Plus d'endurance et plus de force avec la caféine ?

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet de la caféine, de l'opportunité de la sieste et de leur combinaison sur les biomarqueurs des dommages musculaires et de la défense antioxydante lors d'exercices de sprint répétés
Mohamed Romdhani Biol Sport. 2022 oct;39(4):1033-1042.

Étudier l'effet d'une sieste de 20 min (N20), de 5 mg·kg-1 de caféine (CAF) et de leur combinaison (CAF+N20) sur la réponse biochimique (biomarqueurs énergétiques, biomarqueurs de lésions musculaires et antioxydants enzymatiques) à la test de sprint anaérobie basé sur la course à pied. Quatorze athlètes masculins hautement entraînés ont terminé quatre séances de test en double aveugle, contrebalancées et randomisées : sans sieste avec placebo (PLA), N20, CAF et CAF+N20. Par rapport au PLA, tous les traitements ont amélioré les puissances maximale et moyenne. La puissance minimale était plus élevée [(différence moyenne) 58,6 (intervalle de confiance à 95 % = 1,31-116) Watts] après CAF et [102 (29,9-175) Watts] après CAF+N20 par rapport à N20. De plus, la glycémie était plus élevée après CAF [0,81 (0,18-1,45) mmol · l-1] et CAF+N20 [1,03 (0,39-1,64) mmol · l-1] par rapport à N20. Cependant, le lactate plasmatique était plus élevé [1,64 (0,23-3,03) mmol · l-1] seulement après N20 par rapport à avant l'exercice, suggérant une glycolyse anaérobie plus élevée pendant N20 par rapport au PLA, CAF et CAF+N20. L'ingestion de caféine a augmenté la créatine kinase post-exercice avec [54,3 (16,7-91,1) UI · l-1] ou sans sieste [58,9 (21,3-96,5) UI · l-1] par rapport au PLA. Cependant, la superoxyde dismutase était plus élevée après une sieste avec [339 (123-554) U · gHB-1] ou sans caféine [410 (195-625) U · gHB-1] par rapport au PLA. Probablement en raison de la contribution plus élevée de la glycolyse aérobie dans la synthèse d'énergie, l'ingestion de caféine a entraîné de meilleures performances de sprint répété pendant les sessions CAF et CAF + N20 par rapport à N20 et PLA.

L'ingestion de caféine a entraîné des dommages musculaires plus importants et la courte sieste a amélioré la défense antioxydante avec ou sans ingestion de caféine.

[Nutrimuscle-Conseils]

Is caffeine mouth rinsing an effective strategy to improve physical and cognitive performance? A systematic review
Widemar Ferraz da Silva Critical Reviews in Food Science and Nutrition Volume 63, 2023 - Issue 3 Pages 438-446

The aim of this study was to perform a systematic review on the effects of caffeine mouth rinsing on physical and cognitive performance. Following a search through 4 databases, 18 studies were found meeting the inclusion criteria (15 for physical performance and 3 for cognitive performance). All selected studies found an improvement in cognitive performance with caffeine mouth rinse.

Four studies found positive effects of caffeine mouthwash on physical performance when repeated during exercise, while one study detected a positive effect with a single mouthwash before exercise, but only in a fasted state. Among these studies that showed positive effects, however, three (2 for physical performance and 1 for cognitive performance) presented fair methodological quality.

There was also a variety of methodological approaches in the studies that showed no improvement in physical performance with caffeine mouth rinse, which may have influenced the potential to detect the ergogenic effect of caffeine mouth rinse. Thus, the effects of caffeine mouth rinse on physical performance are mixed, but a potential ergogenic effect might be present in a fasted state and when mouthwash is repeated during exercise. Concerning cognitive performance, caffeine mouth rinse seems to be a beneficial strategy.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le bain de bouche à la caféine est-il une stratégie efficace pour améliorer les performances physiques et cognitives ? Une revue systématique
Widemar Ferraz da Silva Critical Reviews in Food Science and Nutrition Volume 63, 2023 - Numéro 3 Pages 438-446

Le but de cette étude était d'effectuer une revue systématique des effets du rinçage de la bouche à la caféine sur les performances physiques et cognitives. Suite à une recherche dans 4 bases de données, 18 études ont été trouvées répondant aux critères d'inclusion (15 pour les performances physiques et 3 pour les performances cognitives). Toutes les études sélectionnées ont trouvé une amélioration des performances cognitives avec le rince-bouche à la caféine.

