Le sport allonge-t-il la longévité?

[Nutrimuscle-Conseils]

Leisure-time physical activity and mortality from influenza and pneumonia: a cohort study of 577 909 US adults
Bryant J Webber British Journal of Sports Medicine 16 May 2023

Objective To examine the association of leisure-time physical activity with mortality from influenza and pneumonia.

Methods A nationally representative sample of US adults (aged ≥18 years) who participated in the National Health Interview Survey from 1998 to 2018 were followed for mortality through 2019. Participants were classified as meeting both physical activity guidelines if they reported ≥150 min/week of moderate-intensity equivalent aerobic physical activity and ≥2 episodes/week of muscle-strengthening activity. Participants were also classified into five volume-based categories of self-reported aerobic and muscle-strengthening activity. Influenza and pneumonia mortality was defined as having an underlying cause of death with an International Classification of Diseases, 10th Revision code of J09–J18 recorded in the National Death Index. Mortality risk was assessed using Cox proportional hazards, adjusting for sociodemographic and lifestyle factors, health conditions and influenza and pneumococcal vaccination status. Data were analysed in 2022.

Results Among 577 909 participants followed for a median of 9.23 years, 1516 influenza and pneumonia deaths were recorded. Compared with participants meeting neither guideline, those meeting both guidelines had 48% lower adjusted risk of influenza and pneumonia mortality. Relative to no aerobic activity, 10–149, 150–300, 301–600 and >600 min/week were associated with lower risk (by 21%, 41%, 50% and 41%). Relative to <2 episodes/week of muscle-strengthening activity, 2 episodes/week was associated with 47% lower risk and ≥7 episodes/week with 41% higher risk.

Conclusions Aerobic physical activity, even at quantities below the recommended level, may be associated with lower influenza and pneumonia mortality while muscle-strengthening activity demonstrated a J-shaped relationship.

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"Activité physique de loisirs et mortalité due à la grippe et à la pneumonie : une étude de cohorte de 577 909 adultes américains"

Quand tu fais de la muscu 2 fois par semaine Vs tous les jours

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Activité physique pendant les loisirs et mortalité due à la grippe et à la pneumonie : une étude de cohorte de 577 909 adultes américains
Bryant J Webber British Journal of Sports Medicine 16 mai 2023

Objectif Examiner l'association entre l'activité physique pendant les loisirs et la mortalité due à la grippe et à la pneumonie.

Méthodes Un échantillon représentatif à l'échelle nationale d'adultes américains (âgés de ≥18 ans) qui ont participé à l'enquête nationale sur la santé de 1998 à 2018 ont été suivis pour la mortalité jusqu'en 2019. Les participants ont été classés comme respectant les deux directives d'activité physique s'ils ont déclaré ≥150 min/semaine d'activité physique aérobie équivalente d'intensité modérée et ≥ 2 épisodes/semaine d'activité de renforcement musculaire. Les participants ont également été classés en cinq catégories basées sur le volume d'activité aérobique et de renforcement musculaire autodéclarée. La mortalité due à la grippe et à la pneumonie a été définie comme ayant une cause sous-jacente de décès avec un code de classification internationale des maladies, 10e révision de J09 à J18 enregistré dans l'indice national des décès. Le risque de mortalité a été évalué à l'aide des risques proportionnels de Cox, en ajustant les facteurs sociodémographiques et liés au mode de vie, les conditions de santé et le statut vaccinal contre la grippe et le pneumocoque. Les données ont été analysées en 2022.

Résultats Parmi 577 909 participants suivis pendant une durée médiane de 9,23 ans, 1 516 décès dus à la grippe et à la pneumonie ont été enregistrés. Comparativement aux participants qui ne respectaient aucune des lignes directrices, ceux qui respectaient les deux lignes directrices présentaient un risque ajusté de 48 % inférieur de mortalité due à la grippe et à la pneumonie. Par rapport à l'absence d'activité aérobique, 10–149, 150–300, 301–600 et >600 min/semaine étaient associés à un risque plus faible (de 21 %, 41 %, 50 % et 41 %). Par rapport à < 2 épisodes/semaine d'activité de renforcement musculaire, 2 épisodes/semaine étaient associés à un risque inférieur de 47 % et ≥ 7 épisodes/semaine à un risque supérieur de 41 %.

