
Conclusions
Omega-3 PUFAs may reduce inflammatory response and risk of sepsis, septic shock, and multiple organ dysfunction syndrome in severe burns patients and may shorten hospital stay but cannot reduce risk of death. Due to the limitation of the quantity and quality of the included studies, the evidence level is low, and the conclusions need to be verified by larger scale and higher quality randomised controlled trials.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'efficacité des acides gras polyinsaturés oméga-3 chez les patients brûlés graves : une revue systématique et une méta-analyse séquentielle d'essais contrôlés randomisés
Yi-yue Zhou Clin Nutr 30 novembre 2023

Contexte et objectifs
Les brûlures graves entraînent des modifications métaboliques, un syndrome de réponse inflammatoire systémique et un syndrome de dysfonctionnement de plusieurs organes. Les acides gras polyinsaturés oméga-3 (AGPI) ont des propriétés anti-inflammatoires. En l’absence de preuves substantielles d’une utilisation sur les brûlures graves, nous avons systématiquement examiné l’efficacité des AGPI oméga-3 chez les patients gravement brûlés.
Méthodes
Nous avons effectué des recherches approfondies dans MEDLINE, Web of Science, Embase, Cochrane Library, China National Knowledge Internet, Wang Fang Data, Chinese Biomedicine Database et Science Direct pour collecter des essais contrôlés randomisés sur les AGPI oméga-3 administrés à des patients brûlés de janvier 2000 à Juin 2023. Deux chercheurs ont indépendamment examiné la littérature, extrait les données et évalué le risque de biais dans les études incluses. Les critères de jugement étaient la mortalité, le risque de sepsis grave, de choc septique et de syndrome de dysfonctionnement multiviscérale. La synthèse des données a été réalisée à l’aide de Review Manager. Des analyses séquentielles d'essai (TSA) pour les résultats ont été effectuées.
Résultats
Trois essais contrôlés randomisés portant sur 140 patients ont été inclus. Parmi eux, 71 patients ont reçu des AGPI oméga-3. Les résultats ont montré que les AGPI oméga-3 réduisaient de manière significative l'incidence de la septicémie sévère, du choc septique, du syndrome de dysfonctionnement d'organes multiples (RR = 0,38, IC à 95 % [0,19, 0,75], P = 0,005), les niveaux de protéine C-réactive (DM = -39,70[-81,63, 2,23], P=0,06) et une amélioration des résultats respiratoires. Cependant, il n’y avait pas de différence sur la mortalité à 14 jours (RR = 1,10, IC 95 % [0,59 ; 2,05], P = 0,75). La TSA a montré que les résultats concernant l'incidence du sepsis sévère, du choc septique et du syndrome de dysfonctionnement d'organes multiples sont insuffisants et peu concluants.
Conclusions
Les AGPI oméga-3 peuvent réduire la réponse inflammatoire et le risque de sepsis, de choc septique et de syndrome de dysfonctionnement d'organes multiples chez les patients gravement brûlés et peuvent raccourcir le séjour à l'hôpital, mais ne peuvent pas réduire le risque de décès. En raison de la quantité et de la qualité limitées des études incluses, le niveau de preuve est faible et les conclusions doivent être vérifiées par des essais contrôlés randomisés à plus grande échelle et de meilleure qualité.

[Nutrimuscle-Conseils]

DHA-rich fish oil plays a protective role against experimental cerebral malaria by controlling inflammatory and mechanical events from infection
Bárbara Albuquerque Carpinter The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 123, January 2024, 109492

Every year, thousands of children, particularly those under 5 years old, die because of cerebral malaria (CM). Following conventional treatment, approximately 25% of surviving individuals have lifelong severe neurocognitive sequelae. Therefore, improved conventional therapies or effective alternative therapies that prevent the severe infection are crucial. Omega-3 (Ω-3) polyunsaturated fatty acids (PUFAs) are known to have antioxidative and anti-inflammatory effects and protect against diverse neurological disorders, including Alzheimer's and Parkinson's diseases. However, little is known regarding the effects of Ω-3 PUFAs against parasitic infections. In this study, C57BL/6 mice received supplemental treatment of a fish oil rich in the Ω-3 PUFA, docosahexaenoic acid (DHA), which was started 15 days prior to infection with Plasmodium berghei ANKA and was maintained until the end of the study. Animals treated with the highest doses of DHA, 3.0 and 6.0 g/kg body weight, had 60 and 80% chance of survival, respectively, while all nontreated mice died by the 7th day postinfection due to CM. Furthermore, the parasite load during the critical period for CM development (5th to 11th day postinfection) was controlled in treated mice. However, after this period all animals developed high levels of parasitemia until the 20th day of infection. DHA treatment also effectively reduced blood-brain barrier (BBB) damage and brain edema and completely prevented brain hemorrhage and vascular occlusion.