Quatre études ont trouvé des effets positifs du rince-bouche à la caféine sur les performances physiques lorsqu'il est répété pendant l'exercice, tandis qu'une étude a détecté un effet positif avec un seul rince-bouche avant l'exercice, mais uniquement à jeun. Parmi ces études ayant montré des effets positifs, trois (2 pour les performances physiques et 1 pour les performances cognitives) présentaient cependant une qualité méthodologique passable.

Il y avait également une variété d'approches méthodologiques dans les études qui n'ont montré aucune amélioration de la performance physique avec le rince-bouche à la caféine, ce qui peut avoir influencé le potentiel de détection de l'effet ergogénique du rince-bouche à la caféine. Ainsi, les effets du bain de bouche à la caféine sur les performances physiques sont mitigés, mais un effet ergogénique potentiel pourrait être présent à jeun et lorsque le bain de bouche est répété pendant l'exercice. Concernant les performances cognitives, le bain de bouche à la caféine semble être une stratégie bénéfique.

[Nutrimuscle-Conseils]

Examining the Effects of Caffeine on Isokinetic Strength, Power, and Endurance
by Jozo Grgic J. Funct. Morphol. Kinesiol. 2022, 7(4), 71;

This study examined caffeine’s effects on isokinetic strength, power, and endurance. The sample included 25 young, resistance-trained males. The participants were tested on three occasions, in a control trial (no substance ingestion) and following the ingestion of 6 mg·kg−1 of caffeine or placebo. Exercise tests involved isokinetic knee extension and flexion using angular velocities of 60° s−1 and 180° s−1. Analyzed outcomes included peak torque, average power, and total work. For knee extension at an angular velocity of 60° s−1, there were significant differences for: (1) peak torque when comparing caffeine vs. control (Hedges’ g = 0.22) and caffeine vs. placebo (g = 0.30) and (2) average power when comparing caffeine vs. control (g = 0.21) and caffeine vs. placebo (g = 0.29). For knee extension at an angular velocity of 180° s−1, there were significant differences for: (1) peak torque when comparing caffeine vs. placebo (g = 0.26), (2) average power when comparing caffeine vs. control (g = 0.36) and caffeine vs. placebo (g = 0.43), and (3) total work when comparing caffeine vs. control (g = 0.33) and caffeine vs. placebo (g = 0.36). Caffeine was not ergogenic for knee flexors in any of the analyzed outcomes. Additionally, there was no significant difference between control and placebo.

In summary, caffeine enhances the mechanical output of the knee extensors at lower and higher angular velocities, and these effects are present when compared to placebo ingestion or no substance ingestion (control).

[Nutrimuscle-Conseils]

The Effect of Caffeinated Chewing Gum on Volleyball-Specific Skills and Physical Performance in Volleyball Players
by Magdalena Kaszuba Nutrients 2023, 15(1), 91;

No previous study analyzed the effect of caffeinated chewing gum on volleyball-specific skills and physical performance in volleyball players. Twelve volleyball players participated ina randomized, crossover, and double-blind experiment after ingestion of (a) ~3.2 ± 0.4 mg/kg of body mass (BM) of caffeine via chewing gum or (b) non-caffeinated chewing gum (placebo) and performed: (a) a countermovement jump, (b) a squat jump, (c), an attack jump, (d) a block jump, (e) 5 and 10 m sprints, (f) a modified agility t-test, (g) an attack and service speed test, and (h) a spike and serve accuracy test.