Conclusions

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High intensity and sprint interval training, and work-related cognitive function in adults: A systematic review
Nicholas D. Gilson The Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports 14 March 2023

Objectives
To assess evidence on the impact of acute and chronic high intensity interval training (HIIT) and sprint interval training (SIT) on work-related performance tests of cognitive function in adults.

Methods
The databases PubMed, CINAHL, Scopus, PsycINFO, Embase, and the Cochrane Library were searched for relevant articles up to August 2022. Eligible studies assessed the effects of HIIT (70%–100% VO2max) and/or SIT (≥100% VO2max) on cognitive function test scores in cognitively healthy adults, relative to a control or comparative exercise group/condition. Data on participant characteristics, exercise protocol, key outcomes, and intervention setting were extracted. Study quality was assessed using a 9 (single session HIIT/SIT) and 14 (multiple session HIIT/SIT) item checklist.

Results
Thirty-six studies (15 countries; n = 11–945 participants) met inclusion criteria. Mean quality scores were “fair-to-good” for acute (single session; mean = 6.9 [SD 1.0]) and chronic (multiple session; mean = 9.8 [SD 1.6]) training studies. Eighteen from 36 studies (12/20 [55%] acute and 6/16 [38%] chronic training studies) evidenced significant improvements in aspects of cognitive function related to work performance (i.e., attention, inhibition, memory, information processing speed, cognitive flexibility, intelligence, reaction time, and learning). Only four studies tested the impact of HIIT/SIT on cognitive function in a work-based setting (e.g., the office or home).

Conclusions
While there is promising evidence, particularly from acute training studies, to indicate that high intensity, short duration exercise benefits cognitive function in adults, there is very limited evidence of application in workplace contexts. To better understand the potential benefits to employee performance and safety, HIIT/SIT and cognitive function research needs to transition from laboratory to “in-situ” occupational settings.

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Traduction de l'étude

Entraînement à haute intensité et à intervalle de sprint, et fonction cognitive liée au travail chez les adultes : une revue systématique
Nicholas D. Gilson The Scandinavian Journal of Medicine & Science in Sports 14 mars 2023

Objectifs
Évaluer les données probantes sur l'impact de l'entraînement par intervalles à haute intensité aigu et chronique (HIIT) et de l'entraînement par intervalles de sprint (SIT) sur les tests de performance liés au travail de la fonction cognitive chez les adultes.

Méthodes
Les bases de données PubMed, CINAHL, Scopus, PsycINFO, Embase et la Cochrane Library ont fait l'objet d'une recherche d'articles pertinents jusqu'en août 2022. Les études éligibles ont évalué les effets du HIIT (70 % à 100 % VO2max) et/ou de l'ITS (≥100 % VO2max ) sur les résultats des tests de la fonction cognitive chez des adultes en bonne santé cognitive, par rapport à un groupe/condition d'exercice témoin ou comparatif. Les données sur les caractéristiques des participants, le protocole d'exercice, les principaux critères de jugement et le cadre d'intervention ont été extraites. La qualité de l'étude a été évaluée à l'aide d'une liste de contrôle de 9 (session unique HIIT/SIT) et de 14 (sessions multiples HIIT/SIT).

Résultats
Trente-six études (15 pays ; n = 11 à 945 participants) répondaient aux critères d'inclusion. Les scores de qualité moyens étaient « passables à bons » pour les études de formation aiguë (séance unique ; moyenne = 6,9 [ET 1,0]) et chronique (sessions multiples ; moyenne = 9,8 [ET 1,6]). Dix-huit des 36 études (12/20 [55 %] études d'entraînement aigu et 6/16 [38 %] études d'entraînement chronique) ont mis en évidence des améliorations significatives dans les aspects de la fonction cognitive liés à la performance au travail (c'est-à-dire l'attention, l'inhibition, la mémoire, la vitesse de traitement de l'information, flexibilité cognitive, intelligence, temps de réaction et apprentissage). Seules quatre études ont testé l'impact du HIIT/SIT sur la fonction cognitive dans un cadre de travail (par exemple, au bureau ou à la maison).

conclusion
Bien qu'il existe des preuves prometteuses, en particulier issues d'études sur l'entraînement aigu, indiquant que l'exercice de haute intensité et de courte durée est bénéfique pour la fonction cognitive chez les adultes, il existe très peu de preuves d'application dans des contextes de travail. Pour mieux comprendre les avantages potentiels pour les performances et la sécurité des employés, la recherche sur les fonctions cognitives et HIIT/SIT doit passer du laboratoire aux environnements professionnels « in situ ».