A strong anti-inflammatory profile was observed in the brains of DHA-treated mice, as well as, an increased number of neutrophil and reduced number of CD8+ T leukocytes in the spleen. Thus, this is the first study to demonstrate that the prophylactic use of DHA-rich fish oil exerts protective effects against experimental CM, reducing the mechanical and immunological events caused by the P. berghei ANKA infection.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'huile de poisson riche en DHA joue un rôle protecteur contre le paludisme cérébral expérimental en contrôlant les événements inflammatoires et mécaniques liés à l'infection.
Bárbara Albuquerque Carpinter The Journal of Nutritional Biochemistry Volume 123, janvier 2024, 109492

Chaque année, des milliers d'enfants, en particulier ceux de moins de 5 ans, meurent à cause du paludisme cérébral (CM). Après un traitement conventionnel, environ 25 % des individus survivants présentent des séquelles neurocognitives graves à vie. Par conséquent, des thérapies conventionnelles améliorées ou des thérapies alternatives efficaces qui préviennent l’infection grave sont cruciales. Les acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga-3 (Ω-3) sont connus pour avoir des effets antioxydants et anti-inflammatoires et protéger contre divers troubles neurologiques, notamment les maladies d'Alzheimer et de Parkinson. Cependant, on sait peu de choses sur les effets des AGPI Ω-3 contre les infections parasitaires. Dans cette étude, les souris C57BL/6 ont reçu un traitement supplémentaire d'une huile de poisson riche en AGPI Ω-3, l'acide docosahexaénoïque (DHA), qui a été commencé 15 jours avant l'infection par Plasmodium berghei ANKA et a été maintenu jusqu'à la fin de l'étude. . Les animaux traités avec les doses les plus élevées de DHA, 3,0 et 6,0 g/kg de poids corporel, avaient respectivement 60 et 80 % de chances de survie, tandis que toutes les souris non traitées mouraient au septième jour après l'infection en raison de la CM. De plus, la charge parasitaire pendant la période critique pour le développement de la CM (du 5ème au 11ème jour après l'infection) a été contrôlée chez les souris traitées. Cependant, après cette période, tous les animaux ont développé des niveaux élevés de parasitémie jusqu'au 20ème jour d'infection. Le traitement au DHA a également réduit efficacement les dommages à la barrière hémato-encéphalique (BBB) et l'œdème cérébral et a complètement évité les hémorragies cérébrales et l'occlusion vasculaire.

Un fort profil anti-inflammatoire a été observé dans le cerveau des souris traitées au DHA, ainsi qu'une augmentation du nombre de neutrophiles et une réduction du nombre de leucocytes T CD8+ dans la rate. Il s’agit donc de la première étude démontrant que l’utilisation prophylactique d’huile de poisson riche en DHA exerce des effets protecteurs contre la CM expérimentale, réduisant ainsi les événements mécaniques et immunologiques provoqués par l’infection ANKA à P. berghei.

[Nutrimuscle-Conseils]

Diet’s Role in Modifying Risk of Alzheimer’s Disease: History and Present Understanding
Grant, William B Journal: Journal of Alzheimer's Disease, vol. 96, no. 4, pp. 1353-1382, 2023

Diet is an important nonpharmacological risk-modifying factor for Alzheimer’s disease (AD). The approaches used here to assess diet’s role in the risk of AD include multi-country ecological studies, prospective and cross-sectional observational studies, and laboratory studies. Ecological studies have identified fat, meat, and obesity from high-energy diets as important risk factors for AD and reported that AD rates peak about 15–20 years after national dietary changes. Observational studies have compared the Western dietary pattern with those of the Dietary Approaches to Stop Hypertension (DASH), Mediterranean (MedDi), and Mediterranean–DASH Intervention for Neurodegenerative Delay (MIND) diets.