Compared to the placebo, the caffeine chewing gum supplementation significantly improved the accuracy of the attack (15 ± 4 vs. 18 ± 3 points, p = 0.02). However, the ingestion of caffeinated chewing gum had no effect on the remaining other performance tests (p from 0.12 to 1.00).

A caffeine-containing chewing gum with a dose of ~3 mg/kg BM effectively improved the attack’s accuracy in volleyball players. However, this effect was not observed in better results in jumping, running, and other skill-based volleyball tests.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

L'effet du chewing-gum caféiné sur les compétences spécifiques au volley-ball et la performance physique des joueurs de volley-ball
par Magdalena Kaszuba Nutrients 2023, 15(1), 91 ;

Aucune étude antérieure n'a analysé l'effet du chewing-gum contenant de la caféine sur les compétences spécifiques au volley-ball et la performance physique des joueurs de volley-ball. Douze joueurs de volley-ball ont participé à une expérience randomisée, croisée et en double aveugle après ingestion de (a) ~ 3,2 ± 0,4 mg/kg de masse corporelle (BM) de caféine via un chewing-gum ou (b) un chewing-gum sans caféine (placebo) et effectué : (a) un saut en contre-mouvement, (b) un saut accroupi, (c), un saut d'attaque, (d) un saut en bloc, (e) des sprints de 5 et 10 m, (f) un test t d'agilité modifié , (g) un test de vitesse d'attaque et de service, et (h) un test de précision de smash et de service.

Par rapport au placebo, la supplémentation en chewing-gum à la caféine a significativement amélioré la précision de l'attaque (15 ± 4 vs 18 ± 3 points, p = 0,02). Cependant, l'ingestion de chewing-gum contenant de la caféine n'a eu aucun effet sur les autres tests de performance restants (p de 0,12 à 1,00).

Un chewing-gum contenant de la caféine avec une dose d'environ 3 mg/kg de BM a amélioré efficacement la précision de l'attaque chez les volleyeurs. Cependant, cet effet n'a pas été observé dans de meilleurs résultats dans les tests de saut, de course et d'autres tests de volley-ball basés sur les compétences.

[Nutrimuscle-Conseils]

Effects of Caffeine Intake on Endurance Running Performance and Time to Exhaustion: A Systematic Review and Meta-Analysis
by Ziyu Wang Nutrients 2023, 15(1), 148

Caffeine (1,3,7-trimethylxanthine) is one of the most widely consumed performance-enhancing substances in sport due to its well-established ergogenic effects. The use of caffeine is more common in aerobic-based sports due to the ample evidence endorsing the benefits of caffeine supplementation on endurance exercise. However, most of this evidence was established with cycling trials in the laboratory, while the effects of the acute intake of caffeine on endurance running performance have not been properly reviewed and meta-analyzed. The purpose of this study was to perform a systematic review and meta-analysis of the existing literature on the effects of caffeine intake on endurance running performance. A systematic review of published studies was performed in four different scientific databases (Medline, Scopus, Web of Science, and SportDiscus) up until 5 October 2022 (with no year restriction applied to the search strategy). The selected studies were crossover experimental trials in which the ingestion of caffeine was compared to a placebo situation in a single- or double-blind randomized manner. The effect of caffeine on endurance running was measured by time to exhaustion or time trials. We assessed the methodological quality of each study using Cochrane’s risk-of-bias (RoB 2) tool. A subsequent meta-analysis was performed using the random effects model to calculate the standardized mean difference (SMD) estimated by Hedges’ g and 95% confidence intervals (CI).

Results: A total of 21 randomized controlled trials were included in the analysis, with caffeine doses ranging between 3 and 9 mg/kg. A total of 21 studies were included in the systematic review, with a total sample of 254 participants (220 men, 19 women and 15 participants with no information about gender; 167 were categorized as recreational and 87 were categorized as trained runners.). The overall methodological quality of studies was rated as unclear-to-low risk of bias.