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Effect of acute high-intensity intermittent exercise on serum brain-derived neurotrophic factor concentrations
Daiki NAKASHIMA The Journal of Sports Medicine and Physical Fitness 2023 June;63(6):731-8

BACKGROUND: This study aimed to examine changes in serum brain-derived neurotrophic factor (BDNF) concentrations after exhaustive high-intensity intermittent exercise (HIIE) and non-exhaustive HIIE, and to compare the two conditions.

METHODS: Eight healthy male college students (age: 22±1 year) participated in exhaustive (sets: 6-7) and non-exhaustive (sets: 5) HIIE. In both conditions, participants repeated sets of 20 seconds of exercise at 170% V̇O2max with 10 seconds of rest between sets. Serum BDNF was measured 8 times in each condition: 30 minutes after resting, 10 minutes after sitting, immediately after HIIE, and 5, 10, 30, 60, and 90 minutes after main exercise. Changes in serum BDNF concentrations over time and between measurement points in both conditions were measured using a two-way repeated measures ANOVA.

RESULTS: Serum BDNF concentrations were measured, revealing significant interaction between two factors (conditions and measurement points) (F=3.482, P=0.027). In the exhaustive HIIE, there were significant increases at 5 minutes (P<0.01) and 10 minutes (P<0.01) after exercise compared to after resting. In the non-exhaustive HIIE, there was a significant increase immediately after (P<0.01) and 5 minutes after (P<0.01) exercise compared to resting. Comparison of the serum BDNF concentrations at each measurement point showed a significant difference at 10 minutes after exercise, with significantly higher values for the exhaustive HIIE condition (P<0.01, r=0.60).

CONCLUSIONS: Exhaustive and non-exhaustive HIIE are time-efficient exercises that increase serum BDNF concentrations in healthy adults.

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The effect of exercise on cerebral blood flow and executive function among young adults: a double-blinded randomized controlled trial
Jianxiu Liu, Scientific Reports volume 13, Article number: 8269 (2023)

Studies have demonstrated that exercise benefits executive function. However, it remains unclear which type of exercise is optimal for preserving executive function among young adults and the cerebral blood flow (CBF) mechanisms that underlie exercise-induced cognitive benefits. Therefore, this study aims to compare the intervention effects of high-intensity interval training (HIIT) and moderate-intensity continuous training (MICT) on executive function and the CBF mechanism. This was a double-blinded, randomized, controlled trial study conducted between October 2020 and January 2021 (ClinicalTrials.gov identifier: NCT04830059).

Ninety-three healthy young adults (25.23 ± 2.18 years old; 49.82% male) were randomized into the HIIT (N = 33), MICT (N = 32), and control (N = 28) groups. Participants in exercise groups were guided to perform 40 min of HIIT and MICT three times a week for 12 weeks, while the control group received health education for the same period. The primary outcomes, changes in executive function assessed by the trail-making test (TMT), and CBF measured by transcranial Doppler flow analyzer (EMS-9WA), were evaluated before and after the interventions. The time taken to complete the TMT task improved significantly in the MICT group compared to the control group [β = −10.175, 95%, confidence interval (CI) =  −20.320, −0.031]. Additionally, the MICT group showed significant improvements in the pulsatility index (PI) (β = 0.120, 95% CI = 0.018, 0.222), resistance index (RI) (β = 0.043, 95% CI = 0.005, 0.082), and peak-systolic/end-diastolic velocity (S/D) (β = 0.277, 95% CI = 0.048, 0.507) of CBF compared to the control group. The time taken to complete the TMT was associated with the velocity of peak-systolic (F = 5.414, P = 0.022), PI (F = 4.973, P = 0.012), and RI (F = 5.845, P = 0.006). Furthermore, the accuracy of TMT was associated with PI (F = 4.797, P = 0.036), RI (F = 5.394, P = 0.024), and S/D (F = 4.312, P = 0.05) of CBF. A 12-week MICT intervention improved CBF and executive function more effectively than HIIT among young adults. Furthermore, the findings suggest that CBF was one of the potential mechanisms underlying the cognitive benefits of exercise in young people.