Those studies identified AD risk factors including higher consumption of saturated and total fats, meat, and ultraprocessed foods and a lower risk of AD with higher consumption of fruits, legumes, nuts, omega-3 fatty acids, vegetables, and whole grains. Diet-induced factors associated with a significant risk of AD include inflammation, insulin resistance, oxidative stress, elevated homocysteine, dietary advanced glycation end products, and trimethylamine N-oxide. The molecular mechanisms by which dietary bioactive components and specific foods affect risk of AD are discussed. Given most countries’ entrenched food supply systems, the upward trends of AD rates would be hard to reverse. However, for people willing and able, a low–animal product diet with plenty of anti-inflammatory, low–glycemic load foods may be helpful.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le rôle de l’alimentation dans la modification du risque de maladie d’Alzheimer : histoire et compréhension actuelle
Grant, William B Journal : Journal de la maladie d'Alzheimer, vol. 96, non. 4, pages 1353-1382, 2023

L’alimentation est un facteur modificateur de risque non pharmacologique important pour la maladie d’Alzheimer (MA). Les approches utilisées ici pour évaluer le rôle de l’alimentation dans le risque de MA comprennent des études écologiques multi-pays, des études observationnelles prospectives et transversales et des études en laboratoire. Des études écologiques ont identifié les graisses, la viande et l'obésité provenant des régimes alimentaires riches en énergie comme des facteurs de risque importants de MA et ont rapporté que les taux de MA culminent environ 15 à 20 ans après les changements alimentaires nationaux. Des études observationnelles ont comparé le régime alimentaire occidental à ceux des régimes Dietary Approaches to Stop Hypertension (DASH), Mediterranean (MedDi) et Mediterranean-DASH Intervention for Neurodegenerative Delay (MIND).

Ces études ont identifié des facteurs de risque de MA, notamment une consommation plus élevée de graisses saturées et totales, de viande et d'aliments ultra-transformés et un risque plus faible de MA avec une consommation plus élevée de fruits, de légumineuses, de noix, d'acides gras oméga-3, de légumes et de grains entiers. Les facteurs induits par l'alimentation associés à un risque significatif de MA comprennent l'inflammation, la résistance à l'insuline, le stress oxydatif, l'homocystéine élevée, les produits finaux de glycation alimentaire avancée et le N-oxyde de triméthylamine. Les mécanismes moléculaires par lesquels les composants bioactifs alimentaires et des aliments spécifiques affectent le risque de MA sont discutés. Compte tenu des systèmes d’approvisionnement alimentaire bien ancrés dans la plupart des pays, la tendance à la hausse des taux de DA serait difficile à inverser. Cependant, pour les personnes désireuses et capables, un régime pauvre en produits d’origine animale et composé de nombreux aliments anti-inflammatoires et à faible charge glycémique peut être utile.

[Nutrimuscle-Conseils]

Health Benefits of Oily Fish: Illustrated with Blue Shark (Prionace glauca), Shortfin Mako Shark (Isurus oxyrinchus), and Swordfish (Xiphias gladius)
by Franklin Chamorro Nutrients 2023, 15(23), 4919;

Oily fish is a rich source of energy, proteins, essential amino acids, lipids, vitamins, and minerals. Among the macronutrients with the highest contribution are lipids, mainly long-chain omega 3 polyunsaturated fatty acids (ω-3 LC-PUFA), especially eicosapentaenoic acid (EPA) and docosahexaenoic acid (DHA).

Both EPA and DHA play a beneficial role in promoting health and preventing many diseases, including cardiovascular diseases, such as stroke and acute myocardial infarction. They also contribute to the prevention of neurological, metabolic, and immune-system-related diseases, as well as supporting body-weight control. Oily fish consumption is also important at different stages of human life, from conception to old age. For example, DHA plays an important role in brain and retina development during fetal development and in the first two years of life, as it positively influences neurodevelopment, such as visual acuity, and cognitive functions. In contrast with the possible health benefits of the intake of oily fish, the presence of certain chemical pollutants, for example, heavy metals, can be a risk for the health of consumers, mainly in sensitive population groups such as pregnant women and children under 2 years of age. The presence of these pollutants is influenced to a greater extent by fish species, their role in the trophic chain, and their size. However, various studies state that the benefits outweigh the risk of consuming certain species. This review will be focused on the health benefits of the intake of three oily fish species, namely blue shark (Prionace glauca), shortfin mako shark (Isurus oxyrinchus), and swordfish (Xiphias gladius).