Traduction de l'étude
Concentrations de sélénium et fonction thyroïdienne génétiquement prédites : une étude de randomisation mendélienne à deux échantillons
Hui-Jun Huang Endocrinologie clinique 19 décembre 2022
Objectif
L’impact du sélénium (Se) sur la fonction thyroïdienne humaine reste incertain, avec des résultats incohérents issus d’études épidémiologiques récentes. De plus, les associations observées sont sujettes à des biais en raison d’une confusion potentielle et d’une causalité inverse. L’analyse de la randomisation mendélienne (MR) facilite la grande minimisation des biais produits par les influences environnementales et de style de vie, fournissant des estimations sans confusion des effets de causalité à l’aide de variables instrumentales. Notre objectif est d’examiner l’association entre les concentrations de Se et la fonction thyroïdienne humaine à l’aide d’une analyse MR à deux échantillons.
Conception et méthodes
Des instruments génétiques pour les concentrations de Se, y compris les concentrations de Se dans les ongles et le sang (TAB) et dans le sang, ont été identifiés à partir d’une étude d’association à l’échelle du génome (GWAS) des niveaux de Se dans le sang (n = 5477) et dans les niveaux de Se des ongles (n = 4162). Les statistiques récapitulatives de GWAS sur les phénotypes thyroïdiens ont été téléchargées à partir du consortium ThyroidOmics, y compris l’hormone stimulant la thyroïde (TSH) (n = 54 288), la thyroxine libre (FT4) (n = 49 269), l’hypo (n = 53 423) et l’hyperthyroïdie (n = 51 823). L’étude MR a été menée à l’aide de la méthode pondérée de la variance inverse (IVW), complétée par la médiane pondérée et la méthode basée sur le mode.
Résultats
Le TAB Se déterminé génétiquement était associé négativement au FT4 (β = −0,067 ; intervalle de confiance à 95 % [IC] = −0,106, −0,028 ; p = 0,001) en utilisant les analyses IVW, ainsi que dans les analyses supplémentaires utilisant la médiane pondérée et méthodes en mode pondéré. Aucune preuve d’hétérogénéité, de pléiotropie ou de polymorphismes mononucléotidiques aberrants n’a été détectée (tous p > 0,05). Une association fortuite suggestive entre l’augmentation des concentrations de TAB Se génétiquement déterminées et la diminution du risque d’hypothyroïdie a été trouvée par la méthode IVW (odds ratio [OR] = 0,847 ; IC à 95 % = 0,728, 0,985 ; p = 0,031). L’effet causal de TAB Se sur FT4 a été observé chez les femmes (β = −0,076 ; IC à 95 % = −0,129, −0,024 ; p = 0,004). Cependant, l’influence de concentrations de Se plus élevées génétiquement déterminées sur les niveaux de TSH et l’hyperthyroïdie a révélé une insignifiance dans les analyses primaires et de sensibilité.
conclusion
La présente étude MR a indiqué qu’une concentration élevée de Se permet la diminution des niveaux de FT4 et que les effets des concentrations de Se sur le FT4 restent spécifiques au sexe.