These results provide practical evidence supporting the promotion of regular exercise to maintain executive function and improve brain health.

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Traduction de l'étude

L'effet de l'exercice sur le flux sanguin cérébral et la fonction exécutive chez les jeunes adultes : un essai contrôlé randomisé en double aveugle
Jianxiu Liu, Rapports scientifiques volume 13, numéro d'article : 8269 (2023)

Des études ont démontré que l'exercice profite à la fonction exécutive. Cependant, on ne sait toujours pas quel type d'exercice est optimal pour préserver la fonction exécutive chez les jeunes adultes et les mécanismes du flux sanguin cérébral (CBF) qui sous-tendent les avantages cognitifs induits par l'exercice. Par conséquent, cette étude vise à comparer les effets d'intervention de l'entraînement par intervalles à haute intensité (HIIT) et de l'entraînement continu à intensité modérée (MICT) sur la fonction exécutive et le mécanisme CBF. Il s'agissait d'un essai contrôlé randomisé en double aveugle mené entre octobre 2020 et janvier 2021 (identifiant ClinicalTrials.gov : NCT04830059).

Quatre-vingt-treize jeunes adultes en bonne santé (25,23 ± 2,18 ans ; 49,82 % d'hommes) ont été randomisés dans les groupes HIIT (N = 33), MICT (N = 32) et témoin (N = 28). Les participants aux groupes d'exercices ont été guidés pour effectuer 40 minutes de HIIT et MICT trois fois par semaine pendant 12 semaines, tandis que le groupe témoin a reçu une éducation à la santé pendant la même période. Les principaux critères de jugement, les modifications de la fonction exécutive évaluées par le test de création de piste (TMT) et le CBF mesuré par l'analyseur de flux Doppler transcrânien (EMS-9WA), ont été évalués avant et après les interventions. Le temps nécessaire pour terminer la tâche TMT s'est significativement amélioré dans le groupe MICT par rapport au groupe témoin [β = −10,175, 95%, intervalle de confiance (IC) =  −20,320, −0,031]. De plus, le groupe MICT a montré des améliorations significatives de l'indice de pulsatilité (PI) (β = 0,120, IC à 95 % = 0,018, 0,222), de l'indice de résistance (RI) (β = 0,043, IC à 95 % = 0,005, 0,082) et du pic -vitesse systolique/en fin de diastolique (S/D) (β = 0,277, IC à 95 % = 0,048, 0,507) du DSC par rapport au groupe témoin. Le temps nécessaire pour terminer le TMT était associé à la vitesse du pic systolique (F = 5,414, P = 0,022), PI (F = 4,973, P = 0,012) et RI (F = 5,845, P = 0,006). De plus, la précision du TMT était associée à PI (F = 4,797, P = 0,036), RI (F = 5,394, P = 0,024) et S/D (F = 4,312, P = 0,05) de CBF. Une intervention MICT de 12 semaines a amélioré le CBF et la fonction exécutive plus efficacement que le HIIT chez les jeunes adultes. En outre, les résultats suggèrent que le CBF était l'un des mécanismes potentiels sous-jacents aux avantages cognitifs de l'exercice chez les jeunes.

Ces résultats fournissent des preuves pratiques soutenant la promotion de l'exercice régulier pour maintenir la fonction exécutive et améliorer la santé du cerveau.

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Fasting for 20 h does not affect exercise-induced increases in circulating BDNF in humans
Travis D. Gibbons J Physiol 11 January 2023

Intermittent fasting and exercise provide neuroprotection from age-related cognitive decline. A link between these two seemingly distinct stressors is their capability to steer the brain away from exclusively glucose metabolism. This cerebral substrate switch has been implicated in upregulating brain-derived neurotrophic factor (BDNF), a protein involved in neuroplasticity, learning and memory, and may underlie some of these neuroprotective effects.