The meta-analysis revealed that the time to exhaustion in running tests was improved with caffeine (g = 0.392; 95% CI = 0.214 to 0.571; p < 0.001, magnitude = medium). Subgroup analysis revealed that caffeine was ergogenic for time to exhaustion trials in both recreational runners (g = 0.469; 95% CI = 0.185 to 0.754; p = 0.001, magnitude = medium) and trained runners (g = 0.344; 95% CI = 0.122 to 0.566; p = 0.002, magnitude = medium).

The meta-analysis also showed that the time to complete endurance running time trials was reduced with caffeine in comparison to placebo (g = −0.101; 95% CI = −0.190 to −0.012, p = 0.026, magnitude = small).

In summary, caffeine intake showed a meaningful ergogenic effect in increasing the time to exhaustion in running trials and improving performance in running time trials. Hence, caffeine may have utility as an ergogenic aid for endurance running events. More evidence is needed to establish the ergogenic effect of caffeine on endurance running in women or the best dose to maximize the ergogenic benefits of caffeine supplementation.

[Nutrimuscle-Conseils]

Acute Effect of Caffeine Supplementation on 100-m Sprint Running Performance: A Field Test
Matsumura, Teppei Medicine & Science in Sports & Exercise October 14, 2022.

Purpose
No study has assessed the acute effect of caffeine supplementation on 100-m sprint running in athletics, and caffeine’s net ergogenicity on 100-m sprint running remains unclear. We investigated the acute effects of caffeine supplementation on 100-m sprint running performance in a field test.

Methods
Thirteen male collegiate sprinters were subjected to 100-m sprint running time trials (TTs) after the ingestion of 6 mg·kg-1 body weight caffeine or placebo supplementation in a double-blind, counterbalanced, randomized, and crossover design. Sprint velocity was measured with a laser system, and sprint time was calculated from the data in which the effects of environmental factors that would act as confounding factors on sprint time during TTs were eliminated.

Results
The corrected 100-m sprint time was significantly shortened by 0.14 sec with caffeine supplementation compared with placebo (placebo: 11.40 ± 0.39 sec, caffeine: 11.26 ± 0.33 sec, P = 0.007, g = -0.33). The corrected sprint time up to 60 m during TTs was also significantly shorter with caffeine supplementation than with placebo (P = 0.002). Furthermore, the mean sprint velocity for 0-10 and 10-20 m splits was significantly increased by caffeine supplementation (all P < 0.05).

Conclusions
Acute caffeine supplementation enhanced the corrected 100-m sprint time by improving the sprint performance in the first 60 m following more explosive acceleration in the early stage of the acceleration phase. Thus, for the first time, we directly demonstrated caffeine’s ergogenicity on 100-m sprint performance in athletics.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Effet aigu de la supplémentation en caféine sur les performances de course au sprint de 100 m : un test sur le terrain
Matsumura, Teppei Medicine & Science in Sports & Exercise 14 octobre 2022.

Objectif
Aucune étude n'a évalué l'effet aigu de la supplémentation en caféine sur la course de sprint de 100 m en athlétisme, et l'ergogénicité nette de la caféine sur la course de sprint de 100 m reste incertaine. Nous avons étudié les effets aigus de la supplémentation en caféine sur les performances de course de sprint de 100 m lors d'un test sur le terrain.

Méthodes
Treize sprinteurs collégiaux masculins ont été soumis à des épreuves chronométrées de course de sprint (TT) de 100 m après l'ingestion de 6 mg·kg-1 de caféine de poids corporel ou d'une supplémentation en placebo dans un plan en double aveugle, contrebalancé, randomisé et croisé. La vitesse de sprint a été mesurée avec un système laser et le temps de sprint a été calculé à partir des données dans lesquelles les effets des facteurs environnementaux qui agiraient comme facteurs de confusion sur le temps de sprint pendant les TT ont été éliminés.

