
Réponse de la santé publique à la pandémie de SRAS-CoV-2 : inquiétude concernant la consommation d'aliments ultra-transformés
par Sara De Nucci Foods 2022, 11(7), 950 ;
Introduction : Il existe une cohérence scientifique dans le concept d'aliments ultra-transformés (UPF) en tant que descripteur d'une alimentation malsaine. La littérature la plus récente indique des preuves troublantes que les politiques adoptées pour lutter contre la pandémie de SRAS-CoV-2 pourraient avoir contribué à détourner les habitudes alimentaires vers une alimentation plus pauvre. Compte tenu du scénario historiquement unique de verrouillage de la pandémie de SRAS-CoV-2 et du fardeau sanitaire imposé par les UPF sur la santé humaine, il est essentiel d'étudier comment l'épidémie a directement influencé l'apport en UPF. En passant en revue la littérature, nous avons cherché à évaluer les changements dans la consommation de FPU pendant le confinement pandémique par rapport aux habitudes antérieures dans la population générale.
Méthodes : En consultant six bases de données, nous avons examiné des articles étudiant la consommation d'UPF selon la classification NOVA à la fois avant la pandémie de SRAS-CoV-2 et pendant les confinements. Au total, 28 rapports ont été inclus dans l'analyse finale.
Résultats : Une nette tendance à la hausse de la consommation de sucreries (chocolat, confiserie, biscuits, pâtisseries, gâteaux, desserts et confiserie, augmentation de 31,75 % contre une diminution de 21,06 %), d'en-cas gras ou salés emballés (augmentation de 23,71 % contre 20,73 % baisse), et les produits de boulangerie (produits de boulangerie, pizza et sandwichs, augmentation de 28,03 % contre une baisse de 13,5 %) ont émergé, contre une diminution des plats cuisinés (augmentation de 16,2 % contre une baisse de 22,62 %) et des plats cuisinés les repas (augmentation de 10,6 % contre une diminution de 31,43 %), tels que les soupes instantanées, les aliments en conserve, la restauration rapide et les frites, ainsi que les boissons sucrées en général (augmentation de 14,55 % contre une diminution de 22,65 %). Aucune tendance n'a été observée pour la consommation de viande transformée.
Conclusion : Le scénario pandémique actuel soulève des inquiétudes quant à la consommation accrue de FPU, en particulier les sucreries, les collations et les produits de boulangerie, et souligne le besoin urgent de mettre en œuvre des stratégies politiques pour gérer le commerce de ces aliments dans une perspective préventive.