We examined the isolated and interactive effects of (1) 20-h fasting, (2) 90-min light exercise, and (3) high-intensity exercise on peripheral venous BDNF in 12 human volunteers. A follow-up study isolated the influence of cerebrovascular shear stress on circulating BDNF. Fasting for 20 h decreased glucose and increased ketones (P ≤ 0.0157) but had no effect on BDNF (P ≥ 0.4637). Light cycling at 25% of peak oxygen uptake increased serum BDNF by 6 ± 8% (independent of being fed or fasted) and was mediated by a 7 ± 6% increase in platelets (P < 0.0001). Plasma BDNF was increased from 336 pg l−1 [46,626] to 390 pg l−1 [127,653] by 90-min of light cycling (P = 0.0128). Six 40-s intervals at 100% of increased plasma and serum BDNF, as well as the BDNF-per-platelet ratio 4- to 5-fold more than light exercise did (P ≤ 0.0044).

Plasma BDNF was correlated with circulating lactate during the high-intensity intervals (r = 0.47, P = 0.0057), but not during light exercise (P = 0.7407). Changes in cerebral shear stress – whether occurring naturally during exercise or induced experimentally with inspired CO2 – did not correspond with changes in BDNF (P ≥ 0.2730). BDNF responses to low-intensity exercise are mediated by increased circulating platelets, and increasing either exercise duration or particularly intensity is required to liberate free BDNF.

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Traduction de l'étude

Le jeûne pendant 20 h n'affecte pas les augmentations induites par l'exercice du BDNF circulant chez l'homme
Travis D. Gibbons J Physiol 11 janvier 2023

Le jeûne et l'exercice intermittents offrent une neuroprotection contre le déclin cognitif lié à l'âge. Un lien entre ces deux facteurs de stress apparemment distincts est leur capacité à éloigner le cerveau du métabolisme exclusif du glucose. Ce changement de substrat cérébral a été impliqué dans la régulation positive du facteur neurotrophique dérivé du cerveau (BDNF), une protéine impliquée dans la neuroplasticité, l'apprentissage et la mémoire, et peut sous-tendre certains de ces effets neuroprotecteurs.

Nous avons examiné les effets isolés et interactifs de (1) un jeûne de 20 h, (2) un exercice léger de 90 min et (3) un exercice de haute intensité sur le BDNF veineux périphérique chez 12 volontaires humains. Une étude de suivi a isolé l'influence de la contrainte de cisaillement cérébrovasculaire sur le BDNF circulant. Le jeûne pendant 20 h a diminué le glucose et augmenté les cétones (P ≤ 0,0157) mais n'a eu aucun effet sur le BDNF (P ≥ 0,4637). Le cycle de lumière à 25 % de la consommation maximale d'oxygène a augmenté le BDNF sérique de 6 ± 8 % (indépendamment de l'alimentation ou du jeûne) et a été médié par une augmentation de 7 ± 6 % des plaquettes (P < 0,0001). Le BDNF plasmatique est passé de 336 pg l−1 [46 626] à 390 pg l−1 [127 653] par 90 min de cycle de lumière (P = 0,0128). Six intervalles de 40 s à 100 % d'augmentation du BDNF plasmatique et sérique, ainsi que le rapport BDNF par plaquette 4 à 5 fois supérieur à celui d'un exercice léger (P ≤ 0,0044).

Le BDNF plasmatique était corrélé au lactate circulant pendant les intervalles de haute intensité (r = 0,47, P = 0,0057), mais pas pendant l'exercice léger (P = 0,7407). Les modifications de la contrainte de cisaillement cérébral - qu'elles se produisent naturellement pendant l'exercice ou qu'elles soient induites expérimentalement avec du CO2 inspiré - ne correspondaient pas aux modifications du BDNF (P ≥ 0,2730). Les réponses du BDNF à un exercice de faible intensité sont médiées par une augmentation des plaquettes circulantes, et l'augmentation de la durée ou de l'intensité de l'exercice est nécessaire pour libérer le BDNF libre.

