Traduction de l'étude
Facteurs de risque de démence à début précoce dans la biobanque britannique
Stevie Hendriks, JAMA Neurol. Publié en ligne le 26 décembre 2023.
Points clés
Question Existe-t-il des facteurs de risque modifiables associés à la démence précoce (YOD) ?
Résultats Dans cette étude de cohorte incluant plus de 356 052 participants de la UK Biobank, il existait plusieurs facteurs de risque modifiables et non modifiables pour YOD. La consommation d'alcool, un niveau d'éducation formelle plus élevé et une fragilité physique plus faible (force de préhension plus élevée) étaient associés à un risque plus faible d'incidence de YOD, alors qu'un risque accru de YOD était associé à un faible statut socio-économique, un statut en apolipoprotéine E, un trouble lié à la consommation d'alcool, un isolement social, un manque de vitamine. Carence en D, taux élevés de protéine C-réactive, déficience auditive, hypotension orthostatique, accident vasculaire cérébral, diabète, maladie cardiaque et dépression.
Signification Dans cette étude, un large éventail de facteurs de risque ont été associés à YOD, et des interventions ciblées peuvent s'avérer efficaces pour la prévention de la démence chez les adultes d'âge moyen.
Abstrait
Importance Il existe peu d'informations sur les facteurs de risque modifiables de la démence précoce (YOD).
Objectif Examiner les facteurs associés à l'incidence de YOD.
Conception, cadre et participants Cette étude de cohorte prospective a utilisé les données de la UK Biobank, avec une évaluation de base entre 2006 et 2010 et un suivi jusqu'au 31 mars 2021 pour l'Angleterre et l'Écosse, et jusqu'au 28 février 2018 pour le Pays de Galles. Les participants âgés de moins de 65 ans et sans diagnostic de démence au moment de l'évaluation initiale ont été inclus dans cette étude. Les participants âgés de 65 ans et plus et ceux souffrant de démence au départ ont été exclus. Les données ont été analysées de mai 2022 à avril 2023.
Expositions Au total, 39 facteurs de risque potentiels ont été identifiés à partir d'examens systématiques des facteurs de risque de démence tardive et de YOD et regroupés en domaines de facteurs sociodémographiques (éducation, statut socio-économique et sexe), facteurs génétiques (apolipoprotéine E), facteurs de style de vie (physique). activité physique, consommation d'alcool, troubles liés à la consommation d'alcool, tabagisme, régime alimentaire, activité cognitive, isolement social et mariage), facteurs environnementaux (oxyde d'azote, particules, pesticides et diesel), facteurs de marqueurs sanguins (vitamine D, protéine C réactive, fonction estimée du taux de filtration glomérulaire et albumine), des facteurs cardiométaboliques (accident vasculaire cérébral, hypertension, diabète, hypoglycémie, maladies cardiaques, fibrillation auriculaire et utilisation d'aspirine), des facteurs psychiatriques (dépression, anxiété, consommation de benzodiazépines, délire et problèmes de sommeil) et d'autres facteurs (traumatisme crânien, polyarthrite rhumatoïde, dysfonctionnement thyroïdien, déficience auditive et force de préhension).
Principaux résultats et mesures La régression multivariée à risques proportionnels de Cox a été utilisée pour étudier l'association entre les facteurs de risque et l'incidence de YOD. Les facteurs ont été testés étape par étape, d’abord au sein des domaines, puis entre domaines.
Résultats Sur les 356 052 participants inclus, 197 036 (55,3 %) étaient des femmes et l'âge moyen (ET) au départ était de 54,6 (7,0) ans. Au cours d'un suivi de 2 891 409 années-personnes, 485 cas incidents de YOD (251 hommes sur 485 [51,8 %]) ont été observés, ce qui donne un taux d'incidence de 16,8 pour 100 000 années-personnes (IC à 95 %, 15,4-18,3). . Dans le modèle final, 15 facteurs étaient significativement associés à un risque YOD plus élevé, à savoir un niveau d'éducation formelle inférieur, un statut socio-économique inférieur, le port de l'allèle 2 de l'apolipoprotéine ε4, l'absence de consommation d'alcool, un trouble lié à la consommation d'alcool, l'isolement social, une carence en vitamine D, un taux élevé de réaction C. niveaux de protéines, faible force de préhension, déficience auditive, hypotension orthostatique, accident vasculaire cérébral, diabète, maladie cardiaque et dépression.
Conclusions et pertinence Dans cette étude, plusieurs facteurs, pour la plupart modifiables, étaient associés à un risque plus élevé de YOD. Ces facteurs de risque modifiables devraient être intégrés dans les futures initiatives de prévention de la démence et ouvrir de nouvelles possibilités thérapeutiques pour la YOD.