Résultats
Le temps de sprint corrigé de 100 m a été significativement raccourci de 0,14 s avec la supplémentation en caféine par rapport au placebo (placebo : 11,40 ± 0,39 s, caféine : 11,26 ± 0,33 s, P = 0,007, g = -0,33). Le temps de sprint corrigé jusqu'à 60 m pendant les TT était également significativement plus court avec la supplémentation en caféine qu'avec le placebo (P = 0,002). De plus, la vitesse moyenne du sprint pour les fractionnements de 0-10 et 10-20 m a été significativement augmentée par la supplémentation en caféine (tout P < 0,05).

conclusion
Une supplémentation aiguë en caféine a amélioré le temps de sprint corrigé sur 100 m en améliorant les performances de sprint dans les 60 premiers mètres après une accélération plus explosive au début de la phase d'accélération. Ainsi, pour la première fois, nous avons directement démontré l'ergogénicité de la caféine sur la performance d'un sprint de 100 m en athlétisme.

[Nutrimuscle-Conseils]

Ergogenic effects of caffeine are mediated by myokines
Shingo Takada Front. Sports Act. Living, 08 December 2022

Exercise has long been known to effectively improve and enhance skeletal muscle function and performance. The favorable effects of exercise on remote organs other than skeletal muscle are well known, but the underlying mechanism has remained elusive. Recent studies have indicated that skeletal muscle not only enables body movement, but also contributes to body homeostasis and the systemic stress response via the expression and/or secretion of cytokines (so-called myokines). Not only the induction of muscle contraction itself, but also changes in intracellular calcium concentration ([Ca2+]i) have been suggested to be involved in myokine production and secretion. Caffeine is widely known as a Ca2+ ionophore, which improves skeletal muscle function and exercise performance (i.e., an “ergogenic aid”). Interestingly, some studies reported that caffeine or an increase in [Ca2+]i enhances the expression and/or secretion of myokines. In this review, we discuss the association between caffeine as an ergogenic aid and myokine regulation.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les effets ergogéniques de la caféine sont médiés par les myokines
Devant Shingo Takada. Loi sur le sport. Vivre, 08 décembre 2022

L'exercice est connu depuis longtemps pour améliorer et améliorer efficacement la fonction et la performance des muscles squelettiques. Les effets favorables de l'exercice sur des organes distants autres que le muscle squelettique sont bien connus, mais le mécanisme sous-jacent est resté insaisissable. Des études récentes ont indiqué que le muscle squelettique permet non seulement le mouvement du corps, mais contribue également à l'homéostasie du corps et à la réponse systémique au stress via l'expression et/ou la sécrétion de cytokines (appelées myokines). Il a été suggéré que non seulement l'induction de la contraction musculaire elle-même, mais également des changements dans la concentration de calcium intracellulaire ([Ca2+]i) sont impliqués dans la production et la sécrétion de myokines. La caféine est largement connue comme un ionophore Ca2+, qui améliore la fonction musculaire squelettique et la performance physique (c'est-à-dire une « aide ergogénique »). Fait intéressant, certaines études ont rapporté que la caféine ou une augmentation de [Ca2+]i améliore l'expression et/ou la sécrétion des myokines. Dans cette revue, nous discutons de l'association entre la caféine en tant qu'aide ergogénique et la régulation des myokines

[Nutrimuscle-Conseils]

The effects of a caffeine containing pre-workout supplement on β2-adrenergic and MAPK signaling during resistance exercise
Justin X. Nicoll, European Journal of Applied Physiology volume 123, pages585–599 (2023)

Aim
The acute myocellular responses of caffeine supplementation during resistance exercise (RE) have not been investigated. β2-Adrenergic receptors (β2AR) may be a target of the stimulatory effects of caffeine and stimulate bioenergetic pathways including protein kinase A (PKA), and mitogen-activated protein kinases (MAPK).

Purpose
Elucidate the effects of pre-workout supplementation on signaling responses to an acute RE bout.