[Nutrimuscle-Conseils]

A novel deep proteomic approach in human skeletal muscle unveils distinct molecular signatures affected by aging and resistance training
Michael Roberts, BioRvix 2023.06.02.543459

We examined the myofibrillar (MyoF) and non-myofibrillar (non-MyoF) proteomic profiles of the vastus lateralis (VL) muscle of younger (Y, 22+/-2 years old; n=5) and middle-aged participants (MA, 56+/-8 years old; n=6), and MA following eight weeks of knee extensor resistance training (RT, 2d/week). Shotgun/bottom-up proteomics in skeletal muscle typically yields wide protein abundance ranges that mask lowly expressed proteins. Thus, we adopted a novel approach whereby the MyoF and non-MyoF fractions were separately subjected to protein corona nanoparticle complex formation prior to digestion and Liquid Chromatography Mass Spectrometry (LC-MS) analysis. A total of 10,866 proteins (4,421 MyoF and 6,445 non-MyoF) were identified. Across all participants, the number of non-MyoF proteins detected averaged to be 5,645+/-266 (range: 4,888 to 5,987) and the number of MyoF proteins detected averaged to be 2,611+/-326 (range: 1,944 to 3,101). Differences in the non-MyoF (8.4%) and MyoF (2.5%) proteome were evident between age cohorts. Further, most of these age-related non-MyoF proteins (447/543) were more enriched in MA versus Y.

Several biological processes in the non-MyoF fraction were predicted to be operative in MA versus Y including (but not limited to) increased cellular stress, mRNA splicing, translation elongation, and ubiquitin-mediated proteolysis. Non-MyoF proteins associated with splicing and proteostasis were further interrogated, and in agreement with bioinformatics, alternative protein variants, spliceosome-associated proteins (snRNPs), and proteolysis-related targets were more abundant in MA versus Y. RT in MA non-significantly increased VL muscle cross-sectional area (+6.5%, p=0.066) and significantly increased knee extensor strength (+8.7%, p=0.048). However, RT modestly altered the MyoF (~0.3%, 11 upregulated and two downregulated proteins) and non-MyoF proteomes (~1.0%, 56 upregulated and eight downregulated proteins, p<0.01). Further, RT did not affect predicted biological processes in either fraction.

Although participant numbers were limited, these preliminary results using a novel deep proteomic approach in skeletal muscle suggest that aging and RT predominantly affects protein abundances in the non-contractile protein pool. However, the marginal proteome adaptations occurring with RT suggest either: a) this may be an aging-associated phenomenon, b) more rigorous RT may stimulate more robust effects, or c) RT, regardless of age, subtly affects skeletal muscle protein abundances in the basal state.

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Traduction de l'étude

Une nouvelle approche protéomique profonde dans le muscle squelettique humain dévoile des signatures moléculaires distinctes affectées par le vieillissement et l'entraînement en résistance
Michael Roberts, BioRvix 2023.06.02.543459

Nous avons examiné les profils protéomiques myofibrillaires (MyoF) et non myofibrillaires (non MyoF) du muscle vaste latéral (VL) de participants plus jeunes (Y, 22+/-2 ans ; n = 5) et d'âge moyen (MA , 56+/-8 ans ; n=6), et MA après huit semaines d'entraînement en résistance des extenseurs du genou (RT, 2 j/semaine). La protéomique shotgun/ascendante dans le muscle squelettique donne généralement de larges plages d'abondance de protéines qui masquent les protéines faiblement exprimées. Ainsi, nous avons adopté une nouvelle approche dans laquelle les fractions MyoF et non-MyoF ont été soumises séparément à la formation d'un complexe de nanoparticules corona protéiques avant la digestion et l'analyse par spectrométrie de masse par chromatographie liquide (LC-MS). Un total de 10 866 protéines (4 421 MyoF et 6 445 non-MyoF) ont été identifiées. Parmi tous les participants, le nombre de protéines non-MyoF détectées était en moyenne de 5 645+/-266 (intervalle : 4 888 à 5 987) et le nombre de protéines MyoF détectées était en moyenne de 2 611+/-326 (intervalle : 1 944 à 3 101). Les différences dans le protéome non-MyoF (8,4 %) et MyoF (2,5 %) étaient évidentes entre les cohortes d'âge. De plus, la plupart de ces protéines non-MyoF liées à l'âge (447/543) étaient plus enrichies en MA qu'en Y.

Il a été prédit que plusieurs processus biologiques dans la fraction non-MyoF seraient opérationnels dans MA par rapport à Y, y compris (mais sans s'y limiter) l'augmentation du stress cellulaire, l'épissage de l'ARNm, l'allongement de la traduction et la protéolyse médiée par l'ubiquitine. Les protéines non-MyoF associées à l'épissage et à la protéostase ont été interrogées plus avant et, en accord avec la bioinformatique, les variantes de protéines alternatives, les protéines associées aux spliceosomes (snRNP) et les cibles liées à la protéolyse étaient plus abondantes dans MA par rapport à Y. RT dans MA de manière non significative augmentation de la section transversale du muscle VL (+6,5 %, p = 0,066) et augmentation significative de la force des extenseurs du genou (+8,7 %, p = 0,048). Cependant, la RT a légèrement modifié les protéomes MyoF (~ 0, 3%, 11 protéines régulées positivement et deux protéines régulées négativement) et non-MyoF (~ 1, 0%, 56 protéines régulées positivement et huit protéines régulées négativement, p <0, 01). De plus, la RT n'a pas affecté les processus biologiques prévus dans l'une ou l'autre des fractions.

Bien que le nombre de participants soit limité, ces résultats préliminaires utilisant une nouvelle approche protéomique profonde dans le muscle squelettique suggèrent que le vieillissement et la RT affectent principalement l'abondance des protéines dans le pool de protéines non contractiles. Cependant, les adaptations marginales du protéome se produisant avec la RT suggèrent soit : a) cela peut être un phénomène associé au vieillissement, b) une RT plus rigoureuse peut stimuler des effets plus robustes, ou c) la RT, quel que soit l'âge, affecte subtilement l'abondance des protéines musculaires squelettiques chez l'état basal.

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Moderate exercise induces trained immunity in macrophages
Mayoorey Murugathasan Am J Physiol 12 JUN 2023

Despite its importance in protecting the host from infections and injury, excessive inflammation may lead to serious human diseases including autoimmune disorders, cardiovascular diseases, diabetes, and cancer. Exercise is a known immunomodulator; however, whether exercise causes long term changes in inflammatory responses and how these changes occur are lacking.

Here, we show that chronic moderate intensity training of mice leads to persistent metabolic rewiring and changes to chromatin accessibility in bone marrow derived macrophages (BMDMs), which, in turn, tempers their inflammatory responses.

We show that BMDMs from exercised mice exhibited a decrease in lipopolysaccharide (LPS) induced NF-kB activation and pro-inflammatory gene expression along with an increase in M2-like associated genes when compared to BMDMs from sedentary mice. This was associated with improved mitochondrial quality and increased reliance on oxidative phosphorylation accompanied with reduced mitochondrial ROS production. Mechanistically, ATAC-seq analysis showed changes in chromatin accessibility of genes associated with inflammatory and metabolic pathways.

Overall, our data suggest that chronic moderate exercise can influence the inflammatory responses of macrophages by reprogramming their metabolic and epigenetic landscape.

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Traduction de l'étude

L'exercice modéré induit une immunité entraînée chez les macrophages
Mayoorey Murugathasan Am J Physiol 12 JUIN 2023

Malgré son importance dans la protection de l'hôte contre les infections et les blessures, une inflammation excessive peut entraîner de graves maladies humaines, notamment des troubles auto-immuns, des maladies cardiovasculaires, le diabète et le cancer. L'exercice est un immunomodulateur connu; cependant, on ne sait pas si l'exercice provoque des changements à long terme dans les réponses inflammatoires et comment ces changements se produisent.

Ici, nous montrons que l'entraînement chronique d'intensité modérée des souris entraîne un recâblage métabolique persistant et des modifications de l'accessibilité de la chromatine dans les macrophages dérivés de la moelle osseuse (BMDM), ce qui, à son tour, tempère leurs réponses inflammatoires.

Nous montrons que les BMDM de souris exercées présentaient une diminution de l'activation de NF-kB induite par les lipopolysaccharides (LPS) et de l'expression des gènes pro-inflammatoires, ainsi qu'une augmentation des gènes associés de type M2 par rapport aux BMDM de souris sédentaires. Cela a été associé à une qualité mitochondriale améliorée et à une dépendance accrue à la phosphorylation oxydative accompagnée d'une production réduite de ROS mitochondriales. Mécaniquement, l'analyse ATAC-seq a montré des changements dans l'accessibilité à la chromatine des gènes associés aux voies inflammatoires et métaboliques.

Dans l'ensemble, nos données suggèrent que l'exercice modéré chronique peut influencer les réponses inflammatoires des macrophages en reprogrammant leur paysage métabolique et épigénétique.