Methods
In a randomized, counter-balanced, double-blind, placebo-controlled, within-subject crossover study, ten resistance-trained males (mean ± SD; age = 22 ± 2.4 years, height = 175 ± 7 cm, body mass = 84.1 ± 11.8 kg) consumed a caffeine containing multi-ingredient pre-workout supplement (SUPP) or color and flavor matched placebo (PL) 60 min prior to an acute RE bout of barbell back squats. Pre- and post-exercise muscle biopsies were analyzed for the phosphorylation (p-) of β2AR, PKA, and MAPK (ERK, JNK, p38). Epinephrine was determined prior to supplementation (baseline; BL), after supplementation but prior to RE (PRE), and immediately after RE (POST).

Results
Epinephrine increased at PRE in SUPP (mean ± SE: 323 ± 34 vs 457 ± 68 pmol/l; p = 0.028), and was greatest at POST in the SUPP condition compared to PL (5140 ± 852 vs 2862 ± 498 pmol/l; p = 0.006). p-β2AR and p-MAPK increased post-exercise (p < 0.05) with no differences between conditions (p > 0.05). Pearson correlations indicated there was a relationship between epinephrine and p-β2AR in PL (r = − 0.810; p = 0.008), and p-β2AR and ERK in SUPP (r = 0.941; p < 0.001).

Conclusion
Consumption of a caffeine containing pre-workout supplement improves performance, possibly through increases in pre-exercise catecholamines. However, the acute myocellular signaling responses were largely similar post-exercise.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Les effets d'un supplément de pré-entraînement contenant de la caféine sur la signalisation β2-adrénergique et MAPK pendant l'exercice de résistance
Justin X. Nicoll, Journal européen de physiologie appliquée volume 123, pages585–599 (2023)

But
Les réponses myocellulaires aiguës de la supplémentation en caféine pendant l'exercice de résistance (RE) n'ont pas été étudiées. Les récepteurs β2-adrénergiques (β2AR) peuvent être une cible des effets stimulants de la caféine et stimuler les voies bioénergétiques, notamment la protéine kinase A (PKA) et les protéines kinases activées par les mitogènes (MAPK).

But
Élucider les effets de la supplémentation pré-entraînement sur les réponses de signalisation à un accès RE aigu.

Méthodes
Dans une étude croisée randomisée, contrebalancée, en double aveugle, contrôlée par placebo et intra-sujet, dix hommes entraînés à la résistance (moyenne ± ET ; âge = 22 ± 2,4 ans, taille = 175 ± 7 cm, masse corporelle = 84,1 ± 11,8 kg) ont consommé un supplément de pré-entraînement multi-ingrédients contenant de la caféine (SUPP) ou un placebo (PL) de couleur et de saveur assorties 60 minutes avant un épisode RE aigu de squats arrière avec haltères. Des biopsies musculaires avant et après l'exercice ont été analysées pour la phosphorylation (p-) de β2AR, PKA et MAPK (ERK, JNK, p38). L'épinéphrine a été déterminée avant la supplémentation (baseline ; BL), après la supplémentation mais avant RE (PRE) et immédiatement après RE (POST).

Résultats
L'épinéphrine a augmenté au PRE dans le SUPP (moyenne ± SE : 323 ± 34 vs 457 ± 68 pmol/l ; p = 0,028), et était la plus élevée au POST dans le SUPP par rapport au PL (5140 ± 852 vs 2862 ± 498 pmol/l ; p = 0,006). p-β2AR et p-MAPK ont augmenté après l'exercice (p < 0,05) sans différence entre les conditions (p > 0,05). Les corrélations de Pearson ont indiqué qu'il existait une relation entre l'épinéphrine et le p-β2AR dans la PL (r = − 0,810 ; p = 0,008), et le p-β2AR et l'ERK dans la SUPP (r = 0,941 ; p < 0,001).

Conclusion
La consommation d'un supplément de pré-entraînement contenant de la caféine améliore les performances, éventuellement grâce à une augmentation des catécholamines avant l'exercice. Cependant, les réponses de signalisation myocellulaires aiguës étaient largement similaires après l'exercice.

[Nutrimuscle-Conseils]

The Long Way to Establish the Ergogenic Effect of Caffeine on Strength Performance: An Overview Review
by Verónica Giráldez-Costas Nutrients 2023, 15(5), 1178;

This overview review aimed to describe the evolution of the characteristics of the research on caffeine effects on strength. A total of 189 experimental studies with 3459 participants were included. The median sample size was 15 participants, with an over-representation of men vs. women (79.4 vs. 20.6%). Studies on young participants and elders were scarce (4.2%). Most studies tested a single dose of caffeine (87.3%), while 72.0% used doses adjusted to body mass.

Single-dose studies ranged from 1.7 to 7 mg/kg (4.8 ± 1.4 mg/kg), while dose–response studies ranged from 1 to 12 mg/kg. Caffeine was mixed with other substances in 27.0% of studies, although only 10.1% of studies analyzed the caffeine interaction with these substances. Capsules (51.9%) and beverages (41.3%) were the most common forms of caffeine administration. Similar proportions of studies focused on upper (24.9%) or lower body strength 37.6% (37.6% both). Participants’ daily intake of caffeine was reported in 68.3% of studies. Overall, the pattern in the study of caffeine’s effects on strength performance has been carried out with experiments including 11–15 adults, using a single and moderate dose of caffeine adjusted to participants’ body mass in the form of a capsule.

On the other hand, Grgic et al. [15] have reported through a systematic review and meta-analysis that caffeine significantly improved upper but not lower body strength. Even in this context of different findings in meta-analyses, the current investigation shows a clear trend regarding the increase in investigations that study caffeine effects on strength performance in both upper and lower body exercise, which probably will solve current discrepancies shortly.

[Nutrimuscle-Diététique]

Traduction de l'étude

Le long chemin à parcourir pour établir l'effet ergogène de la caféine sur la performance de la force : un examen d'ensemble
par Verónica Giráldez-Costas Nutrients 2023, 15(5), 1178 ;

Cette revue de synthèse visait à décrire l'évolution des caractéristiques de la recherche sur les effets de la caféine sur la force. Un total de 189 études expérimentales avec 3459 participants ont été inclus. La taille médiane de l'échantillon était de 15 participants, avec une surreprésentation des hommes par rapport aux femmes (79,4 contre 20,6%). Les études sur les jeunes participants et les personnes âgées étaient rares (4,2 %). La plupart des études ont testé une dose unique de caféine (87,3%), tandis que 72,0% ont utilisé des doses ajustées à la masse corporelle.

Les études à dose unique variaient de 1,7 à 7 mg/kg (4,8 ± 1,4 mg/kg), tandis que les études dose-réponse variaient de 1 à 12 mg/kg. La caféine était mélangée à d'autres substances dans 27,0 % des études, bien que seulement 10,1 % des études aient analysé l'interaction de la caféine avec ces substances. Les capsules (51,9 %) et les boissons (41,3 %) étaient les formes les plus courantes d'administration de caféine. Des proportions similaires d'études portaient sur la force du haut (24,9 %) ou du bas du corps 37,6 % (37,6 % les deux). La consommation quotidienne de caféine des participants a été rapportée dans 68,3 % des études. Dans l'ensemble, le modèle d'étude des effets de la caféine sur les performances de force a été réalisé avec des expériences incluant 11 à 15 adultes, en utilisant une dose unique et modérée de caféine ajustée à la masse corporelle des participants sous la forme d'une capsule.

En revanche, Grgic et al. [15] ont rapporté par le biais d'une revue systématique et d'une méta-analyse que la caféine améliorait significativement la force du haut du corps, mais pas celle du bas. Même dans ce contexte de résultats différents dans les méta-analyses, l'enquête actuelle montre une tendance claire concernant l'augmentation des enquêtes qui étudient les effets de la caféine sur les performances de force dans les exercices du haut et du bas du corps, ce qui résoudra probablement les divergences actuelles sous peu.